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Urban tome 2 sur 5
EAN : 9782754809726
64 pages
Futuropolis (27/06/2013)
4.28/5   71 notes
Résumé :
Dans un futur pas si lointain, sur 300 000 hectares, avec deux niveaux d'accès et près de 18 millions d'entrées par jour, Monplaisir est le plus grand parc d'attraction de la galaxie, ainsi que la ville de tous les vices ! Un monde où l'humanité exploitée peut profiter, deux semaines par an, de multiples plaisirs sans aucune limite. Les résidents y croisent aussi bien les visiteurs en mal de divertissement, que des malfrats en tous genres. Pourtant, la cité est extr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'est-ce qui s'est passé ?
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Ce tome est le deuxième d'une pentalogie ; il fait suite à Urban, tome 1 : Les règles du jeu (2011) qu'il faut avoir lu avant. Sa première édition date de 2013. Il a été réalisé par Luc Brunschwig pour le scénario, et par Roberto Ricci pour les dessins et les couleurs. Il compte cinquante-deux pages de bande dessinée en couleurs. La série a bénéficié d'une réédition en intégrale en 2023, dans un format plus petit.

Dans une ferme, l'eau est montée jusqu'à hauteur de la taille au premier étage. Sur le pallier, Pernilla Ann Christiansen informe son époux Gunnar que les A.G.T. sont en train d'évacuer les voisins. Elle lui demande si leur fille Naja est avec lui. le père est en train de s'escrimer contre la porte de la chambre bloquée, derrière laquelle leur fille est coincée. Il lui enjoint de s'essayer de voir ce qui coince la porte, C'est ça le plus important. Elle répond qu'elle essaie, mais l'eau est toute sale. Il lui donne une autre idée : Est-ce que la fenêtre est cassée ? Est-ce qu'elle pourrait sortir par là ? Elle n'arrive pas à répondre, elle a peur, il y a de l'eau jusqu'au plafond maintenant. Elle supplie son père de la sortir de là. Gunnar est réveillé par un sauveteur parce que son bipeur sonne et qu'il aimerait que ça ne réveille pas tous ses camarades de chambrée. le réveil continue de sonner, et Gunnar reprend vraiment conscience, son épouse étant en train d'enlever son uniforme car c'est son tour de dormir. Il s'excuse : c'est le colis qu'il doit réceptionner. À sa question, elle répond à voix basse pour ne pas réveiller les autres, qu'elle est crevée. Ils ont encore augmenté les cadences à la fonderie ; Neo-Middlebourg va lancer son programme de logements, celui de Neo-Mastricht ne se terminera pas avant sept mois. Ils doivent fournir encore, et encore, et encore. Et dire qu'ils n'ont même pas d'enfants qui en profiteront. Épuisée, elle s'endort sa tête ayant tout juste touché l'oreiller.

Un petit drone sphérique flottant propose d'accompagner Gunnar Carl Christiansen jusqu'à la sortie, ce qu'il accepte, ayant revêtu son uniforme de policier. Il sort de l'immense dortoir à étages, et se rend à l‘aéroport, pour l'arrivée d'une navette en provenance de Monplaisir. Il est abordé par madame Bangé qui le remercie de venir honorer la mémoire de son fils. Elle lui est reconnaissante que Christiansen ait apporté à son fils Ahn Loon Bangé la confiance qu'il n'avait pas en lui. le lieutenant-enquêteur estime que Bangé était un enquêteur de premier ordre, intuitif, travailleur. Il n'a fait que l'encourager à persévérer. Il a peur d'avoir poussé le fils de cette dame, dans une affaire dont lui Christiansen n'avait pas su mesurer les dangers. Elle estime que Ahn Loon était heureux de ce qu'il avait entrepris. Il a aimé chaque jour de sa vie du moment où il est entré dans l'équipe des enquêteurs. Qui peut en dire autant ces temps-ci ? Après la cérémonie d'inhumation, l'officier responsable remet à Christiansen, le badge de Bangé, son arme de service et son holo-assistante.

