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EAN : 9782213665955
384 pages
Fayard (23/11/2011)
3.08/5   122 notes
Résumé :
Quand la justice est plus disposée à ouvrir les parapluies que les portes des prisons...
Assumant le désordre des avocats, le Barreau est une confraternité
Où les robes peuvent cacher les armes
de la vengeance,
Où l'hermine s'ensanglante...

Les "flics" et la basoche s'accorderont toujours sur la blanquette de madame George, payée en renseignements plutôt qu'en espèces. Plus savoureuse, plus précieuse encore pour les enqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,08

sur 122 notes
Les prix du quai des orfèvres – ici le cru 2012 – sont rarement décevants, mais pêchent souvent par un manque d'originalité. Comme si les jurés se raccrochaient à un style d'histoire policière « classique », avec exposé des faits, présentation des suspects et fausses pistes. Un côté policier à l'anglaise "old fashion". Cette Hermine était pourpre rentre parfaitement dans cette catégorie.

L'épouse d'un avocat d'une petite ville de province a été tuée dans sa maison. le crime a été violent et l'assassin s'est acharné sur le visage de la victime. le procureur de la République se doit de rapidement trouver l'auteur des faits, car l'affaire est suivie par la Chancellerie. Son déroulement de carrière est en jeu. Il ouvre une information judiciaire, confiée à Tricard, un juge d'instruction pugnace, qui ne lâche pas un suspect lorsqu'il est convaincu de sa culpabilité. L'enquête, elle, est confiée à Baudry, un commissaire principal expérimenté, quoique un peu blasé. du crime de cambrioleur au mari assassinant sa propre femme, toutes les pistes sont explorées. La volonté conclure rapidement conduit cependant à trop cibler un suspect. Son défenseur, le bâtonnier Dornier, cherche à l'extirper des griffes de la justice et mène sa propre enquête.

Le contexte judiciaire est bien décrit. L'auteur est lui-même avocat. La touche "petite ville de province où tous les professionnels du palais se connaissent" est bien rendue. de ragots en on-dit, le palais de justice devient un petit marigot. Évidemment là dedans, pour l'auteur, la police est à la remorque du barreau, plus apte à trouver la vérité.

Pas de grosses surprise à attendre, mais un roman distrayant, correctement bâti, manquant un peu de sens du suspense, sans que cela soit rédhibitoire.
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Un crime dans le milieu du barreau, la femme d'un avocat est sauvagement assassinée.

Un polar avec des amours décues, des rivalités, un procureur ambitieux, plus préoccupé par sa carrière que par le sort des innocents, des amis fidèles et des policiers intelligents.

Un roman qui rappelle que le milieu judiciaire n'est pas forcément un monde de justice et qu'on y trouve, comme ailleurs, du meilleur et du pire.

Un polar de bonne qualité, avec du suspens et un dénouement inattendu, un polar intéressant mais qu'on oublie rapidement une fois le livre refermé.
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Une ville de Province, un Procureur, un Juge d'instruction, un Bâtonnier et un Commissaire de police. Ajoutez y l'assassinat sordide de Juliette Robin, la femme de Maitre Robin, avocat dans la même ville ... Une histoire rondement menée dans un milieu que l'auteur Pierre Borromée connait bien étant lui-même avocat .
J'ai aimé suivre les différents protagonistes de ce roman principalement Dornier le bâtonnier et Baudry le Commissaire amis- alliés en quête de vérité . Une enquête classique mais de très bonne facture . Roman récompensé par le Prix du Quai des Orfèvres 2012 à juste titre me semble t'il .
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Je me pose parfois la question si je ne suis pas un peu trop indulgent, trop clément pour écrire mes chroniques. Mais je crois que non! Et pourtant, pour ce cru 2012 du Prix du quai des Orfèvres, je dois reconnaître que c'est impeccable! Allez, je vais le dire, c'est même un coup de coeur... Si vous voulez d'abord savoir ce qu'est le Prix du quai des Orfèvres, consultez cette chronique. J'y consacre un petit article...

