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EAN : 9782490151011
406 pages
Snag (07/06/2018)
3.66/5   19 notes
Résumé :
1640. Une Province a disparu. Il semble que l'enfer se soit abattu sur la paisible vallée d'Ouraos, territoire enchanté du Jura et berceau de la guérisseuse Sophronia. Les étoiles ont pâli, une brume verdâtre se glisse partout. Les habitants, terrifiés, se cloîtrent chez eux. On y a vu Frigg, une ancienne déesse païenne accompagnée d'une armée de monstres...
Recrutés dans le Paris misérable et grouillant du XVIIe siècle par le cardinal de Richelieu, quatre h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour une petite chronique consacrée au titre Éclaircir les ténèbres de Nicolas Bouchard, première parution de la toute récente maison d'édition Snag, que je remercie chaleureusement pour ce très bel envoi et dont je vous conseille vivement d'aller voir le catalogue, qui est certes pour l'instant très petit mais qui n'en reste pas moins extrêmement intéressant. Il grandit lentement et sûrement et me fait saliver d'envie. Sans plus attendre, c'est parti pour ma critique de ce livre palpitant et qui tient toutes ses promesses !

En effet, Éclaircir les ténèbres se présente comme un roman qui allie le récit historique, l'action, l'aventure, la religion, le mysticisme, la philosophie, et on saupoudre le tout d'un certain brin de fantastique. Rien que ça ! Il n'en fallait pas plus pour que je signe mon contrat de lectrice et que je sois prête à sauter à pieds joints dans cette intrigue complètement dingue, déterminée à embarquer pour une quête des plus insensées et captivantes ! Avec ce livre, on se retrouve plongés dans la France de Louis XIII et de Richelieu, au moment d'un basculement décisif : celui qui mènera au règne du grand Roi-Soleil et plus tard, au Siècle des Lumières ! En attendant, il ne s'agit pas pour nos personnages de résoudre les mystères épineux de la cour mais plutôt celui gigantesque de notre propre monde et de nos croyances. Entre foi inébranlable et raison coriace, une réconciliation est-elle possible ? A quel moment la vérité laisse-t-elle place au mensonge et inversement ? Sans nous faire triturer nos fragiles petits méninges et donc sans nous torturer, j'ai trouvé que Nicolas Bouchard avait mené son récit très intelligemment, en laissant la parole à chaque personnage, quelque soit leur appartenance religieuse, sociale ou politique. Ainsi, on se rend compte que chacun détient une part de vérité et qu'il faut toujours garder l'esprit bien ouvert. L'auteur arrive à mêler habilement des faits et surtout deux personnages historiques connus pour leur rigueur et leur rationalité sans faille, Richelieu et en particulier Descartes, le maître en la matière, à des phénomènes paranormaux, comme la télépathie ou encore la nécromancie, sans que cela passe comme étant incohérent ou absurde. Au contraire, comme le célèbre philosophe, on essaye de déceler le vrai du faux et de faire face à de telles "prouesses" de la Nature comme on peut. On se retrouve complètement subjugués et l'on en vient à se demander si cela s'est véritablement produit. L'auteur parvient à brouiller nos sens et notre perception de la réalité d'une façon assez troublante, comme si cela coulait de source. D'autre part, j'ai beaucoup aimé le fait que même Descartes, qui a d'habitude une explication rationnelle à toute chose, puisse parfois ne pas trouver les mots et la solution juste face aux épreuves qu'il doit traverser. C'est un réel observateur qui ne détourne pas les yeux face à l'existence même des choses les plus improbables, qui ne se fait pas d'illusions mais qui essaye de comprendre le mécanisme, la façon de fonctionner de chaque élément et sa raison d'être. Je me suis beaucoup retrouvée dans sa façon d'appréhender les choses, de voir le monde, bien plus que je ne l'aurais cru.