L'auteur reprend son récit précisément là où il s'était arrêté avec trois nouveaux chapitres, chacun portant une date comme titre : 26 juin 2059 (2 jours plus tard), 26 juin 2059 (le même jour), 28 juin 2059 (2 jours plus tard), attestant d'un déroulement chronologie et d'une unité de temps ramassée. La première séquence introduit un nouveau personnage dans une séquence qu'il rêve, ou plutôt qu'il cauchemarde, de la perte d'une fille alors qu'il n'est pas parent : Gunnar Carl Christiansen, et son épouse. À la quatrième planche, ce personnage se raccorde avec un autre présent dans le tome un, mais à présent à l'état de cadavre : Ahn Loon Bangé. Ce n'est qu'au début du deuxième chapitre, à la onzième planche, que le lecteur retrouve un autre personnage, le jeune garçon Niels Colton qui s'est enfui de chez lui. Enfin en planche quinze, Zachary Buzz est en train de s'entraîner au tir, le personnage qui avait été présenté le premier au lecteur, et que celui-ci avait estimé être le personnage principal, celui dont les motivations et l'histoire personnelle sont le plus développées. Dans ce deuxième tome, plusieurs autres personnages reviennent : Ishrat, Antiochus Ebrahimi, A.L.I.C.E. & Springy Fool, Julia Buzz, le coach Narcisse Membertou. le lecteur prend très progressivement conscience qu'il n'y a finalement que la plupart des personnages ayant eu un rôle significatif dans le premier tome reviennent dans celui-ci, composant un récit choral, dans lequel seul Zachary Buzz reste le plus développé, les trajectoires des autres pouvant parfois se croiser, ou s'étant croisées par le passé, tissant une intrigue insoupçonnée.

Le lecteur retrouve les caractéristiques de la narration visuelle présentes dans le premier tome. Dès que l'action se déroule dans les rues de Monplaisir, il prend plaisir à jouer à reconnaître les déguisements revêtus par les vacanciers. Il identifie entre autres : Captain America & une officier nazie (une alliance contre nature), un alien Pizza Planet de Toy Story (1995), Caliméro, Poison Ivy, Hellboy, Winslow Leach en fantôme du Paradis, Princesse (G3) de la Bataille des planètes, Robin, Madman de Mike Allred. Il ne s'attendait pas forcément à déceler une telle influence des comics. Il retrouve également ce dosage personnel entre les dessins et la mise en couleur. Cette dernière prend parfois le dessus sur les formes détourées, comme estompant certains contours, pour produire soit un effet d'éloignement temporel, soit de halo lumineux dans les rues inondées par les lumières artificielles, soit de rayonnement des écrans. La sensation de récit de science-fiction s'avère toujours aussi intense. Les rues de Monplaisir conjuguent une technologie omniprésente avec une forme d'hygiénisme dans les beaux quartiers, et de laisser-aller dans quelques ruelles peu accueillantes. L'artiste joue avec sa palette de couleurs pour installer une ambiance spécifique à chaque scène : le sépia tirant vers le gris pour la scène onirique d'introduction, le gris maussade et déprimant pour les dortoirs sans intimité, le vert de gris clinique et impersonnel pour le grand bureau en espace partagé de la police, les séquences plus colorées dans les rues de Monplaisir, le bleu-vert de la salle de tir, le vert franc et clair des espaces verts produisant une véritable bouffée d'air frais dans cette cité si artificielle.