Un mot sur l'histoire avant de vous donner mon avis. Dans le village de Villecompte, Juliette Robin est retrouvée sauvagement assassinée à son domicile, étranglée, défigurée. L'auteur semble lui avoir asséné une centaine de coups de marteau sur le visage. Un acte abominable. Les premières mesures et les éléments recueillis permettent rapidement de mettre en examen son mari, Pierre Robin, un célèbre avocat. Pour le procureur, c'est un désastre. Et oui, son petit monde de la magistrature va en prendre un sacré coup et il faut y remédier. Un autre suspect serait si souhaitable... Quant au juge d'instruction en charge de l'enquête, il va tout mettre en oeuvre pour l'inculper. Il a un suspect, il le garde, il ira jusqu'au bout.

Le procureur confie l'enquête au commissaire principal Baudry, un flic efficace, coriace, qui va quand à lui envisager toutes les possibilités. le bâtonnier Dornier va assurer la défense de son confrère Robin, outré par ce qui lui arrive. Pour cet avocat, ce n'est tout simplement pas possible qu'il ait commis une telle atrocité. Cependant, des évènements inattendus vont sans arrêt tout remettre en question. le lecteur va en rester abasourdi et sidéré... Il ne faut apparemment pas se fier aux apparences. Elles sont souvent trompeuses et l'auteur sait nous le faire comprendre.

Ce millésime 2012 du Prix du quai des Orfèvres nous plonge dans les arcanes de la justice, les rouages judiciaires, où se côtoient flics, avocats, procureur et juge d'instruction. Bon, l'auteur de ce livre, Pierre Borromée est lui-même avocat, on ne va donc pas lui apprendre comment ça se passe dans un Palais de justice. Au niveau de l'écriture, je lui tire mon chapeau. A mon sens, tous les ingrédients sont là pour réussir un bon polar et l'auteur a justement réussi à les doser à la perfection. Je m'explique...

Pierre Borromée a choisi comme trame de fond le milieu de la justice, un environnement qu'il doit relativement bien connaître. Dès lors, le lecteur ne peut qu'apprécier les exactitudes des procédures, l'ambiance du "milieu" ainsi que les finesses, les subtilités de cette scène judiciaire. L'intrigue, respectivement l'enquête, est tout simplement remarquable. Pas "d'à peu près", pas de coïncidences faciles, aisées et idiotes qui permettraient à l'auteur de se dépatouiller pour faire avancer son intrigue. C'est un point crucial pour moi! Je me lasse franchement de ces polars dans lesquels l'évolution de l'enquête est truffée de facilités, de concours de circonstance qui ne risquent pas de se produire dans la réalité.

L'auteur, avec une subtile maîtrise, nous mène sans arrêt sur des fausses pistes et c'est frustrant. A deux reprises je me suis dit, à mon grand regret, que j'avais percé le secret de l'intrigue. Et à chaque fois je me suis bien planté! le dénouement est bluffant, Pierre Borromée nous embobine jusqu'à la dernière page, avec une tension soutenue et un suspense ascendant.

L'auteur excelle également dans l'utilisation des techniques policières, que ce soit dans le sens procédural (auditions, perquisitions, etc) ou alors scientifique. Des détails et des précisions croustillants, pertinents qui sont surtout tout à fait exacts. Vous allez me dire: "qu'est-ce qu'il en sait??". Et je vous répondrai que je ne suis pas tout à fait étranger à ce milieu ;-)

Ensuite les personnages. L'auteur a réussi ce que bien des écrivains n'arrivent pas à transmettre, à céder au lecteur. La psychologie des personnages, leur vécu, leur épaisseur! Pierre Borromée les décrits tous brièvement et minutieusement. Nous savons toujours à qui nous avons à faire et nous nous sentons rapidement et complètement imprégnés par leur densité, leur "force". le lecteur se sent proche des protagonistes et c'est un tour de force que l'auteur a brillamment réussi à accomplir. A l'image des dialogues qui sont très "humains", vivants et intenses.

Entre un procureur pompeux, godiche et incapable, qui ne pense qu'à sa petite personne et à sa carrière, un juge d'instruction incisif, fielleux, qui n'épargne personne, quitte à mettre un innocent au trou, des avocats malmenés, découragés mais aussi courageux, ou encore des flics subtils, perspicaces et directs, le lecteur va être balancé dans tous les sens au milieu de cette justice qui n'est pas toujours ce que l'on croit vraiment. Pierre Bollomée pointe du doigt et met en avant de la scène les oppositions, la rivalité et j'ai presque envie de dire le combat entre magistrature, barreau et police. Des accords entre certaines personnes, alliances officielles mais surtout pactes officieux, seront nécessaires pour mener à bien cette enquête. Les abus de pouvoir ne sont jamais très loin...

