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Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743658441
560 pages
Payot et Rivages (04/01/2023)
4.17/5   44 notes
Résumé :
Durant l’épidémie de grippe espagnole, une petite ville industrielle située au cœur des forêts brumeuses du Nord-Ouest Pacifique décide de se mettre en quarantaine, mais l’arrivée d’un soldat affamé et malade aura des répercussions terribles sur la communauté.
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1918, quelques mois avant l'armistice. La grippe espagnole balaie toute la planète notamment les Etats-Unis. Les ravages sont terribles au point qu'une petite ville industrielle, Commonwealth, au coeur d'une forêt reculée au Nord de Washington, vote une quarantaine absolue pour tenter de se protéger de la contamination : personne ne peut en sortir, personne ne peut y entrer. Des tours de garde sont organisés par des volontaires pour veiller au respect du confinement.

La très réussie scène inaugurale introduit l'élément perturbateur : un étranger vêtu d'un uniforme sale de soldat s'approche et demande asile. Philip, seize ans, et Graham, vingt-cinq ans, son ami marié et jeune père de famille, sont de garde ce jour-là. Une décision est prise, lourde de conséquences.

Evidemment, le contexte du récit ( épidémie, guerre, confinement, privation de liberté ) résonne avec le monde actuel. Pourtant, il s'agit là du premier roman de Thomas Mullen, publié aux Etats-Unis en 2006, bien loin d'un quelconque opportunisme littéraire. En fait thème de la ville pestiférée, avec ses accents camusiens, permet à l'auteur de conduire une réflexion quasi existentialiste sur les choix d'une vie lorsque celle-ci est confronté à l'absurde et au chaos, ici représenté par un fléau.

Le récit est lent. Il peut même sembler répétitif parfois, mais c'est ainsi que s'installe une atmosphère étrange, flottante, pleine d'une menace sourde. Thomas Mullen fait avancer très subtilement son intrigue sur des détails qui passent quasi inaperçus avant de rebondir et prendre sens plus loin. Il décortique avec une acuité saisissante comment tout se désagrège.

D'abord la communauté de Commonwealth, ville vertueuse qui s'était érigée sur des idéaux quasi socialistes d'égalitarisme autour de la scierie où les ouvriers sont bien traités, bien payés, écoutés. Comment continuer à appliquer ses valeurs progressistes lorsque les temps sont aussi durs et dangereux ? le contrepoint comminatoire du massacre d'Everett ( terrible répression policière d'une manifestation organisée par des membres du syndicat Industrial Workers of the World le 5 novembre 1916 ), vécu par un des personnages et raconté en analepse, rappelle la fragilité des idéaux les plus nobles.

« La quarantaine conçue pour empêcher la grippe de pénétrer en ville n'avait eu pour résultat que de la couper de ses idéaux premiers. C'était une ville en pleine éclipse et il serait obligé de naviguer par ses propres moyens au milieu des ténèbres. »

La fragilité collective du consensus politique est ainsi parfaitement analysé, tout comme celle des personnages. le huis clos imposé par le confinement modifie les rapports humains à mesure que la peur, la suspicion, la paranoïa et l'aliénation entraînent les personnages dans un maelstrom d'émotions et de sentiments qui bouleversent leur être en profondeur.

Le lecteur est happé par leurs interrogations et leurs dilemmes dans toute leur complexité, sans aucun manichéisme. Chacun des personnages pensent agir selon des principes de rationalité, de moralité et de bonté, mais de bonnes intentions peuvent engendrer des actes néfastes. Ce qui est remarquable ici c'est ce sont les drames personnels de chacun qui façonnent l'intrigue plutôt que l'inverse. La force motrice du roman ce sont les choix des hommes mis à nu par la situation terrible qu'ils vivent. Parmi les nombreuses voix du roman, celle des adolescents, Philip et Elsie, m'a particulièrement touchée.