Alors que le récit présente Gunnar Carl Christiansen, puis qu'il revient à Niels Colton, le lecteur se fait la réflexion qu'il n'est jamais perdu, que les personnages se reconnaissent au premier coup d'oeil. La cinquantaine du lieutenant-enquêteur et sa moustache, la morphologie d'enfant de Niels et sa chevelure épaisse, la silhouette décharnée du prestidigitateur Olif, la carrure massive de Zachary Buzz et son visage un peu empâté avec son petit nez et son gros menton, la plastique de rêve d'Ishrat et ses tatouages publicitaires, le visage de mort et le chapeau à large rebord d'Overtime le justicier du temps. Même le coach Narcisse Membertou se reconnaît du premier coup d'oeil alors qu'il apparaissait peu dans le tome un. le lecteur se rappelle immédiatement le caractère de chacun, des interactions s'étant produites précédemment. Il éprouve un sentiment de compassion pour Zachary, du fait de la situation dans laquelle il se retrouve, un pincement au coeur pour Ishrat dans l'impossibilité de donner suite aux sentiments qu'elle éprouve. Il espère que Gunnar Christiansen pourra faire éclater la vérité à temps. Il découvre un pan du passé de Narcisse Membertou ce qui le fait hésiter entre l'empathie et une forme d'aversion. Il espère que le petit garçon Niels Colton pourra retrouver le chemin de son domicile et s'y reposer en sécurité. le créateur sait faire exister ses personnages et leur donner de l'épaisseur. le lecteur éprouve même un peu de pitié pour Olif, individu abusant pourtant de la confiance d'un enfant.

La forme chorale du récit maintient en éveil l'intérêt du lecteur, en alternant les personnages d'une scène à l'autre, tout en créant une sensation entre forte attente et frustration que le récit ne progresse pas plus vite. Il souhaiterait que l'enquête de Christiansen avance plus vite car il a déjà assisté à l'assassinat d'Ahn Loon Bangé. Dans le même temps, il a peine à croire que le duel entre Zachary Buzz et le tueur survienne aussi rapidement. Il s'intéresse bien volontiers au passé d'Olif, tout en se demandant comment ce personnage vient s'intégrer dans l'intrigue générale. Il ne s'attendait pas à revoir le coach de police, ni à ce que son passé ait une importance. Lors de cette séquence, il comprend que la construction du récit est plus sophistiquée que juste les aventures d'une nouvelle recrue dans la police. Pour autant, il ne s'attend pas à la brutalité de la dernière séquence. Au cours du récit, l'auteur mêle des conventions issues de plusieurs genres. Celui de la science-fiction fonctionne parfaitement grâce aux décors consistants et détaillés, donnant à voir un monde conçu dans sa globalité, intégrant des éléments du passé avec des innovations technologiques issues de l'imagination. le genre policier fonctionne tout aussi bien avec la jeune recrue allant au carnage, le policier expérimenté sachant qu'il se lance dans une enquête à haut risque. Il y a également des éléments de polar dans le monde du crime organisé, une dystopie affleurant sous le divertissement forcené et de rigueur de Monplaisir, l'entrain d'un petit garçon découvrant le monde. Des détails de ci de là laissent supposer l'existence d'un plan de sabotage ou de rébellion contre l'ordre établi, une sensation encore confuse à ce stade du récit.

Avec ce deuxième tome, le lecteur retrouve la narration visuelle qui donne corps à cet environnement de science-fiction, que ce soient les bâtiments, les moyens de déplacements, ou encore les tenues vestimentaires. Il commence à appréhender la forme du récit, plutôt chorale que centrée sur un unique personnage principal. Il se rend compte que la narration a capté son attention, par sa dimension ludique sous-jacente, de puzzle dont le motif général est quasiment à portée de compréhension. Il lui tarde de progresser dans l'intrigue.
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À une époque où les tomes 1 poussent comme des champignons et que le neuvième art se noie dans les préquelles, les suites à rallonge, les cycles de trop, les adaptations inutiles, les cross-overs et autres inventions commerciales destinées à garder la tête hors de l'eau tout en faisant déborder un peu plus la baignoire, Luc Brunschwig vient peut-être de trouver la solution pour ralentir cette machine infernale, tout en garantissant de la qualité. Vous publiez tout d'abord une histoire, puis vous attendez une bonne dizaine d'années. Si passé ce cap, les gens continuent de réclamer la suite, vous leur resservez une version plus travaillée de cette histoire qui aura eu le temps de mûrir pendant plus de dix ans. Succès garanti !

