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EAN : 9782708243255
160 pages
ATELIER (13/05/2015)
3.67/5   9 notes
Résumé :
Le mouvement « djihadiste » a changé de visage et attire de plus en plus de jeunes en France. Ce ne sont plus seulement des adolescents des milieux défavorisés et sans repères familiaux, mais aussi des fils et des filles d’enseignants athées ou d’artisans bouddhistes exilés du Cambodge, des enfants de la campagne, des banlieues ou du XVIe arrondissement… Daesh et Al-Nosra, les deux principaux groupes terroristes, ont affiné leurs techniques d’embrigadement pour réus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A l'origine, parmi d'autres, de la création du Centre de prévention des dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI), Dounia Bouzar nous raconte ici les processus d'endoctrinement, d'embrigadement, de déshumanisation engagés par l'Etat islamique ou Al-Nosra auprès de jeunes gens qui se laissent doucement voire rapidement apprivoiser. Comment s'y prennent-ils? Que font-ils pour gagner des individus au profil varié? Enfin et surtout, comment aider les "victimes" à sortir de leur emprise?

Pour l'anthropologue de plus en plus en vue, tout se passe sur Internet. C'est sur la toile, sans limite, sans frontière, que les groupes dits radicaux vont à la pêche aux canards; des canards qui se cherchent des ailes pour pouvoir voler. Ils veulent faire de l'humanitaire, devenir des petits héros, sauver l'humanité de la décadence, tuer des gens en toute impunité, ils sont invités à rejoindre les troupes sanguinaires qui leur promettent ce qu'ils espèrent et attendent tant. La pêche fonctionne. Etat islamique et Al-Nosra, par leurs techniques de propagande qu'ils ont efficacement emprunté - ils n'ont rien inventé - parviennent à former le troupeau. Les canards mordent à l'hameçon et commencent progressivement à sortir de l'étang au grand dam des proches qui ne comprennent pas la rupture qui s'opère. Rien n'y fait, en effet. Les canards qui se pensent vilains veulent gagner des ailes et s'en vont auprès de ceux qui vont pourtant les leur couper, le canard devant, parmi eux, faire le canard, c'est à dire être servile, effacé, soumis à l'idéologie et à la nouvelle famille qui aime les têtes tranchées.

Déshumanisés, incapables de réfléchir et de penser, les gens endoctrinés et embrigadés, victimes de processus sectaires, doivent, selon l'auteure et son équipe, être ré-humanisés, se reconnecter à la réalité de laquelle ils se sont échappés, retrouver leur autonomie perdue. Il faut dès lors s'intéresser au plus près à l'individu qui a fini par basculer; chercher dans son expérience, son passé ce qui a pu conduire à son égarement; trouver la cause du changement pour pouvoir définir la méthode et le chemin qui devra être emprunté pour le sauver, littéralement. le travail est difficile. Il suppose de la patience et de l'intelligence, de la prudence et de la clairvoyance. Il suppose une chaîne humaine solidaire attentive aux évolutions de l'individu. Il suppose un travail d'équipe qui emploie des méthodes de "désembrigadement" éloignés, en conséquence, des discussions et des débats théologiques, les individus rejoignant physiquement ou idéologiquement Al-Nosra ou l'E.I étant, pour le CPDSI des victimes de sectes et non d'une "organisation religieuse".