« Le sentiment de solitude s'était accru chaque fois qu'il avait vu son ami se comporter comme s'il ne le reconnaissait pas comme un proche ; il ne le saluait pas comme quelqu'un qui avait partagé les mêmes terreurs, ne voulait pas accepter le fait qu'ils étaient, qu'ils le veuillent ou non, liés par ces événements, surnageant dans ce tourbillon d'émotions déroutantes ; ou peut-être ne l'étaient-ils pas, peut-être le coeur et l'esprit de Graham seraient-ils à jamais incompréhensibles pour Philip ; peut-être que cette quarantaine les avait-elle séparés à jamais, les emportant sur des chemins différents qui ne se rencontreraient plus. »

Un récit à la fois intime et épique, violent et déchirant qui pose la question de l'intégrité et de la légitimité de nos choix, individuels ou collectifs, avec beaucoup d'intelligence.
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Alors que la Première Guerre Mondiale fait rage et que l'épidémie de grippe espagnole commence à se propager, il existe une petite ville récente nommée Commonwealth, et fondée par Charles, dans laquelle les habitants semblent isolés de tout. Et pour cause, Charles a décidé d'instaurer une quarantaine, empêchant ainsi quiconque de pénétrer dans cette localité, mais empêchant également ses habitants de quitter la ville pour qupi que ce soit. Son fils adoptif philip se porte alors volontaire pour monter la garde avec l'un de ses amis, Graham. Lorsque un soldat affamé et réclamant le gîte va se présenter, les deux jeunes hommes vont se retrouver confrontés à un véritable dilemme.

Quel roman époustouflant. Si au départ, je n'ai pas su dans quelle direction l'auteur voulait m'emmener, je me suis finalement laissée porter par une intrigue puissante et très subtile, dans laquelle tout passe par la psychologie aboutie des personnages.

En effet, ici, ne vous attendez pas à de l'action, sinon vous risqueriez de vous retrouver déçus. Ce roman prend le temps de s'installer et si au début de ma lecture, j'ai pu ressentir quelques petites longueurs, je me suis aperçue qu'elles étaient nécessaires afin de faire croître ce climat de tension présent à chaque page du roman.

L'auteur va proposer en quelque sorte un huis clos très particulier, et montrer comment les habitants vont perdre pied peu à peu, de par les épreuves auxquelles ils sont soumis. J'ai craint à chaque page des débordements de cette population éprouvée par les événements.

Ce récit est puissant, et une fois commencé, il m'a été très difficile à lâcher. L'auteur réussit un habile mélange entre suspense et contexte historique. Je suis bluffée par la qualité de son intrigue, et j'ai ressenti un attachement très grand pour certains personnages, notamment Philip et Elsie.

La plume de l'auteur m'a conquise. Avec un style très fluide et puissant, il arrive à décortiquer les émotions de chacun de ses personnages, et à les faire ressentir au lecteur. le roman est long, mais je ne me suis jamais ennuyée, bien au contraire.

Un roman puissant, dans lequel l'auteur fait passer toutes les émotions au travers de personnages remarquablement dépeints, le tout dans un contexte historique très bien décrit. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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« Il se demanda s'il existait un point de non-retour, une ligne tracée dans la terre, un fardeau de douleur et de souffrance au-delà duquel on ne pouvait jamais aller. »

Est-ce que La dernière ville sur terre saura trouver sa liberté, malgré le point de non-retour, malgré la douleur, malgré la limite?
Peut-on échapper à une épidémie? Peut-on échapper à la guerre? Peut-on réellement échapper aux fantômes? Jusqu'où peut-on aller? Tel sera le noeud de questions qui vont venir tour à tour prendre le souffle, enlever les convictions, terrasser les illusions quand l'inconnu.e s'invite sur les lieux…Bienvenue à Commonwealth. Ou pas.
Parce que personne n'est à l'abri même confiné, parce que toute personne est confrontée à l'autre, parce que la conscience viendra toujours tourmenter les hommes, il est important de reprendre les tenants et les aboutissants des décisions prises, pour ne pas à avoir à réitérer les mêmes erreurs que par le passé…La vie a tôt fait de nous rappeler nos finitudes, nos vulnérabilités, nos pires travers, peut-être qu'en allant à Commonwealth, voir ceux qui y vivent, travaillent, aiment, gèrent, protègent, vous soyez aussi pris, d'une gêne respiratoire, d'une peine de coeur, d'un sentiment malaisant tenace…Et pourtant, ce n'est « que le passé », un siècle nous sépare: 1918, la première guerre mondiale, l'épidémie de grippe espagnole mais les mots sont encore et toujours, similaires, à mon grand dam: quarantaine, violence, pénurie…Superposition étrange, écho réminiscent? Coincidence, hasard? Je ne crois pas, ça sonne trop juste, trop fort, trop intensément pour que l'on reste insensible à cette histoire, à ces familles, à ces drames. C'est trop récent pour ne pas y voir les miroirs du temps, qui nous mettent face à nous-mêmes…C'est tellement immersif, que l'on songe à nos propres manquements, à nos amours, à nos pertes incommensurables…Et pourtant, je crois que cette lecture est bienvenue. Une bienvenue pour réfléchir à l'Histoire, aux petits et grands événements qui changent des vies, irrémédiablement…Alors certes, il y a cette menace qui rôde, cette menace de fin, cette menace de mort, puisque c'est La dernière ville sur terre, mais c'est tout de même une bienvenue parce qu'il y a toujours l'opportunité de rencontrer des personnes attachantes, des valeurs fondamentales, des paysages sylvestres, des objections fuyantes et des situations démentielles propres à ce type d'épidémie meurtrière planétaire…Et qu'il est toujours intéressant de se confronter à ces dynamiques qui nous touchent de près, simplement parce que ça nous rappelle notre humanité et ce qu'on en fait, en période de crise…