Tout commence donc en 1999, lorsque Luc Brunschwig publie « Urban Games » chez Les Humanoïdes Associés et visite une première fois cette ville de tous les plaisirs accompagné de Jean-Christophe Raufflet. Les lecteurs ont beau immédiatement crier « Bingo ! », le Casino ferme très vite ses portes et les joueurs doivent malheureusement quitter prématurément la salle de jeu. Et alors qu'on n'y croyait plus vraiment, voilà que l'auteur décide de réanimer ce beau bébé abandonné peu après la naissance, mais qui lui tient visiblement à coeur. le pari est certes de taille, mais ceux qui ont foulé «Les Rues de Monplaisir » savent évidemment reconnaître les bons coups. Fini de jouer, « Urban » est né !

Le premier tome permettait donc de fouler à nouveau les rues perverties de Monplaisir et posait les bases de cet univers que les lecteurs d'antan n'avaient jamais véritablement oublié. Il ne leur fallut d'ailleurs que quelques planches pour se laisser à nouveau happer par cet univers fascinant et force est de constater qu'après toutes ces années, ils retrouvèrent très vite leurs repaires au sein d'un univers certes remodelé, mais toujours rythmé par des jeux de téléréalité et axé sur des plaisirs immédiats et futiles.

Après la découverte d'une cité à l'apparence idyllique, ce deuxième volet invite à plonger un peu plus loin dans l'envers du décor en suivant les pas de plusieurs personnages extrêmement attachants. Il y a bien entendu Zachary Buzz, qui poursuit son entraînement d'Urban Interceptor et s'apprête d'ailleurs à affronter le célèbre tueur Antiochus Ebrahimi. Mais il y a également le petit Niels Colton, qui est perdu dans cette ville gérée par A.L.I.C.E, l'ordinateur central, et animée par un étrange lapin blanc nommé Springy Fool, mais qui se retrouve sous l'aile protectrice et pas totalement désintéressée d'un des nombreux laissé pour compte de cette ville de débauches. Sans oublier le lieutenant-enquêteur Gunnar Carl Christiansen, qui reprend l'enquête menée par Ahn Loon Bangé, ou la fille de l'ascenseur, dont les publicités ne cessent de capter les regards. Que du beau monde donc !

Si la vision délicieusement naïve de ce futur policier issu de sa campagne permettait déjà d'entrevoir quelques sombres secrets de la mégapole, le regard innocent du jeune Niels sur ce gigantesque parc d'attractions fait également mouche. En donnant énormément de profondeur à ses personnages, Luc Brunschwig exploite brillamment leur humanité afin de mettre toute la superficialité de cette société à jour. Derrière les paillettes et les faux semblants, il dénonce ainsi subtilement les méfaits de ce monde futuriste et montre l'autre facette de ce havre de bonheur. En entrelaçant les destins de plusieurs personnes, il nous plonge dans les méandres de Monplaisir et laisse intelligemment entrevoir les dangers d'une société accro à la téléréalité, construite sur des inégalités sociales et donnant à l'argent le pouvoir de l'illusion du bonheur. Et que dire de cette narration experte, qui emmène le lecteur vers un final explosif, l'abandonnant en plein suspense, de manière cruelle, voire presque sadique, mais convaincu que la suite réservera encore de très bonnes surprises. Tel un joueur accro, on est alors prêt à tout pour tourner ne fût-ce qu'une page de plus. Vous voilà donc prévenus : Brunschwig a encore livré de la bonne came et seule la prochaine dose de ce dealer de renom pourra vous soulager !

