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Les larmes rouges tome 1 sur 5
EAN : 9782290083796
768 pages
J'ai lu (18/09/2013)
4.05/5   405 notes
Résumé :
« Le temps n’est rien…
Il est des histoires qui traversent les siècles… »

Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants.
Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité.
Peu à peu, elle perd pied…
Mais, la raison l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (151) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 405 notes
Cornélia, une jeune femme de 19 ans, despérée par son insignifiance en ce monde tente de mettre fin à ses jours en se jetant d'un pont parisien. Elle est sauvée par un mystérieux inconnu. Pour la remettre sur pieds, son père lui propose d'aller vivre quelques temps en sa compagnie dans leur manoir De Rougemont.
C'est en se promenant dans les alentours du village qu'elle fait la rencontre d'Henri, un homme étrange, froid, au regard glacial et magnétique, il vit seul dans un château isolé.
Celui-ci sera-t-il son allié ou son pire ennemi ? D'ailleurs qui est-il réellement ? C'est la question que l'on se pose tout le long du roman ?
Ce roman angoissant, oppressant comporte tous les ingrédients du fantastique et du roman gothique ; phénomènes étranges et surnaturels, incursions du passé dans le présent avec un mélange de la temporalité, poétique des ruines, vieux châteaux, chapelles et manoirs hantés, magie, super pouvoirs, brouillage entre réel et imaginaire, entre le rêve et la réalité ébranlant ainsi nos certitudes de lecteur sur les frontières entre la raison et la folie, mettant en exergue le don des auteurs des récits du genre fantastique qui manipulent le récit et le lecteur à leur guise. On doute tout le long du livre. On est submergé par les émotions fortes du personnage. L'empathie du lecteur vis à vis de ce que ressent le personnage principal est sollicitée nous faisant pénétrer dans son esprit et nous irradiant de ses émotions.
L'intrigue est ponctuée par les rêves du passé mais aussi les cauchemars nocturnes de Cornélia et son retour à la réalité, ses terreurs nocturnes ses angoisses, les va-et-vient entre le manoir De Rougemont et le château d'Henri qui l'attire comme un aimant, lui seul est capable de lui révéler qui elle est, elle est alors obsédée par cet homme et ce qu'il peut lui apporter de vital ou le contraire… Les révélations du châtelain la bouleversent et la questionnent mais aussi la confortent dans ce qu'elle est, elle s'est toujours sentie à l'écart de ses semblables, rejetée par eux.
On est d'emblée emporté et angoissé par ce récit surnaturel, on se met à la place du personnage de Cornélia lorsqu'elle se retrouve seule face à ses rêves d'un passé lointain, ses cauchemars, ses migraines, la voix qu'elle entend qui la harcèle, le sang qui envahit la maison, les morts qui ressuscitent, les autres visions d'horreurs, de l'enfer, les éléments étranges.
Est-elle sujette à des hallucinations ? Devient-elle folle ? Qui est derrière ces phénomènes étranges qu'elle subit ? Qui est cet être diabolique qui la harcèle toutes les nuits ? Henri, un autre homme ? Cornélia nous transmet ses angoisses et ses peurs et se demande constamment comme nous si ce sont des cauchemars ou une atroce réalité ?
Les scènes violentes et perturbantes vont crescendo lorsqu'on avance dans la lecture du roman, s'intensifiant chaque nuit, les alliés, les êtres aimés deviennent aussi les ennemis de la jeune fille entrainant un épuisement moral et physique de Cornélia qui est complètement vampirisée…
Les scènes d'horreur de ce roman ne sont pas sans rappeler certaines scènes des romans de King davantage que celles plus romanesques de Twilight bien que certaines scènes et certaines expressions nous y renvoient.
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Voici l'un des livres faisant partie des ouvrages "mission difficile" quant à les obtenir. Je me souviens encore avec un certain agacement de tous les obstacles auxquels j'ai dû me heurter avant de parvenir à l'obtenir. Heureusement, la patience paye et c'est avec 3 mois de retard après sa sortie que j'ai pu enfin me l'approprier. Sa lecture fut initialement prévue pour avril 2012, j'avais dans l'idée de l'enchaîner juste après "Côté face" de la très talentueuse Anne Denier, cependant, ce récit s'étant révélé plus éprouvant et noir que prévu, je décidais de reporter à un peu plus tard l'oeuvre de Georgia Caldera. L'occasion se présenta fin octobre, je ne sais pas si cela venait de l'ambiance due à l'approche de la Toussaint, mais l'envie de m'immerger dans une lecture ténébreuse ne cessait de me ramener vers l'ouvrage de Georgia. le moment était enfin venu.
Avant d'aborder le récit, je vais brièvement vous parler de sa magnifique couverture à la fois glaçante, mais ô combien si fascinante. Ma première bonne surprise fut d'apprendre que l'illustratrice en question se révélait être également l'auteur de ce roman. Une artiste à double casquette capable d'exceller dans plusieurs domaines à la fois. Un procédé alliant photomontage et digital de toute beauté donnant à cet ouvrage un cachet particulièrement envoûtant. Une fois m'être longuement extasiée à contempler l'objet en lui-même, il était grand temps de me plonger dans ce pavé et de me délecter de son contenu plus que conséquent.

