Après
le Lambeau de
Philippe Lançon j'ai besoin, envie, de lire ce récit qui m'a, un peu, captivé. La partie adverse, celle qui a commis les meurtres dans la salle de réunion de
Charlie Hebdo. Pourquoi ? Comment ? Tenter de vraiment comprendre est vain. Pardonner est indispensable, pour garder une sorte de paix ? La guerre est là.
Farid Benyettou, aidé par
Dounia Bouzar, explique son parcours, sa vie, avant et après cette regrettable journée. Une fois que les sottises de cette utopie Djihadiste sont derrière lui, je respire mieux. le Moyen-Age dans ce qu'il avait de plus froid, le Moyen-Age sans lois humaines dignes de ce nom, la paranoïa maladive, le sectarisme qui empêche de penser par soi-même, tout ça, tout ça, comme une glu noire puant la mort, s'est inséré lentement, solidement, dans le cerveau de
Farid Benyettou. Cette glu luisante d'ombre honteuse l'a empêché de vivre une vie normale. Cette glu est incarnée par une idéologie. Cette idéologie exige en plus, que ceux, les autres, ceux qui ne pense pas comme les embrigadés qui détiennent la vérité. Ceux-là doivent périr sous les coups des autres. Vous vous rendez-compte ? Un lavage de cerveau. Cette idéologie n'est qu'une interprétation fausse de la plus formidable des religions.
Comment pourrions nous tous penser la même chose de notre monde ? Alors que nous apprenons de nos différents point de vues, alors que c'est une des bases de notre vie en société ?
Mais quelle vérité, en plus ? Perso je pense qu'absolument personne ne détient quelconque vérité sur notre Terre. En chercher une me paraît inutile, une perte de temps. Je n'empêcherais personne d'en chercher une si cela lui chante, et, au minimum qu'il ne me tue pas au non de celle-là. Tant mieux si cela l'aide pour continuer sa vie.
Pourtant cet homme,
Farid Benyettou, a, auparavant effectué du bénévolat pour aider, les autres. Une fois guérit, cette épisode de sa vie d'adolescent reprend le dessus. C'est heureux. Il reprend le chemin sain pour aider à nouveau les autres. Il est infirmier, un métier noble, qu'il faut défendre.
Je remercie
Dounia Bouzar et
Farid Benyettou, pour ce témoignage, je le transmettrai via une boite à livre, dans une rue, non loin de chez moi. Simple partage.
J'avais lu,
Ils cherchent le paradis, ils ont trouvé l'enfer de
Dounia Bouzar. Je n'aurais pas lu celui-là,
Mon Djihad, si je n'avais pas lu
le Lambeau, même si c'est incomparable, je reste plus frappé par
le Lambeau.
le Lambeau est plus littéraire en plus.
Une partie des citations que j'inscris sur Babelio donnent espoir, cela prouve, qu'une guérison est possible. Résilience, longue, coûteuse, mais résilience.
Le plus frappant est qu'avec cet attentat, la victime rescapée,
Philippe Lançon, et « l'émir des buttes Chaumont » passent, tous les deux, par la résilience pour devenir des êtres différents. Ils renaissent tous les deux. L'un était malade, l'autre a été touché au point de ne plus pouvoir parler pendant quelques jours. Les deux parviennent à vivre grâce à cette envie irrésistible de vivre qui pulse le sang dans leurs coeurs. Tous les deux se font aider, l'un n'a pas le choix pour continuer à vivre, l'autre le dois parce que sa démence le tuerait.
Je vous transmets, tout ça, en écoutant et prenant mon pied avec
Jean-Michel Jarre, parce que la musique laisse des traces ineffaçables dans ma vie. Parce que je ne peux vivre sans, contrairement à cette secte qui interdit son écoute.
A mon goût la religion devient trop souvent un poison, mon grand-père, pourtant catholique pratiquant au départ de sa vie, a refusé un passage par l'Eglise, après sa mort, ainsi soit-il. C'est vous dire mon état d'athéisme. Disons que cette décision familiale a joué un rôle pour mon choix qui évoluera, peut-être.
Je stoppe avec ces lectures qui aident à savoir comment, l'irréparable, le gâchis surviennent.
Je vais lire sur la joie, non ? Vous verrez bien ...