Au premier abord, ce manhwa paraît déconcertant. Très sincèrement je ne pensais pas pouvoir l'aimer au départ. Je pense que cela vient du fait que je suis trop imprégné par le manga japonais pour arriver facilement à me défaire de ses codes. A force, je les connais par coeur et plus rien ne m'étonne. En ce sens, Mijeong m'a agréablement surpris.
Il faut avouer que les graphismes ont de quoi dérouter. Ils ne sont pas du tout à l'avantage du manhwaga quand celui ci décide de les mettre en action. Il y a des problèmes flagrants de proportions du corps humain, un manque d'esthétisme pour les scènes où l'on attend une intensité, sans parler des visages féminins qui se ressemblent tous.
Pourtant, on ne peut pas s'empêcher de remarquer une empreinte singulière.
Ici, la différence entre l'approche artistique coréenne et japonaise est bien distincte. C'est ça qui est bien. Je me suis surpris moi même à rire par l'incongruité de certaines scènes ainsi que de la réaction des personnages.
Le manhwa se découpe en sept petites histoires. Un onirisme vraiment très poétique relie chacune d'elles, donnant cette dimension nébuleuse renforcée par l'aquarelle.
Un peu comme cette ville où ces personnages rencontrent le macabre, la déraison, la solitude et la passion amoureuse.
Un essai a renouveler en ce qui me concerne.
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Pas mal du tout ! Mais qu'est-ce que c'est sombre .... Pour autant, j'aime bien le style de l'auteur.
Les histoires s'enchainent sans aucun lien entre elles, et le tout est bien teinté de noirceur, que ce soit dans le dessin ou dans le scénario. Les styles d'histoires aussi sont variés, allant du conte étrange aux histoires réalistes en passant par des histoires fantastiques (ou presque). le tout dans des dessins en noir et blanc ou en couleur (le rendu est assez étrange, donnant une atmosphère curieuse aux récits). Sur l'ensemble du recueil, au moins trois récits méritent "Très bon", le reste étant un cran en dessous, notamment du fait de leur longueur. Souvent ce n'est pas assez long pour bien mettre en atmosphère et développer l'histoire.
En fait, l'ensemble du recueil joue beaucoup sur les atmosphères, dans lesquels on se plonge. C'est sombre mais avec des éclaircies d'espoir assez forte. le tout avec des personnages qui parlent peu, qui pensent et qui n'ont pas l'air heureux. C'est une peinture sociétale assez cynique qui est faite.
L'ensemble se lit assez vite, mais c'est dommage que toutes les histoires ne soient pas plus développées. J'aurais volontiers mis un 4, mais la qualité générale est entre 3 et 4. J'arrondis à l'inférieur, mais c'est entre les deux. J'ai trouvé le tout intéressant, et si l'auteur sort un autre livre je serais bien intéressé.
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"Mijeong" me laisse une bonne 1ère impression des BD sud-coréenne. le graphisme est superbe. Cependant, j'adhère moins à certaines histoires.
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Les adultes sont curieux. Ils nous demandent d'être parfaits, mais si on reste calmes dans une situation de crise, ils nous regardent comme si on était anormaux.
Quand je viens ici, je me sens apaisé.