« L'homme possède rien qui puisse pas lui être retiré. »

Qu'est-ce qu'on possède et qu'est-ce qu'on perd? Et comme je n'échappe à rien, je préfère laisser…Je laisse bien peu ce matin, parce que je me suis détachée du combat, des armes, et des masques…Je laisse bien peu, ce matin, parce que j'ai peur que la vie me retire les choses qui me qualifie, les gens que j'aime, une respiration déjà hachurée, un paysage enneigé que je n'aurai peut-être plus l'occasion de voir au vu de l'état du monde et de l'effort de guerre…Je laisse bien peu ce matin, que l'avant-poste d'une ville en plein désarroi, et peut-être l'espoir que d'autres décisions se prennent avec plus d'intelligence et de recul effectif, que la voix de Rebecca soit moins murmure, que les hommes cèdent moins à l'obscurité, qu'on apprenne à mieux vivre ensemble…Je laisse ce matin, c'est vrai, qu'un peu de dépouillement et quelque chose de grand à construire sur cela…Je laisse un peu de la conviction inébranlable que nous pouvons y arriver…Et le Coeur enrôlé à cette idée, je préfère aller jusqu'à laisser échapper vers vous ce sentiment d'urgence qu'il vous faut découvrir La dernière ville sur terre! Juste parce que rétropédaler peut déterminer la fenêtre de tir de nos futurs chemins…Je laisse quelques mots ce matin, tellement peu, peut-être, mais rien que de moins que la vérité: c'est une lecture qui va marquer les esprits et réveiller quelques fantômes!
Lien : https://fairystelphique.word..
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Magistral ! Encore du très grand Thomas Mullen ! Avec lui, pas de rebondissements à outrance, d'actions sans arrêt mais une atmosphère qui s'installe durablement et des personnages dont la psychologie est finement étudiée.
On est en 1918, Commonwealth est une ville où il fait bon vivre. Elle a été conçue par Charles, il a installé la scierie où les ouvriers sont rémunérés et reconnus à leur juste valeur. Chaque salarié peut avoir un logement et construire une famille. Mais voilà qu'en plus de la guerre, la grippe espagnole est annoncée et tout le monde sait qu'elle fait de terribles ravages. La première bourgade est à vingt-cinq kilomètres, alors se confiner le temps de laisser passer le virus semble une solution plutôt pas mal. D'autant plus qu'à Commonwealth, rien ne manque : école, épicerie, médecin et hommes courageux, tout est là !
Voulant le soutien de la majorité, une réunion est mise en place et chacun peut donner son avis. Finalement, c'est oui, personne ne devra rentrer, ni sortir pendant quelque temps, histoire que la pandémie ne les touche pas. Des tours de garde sont organisés et Philip, un jeune homme de seize ans veut aider. Il est associé aux volontaires, notamment à Graham son ami plus âgé. La quarantaine ne devrait durer qu'un mois, tout au plus deux. Ils ont de quoi manger et rattraperont le travail plus tard.
Vu comme ça, cela paraît simple, un mauvais moment à passer, et peut-être pas si mauvais qu'on l'imagine puisqu'on restera entre personnes de connaissance. Et c'est là que l'auteur réussit un récit captivant. Il démontre combien ce presque huis clos modifie les rapports humains. Au début, tout est facile et puis une réflexion, une remarque et on peut se méfier du voisin, des décisions prises en remettant en cause leur légitimité. le déclencheur ? Un homme qui arrive de la plaine, de l'extérieur et qui demande de l'aide, gîte et couvert…. Que faire ? le chasser, l'accueillir en le tenant à l'écart ? Les ressentis ne sont pas les mêmes et il est pourtant nécessaire d'agir dans un sens ou un autre. Et une fois le choix fait, ne pas se laisser envahir par les questions, les regrets… Et tout cela peut être lourd de conséquences ….
Avec beaucoup de finesse, l'auteur décrypte les liens de cette communauté, leur évolution au fil des jours, des semaines.
« Tant de choses avaient changé depuis la quarantaine. Au coin des rues, les gens étaient peu loquaces, sur le pas des portes, les conversations vite interrompues, de brefs signes de tête remplaçaient les poignées de main. »
Les habitants n'osent plus sortir, la peur se diffuse même si personne n'est malade. La moindre toux, le plus petit reniflement…. Tiens ça ne vous fait penser à rien ? Bien sûr, on peut faire un parallèle avec le COVID. Lui aussi a modifié les relations entre les personnes. Mais attention, la parution de cet ouvrage en langue originale date de 2006 !
Dans ce roman, une réelle réflexion sur la guerre, les peurs humaines qui transforment les hommes, est menée. le contexte historique est intéressant. Avec son écriture profonde, porteuse de sens, Thomas Mullen aborde différents thèmes avec brio. Une fois commencé, on n'a qu'un souhait : tourner les pages et suivre les protagonistes, attachants pour la plupart. On les comprend dans leur complexité, leurs interrogations, leur faiblesse, leur force…. Philip, Elsie et quelques autres sont charmants et j'ai eu du plaisir à les découvrir et à passer du temps avec eux.
J'ai été captivée par ce livre du début et à la fin !