Et c'est là qu'on se pose la question: en est-on bien sûre? L'utilisation de procédés sectaires fait-il la secte? Autrement dit, E.I et al Nosra sont-ils des sectes ou des mouvements politico/religieux qui utilisent les techniques d'approches d'une secte? On ne peut nier qu'ils ont un projet politique qui trouve sa légitimité dans leur interprétation de l'Islam et du Coran. On peut être en désaccord - on l'est forcément quand on n'est pas touché par leurs discours - mais force est de constater qu'ils agissent au nom d'une croyance politique et religieuse particulière qui, comme beaucoup, construit le "nous" en opposition à "eux" qu'ils n'hésitent effectivement pas à tuer. Dans leur tentative, jusque-là réussie, de se créer une assise territoriale - forcément violente puisqu'il y a expansion et contestation des frontières administratives établies- ils définissent les critères de "leur" collectivité comme le fait tout projet national et supprime, au nom de l'homogénéisation de la population, tout élément perturbateur. Qu'ont-ils inventé, au fond? E.I et Al-Nosra, sur fond de religiosité mal interprétée selon les spécialistes de l'Islam, mettent à l'oeuvre leur projet totalitaire et radicale qui, forcément, est violence et barbarie puisqu'une minorité convaincue agit pour appliquer le fruit d'une ambition politique démesurée à une majorité récalcitrante. L'Histoire nous a montré et prouvé ce que cela donnait: un désastre du point de vue de l'Humanité. Point de relativisation de ma part. Je dis simplement qu'ils n'ont rien inventé et qu'ils font ce que d'autres ont fait pour voir se concrétiser leur projet politique. Ils le font avec du retard, leurs méthodes n'étant plus aujourd'hui acceptées par notre société de plus en plus attachée aux Droits de l'Homme. Alors secte ou mouvement politique? Bon, on pourrait me rétorquer qu'un mouvement politique peut être sectaire, sans doute, et qu'à la différence des autres ces groupuscules vont jusqu'à détruire l'identité et le privé. Bien mais qu'attendre d'autre d'un mouvement qui puise sa légitimité dans un texte religieux qui exige de l'individu qu'il agisse suivant les préceptes de Dieu dans le privé comme dans le public, les frontières n'étant pas aussi tranchées qu'elles le sont pour nos sociétés sécularisées? Établir une frontière entre le religieux et le politique est déjà, en soi, une difficulté pour moi insurmontable.

L'existence d'organisations comme celles d'al Nostra, de l'Etat islamiques posent la question de leur identité: qu'est-ce qu'ils sont? Comment faut-il les considérer? Quelle est leur identité? Peut-on les penser avec les concepts et les mots qui sont les nôtres? Il faut pouvoir nommer pour comprendre et pour répondre avec clarté. Sinon, on se perd et on s'embrouille au point de dire comme le fait Dounia Bouzar, "attention je ne veux surtout pas entrer dans des débats théologiques" tout en expliquant qu'Al-Nosra et Etat islamique ne sont pas des musulmans parce qu'ils sont dans un Islam mal interprété. Si Dounia Bouzar ne fait pas, même involontairement, un débat théologique en nous disant ce qui est ou non de l'Islam, je ne sais pas ce qu'elle fait. Avocat du diable, on aurait envie de lui demander si ce n'est pas point de vue contre point de vue, interprétation contre interprétation. Et si n'était pas là le véritable enjeu?

En lisant ce livre, très court et rapide à découvrir, je me suis également demandée si Dounia Bouzar n'avouait pas finalement un manque de moyens pour lutter contre leur influence désastreuse. D'accord, on psychologise, individualise, on s'intéresse au parcours de chaque individu pour comprendre les motivations; d'accord on essaye avec la famille et les proches de les sortir du monde auquel ils ont adhéré mais n'a-t-on pas l'impression en lisant la seconde partie du livre, plus courte que la première qui porte sur les processus d'embrigadement, qu'il y a comme une faiblesse dans le propos, une incertitude, un doute qui contrastent avec la certitude de l'auteure lorsqu'elle pense les procédés d'endoctrinement? On sait comment ils procèdent mais est-on sûre de l'efficacité des moyens utilisés pour les contrer? La certitude n'est pas forcément.

