AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782847204292
153 pages
Gaïa (04/06/2014)
4/5   5 notes
Résumé :
"Il vous arrive de recevoir des gouttes de pluie, de lever la tête et voir un ciel si pur et si bleu que vous pensez rêver. Pourtant vos cheveux sont mouillés et vous sentez le cheminement frais de gouttes d'eau entre votre front et votre menton. Alors il reste à croire qu'une espèce d'oiseau un peu volumineux s'est lâché en plein ciel juste au-dessus de votre tête, mais ça ne vous convint pas. Vous préférez croire que les choses peuvent être différentes de ce qu'el... >Voir plus
Que lire après Grosses joiesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un homme qui ne parvient pas à s'extraire du domicile de son frère malgré tous les efforts que ce dernier entreprend à cet effet. Deux voisins qui vivent l'épreuve de la séparation, chacun à leur façon. Un père qui part à la pêche avec ses parents pour faire découvrir à son fils combien ces heures sont de « grosses joies » qui cristallisent pour longtemps des pans entiers de mémoire…

« Grosses joies » est un recueil composé de 12 nouvelles dont les titres viennent d'emblée renseigner sur le ton et le style décalés de l'auteur, Jean Cagnard : « Une tasse de café sur une aile d'avion » ou « Flaque de beurre, rabot électrique » pour ne prendre que deux exemples. La quatrième de couverture donne quelques indications sur l'auteur : « Né en 1955, Jean Cagnard grandit à proximité de la mer et d'une usine de métallurgie. Il enchaîne les chantiers de maçonnerie et les phases d'écriture avant de devenir homme de théâtre et écrivain ».
L'univers de l'auteur est atypique, décalé, fascinant par l'imaginaire dans lequel il nous entraîne. le style est extraordinaire, en lisière du réel, venant le magnifier par un art subtil qui consiste à faire se côtoyer des mots qui, d'habitude, n'ont pas coutume de voyager main dans la main : est-ce cela l'art du poète ? Dans chaque nouvelle, de façon plus ou moins insidieuse, le surnaturel fait son apparition, souvent par le biais des animaux, les chiens en premier lieu. Tantôt ils se parent de bleu ou de vert, tantôt un voisin se distingue par sa façon de museler définitivement un clébard importun d'un coup de pelle démonstratif, …, mais ils sont toujours en toile de fond de chaque intrigue. L'humour n'est pas en reste, noir, jaune ou pince-sans-rire.
Pour peu qu'on accepte d'entrer dans cet univers décalé, empli de fantastique, on passera sans conteste un moment extraordinaire, teinté de « grosses joies » qui resteront solidement ancrées.
Commenter  J’apprécie          30
Encore une tentation du Salon du Livre Paris. Sur le stand des Editions Gaïa cette fois-ci.

Des nouvelles qui s'ancrent dans la réalité avant de nous amener dans un espace-temps différent, nous ouvrent sur un monde de poésie.

Des nouvelles qui se répondent l'une l'autre dans les petits détails.

Une lecture agréable pleine de surprises.

L'image que je retiendrai :

Celle du chien, pas toujours le même, présent dans presque chaque nouvelle.
Lien : https://alexmotamots.fr/gros..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Chaque jour, l'homme va à la rivière et s'assied sur un tabouret métallique dans le courant rapide de la petite cascade. Là, de la poche intérieure de sa veste, il sort un livre et commence à lire parmi les éclaboussements, l'écume et le rebondissement des lumières.
En général, il faut une petite heure avant que le livre soit trempé et lorsque l'homme ne parvient plus à tourner les pages sans les déchirer, il le jette à l'eau, en gardant un œil très intéressé sur l'éclat que prend alors la rivière, car il n'ignore pas la passion des truites pour la littérature.
Commenter  J’apprécie          140
Elle avait même pensé en finir mais quelque chose en elle de profondément enfoui, qui était peut-être le sens de l'humour, l'avait sauvée. Qui méritait qu'on meurt pour lui? Hein? Quelle espèce d'humain méritait qu'on perde la vie pour lui? C'était ce rire terriblement intime et bien plus féroce que ses angoisses qui avait fait basculer finalement son histoire et lui avait permis d'en voir le bout. Même si elle était encore fragile, elle savait désormais qu'une boule de fureur joyeuse veillait sur elle, quelque part entre ses intestins et son cœur.
( Une tasse de café sur une aile d'avion)
Commenter  J’apprécie          80

Lire un extrait
Videos de Jean Cagnard (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Cagnard
Soirée lecture et rencontre avec Jean Cagnard et Catherine Vasseur, artistes associés de a Compagnie 1057 Roses, pour la sortie du roman de Jean Cagnard, Plancher Japonais paru aux éditions Gaïa.
autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}