Ce n'est mon meilleur dans cette saga mais ce cher Guy n'y est pour rien car c'est l'époque que je n'apprécie guère. Dans ce numéro six j'ai quand même l'impression que Breton en fait trop : pour lui toute l'histoire de France est la conséquence d'une histoire de lit. Peut-être est-ce un peu trop ! Mais il a voulu asseoir sa théorie et en a fait des tonnes. Cela reste intéressant et plaisant, tout juste.
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Quand ces faibles créatures se sont mis les grandeurs en tête, elles sont cent fois plus ambitieuses que les hommes. Leur turbulent instinct n’est point arrêté par la réflexion, leur imagination ardente franchit tous les obstacles. Tout s’aplanit devant elles, et leur vanité convoite un royaume, comme s’il ne coûtait pas plus qu’un joujou. Il n’y a que l’exécution qui leur plaise ; vouloir, pour elles, c’est agir ; agir, c’est réussir.
Les souverains avaient une telle hantise du poison qu’ils exigeaient que les mets sur la table restassent couverts « afin qu’on n’y pût mettre quelque venin . En outre, un officier de cuisine goûtait chaque plat. Si, au bout de quelques minutes, le brave homme était encore en vie, « l’aliment » était présenté au roi.
Le lit où se trouve un couple est aussi dangereux pour la Patrie que bien des
aristocrates que nous avons arrêtés ou pendus. Pour avoir le corps vigoureux et l’esprit dispos, chaque citoyen devrait, pour un temps, se refuser aux désirs luxurieux de son épouse ou de ses maîtresses et faire régulièrement usage de couches séparées.
Ce sont ces femmes qui furent les principales responsables des atrocités commises pendant la Révolution française. Sans elles, le formidable bouleversement qui secoua le pays n’eût pas été aussi sanguinaire ; sans elles, la Terreur n’eût pas eu lieu, sans elles, Louis XVI n’eût peut-être pas été guillotiné…
Intellectuelle, elle ne concevait le mariage que sous la forme d’une union de deux esprits distingués, pareillement épris de Plutarque, de Voltaire, de Jean-Jacques Rousseau, et philosophant des nuits entières.
Or les demandes en mariage émanant de jeunes gens qui n’avaient jamais conversé avec elle, ne pouvaient que cacher des projets indécents…
Trois
chansons surprenantes
Guy BRETON raconte comment à la fin
du 17ème siècle, une vague de pudibonderie déferle sur la France.
FENELON y participe en écrivant une
chanson sur un air à la mode : un
chanteur (du TRIO CHANTECLAIR) , en costume d'époque, s'accompagnant d'un luth chante un couplet. Au 18ème siècle,
MONTESQUIEU composa une
chanson pour Madame de Grave. le TRIO CHANTECLAIR (en costume d'époque)...