En effet, si j'ai toujours reconnu le génie de Descartes et l'importance du nombre colossal de ses travaux, qui traitent de nombreux domaines qui plus est, pas seulement la philosophie, j'ai toujours eu un peu de mal à adhérer à sa façon de penser, donc d'être (vous l'avez vu, le clin d'oeil gros comme une maison à sa citation la plus connue ? Nanette, la subtilité incarnée !). Cette façon justement "cartésienne" d'analyser les choses, notamment abstraites comme l'amour, l'humanité ou la religion, en mettant la raison et la logique au centre de tout a eu souvent tendance à m'agacer et à me faire désapprouver plus qu'autre chose. J'avais la sensation d'avoir comme une relation amour-haine avec ce cher René. Or, force est de constater que beaucoup de courts extraits de ses diverses oeuvres utilisés en en-tête de chaque chapitre de ce livre ont su me parler et donner justement raison à leur illustre auteur.

Qui plus est, comme je le disais un peu plus haut, je suis parvenue à m'identifier au personnage de Descartes que nous décrit Nicolas Bouchard, alors que je redoutais à la base de commencer le livre par peur de ne pas m'attacher à lui. Je ne m'y connais pas très bien en Descartes, je sais juste le strict minimum de ce qu'il y a à savoir, mais je pense que l'auteur est parvenu à nous restituer avec brio l'essence même de ce grand homme de lettres français sans pour autant nous le rendre barbant et trop distant. Je dirais même que Descartes lui doit une fière chandelle car je suis d'avis qu'Éclaircir les ténèbres saura tenir en haleine même les âmes les plus récalcitrantes à se laisser aller à la philosophie au cours de leur temps libre. A mes yeux, ce roman permet effectivement de mieux comprendre la façon de raisonner de Descartes qui est somme toute assez complexe (alors qu'elle est justement censée aller "droit au but", au coeur des choses) pour qui n'est pas rodé à l'assimiler et à l'affronter, et il vous donnera aussi l'envie de vous renseigner plus sur l'ami René, sur sa vie et ses nombreuses contributions à la biologie, à l'optique et à la métaphysique entre autres. Un livre qui nous enrichit et qui nous rend curieux tout en nous divertissant, ce ne peut être qu'un bon ouvrage, n'est-ce pas ? Pour ma part, c'est ce que je crois.

Pour autant, ce n'est pas le personnage de Descartes qui m'a le plus plu. Certes, il est clairement l'homme de la situation et son ingéniosité, sa répartie et sa combativité m'ont agréablement surprise et impressionnée. Cependant, je garderai un encore meilleur souvenir de ses compagnons d'infortune, que j'ai tous trouvés très humains, bien construits et fortement sympathiques au demeurant ! J'ai adoré le fait que Richelieu ait pour idée de confier une mission de grande envergure à une véritable équipe de bras cassés, tels des Mousquetaires bis. Tout comme ces derniers, nos cinq gais-lurons ont leurs faiblesses et leur façon de se comporter bien propre à eux mais il ne faut surtout pas les sous-estimer car leur courage est à toute épreuve et leurs compétences sont pour le moins... remarquables. Au sein de cette bande tout ce qu'il y a de plus hétéroclite, Descartes fait office d'un D'Artagnan tout à fait inattendu : au départ indésiré de tous, il va réussir à prouver sa véritable valeur et à devenir le ciment de cette fine équipe, celui qui les rassemble et leur donne la force et la volonté d'aller de l'avant.

Parmi cette belle brochette de marginaux profondément attachants, j'ai tout particulièrement adoré les protagonistes que sont Damien et Hugues. D'un côté, nous avons un jeune homme d'apparence espiègle, nonchalante, qui joue avec la mort et qui parvient à l'esquiver d'une façon tout ce qu'il y a de plus incroyable. Damien est extrêmement malin et sait parer chaque attaque de ses adversaires avec un panache et une facilité tout bonnement déconcertante. Il use de son corps, de sa gestuelle, de façon à rendre ces derniers parfaitement souples, flexibles, fluides, au service de sa stratégie qui vise à faire penser à son opposant qu'il a toutes les cartes en main pour gagner face à un jouvenceau littéralement sans défense. C'est ce qui m'a justement fascinée chez Damien : il combat à mains nues, avec la seule force de ses poings et sa seule intelligence, il ne prend jamais les armes et essaye de tuer le moins possible. Il n'attaque que s'il s'agit d'une absolue nécessité. Cela ne pouvait que forcer mon respect. de l'autre, nous avons Hugues, jeune fils du comte de la vallée d'Ouraos, qui est justement au coeur même du récit. Par ailleurs, je précise que j'adorerais me rendre dans cet endroit constitué de plaines verdoyantes, de montagnes majestueuses et doté d'une beauté brute tout simplement enchanteresse. En tout cas, c'est ainsi que je me suis imaginée ce petit coin de paradis qui se transforme rapidement en un cauchemar d'absolue désolation. Je trouvais cela important à souligner car une intrigue n'est pas seulement portée par ses personnages, mais aussi par le lieu où elle se déroule. Et, malgré le pic de dangerosité extrêmement élevé de la vallée d'Ouraos, on ne peut que tomber amoureux de cet endroit qui possède une réelle personnalité. L'attachement tout particulier de mon beau Hugues pour ce territoire qui est le sien m'a par ailleurs beaucoup touchée. de prime abord, ce jeune noble nous paraît être un simple sujet obéissant à sa Majesté et à son supérieur qu'est le cardinal de Richelieu, un chef de troupes particulièrement guindé et que l'ardeur de la jeunesse aurait déserté trop tôt. Mais ne vous y trompez pas : Hugues est un homme d'honneur qui ne pourra que vous faire succomber à son charme et vous surprendre en abaissant ses barrières au fur et à mesure du récit.