Pour ma part et contrairement à d'autres lecteurs, il n'est jamais évident de produire une critique sur une oeuvre que j'ai fortement apprécié voir adoré. le plus difficile étant de rédiger un avis constructif, bien argumenté et pas confus, mais surtout de restituer toutes les richesses dont regorge cet ouvrage. Un billet d'autant plus délicat à écrire au vu des sommets inimaginables et démentiels que nous offre Georgia lors de cette lecture. Je vais toutefois faire de mon mieux pour vous transmettre tout le plaisir que m'a procuré cet univers et vous convaincre de céder vous aussi à l'appel de cette oeuvre absolument fabuleuse.

C'est dans un climat teinté de désespoir que nous pénétrerons dans la vie de Cornélia au moment même où cette dernière tentera de mettre fin à son existence. Cette jeune femme de 19 ans n'a plus foi en rien et souhaite disparaitre définitivement de ce monde, sa dernière dispute avec son père et le rejet de ce dernier pour divergence d'opinions concernant son changement de voie n'a fait que renforcer sa détermination. Cornélia n'a à présent plus personne à qui se raccrocher son dernier parent encore en vie lui ayant tourné le dos. Pas d'ami(e)s à qui confier son mal de vivre, un cheminement sans saveur, sans but et solitaire depuis la perte de sa meilleure amie, Lise, morte tragiquement dans un accident. Qui la pleurerait et la regretterait après tout ? Son choix est fait... Un geste désespéré qui mènera Cornélia aux confins des ténèbres où cauchemars sanguinaires et réalité s'entremêleront et où un être tapi dans l'ombre lui réservera un châtiment bien pire que la mort. Sauvée par une personnalité des plus singulière qui deviendra son seul et unique soutient malgré la peur que ce dernier lui inspire, Cornélia n'aura de cesse de comprendre ce qui lui arrive, est-elle en train de perdre la raison, ou dans le cas contraire, qui est cet homme au sourire diabolique s'amusant à la torturer dans ses pires cauchemars ? Son mystérieux sauveur semble détenir les clés de toutes ces sombres énigmes, mais qui est-il vraiment ? Pourquoi cet inconnu si froid et distant accepte-t-il de l'aider sans jamais mettre en doute sa santé mentale ? Et surtout, pourquoi prend-il tant à coeur la protection de sa protégée ?
Ce titre fait partie des oeuvres dont l'atmosphère nous imprègne inexorablement et nous hante durablement même une fois le livre refermé. L'auteur est pourvue d'une plume soutenue, fluide, addictive et très imagée rendant son oeuvre incroyablement vivante nous submergeant totalement. Tout s'anime et défile devant nos yeux ébahis faisant du lecteur à la fois un spectateur et un acteur, il devient alors impossible de rester indifférent. Notre hôtesse nous guide dans son univers alliant fantastique, horreur et romantisme avec une facilité déconcertante. Une fusion surprenante mais extraordinaire dont l'ambiance sombrement gothique empreint de tristesse et de remords n'aura de cesse de nous engloutir. Une fresque palpitante et enivrante mêlée de larmes de sang et d'obscurs regrets.
Possédée par une véritable frénésie de lecture, je me suis retrouvée, jour après jour, captive de cette oeuvre avec à chaque fois, le sourire aux lèvres et un sentiment de fébrilité mêlé d'excitation et d'impatience. L'auteur est, à n'en pas douter, pourvue d'un don quant à pouvoir nous mettre en condition. Cette dernière a su habilement maintenir la pression afin de retenir notre attention ne nous délivrant que subtilement des révélations au compte-gouttes mettant ainsi nos nerfs à rude épreuve. de gros moments de frustrations qui se mueront en pur plaisir au vu du résultat escompté.