En bref, le livre est intéressant parce que le sujet lui-même, tragique et effroyable, est intellectuellement passionnant. Il pose des questions auxquelles on n'a pas forcément de réponse. le temps de les trouver, combien de têtes auront été coupées? Combien de vies auront été supprimées?
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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En lisant l'ouvrage de Dounia Bouzar, on s'attend à découvrir les recettes magiques de la « déradicalisation ». Mais, on réalise assez vite que « Comment sortir de l'emprise djihadistes ? » ressemble a une entreprise commerciale avec un titre accrocheur et ne nous apprend presque rien sur les méthodes du Centre de prévention des dérives sectaires liées à l'islam (CDSLI). Et « presque rien » est déjà beaucoup lorsque l'on sait que cette petite affaire a coûté la modique somme de 900 000, 00 euros à l'Etat en 2015 pour des résultats bien illisibles lorsque l'on procède à une analyse détaillée de son activité. On comprend vite que l'ouvrage de l'auteure est justement une tentative de justification qui ne convainc guère le lecteur averti. Les derniers chapitres, qui auraient dû nous décrire avec précision la méthode de désembrigadement, se réduit à des séances de psychologie de comptoir avec des familles et des jeunes radicalisés. Pire encore, l'auteure se pose en sauveur de parents en détresse et son égocentrisme traverse un ouvrage ponctué de « je », « moi », « mon », « ma » pour finir sur une note d'autosatisfaction. On ne sait pas très bien dans quelle catégorie placer notre anthropologue ésotérique. Son manque de vigilance intellectuelle l'éloigne considérablement de la rigueur scientifique qu'elle prétend défendre. Il suffit de noter l'indigence des références. Elle cite bien Raymond Aron, mais ne nous indique pas de source (aucune note de pas de page) et fixe à 2007 ses propos, alors que cet éminent sociologue a disparu en 1983. C'est dire le sérieux de l'auteure ! Les imprécisions, ce livre en est rempli. En revanche, on ne voit apparaître aucune des études et analyses pertinentes sur le sujet. Aussi, il vaut mieux se tourner vers des travaux universitaires comme ceux de Gérald Bronner, « La pensée extrême », PUF, janvier 2016 (il s'agit d'une réédition augmentée); Farhad Khosrokhavar, « Radicalisation », Maison des sciences de l'Homme, 2014 et du même auteur avec David Bénichou et Philippe Migaux, « Le jihadisme. le comprendre pour mieux le combattre », Plon, 2015; Jean-Pierre Filiu, « L'Apocalypse dans l'islam », Fayard, 2008 et du même auteur, « Les Arabes, leur destin et le nôtre », La découverte, 2015. On citera enfin l'ouvrage de Philippe-Joseph Salazar, « Paroles armées. Comprendre et combattre la propagande terroriste », Lemieux Editeur, 2015.
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Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux, musulmane et française, est une spécialiste de la laïcité. Et elle sait de quoi elle parle. Elle fait partager à tous ceux qui veulent bien ouvrir les yeux et entendre, une méthode expérimentale et expérimentée actuellement, multidisciplinaire, de « désembrigadement » des jeunes dans l'armée des troupes « djihadistes » qui attirent une part de notre jeunesse en une dérive perverse et mortifère.

A ce titre, son livre, simple, court, pragmatique et étayé par des exemples vécus, devrait être mis entre les mains de tous les parents d'adolescents, mis au programme de tous les collèges ! On fait bien des campagnes de sensibilisation contre l'alcoolisme au volant, contre l'usage du tabac ou de la drogue : cette addiction-là frappe beaucoup plus vite et encore plus fort.

Sans jamais entrer dans la problématique théologique – la laïcité garantit la liberté de conscience - l'ouvrage démonte et démontre les mécanismes d'endoctrinement de type sectaire utilisés essentiellement via internet pour séparer les jeunes (de tous milieux, de toutes religions, filles comme garçons) du monde réel. L'emprise « djihadiste » n'est pas une idéologie religieuse mais un totalitarisme adapté subtilement à la culture française. Elle s'adresse à de jeunes âmes en recherche d'absolu, de besoin de devenir quelqu'un, de reconnaissance. A la base, il s'agit de leur faire croire – à l'aide de vidéos truquées, bourrées de messages subliminaux et d'effets spéciaux semblables à ceux des films et jeux vidéo adorés par les jeunes – que le monde n'est que mensonge et qu'ils sont les victimes d'un vaste complot ourdi par des sociétés secrètes dont l'objectif est la destruction de l'Empire Ottoman et de l'Islam au profit du Sionisme.

Pour combattre ce complot, il faut rester « pur », se retrancher des autres, et au premier rang cesser de voir les copains, d‘aller à l'école, de faire du sport, rompre avec sa famille, adopter un nouveau nom (comme dans la Résistance, ou la Légion …), exhiber des habitudes alimentaires et vestimentaires nouvelles qui isolent des autres, afin aussi de se reconnaître entre « purs ». Ainsi fait-on croire à ces adolescents qu'ils sont les élus et qu'eux seuls détiennent la Vérité.