Pour ma part, il ne lui a pas été trop difficile de dérober mon coeur, comme cela avait été le cas de la magnifique Sophronia. Ces moments de pure féerie entre ces deux êtres faits l'un pour l'autre ont d'ailleurs été mes préférés de l'histoire. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher la surprise que sont ces ravissants flashbacks qui regorgent de pureté et de beauté. Vous n'êtes tout simplement pas prêts pour ce que vous allez découvrir... Pour ce qui est de Jonas et de Rudolph, les deux derniers compères de cette fière épopée, j'ai également beaucoup apprécié faire face aux pires menaces à leurs côtés. Jonas est certainement celui des cinq qui est le plus taciturne et renfermé mais, au vu de l'énorme sacrifice qu'il a dû faire pour sa survie et celle des siens, au vu de sa dignité bafouée et entachée, cela ne peut que se comprendre. Son côté savant fou obnubilé par la capacité d'explosions de ses bombes m'a autant inquiétée que fait énormément rire et me rendre admirative de son immense intelligence. Quant à Rudolph (oui, comme le renne du Père Noël - ne rigolez pas, le Landknecht le prendrait très mal), sa dégaine de grand gaillard à l'accent allemand exagéré exprès et sa tendance à toujours foncer dans le tas et à ne pas tourner sept fois sa langue de guerrier aguerri et avide de mener bataille dans sa bouche me l'ont rendu extrêmement sympathique.

L'un des autres gros points forts du récit, c'est qu'il est très rythmé. Une fois les premières pages passées, on entre en plein dans le vif du sujet et on ne relâche plus le livre avant la dernière page ! Croyez-moi, j'ai eu du mal à le reposer quand il le fallait... Impossible de s'ennuyer un seul instant ! le seul petit bémol je dirais, c'est qu'il faille souvent se référer au glossaire en fin d'ouvrage pour comprendre pas mal de mots utilisés par l'auteur et qui correspondent à des techniques de combat, à des vêtements et à des armements typiques de l'époque, à des manuscrits particuliers... Certes, cela démontre le travail minutieux que Nicolas Bouchard a accompli pour nous permettre de nous immerger le mieux possible dans son histoire qui nous ramène en plein dix-septième siècle mais je peux comprendre que cela puisse en agacer certains de devoir fréquemment faire des pauses pour aller consulter la définition de tel ou tel mot. Pour ma part, étant de nature extrêmement curieuse, je suis au contraire très contente d'avoir pu apprendre du nouveau vocabulaire, comme l'appellation Landknecht que j'ai employé un peu plus haut par exemple. Pour savoir ce que cela signifie, il vous faudra lire le livre !