De plus, le trip est cette fois également visuel car, pour mettre en images ce phénix qui renaît de ses cendres, Don Brunschwig a fait appel à un italien dont le nom risque bien de faire trembler toute la Cosa Nostra. Les planches de Roberto Ricci sont en effet une nouvelle fois à flinguer et, à l'inverse du pistolero qui oeuvrait sur « Urban Games », ce tueur transalpin parvient à plonger ce monde fait de néons, de paillettes et de couleurs dans une ambiance oppressante et à distiller la noirceur qui anime les coulisses de cet univers enjôleur. le travail minutieux qu'il réalise au niveau de l'architecture et des décors renforce encore l'attrait de ce « redesign ». Usant d'un dessin précis et détaillé, il profite également de ce monde costumé qui met gratuitement des milliers de déguisements à la disposition de ses visiteurs, pour truffer ses planches de nombreux clins d'oeil savoureux. Tout en disant grazie pour le Casimir que j'avais suggéré lors de mon avis du tome précédent, je salue également la présence de ce cahier graphique final, réservé à la première édition de ce second opus, qui permet d'admirer le travail préparatif de l'artiste.

Il vous reste des jetons à miser ? En les plaçant sur « Urban », vous ressortirez gagnants à tous les coups !

Retrouvez cet album dans mon Top du mois et dans mon Top de l'année !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Gunnar Christiansen est lieutenant-enqueteur, c'est lui qui va reprendre l'enquête des filles mortes de septicémie à la suite d'un séjour à Monplaisir. Pour cela il va devoir se rendre dans cette gigantesque cité dédié à l'amusement, qui ne répond qu'à sa propre loi. La-bas le jeune Niels se retrouve perdu dans les rues devenues une véritable jungle. Heureusement le vieux Olif le prend sous ses ailes à la fois protectrices et cupides. Zack quant à lui à repris le poste convoité et pourtant fort risqué d'interceptor. Il va pouvoir traquer et combattre en télé-réalité l'assassin du policier.

La vie continue dans ce monde d'anticipation. On commence à entrevoir le fil rouge même si c'est très ténu. Le mystère règne entre ces morts suspectes à peine évoquées mais sur lesquels deux policiers sont dépêchés, et cet assassin à l'énigmatique commanditaire. Qui tire les ficelles? Derrière les plaisirs de ce gigantesque parc d'attraction, les arrières cours semblent bien sales...
De nouveaux personnages intéressants entrent en jeu. On sent la complexité de leur personnages et c'est donc avec plaisir que l'on continue cette lecture qui est également très joliment mise en dessin!
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Je pensais que ce second tome éclaircirait un peu le récit mais c'est tout le contraire.
Je me suis senti un peu perdu par un album qui nous compte 3 récits différents : Zach dont on connaît le destin de devoir affronter un tueur à gages en mode « télé-réalité », un jeune enfant perdu et recueilli par un magicien et enfin, un militaire qui va tenter d'emmener sa femme à la cité de Monplaisir. Il n'y a aucuns liens entre ces trois récits sauf dans les dernières vignettes de la BD qui voit le destin de l'enfant se lié à Zach.
Ce qui est le plus frustrant c'est surtout cette impression que l'histoire n'avance pas et que l'on ne sache pas où l'auteur veut nous emmener. On apprends rien de nouveau sur le héros principal Zack ; on ne découvre rien de plus sur Monplaisir et les nouveaux personnages n'apportent rien au récit.
Bref, j'espère que la suite permettra de développer un peu plus cet univers et surtout apportera quelques réponses à ce monde énigmatique qu'est la cité de Monplaisir…
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Monplaisir, 2059.

Le plus grand parc d'attraction de la galaxie est dédié au Jeu sous toutes ses formes. Il a été conçu pour accueillir les populations qui sont, pour la plupart, installées dans des stations. Elles y vivent et s'y cassent l'échine au travail. Pendant cinquante semaines par an, des hommes et des femmes économisent pour que leur deux semaines de congés annuels – qu'ils iront passer à Monplaisir – soient à la hauteur de leurs attentes.

