La fête à la familleLaure Caramel, récemment venue à la littérature, propose un roman. Vous lisez aussi vite que vous courrez ? accrochez--vous.
Ce texte est un leurre. L'intrigue-appât, comme à la pêche, tend le fil qui coupe et zèbre la surface de l'eau; c'est foutu pour le poisson et ce le sera pour vous: impossible à lâcher. Les ressorts de la famille dans son tout couple, enfants, proches et pièces rapportées sont passés à la moulinette, au crible de l'oeil acéré qui dissèque les rapports des forces.
Style vivant, vocabulaire choisi, c'est un véritable volcan à la maison où on vide son sac et vide son coeur, c'est un "vide-grenier" à la maison.
Laure balance, se fâche, observe, attend son heure, surveille, et évoque les devoirs de la famille: mariages, successions, voire l'enfant "polycopié" de son parent le plus roué dans l'ombre duquel il se tient.
Mais d'où vient à Emilie cet emportement envers sa famille ? quelle blessure ("ou quelle histoire" !) a engendré l'obsession réparatrice : être reconnue, et, enfin couler avec Victor, sur un doux courant porteur la plus belle et intime histoire d'amour ?
Petit roman ? mais quelle densité !