Sur ce, ma chronique touche à sa fin. J'espère qu'elle vous aura incité à laisser sa chance à ce titre ainsi qu'aux autres parus chez Snag, que je remercie encore une fois du fond du coeur pour cette lecture palpitante. Si j'ai pu vous donner envie, alors j'en suis vraiment heureuse. Surtout qu'au vu de la fin extrêmement frustrante sur laquelle Nicolas Bouchard nous laisse, il risque sûrement d'y avoir une suite aux aventures mouvementées de la Compagnie Descartes ! Je suis ravie de faire partie de cette mauvaise troupe et j'ai hâte de la retrouver au plus vite !
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Le sujet de base aurait pu être intéressant. Mêler René Descartes à cette intrigue aurait pu nous permettre d'en savoir plus sur lui. Malheureusement en refermant ce roman, on n'en sait pas plus alors qu'il semble être le personnage principal. C'est un grand philosophe … Mais ça, tout le monde le sait. Je trouve cela dommage d'en faire un personnage principal sans rendre le tout pédagogique.

L'intrigue en elle-même est facile. Une histoire de coeur qui tourne à la vandetta. du réchauffé ! Je m'attendais à tellement mieux, tellement plus subtil. Je m'attendais à quelque chose de plus fin pour un tel personnage principal. Au delà de ça, il a fallut faire défiler pas mal de pages avant que l'histoire ne se mette réellement en place. C'est très long. Malgré tout, on s'intéresse à Sophronia (bien plus qu'aux autres personnages d'ailleurs). C'est son histoire qui va maintenir mon semblant d'intérêt.

Les personnages … J'ai bien aimé Sophronia. J'aurais aimé que son personnage soit plus développé et, plus mis en valeur. Elle avait une vraie force pour rendre ce roman intéressant et même addictif. Malheureusement, elle a été survolée. En ce qui concerne Descartes et son équipe, je m'y suis intéressée sans jamais m'attacher à eux. J'avais hâte d'en apprendre plus sur le philosophe. Loupé !

Cette intrigue se déroule en 1640. Pourtant, jamais je n'ai réussi à me situer à cette époque. J'étais comme perdue dans un espace temps inconnu. La faute, je pense, au style d'écriture qui ne nous renvoie pas directement à cette époque. Pas assez soutenue. On le remarque en comparant les citations de Descartes en début de chapitre au récit en lui-même. le contraste est trop fort. J'avais l'impression qu'on vulgarisait Descartes.

