Le mur de Berin est tombé et, avec lui, comme une digue qui semblait protéger la femme s'est écroulé aussi.
Peu de personnages dans cette nouvelle : une femme qui habite l'ex Berlin est, un messager qui, on le découvrira plus tard, vient de loin, de très loin, pas seulement géographiquement parlant, un narrateur à la première personne qui fait du tourisme à Ostende et fat sans cesse référence à sa mère.
Le titre est intrigant : "
Notre faute"... Quelle faute ? Qui est ce nous ?
Avec si peu de personnages, l'auteur nous parle de l'humanité toute entière, de notre impossibilité d'échapper à
L Histoire qui nous rattrape sans cesse, malgré nous, dans laquelle victimes et bourreaux sont liés à tout jamais.
Dans une langue épurée et magnifique, Boyer nous emmène dans ses réflexions en procédant par touches. La femme a reçu une lettre, elle se dit qu'elle aurait pu ne pas la lire... Que contient cette lettre ? Qui est ce messager ? D'où vient-il et pourquoi est-il à sa porte ? Et le narrateur qui les rencontre à Ostende ? Quel est son rôle ?
L'histoire se construit petit à petit, comme un puzzle laissant le lecteur subjugué...