Et pour que le dépaysement soit total, chacun doit se costumer à son arrivée. Les rues de Monplaisir voient donc défiler une foule de badauds des plus festives : Blanche-Neige, super-héros, lord de l'ère victorienne… Tout est pensé pour que le séjour soit ludique, festif et surtout, pour que le touriste dépense autant d'argent que possible dans les établissements de la ville…

… une ville qui a pour particularité d'être un état indépendant. Un territoire avec ses propres lois, ses propres codes et sa police totalement dévouée aux ordres de son dirigeant : Springy Fool.

-

Je ne reviendrais pas sur la genèse de cette série que j'avais présentée à l'occasion de ma chronique que le premier tome d'Urban. de même, je vous avais déjà dépeint le contexte social sur lequel se construit l'intrigue (et je vous renvoie encore à ma chronique du tome 1).

Ce second opus est, pour le lecteur, l'occasion de s'immerger un peu plus dans cette ville dédiée au vice et à la corruption. « Une vision cauchemardesque d'une société de consommation et de ses dérives » disais-je.

« Allez-y mes amis… Faites vos jeux… Il vous reste encore quelques minutes, le temps que notre Interceptor Zachary Buzz rejoigne son adversaire ! », « Nous vous rappelons que des bornes de paris sont à votre disposition dans toutes les rues de la ville. Découvrez les différentes cotes… faites vos pronostics… Et dépensez sans attendre le montant de vos mises !! ».

Peu orthodoxe…

… mais ludique.

Le second tome déchire peu à peu le voile de l'apparat et fait entendre les premiers échos dissonants. On se doutait que la façade commerciale de Monplaisir cachait des secrets peu avouables.

Aussi fictive soit-elle, on se représente assez bien l'ambiance qui se dégage d'une telle ville. Luc Brunschwig anticipe avec ce récit une possible évolution de la transhumance estivale où une population abrutie par le travail d'une année, par une télé réalité ayant atteint son paroxysme, est invitée à s'encanailler, à se vautrer dans la luxure. Une image vient à l'esprit : la fusion victorieuse de Disneyland, de la Française des Jeux et de TF1… où le client, aveuglé par la promesse de l'assouvisement de tous ses désirs, ne se rend pas compte qu'il est le seul perdant de l'histoire.