Au travers de son livre, Georgia nous démontre sans ambiguïté qu'elle possède un contrôle absolu sur son récit, la suprématie est telle que nous nous retrouvons dans l'incapacité d'anticiper quoi que ce soit et c'est avec un sentiment de satisfaction que nous parcourons ce livre au vu des multiples rebondissements stupéfiants auxquels nous devons faire face, et ce, du début à la fin. On ressent que l'auteur a mûrement travaillé son intrigue et n'a rien laissé au hasard afin de nous offrir une oeuvre finement structurée, riche et aboutit. Ce récit alternera entre présent et souvenirs d'un passé que tout le monde pensait révolu se déroulant au XVIII siècle. Deux époques avec lesquelles la romancière jonglera avec habileté titillant un peu plus notre curiosité au travers des siècles, des diverses personnalités rencontrées, des changements irréversibles s'étant opérés et des pertes irremplaçables ayant entaché des destinés et condamné d'autres. Une abondance de détails tous plus immersifs, les uns que les autres que Georgia prendra le temps de nous décrire, que cela soit le raffinement du XVIII siècle, ses richesses, l'architecture, les toilettes sophistiquées et le mode de vie désuet absolument dépaysant mais non moins très charmant.
Après vous avoir plus ou moins parlé de cet univers, abordons dès à présent l'un des facteurs essentiels quant à la réussite ou l'échec d'un ouvrage, ses personnages l'animant. Et là, je dois dire que l'auteur a vraiment fait fort concernant toutes ces personnalités amenées à croiser notre route. Commençons par l'héroïne Cornélia.
Jeune femme de 19 ans totalement désabusée au début de l'histoire va se voir peu à peu absolument dépassée par ce qu'elle devra affronter. Ayant survécu, la voici à présent vacillant dangereusement vers la folie, subissant des hallucinations toutes plus insupportables les unes que les autres, mais en sont-elles vraiment ? Cornélia est un personnage très touchant, attachant et banal pour lequel il est très facile de s'identifier. Pourvue d'une timidité maladive, cette héroïne solitaire et introvertie tente de gérer tant bien que mal ses visions cauchemardesques jusqu'à sa rencontre avec son mystérieux mais néanmoins excentrique sauveur, Henri de Maltombes. À partir de cet instant, un grand changement s'opérera chez elle, avant si refermée et réservée, Cornélia montrera un autre visage avec un caractère se voulant plus affirmé comme si cet homme la poussait sans le vouloir, par sa seule présence et attitude dans ses derniers retranchements. C'est avec plaisir que nous suivrons son évolution et souffrirons également avec elle au vu des tortures physiques et psychologiques qu'endurera Cornélia... Une personnalité en souffrance qui sera rongée par les regrets et qui tentera de réparer ce qu'elle a brisé par le passé. Une jeune femme criante de vérité dans ses réflexions, réactions et actions qui n'auront de cesse de nous émouvoir. Parlons à présent de celui à qui Cornélia doit la vie, Henri de Maltombes. Châtelain de son état, considéré comme excentrique, car portant des toilettes quelque peu désuètes et personnalité au combien mystérieuse et redoutée par tout le village, ce dernier n'en a cure et plus rien ne semble le toucher. Être froid et distant, ce dernier affichera cependant un certain intérêt pour la jeune femme qu'il a sauvé à Paris. Henri nous dévoilera un nombre incalculable de facettes de sa personnalité pour le moins toutes déstabilisantes. Gentleman protecteur et lunatique avec Cornelia ce dernier insufflera le chaud et le froid comme bon lui semblera envers cette dernière, devenant une épaule et un ami sur qui compter tout en conservant savamment dans l'ombre un pan très important de son passé qu'il ne souhaite divulguer. Un personnage complexe qui attisera tour à tour fascination, affection, haine et révulsion au vu des actes qu'il a commis et commettra. Un homme effrayant et déstabilisant, mais au combien envoutant et séduisant. Avec deux caractères de cet acabit que pouvait bien donner à votre avis ce duo ? La réponse est simple, une pure et savoureuse réussite. L'interaction se veut tout bonnement parfaite. le lien trouble qui se tissera entre Cornelia et son protecteur se voudra délicieusement enivrant. Un couple torturé qui n'aura de cesse de se débattre et de se combattre au coeur des ténèbres. Une relation grisante et poignante dont la tension ira crescendo maintenant tous nos sens en alerte, une lente danse langoureuse et romantique à souhait s'instaurera peu à peu entre gravité et apesanteur. Chaque face-à-face nous offrant toujours plus d'émotions contradictoires oscillant entre mépris, peur viscérale, confiance, tendresse et amour. Des passages nous laissant stupéfait de par un romantisme subtilement dosé et jamais niais, une justesse quant à la façon d'aborder les sentiments rendant ces dites scènes émouvantes au vu de ce qu'Henri s'évertue à cacher. Nous nous retrouvons à faire défiler ces pages à une vitesse folle guettant chaque comportement sensiblement différent des précédents, chaque geste empreint de tendresse et de protection, des regards appuyés ou de biais d'Henri envers Cornélia et étreintes timides et plus appuyés. Chaque non-dit, silence ou simple effleurement ayant tous un sens. Georgia est à mes yeux parvenue à donner naissance à l'un des plus beaux couples de la littérature fantastique. Bien entendu, cet ouvrage regorgera d'une multitude de personnalités qui marqueront à leur manière cette oeuvre. Je n'en citerai qu'un, le terrible Roi que je vous laisserai découvrir par vous-même. Cette personnalité vous glacera d'effroi au vu de ce qu'il représente et de tous les actes vils et pervers qu'il commettra. Un personnage hautement charismatique des plus monstrueux et réussi.