Éclaircir les ténèbres est le premier tome d'une série dédiée à Descartes. Peut-être n'est-ce ici que la mise en place d'une intrigue plus aboutie … Dans tous les cas, ce n'est pas un hors d'oeuvre qui donne réellement envie de passer au plat principal.
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Aujourd'hui, nous remontons à deux le temps mon cher lecteur, nous partons au 17e passer une bonne partie de ce premier opus en compagnie de Descartes. Descartes fait partie de la troupe envoyée pour comprendre ce qu'il se passe dans cette vallée de Franche-Comté : Ouraos.Pour cette mission commanditée par le cardinal Richelieu tu as outre Descartes envoyé pour ses connaissances ; Damien, jeune homme spécialiste de la lutte à main nu ; Jonas célèbre comme artificier ; Hughes d'Ouraos, lieutenant envoyé pour mener cette mission et fils du conte d'Ouraos, et enfin Rudolph soldat aguerri, ayant servi durant de nombreuses guerres.
Ce groupe n'est pas le seul à se rendre vers cette étrange vallée impénétrable.
Érick, Gunther et Ilse, frères et soeur, ont juré de se venger, de rendre la gloire de leur famille, les von Stade.
Par le passé, la vallée fut conquise à la famille von Stade et cédée aux contes d'Ouraos.
Günter pour cela n'a pas hésité à se faire « fils du diable », son frère et sa soeur l'ont suivi.
Depuis ils sèment la terreur sur leur passage, bien décidés à récupérer leur dû par n'importe quel moyen.
Magie, sortilèges, hommes revenus à la vie (que tu pourrais comparer à des zombies).
Rien ne les fera reculer sauf peut-être la sorcière Frigg. Dans la vallée d'Ouraos, une terrible malédiction s'est abattue, personne ne parvient à traverser cet étrange brouillard, personne n'en sort ni entré.
Voilà tout ce que je peux t'en dire, si tu le lis sache que Nicolas Bouchard te plonge très vite dans ce monde sombre et malfaisant, mais je ne voudrais pas trop en dévoiler.
Au départ, je l'avoue je n'avais pas compris que certains chapitres étaient des flashbacks ainsi tu liras les aventures de la jeune Sophronia, dotée d'un coeur pur elle vit dans la montagne avec sa mère, Persephone, guérisseuse, pas très bien vue par le catholicisme à cette époque.
Perséphone veut protéger sa fille du monde malgré tout elle rencontre, au cours d'une de ses promenades, le jeune Hugues, tous deux se lient d'amitié et puis au fur et à mesure du temps d'un sentiment plus fort les unit.
C'est un des points que je regrette, les repères de temps, cela m'a manqué pour bien appréhender les deux groupes.
Tu suivras aussi Ilse, Érick et Gunther avant la mission qu'ils se sont donnée.
Par moment, j'ai été perdue. Pas longtemps heureusement, mais c'est un peu dommageable pour la totale compréhension de l'intrigue, des intrigues mêmes.
Nicolas Bouchard t'emmènes dans un roman d'heroic fantasy, oui destiné à un public Young Adult, mais que j'ai trouvé pour ma part très accompli pour un public plus mature (oui, tu peux le dire comme moi ahah 🤣🤣).
Ses descriptions des lieux sont à la fois belles et effrayantes.
J'ai parfaitement visualisé la montagne et son soleil qui s'y reflète aussi bien que les créatures répugnantes que tu rencontreras.
Le côté historique est parfaitement amené, la réalité s'intègre au fantastique, tu liras des faits et du vocabulaire de l'époque (un glossaire est là pour t'aider en fin de chapitre)
Je regrette que le côté psychologique des personnages n'ait pas été plus développé, en tout cas pour certains.
Tu comprends leurs buts à tous, mais on ne sait quasiment rien de leur passé.
J'ai ressenti une empathie particulière pour le jeune Damien, Sophoronia et Hugues enfant et Descartes.
Ce n'est pas très grave en soi, j'ai parfaitement compris les tenants et aboutissants de l'intrigue mise en place par l'auteur, mais il a si bien décrit les différents pays et villages traversés qu'il aurait pu aussi bien faire pour ses personnages, car sa plume est très belle. Entraînante, vive, poétique par moment, glaciale quand il le faut.
Je n'ai fait qu'une bouchée de ce premier roman de SNAG édition malgré quelques longueurs et les divers petits reproches que j'ai pu lui faire.
J'étais vraiment pressée de comprendre cette malédiction, j'ai aimé chevaucher au côté de Descartes et suivre son schéma de réflexion, rassure-toi, pas trop philosophique, je dirais terre à terre et sensée.
En début de chapitres, tu as des citations de ce philosophe célèbre, pour ma part elles ne m'ont rien apporté, mais je trouve ce choix judicieux et original d'amener dans ce monde imaginaire l'homme considéré comme l'inventeur de la philosophie moderne enclin milieu d'un roman d'heroïc fantasy, de le voir prendre les armes quand il le faut.
En bref :
Un roman d'heroic fantasy Young adult qui plaira si tu aimes lire les combats et les batailles durant lesquelles le sang coule. Si tu aimes la magie, les superstitions, les malédictions, l'histoire, l'inquisition et la sorcellerie.
Nicolas Bouchard t'offre un large éventail de personnages aux caractères différents,
Certains réels comme Descartes et Richelieu, d'autres imaginés.
Le suspens est constant, même si j'ai pu ressentir quelques longueurs durant la première partie une fois arrivée à Ouraos le rythme s'accélère et tu n'as envie que d'une chose, lire le dénouement.
J'ai eu un pincement au coeur, mais je comprends le choix de l'auteur, c'est moi qui m'étais fortement attachée à ce personnage.
Si j'ai eu un pincement au coeur, les trois dernières pages me font froid dans le dos.
Ce sont ces pages qui me font penser qu'une suite se prépare que je lirai assurément.
S'il n'y en a pas, « Éclaircir les ténèbres » peut parfaitement se lire indépendamment. Tu as tout en main pour comprendre l'énigme et tu as une fin fermée du moins en partie. La mission du début est terminée en tout cas pour le groupe de Descartes, Damien, Jonas, Hugues et Rudolph.
Je regrette le manque de repères de temps pour les flashbacks qui sont intéressants, mais qui te font emmêler les pinceaux.
Je n'aime pas faire de différence entre fille et garçon, mais en toute honnêteté il plaira davantage, je pense, à un public masculin.
Je te le conseille toutefois pour son originalité et son écriture.
Je découvre l'auteur par ce roman, ce ne sera pas le dernier que je lirai.
Il y avait longtemps que j'avais lu un roman de ce genre et je suis bien contente d'avoir renoué avec lui surtout, je me répète, pour l'originalité. Maintenant si l'histoire te rebute, je ne pense pas qu'il te plaira.

