Certains d'entre vous ont surement vus la série des OSS 117 au cinéma, avec
Jean Dujardin dans le rôle d'Hubert Bonisseur de la Bath, cet espion à l'esprit « franchouillard », inaltérable dans ses convictions, soucieux de son allure, égoïste mais qui tient aussi quelques propos machistes et xénophobes. Pourtant, l'OSS 177 de
Jean Bruce n'est pas vraiment celui-ci, agent américain tout d'abord, il est éloigné des clichés donnés par les films. Une fois dépassés, difficilement, les images de ce personnage cinématographique, on entre dans le roman d'espionnage proprement dit, même si l'aventure semble assez rocambolesque et les personnages hauts en couleurs. Un livre décompressant.
L'ambassadeur de Chine en Birmanie est en possession d'un document ultra secret que la CIA convoite. Hors, celui-ci est enfermé dans un coffre pratiquement inviolable dans une résidence sécurisée. La mission d'OSS 117 est de photographier ce dossier sans que les Chinois s'en aperçoivent. Pour cette opération, il est accompagné du meilleur braqueur de coffres des USA, actuellement en prison, mais aussi le plus fourbe. Heureusement qu'Hubert Bonisseur de la Bath sait se maîtriser même devant la plus belle des femmes.
C'est donc un très bon « livre de gare » comme on pourrait le désigner. Écriture très agréable, de l'action, des scènes sensuelles… tous les clichés qui rendent le récit addictif et plaisant et qui finalement vous entraînent à acheter un autre tome pour une lecture entre deux livres plus éprouvants. Pour la petite histoire,
Jean Bruce crée son héro en 1949,
Ian Fleming n'invente James Bond qu'en 1953. On s'amuse et c'est aussi très important.