« Il se demanda s'il existait un point de non-retour, une ligne tracée dans la terre, un fardeau de douleur et de souffrance au-delà duquel on ne pouvait jamais aller. »
Est-ce que
La dernière ville sur terre saura trouver sa liberté, malgré le point de non-retour, malgré la douleur, malgré la limite?
Peut-on échapper à une épidémie? Peut-on échapper à la guerre? Peut-on réellement échapper aux fantômes? Jusqu'où peut-on aller? Tel sera le noeud de questions qui vont venir tour à tour prendre le souffle, enlever les convictions, terrasser les illusions quand l'inconnu.e s'invite sur les lieux…Bienvenue à Commonwealth. Ou pas.
Parce que personne n'est à l'abri même confiné, parce que toute personne est confrontée à l'autre, parce que la conscience viendra toujours tourmenter les hommes, il est important de reprendre les tenants et les aboutissants des décisions prises, pour ne pas à avoir à réitérer les mêmes erreurs que par le passé…La vie a tôt fait de nous rappeler nos finitudes, nos vulnérabilités, nos pires travers, peut-être qu'en allant à Commonwealth, voir ceux qui y vivent, travaillent, aiment, gèrent, protègent, vous soyez aussi pris, d'une gêne respiratoire, d'une peine de coeur, d'un sentiment malaisant tenace…Et pourtant, ce n'est « que le passé », un siècle nous sépare: 1918, la première guerre mondiale, l'épidémie de grippe espagnole mais les mots sont encore et toujours, similaires, à mon grand dam: quarantaine, violence, pénurie…Superposition étrange, écho réminiscent? Coincidence, hasard? Je ne crois pas, ça sonne trop juste, trop fort, trop intensément pour que l'on reste insensible à cette histoire, à ces familles, à ces drames. C'est trop récent pour ne pas y voir les miroirs du temps, qui nous mettent face à nous-mêmes…C'est tellement immersif, que l'on songe à nos propres manquements, à nos amours, à nos pertes incommensurables…Et pourtant, je crois que cette lecture est bienvenue. Une bienvenue pour réfléchir à l'Histoire, aux petits et grands événements qui changent des vies, irrémédiablement…Alors certes, il y a cette menace qui rôde, cette menace de fin, cette menace de mort, puisque c'est
La dernière ville sur terre, mais c'est tout de même une bienvenue parce qu'il y a toujours l'opportunité de rencontrer des personnes attachantes, des valeurs fondamentales, des paysages sylvestres, des objections fuyantes et des situations démentielles propres à ce type d'épidémie meurtrière planétaire…Et qu'il est toujours intéressant de se confronter à ces dynamiques qui nous touchent de près, simplement parce que ça nous rappelle notre humanité et ce qu'on en fait, en période de crise…
« L'homme possède rien qui puisse pas lui être retiré. »
Qu'est-ce qu'on possède et qu'est-ce qu'on perd? Et comme je n'échappe à rien, je préfère laisser…Je laisse bien peu ce matin, parce que je me suis détachée du combat, des armes, et des masques…Je laisse bien peu, ce matin, parce que j'ai peur que la vie me retire les choses qui me qualifie, les gens que j'aime, une respiration déjà hachurée, un paysage enneigé que je n'aurai peut-être plus l'occasion de voir au vu de l'état du monde et de l'effort de guerre…Je laisse bien peu ce matin, que l'avant-poste d'une ville en plein désarroi, et peut-être l'espoir que d'autres décisions se prennent avec plus d'intelligence et de recul effectif, que la voix de Rebecca soit moins murmure, que les hommes cèdent moins à l'obscurité, qu'on apprenne à mieux vivre ensemble…Je laisse ce matin, c'est vrai, qu'un peu de dépouillement et quelque chose de grand à construire sur cela…Je laisse un peu de la conviction inébranlable que nous pouvons y arriver…Et le Coeur enrôlé à cette idée, je préfère aller jusqu'à laisser échapper vers vous ce sentiment d'urgence qu'il vous faut découvrir
La dernière ville sur terre! Juste parce que rétropédaler peut déterminer la fenêtre de tir de nos futurs chemins…Je laisse quelques mots ce matin, tellement peu, peut-être, mais rien que de moins que la vérité: c'est une lecture qui va marquer les esprits et réveiller quelques fantômes!
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