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Frédéric Lasaygues (Traducteur)
EAN : 9782906843301
139 pages
L'Incertain (30/11/-1)
4.36/5   22 notes
Résumé :
Raymond Carver, debout à sa fenêtre, regarde un bateau traverser le chenal et des souvenirs lui reviennent...
Que lire après Là où les eaux se mêlentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Bien trop peu de ces "poèmes" me touchent, à vrai dire.
D'ailleurs, ce type de "poésie" ne me touche pas, je n'en vois aucune plus-value en comparaison avec un texte en prose tout simple.
Bénéficiant de la version originale avec à sa droite la traduction en français, j'ai pu un peu mieux considérer et éprouver ces "poèmes", et, non : aucune plus-value pour moi. Voire même, parfois, le traducteur francophone a usé de l'une ou l'autre trouvaille qui rend la version française plus intéressante.
On peut sans doute aimer très fort si l'on a une accroche particulière avec Carver. Et, en principe, je l'apprécie plutôt. Un peu comme on peut sans doute aimer très fort la poésie de Bukowski si on a une approche particulière avec Hank. Ce qui est mon cas, et donc je lui pardonne ses errances poétiques, disons. Je ne crie pas au génie. J'apprécie l'audace.

Non, franchement, à part compliquer la lecture, je ne vois pas bien à quoi servent ces mises en formes, ces passages à la ligne intempestifs, ou autres... Non.

Bref, comme par moments ce connard de Carver est parvenu à m'avoir et bousculer mon intérieur, non par sa poésie mais par son contenu, je ne le descends pas en flèche. Mais, bon sang, quand même, pas loin de la plaie.
(Non, pas la plaie-iade)
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Un recueil de poèmes que je lis et relis depuis plus de dix ans. Certains où il évoque son père ou l'enfance touchent à l'universel.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Puisque tu es partie pour cinq jours
je vais fumer autant de cigarettes que je veux,
où je veux. Faire des gâteaux et les manger
avec de la confiture et du bacon. Traîner. Me laisser
aller. Marcher sur la plage si j’en ai
envie. Et j’en ai envie, tout seul et
en pensant à mes jeunes années. Les gens
qui m’aimaient alors plus que de raison.
Comment je les aimais plus que tous les autres.
Pas plus que toi. Voilà, je vais faire
tout ce qui me passe par la tête
pendant que tu es partie !
Il y a une seule chose que je ne ferai pas.
Je ne dormirai pas dans notre lit sans toi.
Non. Ça ne me dit rien.
Je dormirai là où j’en aurai envie-
là où je dors le mieux quand tu n’es pas là
et que je ne peux pas te serrer dans mes bras.
Sur le canapé défoncé de mon bureau.
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Ma fille et la tarte aux pommes

Elle me sert une part de tarte sortie du four
il y a quelques minutes. Un peu de vapeur s’élève
entre les croisillons de pâte. Sucre et épice-
cannelle- dorés sur la croûte.
Mais elle porte des lunettes noires
dans la cuisine à dix heures
du matin-tout est si agréable-
en me regardant couper
un morceau de tarte, l’approcher de ma bouche
et souffler dessus. La cuisine de ma fille
en hiver. J’engouffre le morceau
et je me dis de ne pas m’en mêler.
Elle dit qu’elle aime ce type. Ça ne pourrait
pas être pire.
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Je veux me réveiller de bonne heure encore une fois, avant le lever du soleil. Avant les oiseaux même.

Je veux m’asperger le visage d’eau froide et être assis à ma table de travail quand le ciel s’éclaircit et que la fumée commence à sortir des cheminées des maisons voisines.

Je veux voir les vagues se briser sur les rochers de la plage, pas seulement les entendre comme cette nuit dans mon sommeil.

Je veux revoir les bateaux de toutes les nations côtières du monde passer le détroit - vieux navires marchands crasseux avançant au ralenti, et les rapides cargos modernes peints de toutes les couleurs qui déchirent l’eau sur leur passage.

Je veux avoir un œil sur eux. Et sur les petits remorqueurs qui font la navette entre les cargos et le poste du pilote près du phare.

Je veux les regarder débarquer un homme d’un bateau puis en embarquer un autre.

Je veux passer la journée à regarder ce qui arrive et en tirer mes propres conclusions. Je déteste voir l’air pingre - j’ai tant de raisons déjà de remercier la vie.

