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EAN : 9782363083036
111 pages
Arléa (05/05/2022)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Enquête sur la ville par mille éclats, voyage des voyages. Détails, parcours, captures, matière et sensations, couleurs, observations. Venise toute est un abécédaire sensible, expérience de regard et de marche, déambulation en tous lieux et à toutes les saisons. Venise de lumière et de boue, Venise de pierre et d'eau, Venise quotidienne. Un labyrinthe, un archipel, une énigme.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Aller à Venise et vouloir y revenir. Cette ville est magique, portée au dessus des flots par des milliers de pieux de bois et de pierre, elle défie les siècles et les marées et séduit tous ceux qui s'y aventurent.

L'auteur nous raconte ses errances vénitiennes par petites touches, de courtes strophes de 4 lignes la plupart du temps, tout y est.
La pierre, la couleur, l'eau, les canaux, les églises, les places, les bâtiments anciens au charme intemporel, les ponts, les palais, les musées, les îles, les gondoles, les hommes et les femmes, tous ceux qui vivent visitent découvrent Venise. Mais aussi odeurs, saveurs, parfums.

J'ai aimé cette balade pour le moins singulière ayant pour fil conducteur un abécédaire capricieux mais suffisant pour tout dire et donner envie de revenir poser les pieds, la main, le regard dans la ville aux mille canaux.

A lire et à relire, avant d'aller à Venise ou lorsqu'on en revient, car avouons le, Venise toute m'a férocement donné envie d'y revenir.
J'ai aimé le regard porté par l'auteur sur la ville, j'ai eu l'impression de découvrir les petits mots qu'il aurait glissé dans ses poches au détour d'un canal, d'un bâtiment, d'une île, pour ne pas oublier la beauté de ce qu'il voyait. Et j'ai aimé qu'il nous entraîne ainsi dans son intimité voyageuse.
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Avant Venise, je ne rêvais pas de Venise. Depuis Venise, je ne rêve que de Venise. C'est dire la force de ce lieu. Sa magie aussi. Car il n'y a rien de rationnel dans l'amour que l'on porte à cette ville.

Venise toute, c'est une déclaration d'amour sous forme d'abécédaire.
Benoît Casas, son auteur, je l'ai croisé dans les rues de Caen, fondateur des éditions Nous, il est une figure de la vie littéraire de cette ville qui ne ressemble en rien à la Sérénissime. Mais j'étais d'autant plus curieuse de son regard. Comme si d'une ville à l'autre, un lien se dessinait entre nous.

J'ai emmené ce livre avec moi cet été. Mais je n'en avais pas besoin puisque tout bruissait autour, j'étais dans le coeur battant, pourquoi le chercher dans les pages d'un recueil, dans les mots d'un autre ? Quand je suis rentrée, la nostalgie n'était déjà pas si loin. Ce livre m'a redonné Venise, intacte et nouvelle à la fois.

En phrases courtes et poétiques, Benoît Casas dit une ville qu'il aime sous toutes ses facettes, l'eau, le ciel, les palais, les couleurs. Ce petit livre de rien et de tout, je ne l'ai pas lu à Venise. Mais il me lie à elle.

"Autant qu'un lieu Venise semblait un temps crucial : celui où, regardant derrière soi, on était sommé d'en venir enfin à ce qu'on avait jusqu'alors contourné."

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Acheté après notre voyage en Italie et notre séjour à Venise. Très beau livre aux éditions Arléa, petit abécédaire poétique autour de Venise, qui donne bien entendu envie de retourner se perdre dans ses canaux. « le langage, si précis qu'il soit, tremble toujours : il protège de tout, sauf du hasard de la rencontre ». Pour prolonger, découvrir « Venise à double tour », de Jean-Paul Kauffmann
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Saint-Marc…



Saint-Marc : se reposer dans la pénombre, les
yeux lassés de lumière.

Bientôt arriveront les seiches, on les pêche tard le
soir, on sort sur la rive et on les voit affleurer de
l’eau sombre sous les lampes.

Sur les murs lépreux toutes les couleurs possibles
des vieilles briques, des restes de crépi : du rouge
au vert pâle, du gris cendré à l’ocre, courbes,
strates, nuances subtiles.

Elle a lutté contre l’eau des fleuves qui convergent
vers elle comme un faisceau de forces hostiles,
elle a lutté contre les sables mouvants qui obs-
truent et libèrent tout à tour les passes de la
lagune, elle a fait front contre l’eau monstrueuse
de l’Adriatique.
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Extraits Lettre F



extrait 4

L'eau est d'un vert boueux le jour, d'un noir d'encre la nuit, rivalisant avec le Firmament.

Le matin la lumière Force la vitre, ouvre vos paupières, puis vous échappe pour faire rebondir ses rayons le long des arcades, des colonnades, des cheminées de brique rouge, des saints et des lions.
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Le ciel vénitien…



Le ciel vénitien n’est jamais de ce bleu dur des
régions sèches, mais d’un azur très fin et lavé
qui enveloppe les architectures sans les découper
nettement.

Les flots jouent et luisent sous la brise et leurs
crêtes pétillent d’étincelles.

Le Gazzettino de Venise publiait la liste des gens
tombés à l’eau dans la journée.

Non-conformisme aérien du palais des doges,
dentelles d’arcades, façade lisse et rose, puissance
et rigueur étayées par la grâce et la légèreté.
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Venise est petite, toute petite : la fleur de pierre est minuscule et fragile, par rapport à elle la lagune est si grande, si grande la mer.
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On raconte que saint Marc avait un lion domestique et qu il voyageait avec lui, partout où allait saint Marc le lion allait aussi, il était son protecteur, son ami, son bibliothécaire.
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Video de Benoît Casas (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benoît Casas
Avec Antonella Anedda, Michel Deguy, Jacques Demarcq, Benoît Casas, Andrea Inglese, Sophie Loizeau, Valerio Magrelli, Claude Mouchard, Guido Mazzoni & Martin Rueff
Andrea Zanzotto est né il y a cent ans et mort il y a dix. Ce double anniversaire, marqué par d'importantes publications posthumes, Erratici, disperse e altre poésie (1937-2011 – Francesco Carbognin éd., Mondadori, 2021), Traduzioni, trapianti, imitazioni (Giuseppe Sandri éd., Mondadori, 2021) est l'occasion de nombreuses célébrations en Italie comme en France. Dans le cadre d'un colloque de trois jours, « Zanzotto europeo, la sua poesia di movimento » (25-27 novembre 2021), organisé par Giorgia Bongiorno, Laura Toppan, Andrea Cortellessa et Martin Rueff, la Maison de la Poésie accueille cette soirée exceptionnelle. Des poètes de France et d'Italie évoqueront la figure d'Andrea Zanzotto, l'importance de son oeuvre, la fécondité de son héritage.
Le programme du colloque est consultable sur le site de l'Institut Culturel Italien
À lire – Andrea Zanzotto, Venise, peut-être, trad. de l'italien par Jacques Demarcq et Martin Rueff, éd. NOUS, 2021.
+ Lire la suite
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