L'auteur met à contribution plusieurs valeurs fondamentales, telles que la confiance, l'amitié, la conscience professionnelle, la déontologie ou le devoir. Qu'est-ce qui est le plus important?

J'ai beau chercher la faille dans cette intrigue, et j'avoue que je cherche encore. Tout se tient, aucune place au hasard, Pierre Borromée sait vraiment où il met les pieds! Maître, chapeau bas... Pas besoin de plaidoyer pour votre roman! John Grisham n'a qu'à bien se tenir. Bonne lecture...
Lien : http://passion-romans.over-b..
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J'ai beaucoup aimé ce roman. On y vit une enquête de l'intérieur : aucun chapitre ni même paragraphe qui pourrait être vu du point du vue du tueur ou de la victime. Cette histoire se lit du côté des deux ou trois principaux enquêteurs, on a même pas accès aux avis et pensées des seconds rôles.
Je trouve l'exercice assez intéressant.

Mais plus qu'un policier, c'est aussi un témoignage de la vie d'un tribunal français. J'ai personnellement tellement l'habitude de voir des séries policières américaines, que je ne connais que très peu le fonctionnement de la justice Française. Ce fut donc là aussi très intéressant.
Une lecture détente de l'été bien agréable.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Dans son bureau, le procureur s'arrachait les rares cheveux qui lui restaient. Les choses étaient décidément bien mal parties. Un crime perpétré dans le sérail du personnel judiciaire, tout d'abord, puis un suspect qui trouvait la mort dans l'enceinte même du Palais. Il se défendait d'appeler bavure ce deuxième incident. Mais son avancement allait avoir du plomb dans l'aile, et ne reprendrait peut-être plus jamais son vol.
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Mais il roulait doucement, de peur de toucher un animal pris au piège de la lumière des phares. Ici même, il y a deux ans, au carrefour de la Sente, à la lisière d’un bois profond, il avait heurté un sanglier qui avait donné tête baissée dans son pare-choc. Il s’était arrêté pour mesurer les dégâts. À la lueur d’une lampe rangée dans sa boîte à gants, il avait inspecté la calandre et le phare avant droit défoncés. L’animal, mort, gisait dans un fossé, à vingt mètres de sa voiture. La face et l’épaule du sanglier avaient éclaté sous l’impact, comme un fruit trop mûr. Un sillon noir de sang s’écoulait sur quelques mètres, de la chaussée au fossé.
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Le magistrat l’avait croisée à plusieurs reprises dans des soirées mondaines où se mêlaient parfois juges et avocats. Conscience professionnelle ou curiosité malsaine, il avait voulu se rendre compte par lui-même. Équipé de chaussons de papier, de la blouse et de la charlotte de rigueur, il était entré dans la chambre où les têtes chercheuses de la gendarmerie se livraient à leurs investigations. Il en était aussitôt ressorti, le cœur au bord des lèvres, horrifié par la vision du corps martyrisé d’une femme qui avait été belle et qu’il avait admirée, peut-être inconsciemment désirée, au détour d’un vernissage ou d’une inauguration quelconque.
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Il ne se souvenait pas d’avoir vu de cadavre depuis ses premières années de substitut, lorsqu’à l’occasion de ses permanences, il était appelé par des gendarmes confrontés à une mort suspecte. À cinquante-cinq ans, parvenu au faîte d’une carrière sans gloire, il espérait encore décrocher son bâton de maréchal : il rêvait de finir dans la peau d’un Procureur général à la tête du parquet d’une cour d’appel de province.
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La voix le harcelait toujours, bien que plus faible. Repose-toi quelques minutes. Ce n’est qu’un malaise qui va passer… Mais tu ne peux prendre la route dans cet état. Repousse l’affaire d’un coup de fil, et rentre chez toi ! Oui, mais le confrère ne consentira jamais à un report… Et si tu ne vas pas à Nancy, le dossier sera évoqué sans toi !
Que faire ? Rentrer ou continuer ? La voix se perdait dans son esprit, elle n’était plus que chuchotement. Mais il n’avait pas rêvé, quelqu’un l’avait bien appelé par la pensée…
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