L'auteur nous offre ici un retour aux sources des plus réjouissant et galvanisant concernant les enfants de la nuit, dépoussiérant à la fois le mythe, tout en insufflant sa propre vision cauchemardesque, dérangeante et pourtant si fascinante de ces êtres sanguinaires. Des prédateurs séduisants ou les mortels ne seront à leurs yeux que de simples festins ou jouets sexuels à leur convenance. Des passages souvent troublants et pouvant être d'une cruauté et d'un sadisme sans limites. J'ai pu constater avec quelle facilité cette jeune auteur est parvenue à nager dans diverses ambiances tout en nous transmettant tout un panel d'émotion, que cela soit la scène d'ouverture de Cornélia lors de sa tentative de suicide, un passage douloureux nous aspirant au coeur de l'action et nous frappant par son réalisme. Que dire des scènes d'horreurs décrites avec minuties rendant ces passages saisissants d'effroi nous laissant à la fois choqué, dégouté et impressionné. Et pour finir les moments romantiques toujours sublimement abordés et décris avec pudeur et tendresse. Il est rare qu'une romancière puisse être capable de susciter à la fois l'effroi et l'émerveillement dans un même roman, et bien voici chose faite.

C'est en lectrice absolument comblée mais triste que je refermais "Les larmes rouges ", car il m'était difficile de quitter cet univers si particulier et dévorant. J'éprouvais déjà un manque probant, une impression de pas assez, j'en voulais encore et toujours plus souhaitant que cette aventure perdure encore et encore. Sa suite n'étant prévue que pour 2014 aux éditions "J'ai Lu", l'attente risque d'être une véritable torture. Georgia si tu me lis, je maintiens et signe que c'est vraiment du sadisme !

Je dois dire que cette oeuvre fait à présent partie de mes gros coups de coeur. Georgia a vraiment mis la barre très haute et a su atteindre un niveau d'excellence en ce qui concerne la maîtrise de son récit, de son ambiance si particulière et ses personnages inoubliables. Au vu de cette lecture de haut vol, je redoute à présent que mes futures lectures officiant dans le même genre deviennent fades, sans saveurs et ne souffrent de la comparaison. Un livre diablement marquant, follement original, délicieusement envoûtant et absolument obsédant qui vous possèdera inexorablement. Ne résistez plus, cédez et sombrez sans retenues dans cette oeuvre absolument percutante et renversante.
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Je ne sais plus ni où ni quand j'ai découvert ce titre et le travail de Georgia Caldera en général, mais depuis lors, j'étais curieuse d'y jeter un oeil. Je ne regrette pas d'avoir craqué sur le stand du Chat Noir aux Imaginales puisque le livre est aujourd'hui introuvable. Heureusement pour ceux qui n'ont pas encore acheté leur exemplaire, il sera réédité en semi-poche chez J'ai lu en septembre 2013.
Ce premier tome est un sacré pavé et je dois avouer que je redoutais un peu de m'y plonger malgré tous les bons échos venus jusqu'à moi. C'est une lecture commune organisée sur Livraddict qui m'a permis de me motiver, et je ne regrette pas ! Ce n'est pas un coup de coeur comme beaucoup d'autres lecteurs, mais c'est une très belle surprise que je n'oublierai pas de sitôt !

Alors, Les Larmes rouges, c'est quoi ? C'est une histoire de vies antérieures, de vampires, mais aussi une histoire d'amour et surtout, l'histoire d'une jeune fille solitaire qui se voit contrainte - c'est une question de vie ou de mort -, de changer de vie en découvrant la vérité sur certaines réalités potentiellement incroyables.
Je vous voir venir : des vampires… encore ?! Et oui, encore des créatures au sang-froid, mais rassurez-vous, des créatures charismatiques et qui se rapprochent assez, je trouve, des origines du mythe. Cruauté, séduction, orgie… voilà quelques termes pour les définir. Je suis vraiment contente d'avoir affaire à des vampires qui, à cause de leur nature et donc de leurs besoins vitaux, ne peuvent s'empêcher de s'abreuver de sang humain.
La question du Bien et du Mal est donc au centre des préoccupations de notre héroïne qui, en tant qu'humaine (bien qu'avec quelques particularités) a du mal à accepter les meurtres dont elle devient la complice indirecte. Cette dualité apporte également une complexité et une profondeur au personnage d'Henri, le grand vampire de l'histoire. Pour tout avouer, c'est mon personnage chouchou. Celui qui me semble le plus intéressant, le plus fouillé, celui qui a le plus de potentiel et celui qui, à mon goût, possède le comportement et les réactions les plus vraisemblables au vu de son passé. Henri de Maltombes a su me convaincre et me séduire et il me tarde de découvrir la suite de ses aventures dans le tome suivant.
Cornélia est quant à elle une héroïne qui m'a plu, mais qui n'a pas su me convaincre de A à Z. Fragile jeune femme de 19 ans, solitaire au triste passé, elle évolue de façon intéressante, grandit et s'affirme grâce à cette vie antérieure qu'elle redécouvre petit à petit, au gré de ses rêves qui n'en sont pas vraiment… J'ai aimé la suivre mais, à plusieurs reprises, je n'ai pas compris ses réactions parfois extrêmes. Elle change d'avis du tout au tout, au gré des évènements, ce que je peux comprendre mais peut-être pas de façon si tranchée… le texte offre, qui plus est, deux Cornélia assez distinctes : celle de la vie antérieure, celle du présent. La première est présentée comme une jeune femme assez égoïste et plutôt naïve… j'ai largement préféré son pendant dans le présent, qui, après quelques siècles, a muri un peu (bien qu'elle refasse parfois les mêmes erreurs, trop butée pour prendre le temps de réfléchir deux minutes avant de réagir violemment… et ensuite le regretter !).
Ces deux personnages principaux sont entourés de plusieurs personnages beaucoup plus secondaires, qui manquent un peu de complexité, à mon goût. Dans l'ensemble, je les ai trouvés un peu trop « lisses » et qualifiables en un ou deux adjectifs seulement : le père trop protecteur et complètement à la masse (Monsieur Williamson), les voisins trop curieux et insistants (Maurice et Amélie), la patronne également insistante (en bonne fille de ses parents) et un peu louche d'ailleurs (Nathalie), l'amoureux transi à l'âme pure et au sacrifice facile (Maxime), l'amante vampire un peu trop possessive (Violaine)… Malgré tout, ils font partis de l'environnement de notre héroïne et sont indispensables à son évolution. J'espère qu'ils se complexifieront dans le tome suivant. Et pour terminer positivement au sujet des personnages secondaires, je concède bien volontiers que j'ai beaucoup apprécié ceux vivant à Londres : le couple de vampires fêtant leurs 200 ans de mariage (que ça doit être long…) et la fille de ceux-ci qui, à mon avis, nous réservent de belles surprises pour la suite. J'ai l'impression que ces trois-là n'ont pas fini de nous surprendre… et ils ont d'ores-et-déjà su me convaincre !