Après le processus d'endoctrinement via internet (certains n'ont jamais eu de contact direct avec leur recruteur) vient celui de l'embrigadement et du départ au pays de Sham, c'est-à-dire en Syrie et Irak, là où la prophétie apocalyptique de la fin des temps et la 3ème guerre mondiale se produiront … Comme en usaient jadis les tribunaux de l'Inquisition ou les nazis, mettre en scène la mort (têtes coupées, lapidations, exécutions d'otages) enclenche un processus de déshumanisation qui permet la transgression de l'interdit du meurtre. Il n'y aura aucun retour en arrière possible pour la jeune recrue. En fait, au nom de la soumission à Dieu, il est question d'entrer en guerre contre l'humanité toute entière. C'est l'utopie d'un accès au pouvoir totalitaire par l'acceptation du sacrifice humain … On a déjà vu ça, en Europe au XXème siècle …

Quelles techniques pour le « désembrigadement » de jeunes qu'on a détectés à temps, avant leur départ ou après leur retour ? La méthode décrite a été élaborée et mise en oeuvre par le Centre de Prévention de Dérives Sectaires liées à l'Islam, elle ne marche pas à tous les coups, est longue et difficile, requiert la totale coopération des parents des victimes et les témoignages de ceux qui s'en sont sortis.

Lire ce livre permettra à bien des parents de rester vigilants - la phase de transformation est parfois extrêmement rapide, et à l'inverse parfois invisible - et de trouver, le cas échéant, une écoute efficace si ce n'est une solution au désarroi d'avoir « perdu » leur enfant.
(Lecture réalisée dans le cadre de l'opération Masse Critique)
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Un livre très bien fait: une première partie expose comment se fait l'embrigadement tandis qu'une deuxième donne des clés pour tenter de désembrigader un individu. J'ai aimé le fait que le discours ne soit pas général, qu'il ne se porte pas sur la société en général mais sur des individus touchés par ce fait.

Certains exemples m'ont marquée, comme ces parents qui rentrent chez eux et découvrent les rideaux déchirés, comme ce père qui s'est rendu à la frontière pour aider son fils alors même que ce dernier lui tendait un piège. J'ai appris aussi des choses intéressantes, comme l'historique du port du voile, qui date de quatre-vingts ans alors même que l'Islam date de mille quatre cents ans.

Le langage est généralement clair (quelques phrases abordent la psychanalyse et sont un peu plus difficiles à comprendre mais elles sont peu nombreuses). On voit que l'auteur maitrise son sujet.

Un livre à lire par tout un chacun, mais particulièrement par ceux qui encadrent des adolescents: parents, enseignants, éducateurs... Il faut se passer le "bâton de la connaissance" comme le suggère l'auteur. Je trouve même que ce livre devrait être adapté pour les jeunes; certes, des romans sont écrits sur ce thème (notamment par l'auteur) mais selon moi, le genre de l'essai est plus percutant: on prend davantage conscience qu'il s'agit d'une réalité et que ce n'est pas un combat perdu d'avance.
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Tout d'abord j'adresse un grand merci à toute l'équipe de Babelio pour m'avoir fait découvrir cet ouvrage et cet auteur.

Ce document apporte un éclairage nouveau sur l'enrôlement dans les mouvements islamistes. Ici l'auteur s'attache à comprendre le processus de "recrutement" , les faiblesses des djihadistes qui s'engagent et comment les en dissuader ou les ramener à leur vie.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Progressivement, de manière à renforcer le sentiment d'exaltation de groupe, les ressemblances entre les membres du groupe purifié sont accentuées jusqu'à ce que chacun perde son contour identitaire initial. Pour déclencher le processus de dépersonnalisation et favoriser la fusion à l'intérieur du groupe, les "djihadistes renforcent les ressemblances "entre soi", en imposant une norme vestimentaire et des comportements similaires, qui atténuent les différences familiales et sexuelles. Cela permet dans le même mouvement d'accentuer les différences avec les "autres", ceux qui ne sont pas élus pour détenir la Vérité.
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Les images reposent sur un système qui légitime les actions collectives. Le sentiment d'exaltation du groupe et la fusion des membres à l'intérieur de l'idéologie "djihadiste" permettent d'effacer la responsabilité personnelle. La caractéristique du groupe est qu'il fait perdre une partie des freins moraux. Le "on fait" évite la cupabilisation du "je fais". l
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L'embrigadement provoque une désaffiliation de l'individu en le plaçant dans une communauté de substitution et en lui donnant l'illusion d'appartenir dorénavant à une filiation mythique sacrée.
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Je sais que les "djihadistes" vont nous lire. A chacune de nos avancées, ils s'adaptent. [...] Il faut donc se passer le bâton de la connaissance, ici, dans le monde réel. Chacun d'entre nous doit savoir que l'on peut combattre l'embrigadement.
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Rappelons qu'un discours fait autorité sur un individu quand il fait sens. Quel mythe le discours "djihadiste" a-t-il proposé à ce jeune-là et pourquoi y'a-t-il adhéré?
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