Lien : http://unesourisetdeslivres...
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Masse Critique 2018.

Je viens de tourner la dernière page de ce roman fantasy jeunesse et c'est sans regret.
J'avoue que je vais avoir du mal à faire la critique de ce livre car je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non ce roman.


La Vallée d'Ouraos, dans le Jura est en proie à un curieux phénomène de sorcellerie. Un épais brouillard verdâtre, des pierres qui volent, des monstres ... personne n'en n'est revenu pour raconter, sauf un moine. La région est entre les mains de Frigg la sorcière.
Le Cardinal Richelieu à Paris, ordonne à Hughes le comte de cette même vallée ensorcelée de chercher quatre comparses afin de se rendre et de sauver la vallée d'Ouraos.
Ainsi Hughes se retrouve avec Damien, Jonas, Rudolphe et René Descartes le célèbre Philosophe et mathématicien, afin de rendre paisible cette petite bourgade du Jura.

J'ai trouvé cette histoire fade, il manque quelque chose afin de tenir le lecteur en haleine.
J'ai ressenti un fouillis avec la succession des chapitres qui saute l'histoire actuelle avec le passé puis l'histoire des "Teufelfreunde".
C'est embêtant pour le lecteur de s'ennuyer lorsqu'il ne s'attache pas aux personnages, et qui attend le petit "déclic" afin de se dire : Ca y est maintenant ça commence à être intéressant !

Il y a quand même une appréciation : le rôle de René Descartes, grand philosophe Français né au XVIème siècle. L'auteur Nicolas Bouchard à eu une idée originale, dommage que cette originalité n'a pas suivie l'histoire...
Ce roman est plus un conte "fée-sorcière" pour adolescent juvénile qu'une vraie fantasy. C'est peut-être pour cela que je n'ai pas accroché...

Au vu de la fin, fort à parier que c'est le début d'une saga. Malheureusement pour l'auteur je ne vais pas continuer à suivre les exploits des cinq chevaliers - guerriers - chasseurs de sorcières.

Éclaircir les ténèbres ... Je suis restée dans le noir !

Merci à Masse Critique et aux éditions SNAD. C'est toujours un grand plaisir de participer à l'opération.
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Tout d'abord merci à Babelio et sa masse critique, ainsi que SNAG pour l'envoi de ce livre.
SNAG c'est le petit nouveau dans l'univers du Young Adult. Label de la maison d'édition La Geste, SNAG lancera ses deux premiers livres dans les jours à venir (et pour info, SNAG cela veut dire accro, addict !).

Ce roman nous offre un savoureux mélange entre Young Adult, fantastique, aventure et historique. On suit un groupe mandaté par le cardinal de Richelieu, censé délivrer la vallée d'Ouraos de son mal : Il y a tout d'abord le lieutenant Hugues, marquis d'Ouraos, puis Jonas, artilleur adepte de la poudre à canon et Damien, soldat des Gardes Françaises adepte de lutte, et enfin Rudolph un mercenaire. À cela s'ajoute le philosophe René Descartes. À eux cinq, avec leurs compétences diverses et variées, ils devraient réussi à libérer la vallée. Mais certaines personnes luttent en face pour que la malédiction demeure : une fratrie composée de Gunther, le religieux, Erik, le bagarreur et Ilse. À ces personnes là nous pouvons ajouter Sophronia et sa mère Perséphone, vivant dans la vallée. Il y a donc beaucoup de personnages dans ce roman, et si on peut au début être un peu perdu, cette sensation disparaît assez rapidement.

Le gros plus dans ce roman pour moi c'est clairement le côté historique. Ancienne étudiante en histoire, j'aime avoir des livres se déroulant dans le passé, mais encore plus lorsque cela est bien traité. Et ici c'est tout à fait le cas. On se sent immerger au XVIIe siècle, on sent que l'auteur a fait des recherches pour que son livre soit réaliste, et cela se ressent au niveau des descriptions. On peut en apprendre un peu plus sur la Guerre de Dix ans qui est peu connu du grand public. Et en plus de cela, un glossaire est proposé à la fin avec les définitions de mots qui nous seraient incompréhensibles de nos jours.