La force de ce premier tome, outre Henri, le vampire énigmatique, c'est l'intrigue originale et par extension, le rythme mis en place par Georgia Caldera. Cornélia est menacée par un ennemi mystérieux et pour comprendre qui il est et ce qu'il lui veut, elle doit replonger dans les souvenirs de sa vie antérieure. C'est donc, en même temps qu'elle que le lecteur découvre ce qu'il s'est passé quelques siècles plus tôt. Réminiscences est un bon page-turner puisque, les informations étant données au compte-gouttes, il faut toujours avancer plus loin pour avoir toutes les pièces du puzzle, et notamment les dernières, qui répondent aux questions : comment s'est terminée la vie de l'ancienne Cornelia et comment en est-elle arrivée là, aujourd'hui ?
Dans l'ensemble, le rythme est vraiment très bon, chaque chapitre apportant son lot de réponses mais également un nouveau lot de questions. Les personnages du passé sont introduits petit à petit et l'histoire de Cornélia s'étoffe. C'est presque parfait, si ce n'est quelques chapitres - lorsque l'héroïne commence tout juste à se souvenir -, qui m'ont semblé un peu répétitifs et cassent donc un peu le rythme global. En effet, plusieurs jours de suite, le schéma narratif est le même : Cornélia fait un rêve (enfin, se remémore plutôt un souvenir de sa vie passée), lorsqu'elle se réveille, elle se dirige directement au château d'Henri pour avoir une réponse aux questions que le souvenir revenu a entrainé. En échange de réponses, le châtelain lui demande de manger un repas complet (pour la remplumer et lui donner un peu plus de forces). Et ces étapes se répètent plusieurs fois de suite. Ce n'est pas inintéressant, bien loin de là, mais, j'ai trouvé le procédé, je me répète, répétitif. Alors je ne sais absolument pas comment Georgia Caldera aurait pu amener les informations et faire évoluer la relation des deux héros, de façon différente… mais c'est un détail que je tenais à souligner.

Enfin, quelques mots sur la forme. J'ai aimé la plume de Georgia Caldera. J'ai trouvé que les phrases sonnaient bien et offraient des images fortes pour que le lecteur puisse se représenter chaque scène. Je n'ai eu aucun mal à me laisser transporter en Touraine, dans le château d'Henri ou même à Londres, lors du fameux bal. D'ailleurs, je trouve que ce passage représente assez bien l'ensemble du roman et la dextérité de Georgia Caldera qui dépeint parfaitement les lieux et surtout l'atmosphère particulière. J'ai apprécié les descriptions mais plus encore découvrir les pensées de Cornélia - jeune femme blessée -, malgré le choix, pas toujours évident à mettre en oeuvre, du point de vue externe.
Je retiens également une particularité, dans ce premier tome, particularité qui m'a surprise, car peut utiliser généralement : l'utilisation presque « abusive » des points de suspension. Je me souviens, qu'en cours de français/littérature/grammaire (je ne sais plus exactement), nous insistions sur la signification particulière de cette ponctuation, qui laisse la phrase ouverte sur quelque chose (aux lecteurs de l'interpréter). Je les aime bien ces trois petits points, et d'ailleurs j'ai tendance à les utiliser beaucoup moi aussi… (la preuve !). Détail, mais détail qui me plait.


