Quand j'ai ramené ce livre chez moi, deux/trois personnes de la famille l'ont tout de suite emprunté et lu avant moi. Et unanimement, peu importe le sexe ou l'âge, il a été apprécié.
Finalement, quand je l'ai (enfin) eu entre les mains, j'étais bien d'accord avec eux. C'est l'un de ces livres amusants (j'ai même rigolé par moment), mais avec lequel on se cultive aussi.
J'ai pu réviser mon Histoire, quelques biographies, quelques mouvements littéraires, etc, etc, tout en appréciant l'humour des auteurs.
Une idée de cadeau pour tous ceux qui s'intéressent aux grands personnages, qu'ils aient fait des choses géniales, très connes, ou les deux !
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William Burroughs (1914 – 1997)
Auteur halluciné du Festin nu, maître à penser de la Beat Generation, celui dont l'oeuvre a influencé toutes les rock stars des années 1970 et dont le rayonnement perdure, n'a rien trouvé de mieux à faire, un soir de septembre 1951, que de tenter de reproduire l'exploit de Guillaume Tell alors qu'il était, selon son habitude, sous l'emprise de l'alcool. Ici, point d'arc et de flèches, mais plus sobrement une arme à feu. Il rate la pomme mais pas sa femme bien-aimée, qu'il tue d'une balle entre les deux yeux. Un défi d'autant plus courageux que la plupart des historiens sérieux s'accordent aujourd'hui à dire que Guillaume Tell n'a jamais existé. Et une double prouesse pour Burroughs, qui élimine par la même occasion la mère de leur charmant et unique bambin de 4 ans. Ce n'est pas du tout l'objet de ce livre, mais on est en droit de se demander si leur fils a eu l'occasion de passer une soirée encore plus dingue depuis. L'écrivain faisant preuve d'une rare ténacité, il s'écoulera cinq ans avant qu'il se laisse convaincre d'entamer une (première) cure de désintoxication.
Quelqu’un aurait dû se charger de le tenir au jus : eau et électricité ne font pas bon ménage. Cloclo, fidèle à sa légende de grand maniaque hyperactif, a voulu régler deux problèmes à la fois : se savonner énergiquement […] tout en remettant à sa place une applique assez provocatrice pour avoir les fils dénudés. Était-ce un défi ? Était-il sous tension ? Était-il au courant des principes physiques les plus élémentaires ? Trop survolté pour s’en soucier ? Déconnecté du réel à cause d’un sentiment de toute-puissance inhérent à sa réussite foudroyante ? On ne le saura jamais, car la sanction fut immédiate...
[…] il décède prématurément des suites d’une grosse colère. Celle-ci se produit un matin de 1906, où l’honorable chef d’entreprise se trouve dans l’impossibilité s’ouvrir son coffre-fort. La raison ? Il a oublié la combinaison. Il essaye à plusieurs reprises, insiste, s’énerve, et finit par donner un gros coup de pied dedans. Son orteil fracturé s’infecte, ne cicatrise pas, et la gangrène emporte Jack au terme de cinq années de souffrance.
Pour finir ce portrait (Brigitte Bardot) , laissons la parole à Jacques Charrier, son ex-mari et père de l'expatrié, qui connaît la dame un peu plus que nous : « Pour elle, l'humanité se divise en trois : les êtres humains (race inférieure et méprisable), les animaux (dignes d'être aimés) et elle-même (digne d'être adulée). »
George Bush fait ce constat implacable : « Si nous étions en dictature, les choses seraient plus simples – du moment que ce serait moi le dictateur. »
Une semaine avec mes frères d'Agathe Colombier Hochberg