Bienvenue dans l'ambiance afro-américaine des seventies : la Soul Music des années Motown, les quartiers blacks, les grosses voitures américaines, les pantalons pattes d'eph, les coupes afro et les chemises à cols pointus.
C'est dans cet univers contrastant couleurs vives et musique black d'un côté et drogue, meurtres et banditisme de l'autre, que l'on va suivre deux petites frappes, Arnold et Willie Brown, qui vont progressivement gravir les échelons de la maffia locale.
Sur base de ce premier tome, le scénario
Fatima Ammari-b n'a pas grand-chose d'original et reprend tous les codes du genre, dans une mise en place linéaire, bien rythmée, mais sans surprises. Attendons donc les tomes suivants pour voir comment ceux-ci vont s'entremêler avec celui-ci, car c'est apparemment sur ce principe que fonctionne la série.
Le dessin de Brüno contribue à installer l'ambiance jazzy des années 70, avec un style ayant un petit air de comics et des personnages attachants, tout en rondeur. L'enchaînement de cases peu remplies contribue également à la lecture rapide de ce premier album.
Bref, malgré une ambiance sympa et des personnages attachants, il faudra tout de même attendre la lecture des deux tomes suivants avant de pouvoir se prononcer sur un scénario qui semble un peu à la traîne après cette introduction au rythme endiablé.