Ne reculez pas devant l'épaisseur de ce premier tome, en véritable page-turner, la fin arrive bien trop vite ! Malgré quelques petits « défauts » (un rythme un peu cassé parfois et une héroïne que je n'ai pas toujours comprise et approuvée), je retiens beaucoup de belles choses de cette découverte, à commencer par une mise en scène très intéressante (proche des « origines », à mon goût) des vampires et notamment, l'introduction de l'un d'entre eux - Henri - qui a su entièrement me convaincre et me séduire. Les dernières pages apportent quelques réponses mais l'aventure est loin d'être terminée… je lirai la suite, c'est évident !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Je vais me débarrasser toute de suite d'une vilaine corvée sur un livre dont j'aurais rêvé ne dire que du bien: LE seul et unique point négatif de ma chronique portera sur: les fautes de français!!! ( vous commencez à me connaitre, c'est quelque chose qui me hérisse les poils, je n'y peux rien, c'est dans ma nature ^^)

Évidemment, il n'est pas question ici de fautes à toutes les lignes, ni même à toutes les pages, mais je les ai trouvées un peu trop nombreuses pour un roman qui a du être relu et corrigé je ne sais combien de fois. ( Georgia, si tu m'entends, j'aimerais justement devenir correctrice lol, je suis dispo pour tes autres tomes Wink ). Il s'agit principalement de fautes d'accords et de conjugaison, auxquelles s'ajoutent ( vite fait hein) quelques coquilles passées inaperçues et, encore plus vite fait, quelques maladresses dans les tournures de phrases ( notamment quand Cornélia "pense à voix haute", j'ai trouvé, que cela manquait parfois un peu de naturel.)


Voilà, sans ce riquiqui-mini petit détail qui a juste un tout petit peu refréné mes ardeurs, nous avions là mes amis, un véritable COUP DE COEUR!

Par où commencer dans les points positifs pour ce livre? Je ne sais où donner du clavier!


En premier lieu les personnages principaux:

- Cornélia est une des premières héroïnes de romans fantastiques "bit-lit" que je trouve VRAIMENT crédible. D'abord elle est attachante, ses réactions me semblent naturelles. Il est rare de trouver dans ce genre de littérature, un personnage qui s'étonne de se retrouver dans une situation totalement impossible dans la vraie vie, d'avoir des pouvoirs surnaturels, plus de quelques secondes. Cornélia, elle, n'accepte sa vraie nature qu'à la toute fin du tome, soit près de 500 pages! Enfin une héroïne qui n'a pas peur d'être avant tout un être humain! Alors ça, je dois dire que ça m'a fait un plaisir immense, car c'est le principal reproche que je peux faire à ce type d'histoires en général. de plus, Cornélia, comme nous la décrit Georgia, nous touche par son côté fragile et sincère, son mal-être qu'elle ne s'explique pas, ses décisions parfois extrêmes qu'on comprend pourtant facilement. On arrive à s'identifier à elle.


- Henri. Ahhhh, Henri. Henri c'est mon chouchou. Il est beau ( du moins dans ma tête, et vu comme Georgia le dessine, dans la sienne aussi Very Happy). Il est fidèle. Il est courageux. Il est ténébreux. Il est glacialement distant et sensuel. Je l'adore. Il ne nous la joue pas "coup de coeur pour la nunuche du coin", il y a quelque chose derrière ses sentiments, quelque chose de vrai, une explication qui tient la route. Ça aussi, c'est très très rare! D'habitude, en bit-lit, ça tombe comme ça, comme un cheveu sur la soupe, et le lecteur n'a plus qu'à se dépatouiller avec ça pour en faire quelque chose de plausible. Il est sulfureux, il est colérique, bourré de défauts, ce qui, là encore, le rend tout à fait crédible en tant qu'homme (^^), mais on les lui pardonne aisément au vu de toutes ses formidables qualités. Je l'aime!


- Maxime: Il a failli détrôner Henri lorsqu'il est apparu, par sa douceur et son visage angélique. Mais finalement non, car c'est justement ce côté gentil qui le ramène vite au second plan.


- et enfin le roi sombre, Avoriel: on en sait finalement encore assez peu sur lui dans ce premier tome, juste suffisamment pour brûler d'en savoir plus dans la suite. Il nous semble terriblement mauvais, jaloux, odieux, un vrai méchant comme on n'en voit plus beaucoup. Il va donner du fil à retordre à Cornélia dans la suite de ses aventures, on n'en doute pas!


Les personnages secondaires sont également très bien construits, comme le père de Cornélia, ou sa patronne, ou même le jardinier. Ils sont suffisamment peu nombreux pour qu'on apprenne tous à les connaitre, et suffisamment travaillés pour qu'on s'en fasse une représentation assez précise.


Passons ensuite à l'histoire en elle-même:

Très honnêtement, il y avait longtemps que je n'avais pas été aussi embarquée par un récit. On est vraiment plongé dans cette narration qui démarre tout de suite sur les chapeaux de roues, et ne perd pas un instant de son piquant. On ne s'ennuie pas une minute, et l'angoisse et le rythme vont crescendo jusqu'à la scène finale, où tout s'accélère une dernière fois pour nous porter au comble de l'excitation!