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Après avoir publié sa série de romans policiers à Atlanta au XXe siècle, Rivages est allé rechercher ce roman publié par l'auteur quinze ans plus tôt.
Une ville qui se met en quarantaine pour éviter la propagation d'une épidémie, on comprend ce qui a attiré les éditeurs, même si le roman a été écrit bien avant le Covid.
On est donc à l'automne 1918, dans les forêts du nord-ouest américain, quand les scieries tournent d'autant plus fort que l'entrée en guerre américaine crée de la demande.
Ce roman est rempli de dilemmes moraux, parfois un peu fabriqués mais intéressants (doit-on se fermer et protéger les siens ou accueillir ceux qui ont besoin d'aide ? Jusqu'où aller pour protéger les siens ? Accorder un statut social supérieur aux habitants de sa ville n'est-il pas contradictoire avec son rejet des autres ?).
Ce roman a pu déstabiliser les lecteurs des autres romans de Thomas Mullen, d'autant qu'il est publié dans la même collection. Ce n'est pourtant pas un polar.
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critiques presse (2)
LeMonde
17 avril 2023
Thomas Mullen, à qui l’on doit de remarquables récits policiers sur la ségrégation raciale (notamment Darktown, ­Rivages, 2018), dresse ici le tableau d’une communauté qui se rétrécit sous la peur et la menace de la mort.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeSoir
16 janvier 2023
S’isolant du monde pour survivre, la petite ville de Commonwealth va plonger dans l’angoisse.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L’homme possède rien qui puisse pas lui être retiré.
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Mais il avait trouvé presque impossible de la chasser complètement de son esprit, de ne pas se demander ce qu'elle faisait, si elle pensait à lui.
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Et ce qu'il resterait de lui, quand il tenterait de rassembler les morceaux éphémères qui se dérobaient, était une réalité qu'il lui faudrait trouver la force d'accepter, il ne savait comment, et avec laquelle il devrait construire quelque chose de neuf.
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- Ben quoi, on n'a plus le droit de parler à une fille ?
- Hé bien, j'espère qu'elle y voit moins clairement que moi, dans ton jeu.
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Ses pensées et ses sentiments hésitaient entre ces deux extrêmes d'engouement et de pitoyable découragement.
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Videos de Thomas Mullen (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Mullen
À l'occasion de la 19ème édition du festival "Quai du Polar" à Lyon, Thomas Mullen vous présente son ouvrage "La dernière ville sur Terre" aux éditions Rivages.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2672053/thomas-mullen-la-derniere-ville-sur-terre
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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