J'ai également beaucoup aimé le principe des flashbacks car cela nous permet de découvrir petit à petit les événements qui ont mené à la situation, on comprend au fur et à mesure comment la brume a pu se déposer sur cette terre. Cela nous permet également de découvrir plus en détail l'histoire des personnages.

L'ouvrage nous en offre une large gamme, avec des caractères bien différents, mais complémentaires. René Descartes est un personnage efficace, à moitié soldat, à moitié philosophe qui se sert de ses larges connaissances et de son intuition pour apporter son aide. Les débuts de chapitre sont pourvus de pensées de Descartes issu de ses oeuvres, qui présage l'orientation de l'action. Mais même si la collection de livres porte son nom (La compagnie Descartes), il n'est pas mis trop en avant par rapport aux autres personnages, on a vraiment l'impression d'avoir une équipe.

En résumé, un bon roman qui me réconcilie avec le Young Adult, genre qui ne me satisfait plus. le mélange entre personnes ayant réellement existé et créatures magiques, histoire et fantastique fonctionnent vraiment bien. Un petit bémol par contre pour les nombreuses descriptions qui ralentissent un peu la lecture.
Vivement les prochains tomes !

Un roman qui voit s'affronter sorcellerie et religion, superstition et raison.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Si je me souviens bien des indications du Cardinal, une sorte de brouillard empêche de distinguer l'intérieur.
- C'est cela.
- Ce genre de phénomène ne se produit -il pas parfois, notamment aux changements de saisons, après une période d'humidité, lorsque la terre se réchauffe :
Le lieutenant approuva :
- Si, parfois ...( Mais il rajouta :) Jamais ce brouillard n'a duré aussi longtemps. Et surtout, comprenez que personne n'est revenu d'Ouraos depuis l'arrivée du phénomène. Tous ceux qui y rentrent semblent avoir été avalé par les brumes/
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C’est comme si brusquement, tout devenait plus beau, plus harmonieux, comme si, elle qui se jugeait parfaitement heureuse, était devenue encore plus heureuse, dans une extase que jamais elle n’aurait pu imaginer connaître. Et toute cette beauté, tout ce bonheur qui faisait battre son cœur beaucoup plus vite, était concentré dans les yeux et le sourire du jeune homme. Comme un écho à ses propres sentiments, le regard du garçon s’illumina. Une nouvelle lumière venait de naître sur la vallée. Celle de deux regards se croisant enfin.
Sophronia venait de découvrir ce qu’était l’amour.
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Elle grandit ainsi dans la plus parfaite innocence. Toujours, elle respecta sa promesse et ne montra jamais l'étendue de ses pouvoirs à qui que ce fut. Néanmoins, tout là haut, elle apprenait à l'utiliser.
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La fleur de soucis, elle, produisait un onguent qui aidait à la cicatrisation des blessures et, absorbée en infusion, rendait la fonction excrétoire plus harmonieuse et plus confortable.
Mais sa mère connaissait d’autres plantes et d’autres fleurs pour soulager la douleur des règles, pour favoriser les passions charnelles de l’homme envers sa femme ou au contraire pour calmer de trop grandes ardeurs.
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Oh, une toute petite chose mais avec laquelle la fillette adorait jouer. Ce n’était pas compliqué. Il suffisait de regarder attentivement un objet. N’importe quoi : un caillou, une motte de terre, une coquille d’escargot… Il se soulevait du sol et allait où vous vouliez.
Au départ, elle n’avait pas fait attention à ce don si particulier. Elle le possédait depuis aussi longtemps qu’elle se souvenait.
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Video de Nicolas Bouchard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Bouchard

Conférence Pourquoi être écrivain ? (extrait)
Conférence Pourquoi être écrivain ? aux Imaginales 2012 Avec Nicolas BOUCHARD, MaryJanice DAVIDSON, Thomas DAY, Jean-Philippe JAWORSKI, Xavier MAUMÉJEAN, Emmanuelle NUNCQ Modérateur : Stéphanie NICOT Traduction : Jocelyne BOURBONNIèRE
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