Nous avons ici un VRAI roman noir et gothique, angoissant comme devrait l'être toute histoire de vampires ( malheureusement avec l'explosion du genre, ça s'est beaucoup perdu en route, cette qualité!)

L'ambiance est lourde, pesante, vraiment noire. Les réminiscences de Cornélia sont vraiment bien amenées, les changements d'époque se font de manière fluide, naturelle, on ne s'y perd pas, et même mieux, on s'y retrouve! Nous obtenons ainsi des réponses aux questions que l'on se pose, en même temps que Cornélia, et Georgia nous raconte la vie 2 ou 3 siècles avant notre époque avec une facilité déconcertante, on jurerait qu'elle y a vécu sa jeunesse! (elle est pourtant fort jeune en plus d'être délicieusement belle! D'ailleurs je soupçonne qu'il y a beaucoup de "Georgia Caldera" dans son personnage de Cornélia!)

j'ai aimé cette ambiance, avec changements d'époque, dont je m'étais régalée dans "entretien avec un vampire" et que je n'avais pas vraiment retrouvée ailleurs jusque ici. Mais Georgia a relevé le défi avec brio ( avec qui? Non, non, "avec brio" c'est une expression ^^). Ce style particulier sur deux époques, lui a également permis de renouveler le thème du triangle amoureux, absolument indispensable dans la littérature fantastique vampirique, mais qui commençait à s'essouffler à force de répétition. Ici, il est habilement détourné et finalement très original. Vous comprendrez pourquoi en lisant le livre, vous l'expliquer serait trop en dire!

Enfin je signalerai également que pour une fois dans une saga, le premier tome n'est pas l'ennuyeuse mise en place de l'histoire ( ce dont on commence à avoir l'habitude avec les inombrables sagas qu'on trouve maintenant dans ce type de littérature), mais une vraie aventure à lui tout seul Smile

Il faut également que je vous parle de Georgia en tant qu'illustratrice. Elle est également l'auteure de la superbe couverture du roman, et de nombreuses autres illustrations pour le livre, qui sont juste, juste magnifiques! drunken

En résumé, c'est une lecture à faire absolument, pour un premier roman, il est incroyablement réussi. Je brûle de découvrir la suite, et je n'hésiterai pas une seule seconde à me la procurer, tant j'ai été emballée par ce tome 1!!