L'intégralité de l'article à cette adresse :
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critiques presse (3)
BDSphere
28 mars 2013
(...) Ce deuxième volume nous entraine de nouveau au sein de ce gigantesque parc d’attraction aussi extraordinaire qu’effrayant. À Montplaisir, tout est possible. Zac est désigné pour traquer le tueur Ebrahimi, mais on repart surtout dans cet univers avec de nouveaux personnages, un petit garçon richissime et son mentor, Monsieur Olif.
Lire la critique sur le site : BDSphere
Bedeo
18 mars 2013
Urban est une série majeure de la bande dessinée. Les dessins de Roberto Ricci qui, bien souvent se révèlent dans leurs détails, sont à la fois poétiques, drôles, noirs.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
29 janvier 2013
S’appuyant sur l’art consommé de la narration de l’un et les talents de dessinateur de l’autre, Urban s’affirme comme une œuvre d’anticipation de très haute volée.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Vas-y, Zach ! Comme je t’ai montré ! Oui ! Pousse sur tes jambes ! Oui ! Oui !!! C’est exactement ça ! Le pont infernal !!! C’est moi qui ai popularisé cette prise, tu sais ? Les fans de Narcisse Membertou, le taureau enragé, adorait ça ! Ils venaient de loin pour me voir briser les reins de mes adversaires. C’est malheureux, mais aujourd’hui, y a plus grand monde capable de se battre comme on le faisait autrefois. Ces foutus gamins élevés en apesanteur… Ils ont des structures vertébrales tellement distendues et fragiles…. Ils se fracasseraient le dos rien qu’en essayant. Heureusement, il y a encore des gens comme toi à qui repasser le flambeau. Je dis pas que ça suffira contre un cador comme Ebrahimi… Mais bon… Ça te donnera une chance de plus de le surprendre, et qui sait ?! Je t’aime bien, Zach. Je sais que c’est mal de le dire, que c’est comme préférer un de ses enfants à tous les autres, mais c’est comme ça je n’y peux rien. Quand je te regarde, j’ai l’impression de me voir à ton âge. Moi aussi, j’étais de la campagne. De la savane zaïroise pour être exact. Moi aussi, je rêvais de la grande ville, d’aller me battre sur les rings en Chine, en Inde et aux USA.
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Antochius Ebrahimi, notre impitoyable tueur à gages, vient de refourbir ses armes et de reprendre sa route pavée de crimes, toujours exécutés avec un même sang-froid militaire. Ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que notre fieffé salopard a été un officier moult fois cité et décoré, dans les commandos d’infiltration de l’armée syrienne. Alors mon vieil Antochius : qui est ta cible aujourd’hui ? En fait, soyons honnête, on s’en tamponne un peu. Vu que ce qui nous intéresse vraiment, c’est de savoir si notre Urban Interceptor va réussir à t’empêcher de commettre l’irréparable.
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Vous l’avez compris, Antiochus Ebrahimi attend son heure… Tapi dans l’ombre… Quelque part dans Monplaisir !!! Ici, la police est en alerte maxi. Pour mettre un terme à sa sinistre carrière, nous avons mobilisé notre meilleur jeune interceptor : Zachary Buzz. 19 ans. 1 mètre 97 pour 124 kilos. Une véritable bête de guerre. Joli costume, Zach ! Zach ?! J’ai cru comprendre que cette mission te tenait tout particulièrement à cœur ? Tu peux nous expliquer pourquoi ?
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Désolé petit ! Désolé !... Mais tu me poses trop de problèmes. Alors… Au revoir ! Et bonne chance ! Quelques conseils encore… Ils démoléculisent les déchets des arrière-cours toutes les 5 heures. Minuit, 5 heures, 10 heures, et cetera…. N’oublie jamais ça. Quoi d’autre ? Ha oui ! Une fois qu’une arrière-cour a mémorisé ton profil moléculaire, impossible d’y retourner. Jamais ! Sans quoi, il t’arrive ça ! Ça t’oblige à trouver un nouvel endroit à chaque fois que tu veux te reposer. Moi, ça fait 4 ans que je suis là. Y’a plus de deux mille arrière-cours où je peux plus mettre les pieds. Des fois, faut que je marche des heures avant de dormir un peu.
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-Vous êtes une gentille personne. Dommage que ce costume vous donne l'air si méchant!
-Monsieur Fool dit que... qu'il faut que le costume donne aux gens une idée de mon potentiel à éradiquer... les vilains.
-Moi, je suis heureuse de savoir qui est le vrai Zachary Buzz.
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Videos de Luc Brunschwig (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luc Brunschwig
Qu'il sera riche, ce mois de juin, de plongées historiques et documentaires.
À l'approche des jeux, vous découvrirez une biographie sublime et sublimée de Jesse Owens par Gradimir Smudja. Louison et Thomas Snégaroff se sont alliés pour adapter le roman sur Putzi, le pianiste d'Hitler. Laurent Bonneau et Alain Bujak vous feront entendre le Bruit de l'eau en enquêtant dans la vallée de la Roya. Jeff Lemire proposera la fin des Éphémères. Quant à Luc Brunschwig et Laurent Hirn, ils vont clore leur immense saga, après 35 ans : le Pouvoir des innocents se termine !
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