Mais je veux me lever de bonne heure au moins une fois encore.
Aller à ma place avec du café et attendre.
Attendre simplement, pour voir ce qui va se passer.
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En coupant les queues d’un quart de panier de fraises - le premier du printemps - et me demandant comment j’allais les déguster ce soir, dans ma solitude (Tess est en voyage), je me rappelai avoir oublié de lui transmettre un message quand on s’était parlé.

Quelqu’un dont j’avais oublié le nom avait appelé pour dire que la grand-mère de Susan Powell était morte brutalement.
Je continuai de préparer les fraises.

Mais je me rappelai autre chose en revenant de l’épicerie, sur le bord de la route une petite fille en patins à roulettes qui se faisait tirer par un gros chien à l’air sympa.
Je lui avais fait signe.
Elle m’avait répondu.
Puis avait sévèrement rappelé son chien à l’ordre, qui n’avait de cesse d’essayer de flairer l’herbe tendre du fossé.

Il fait presque nuit maintenant.
Les fraises sont au frais.
Tout à l’heure, en les mangeant, je me remémorerai tout ça à nouveau - dans un ordre ou dans un autre - Tess, la petite fille, un chien, des patins à roulettes, la mémoire, la mort, etc.
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Pluie

Réveillé ce matin avec
une envie terrible de rester au lit toute la journée
et de lire.M'y suis opposé quelques minutes.

Ai regardé la pluie à travers la fenêtre.
Et lâché prise.Me mettant entièrement
à l'abri de ce matin pluvieux.

Serai-je prêt à revivre ma vie?
Avec les mêmes erreurs impardonnables ?
Oui. Si c'était seulement possible. Oui.
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Videos de Raymond Carver (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raymond Carver
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/fanny-wallendorf-jusqu-au-prodige-53573.html Du plus loin qu'elle s'en souvienne, Fanny Wallendorf a toujours eu le goût de l'écriture. Dès 7 ans, elle garde en mémoire les courts textes qu'elle produisait. Mais c'est bien par la lecture qu'elle prend le chemin de ce qui fera d'elle une romancière. Fascinée par l'écriture et le personnage du poète et écrivain américian Neal Cassady, compagnon de route de Jack Kerouac, elle traduit ses correspondances et frappe à la porte des éditions Finitude qui s'enthousiasment pour son projet. Nous sommes en 2014. Dès lors, Fanny Wallendord traduit pour cette maison plusieurs textes de Raymond Carver et Phillip Quinn Morris. Mais Fanny Wallendorf n'oublie pas la gamine qu'elle a été et les propres histoires qu'elle a envie de raconter. Elle concrétise son rêve en 2019 avec « L'appel » puis en 2021 avec « Les grands chevaux » qui révèlent une écriture sensible, poétique mais rigoureuse et exigeante. Janvier 2023, voilà le 3ème titre de Fanny Wallendorf, « Jusqu'au prodige ». Nous sommes dans les années 40, la guerre n'est pas finie mais la Résistance est en marche. Thérèse a dû fuir, la mère est morte, le père est au combat, son frère, Jean, a été d'elle. La jeune Thérèse devait trouver refuge dans une ferme du Vercors mais la femme qui devait l'accueillir étant morte, c'est le fils de la ferme qui l'a reçue et en a fait son objet, l'a enfermée. Il est le chasseur. Quatre ans plus tard, au hasard d'une inattention de son geôlier, la jeune fille parvient à s'échapper. Mais là voilà seule dans l'immensité de la forêt, sans savoir où aller, cherchant à échapper aux menaces réelles ou fantasmées. Seule le souvenir de ses proches permet à Thérèse de garder l'espoir et d'envisager un avenir en retrouvant son frère Jean. Trois jours, trois nuits dans cette forêt. le doute, la peur, l'incertitude, le désespoir… jusqu'au prodige. Le texte est écrit à la première personne du singulier, c'est bien Thérèse qui nous parle et nous entraine dans cette aventure, ce chemin parsemé de ronces qui mène vers l'âge adulte. Le roman de Fanny Wallendorf est une réussite tant par l'originalité du sujet, la construction de l'histoire et la qualité de l'écriture, belle et sensible, presqu'onirique, qui rappelle que le moindre soupçon d'espoir peut aider à se relever de toutes les épreuves. « Jusqu'au prodige » de Fanny Wallendorf est publié aux éditions Finitude.
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