Alors voilà, si la couverture, le titre, ainsi que le sous titre du livre ne vous avaient pas encore complètement convaincus ( déjà honte à vous! car ils auraient du vous "parler" autant qu'à moi!!) j'espère que mon avis plus qu'enthousiaste achèvera de vous forcer à commander ce roman, début d'une très prometteuse saga!
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J'ai découvert ce livre sur les conseils de ma libraire et, encore une fois, elle est tombée juste. Ce petit pavé (768 pages) se dévore à pleine dents, pointues bien entendu!
Lorsque dès les premières pages Cordélia se jette d'un pont suite à une dépression sévère, l'ambiance du livre est posée. Cette histoire sera sombre et baignera dans le sang au sens premier du terme.
Suite à cette tentative de suicide, son père qui ne lui a accordé quasiment aucune attention depuis des années, décide de l'emmener à la campagne pour lui faire retrouver goût à la vie. Seulement dans ce village, elle trouvera autant de tourment que de répit.
Cordélia sera assaillie de visions terrifiantes et même de mutilations dues à un personnage particulièrement sadique qui cherche à la localiser. Avoriel, roi des vampires considère qu'elle lui appartient et ne connait aucune limite. Elle aura pourtant des moments de trêve grâce à Henri, le châtelain mis au ban de la société du village. Celui-ci s'avère connaître Cordélia depuis bien plus longtemps qu'il n'est imaginable. En effet celle-ci est hantée par des rêves d'une autre elle-même qui aurait vécue plusieurs siècles plutôt...
L'ensemble de ces éléments se met en place tel un puzzle qui découvre un tableau menaçant mais non dénué de lumières. L'amour et la mort se mêlent d'une façon intime dans une construction grandiose qui rend la lecture difficile à interrompre.
Cordélia est une jeune fille qui semble particulièrement fragile au début de l'histoire mais qui grandira en force régulièrement et dont il est possible d'attendre de grandes choses dans les tomes suivants. Henri, lui, est très complexe, vampire dès plus anciens, plein de contradictions, extrêmement lié à notre héroïne malgré ses protestations, ses pouvoirs permettent de se cacher du roi. Avoriel est quant à lui reste assez énigmatique car il n'agit pas encore directement sur les autres protagonistes et on ne le connait encore que par la vision des autres personnages. Celle-ci révèle toutefois un personnage sans pitié et particulièrement sadique qui fait frémir en imaginant l'ampleur que celle-ci peut prendre.
J'avoue avoir adoré cette lecture, j'y ai retrouvé les vampires tels que l'on pouvait en voir dans l'oeuvre d'Anne Rice, mais aussi certains personnages m'ont rappelé Buffy contre les vampires, notamment Drusilla dans la folie d'un des personnages secondaires. L'enchevêtrement de la réalité, des visions et des rêves, du présent et du passé, des sentiments font de cette histoire une des plus riches que j'ai lue depuis longtemps. Hâte de lire la suite et de découvrir les autres séries de cette auteure.
#ChallengePavés2019
#ChallengeMauvaisGenres2019
#ChallengeSéries2019
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- Te souviens-tu comme tu aimais danser ? chuchota-t-il doucement, son regard cristallin, si lumineux dans la pénombre, presque irréel, transperçant jusqu’à son âme.
Elle hésita un instant, partagée entre la peur et l’envie de profiter de ce moment envoûtant, fabuleux mais néanmoins inquiétant. [...] C’est alors qu’ils se mirent à glisser sur le sol, comme si le parquet s’était subitement transformé en patinoire, tournoyant au rythme de la mélodie. Celle-ci se fit alors plus rapide et sonore, s’adaptant au fur et à mesure à la cadence de cette danse extraordinaire. Cornélia, quelque peu effrayée par la vitesse à laquelle ils virevoltaient, ferma d’abord les yeux, n’osant plus faire le moindre mouvement, subissant sans comprendre les divagations pour le moins étranges de son ami. Puis, l’envie de profiter de cet instant magique prenant malgré tout le pas sur ses appréhensions, elle finit par les rouvrir et fut stupéfaite de découvrir qu’ils avaient finalement quitté le plancher pour maintenant flotter dans les airs, tout près du plafond de la chambre, à hauteur des lustres.
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- Les sentiments sont propres aux humains, Cornélia. Je suis un vampire, mon coeur ne bat plus, et ce, depuis presque cinq cents ans. Tout est mort en moi... Définitivement mort, répéta-t-il, maussade. Trop de vie, j'imagine. Trop de morts aussi... L'indifférence et l'insensibilité sont le lot de tous ceux de mon espèce qui ont passé un peu trop de temps en ce bas monde. Ces émotions ne sont jamais que les reliques de notre humanité perdue. De vieux souvenirs en somme. Et, en ce sens, on ne peut pas dire que cela soit regrettable, c'est le remède à bien des maux, crois-moi. Peut-être est-ce ce que l'on appelle la sagesse, ou bien alors la résignation, va savoir ?
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- Tu es allé voir le propriétaire du château hier soir ? Pour quoi faire ?
- En fait, c'est assez amusant, j'ai découvert par hasard que c'est lui qui m'a sauvée à Paris, lorsque j'ai sauté du pont. Est-ce que ce n'est pas cocasse de le retrouver ici, juste côté de chez nous ? Sachant cela, j'ai voulu aller moi-même le remercier. Ce qui est, je crois, plutôt normal, non ? Etais-tu au courant qu'il vivait aussi à Rougemont ?
- Non, pas du tout.
Au bout du fil, monsieur Williamson resta quelques instants silencieux, probablement surpris par l'étonnante coïncidence.
- Hum, eh bien, si tu veux mon avis, reprit-il dune voix trahissant sa méfiance, je trouve ce hasard vraiment curieux. Cet homme m'a paru assez bizarre lorsque je l'ai rencontré à l'hôpital. Ses explications sur ce qui c'est réellement passé ce jour-là étaient plus que succinctes, et à aucun moment il n'a demandé comment tu allais. Il semblait même assez peu concerné par tout ça et s'est presque enfui après t'avoir amenée aux urgences, j'ai à peine pu lui exprimer ma gratitude. Et puis, Maurice n'a pas l'air de beaucoup l'apprécier, tout comme la majeure partie du village si j'ai bien compris. Tu l'a remercié, moi aussi, pas besoin d'insister. Maintenant, soi gentille et tiens-toi à distance de cet homme, d'accord ?
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-Tu es plus belle que jamais, et par jamais j'entends toute vie confondues. Je ne peux ni croire ni concevoir, Cornelia, que j'ai enfin ce que j'ai si longtemps désiré...C'est à la fois douloureux et exquis que de sentir revivre en moi ces émotions que je pensais définitivement morte...
-Crois le, s'il te plaît, susurrât-elle à son tour, les paupières closes, trop grisée par la danse et trop émue par les touchants aveux de son compagnon. Parce que je suis toute à toi...Et pour toujours.
-J'aimerai tant que demain tu puisses encore dire cela...conclut-il, subitement plus triste, relâchant légèrement la pression de son bras autour de la taille de la jeune fille. Je tenais à entendre une dernière ces mots de ta bouche avant que tout ne dégénère...
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C’est une souffrance terrible, insidieuse, une souffrance de chaque instant, que de sentir renaître au fond de ce vieux corps dépourvu de vie qu’est le mien, les cendres de ces maudits sentiments ; que de sentir repartir au creux de ma poitrine ce feu dévastateur et dément que je croyais à jamais éteint.
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Vidéo de Georgia Caldera
À l'occasion de la sortie de son nouveau roman "Hors de question" aux éditions Pygmalion, Georgia Caldera vous fait quelques confidences sur la genèse de son livre.
"Hors de question" de Georgia Caldera, le 11 mai 2016 aux éditions Pygmalion
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