Pour ceux qui cherchent un récapitulatif de tous les courants de la « pensée » dominante du moment voilà l'essai idéal. Bruckner fait le tour de ce qui agite le microcosme universitaire et associatif. En résumé pour avoir une chance d'exister dans le monde « intellectuel » il est impératif d'être victime.
Pour être au top dans les intersectionnalités, il faut cocher le maximum de cases, par exemple une femme noire, musulmane, lesbienne obtient un excellent score victimaire qui lui permet désigner son oppresseur.
Mais en fait peu de suspens, que l'on soit féministe, musulman, d'un genre indéterminé, d'une couleur quelconque, ex colonisé ou autre le bourreau est toujours le même l'homme blanc hétérosexuel !
Voilà celui qu'il faut abattre lui le raciste, violeur, colonisateur toujours prêt à asservir, exploiter et torturer. Qu'importe que ce soient ses congénères qui aient relevé, dénoncé et combattu les erreurs de l'occident, qui aient développé la Démocratie et donné les lois les plus protectrices des libertés.
Il faut qu'il paye, on veut le voir ramper, la tête couverte de cendre et la corde au cou, enfin surtout on veut qu'il laisse la place, son pouvoir et son pognon.
En réalité toutes ces courageuses victimes tirent sur une ambulance, l'homme blanc a baissé les bras depuis longtemps il accepte qu'on lui crache dessus depuis des années. Alors qu'il voudrait disparaitre paisiblement il a été désigné comme l'Ennemi au sein même de ses sociétés.
L'énergie perdue à s'acharner sur son cadavre serait mieux employée à lutter contre les islamistes, Poutine, Erdogan,
Xi Jinping et tant d'autres mais là il faut du courage l'adversaire est fort et agressif.
Dans son remarquable et désespérant tour d'horizon Bruckner oublie un peu les média, service public en tête, qui offrent à volonté des tribunes à de microscopiques associations de victimes autoproclamées pour faire du buzz. Pour nous faire sourire il pointe les malheurs des collabos blancs qui n'arrivent plus à faire carrière derrière leurs visages et pénis pâles malgré toutes leurs viles allégeances (ex Fassin, Jablonka..).
Triste avenir que celui de l'homme blanc, mais il ne faudrait pas s'en débarrasser trop vite. le livre démontre qu'il est le seul point commun de tous ceux qui veulent sa perte.
Quand il ne sera plus là il ne leur restera plus qu'à se déchirer tant leurs opinions et objectifs sont opposés mais peut être qu'en 2050 on s'amusera des négociations entre les islamistes et les queers pour la formation du prochain gouvernement.