Uchronie(s) - New Byzance, Tome 3 : Réalités

Une Bd uchronique, en voila une bonne idée : je ne pouvais pas rater ça !

Je plonge donc avec délectation dans les aventures de Zack Kosinski. Celui-ci est un prescient. (Le scénariste doit avoir lu Philip K. Dick.) Son métier : détecter les déviants qui menacent la doctrine fondamentaliste religieuse des dirigeants de New Byzance.
Mais, suite à la diminution de ses pouvoirs, il se retrouve obligé de rallier la résistance pour ne pas être éliminé par le pouvoir en place. Un coup du destin qui lui permettra de découvrir ses origines et d'apprendre à aimer.
Plutôt qu'un long discours, je vous laisse regarder la bande-annonce de cette série qui comporte 3 trilogies et un épilogue :


Uchronies: New Byzance - New York - New Harlem par GLENATBD

Les 3 tomes de New Byzance nous font découvrir une histoire riche et intéressante. J'ai regretté parfois le traitement trop rapide de celle-ci. Pour respecter le format, l'auteur développe rarement ses idées et se contente d'une exploitation superficielle de celle-ci. Malgré tout, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les différents personnages dans la découverte de leur environnement. Environnement, il faut le reconnaître, très réussi graphiquement. Les décors de la ville son pour la plupart époustouflants !

Les personnages sont présentés d'une façon parfaitement réaliste : un savant mélange entre sentiments et motivations personnelles. J'ai une petite préférence pour les personnages secondaires que j'ai jugé plus percutants.

Au final, New Byzance est une oeuvre complète alliant une histoire efficace avec une esthétique soignée. Je lirai volontiers la suite.

Note : 7,5/20
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Ouvrages d'anticipation mêlant réalités multiples et critique sociale d'aujourd'hui, c'est pas mal réussi. Pourtant peu adepte des longues épopées aventurières, j'adhère facilement ici. On y croit et dévore rapidement la trilogie. Hâte de me pencher sur la suivante, un signe qui ne trompe pas. Pas de frustration à la lecture, la trilogie se suffit à elle-même, on pourrait s'en contenter, elle connaît sa fin, même si une ouverture sur la suite est proposée.

Bémol sur certaines facilités qui ternissent l'ensemble :
1. Facilités de scénario (surtout la psychologique des personnages) : les protagnistes changent un peu trop vite leur fusil d'épaule (un mec soupçonneux sur 30 planches accorde sa confiance en deux phylactères).
2. Facilités dans le choix esthétique : le parti pris des personnages est clicheton, façon Largo Winch (tous beaux, tous jeunes, sauf les sans-domiciles et les gros méchants).

Le dessin est brillant, les décors magistraux, presque trop, on s'y habitue. Un peu de nuance et de parcimonie permettrait de marquer davantage les offrandes gigantesques. Il manque de la poésie et de l'espoir à mon goût pour être mieux noté, mais dans cette veine, ça m'a plutôt convaincu.

Le propos autour de la politique et la religion est ambitieux, crédible, contemporain (on y évoque le 11 septembre, Ben Laden, les religions, le terrorisme, les différentes générations de portables, etc.), et l'on sent le développement à venir prometteur, la série pensée dans son ensemble, pour nous épater d'une trilogie à l'autre, lier les ouvrages entre eux, générer une oeuvre conséquente. J'en redemande.

Voici le troisième tome de la série "Uchronie(s) - New Byzance" et le septième volet de ce projet ambitieux, composé de trois séries parallèles ("Uchronie(s) - New Byzance", "Uchronie(s) - New York", "Uchronie - New Harlem"). Une saga d'anticipation composée de trois trilogies se déroulant toutes à New York et d'un dixième tome sous forme d'épilogue, qui vient parachever le tout. "Uchronie(s) - New Byzance" est dessinée par Eric Chabbert, "Uchronie - New Harlem" par Tibery et "Uchronie(s) - New York" par Djiliali Defali, tandis que les couvertures sont toutes dessinées par Richard Guérineau afin de garantir l'uniformité de la saga au niveau marketing.

Ce troisième volet qui confirme le rôle important de Tia, continue de tisser des liens entre les différentes séries et est donc à ce titre assez intéressant. Après avoir créé un lien solide entre les sagas "Uchronie(s) - New Byzance" et "Uchronie(s) - New York" lors du deuxième tome d' "Uchronie(s) - New York", l'auteur lie les événement de ce tome avec le début du deuxième tome d' "Uchronie - New Harlem". le mélange des réalités commence donc à bien fonctionner, mais à force de répéter les événements des autres tomes à coups de flashbacks ou de long monologues, la redondance commence à devenir par moments un peu lourde.

En fin d'album, le lecteur découvre également un épilogue qui raconte ce qu'est devenu le projet Utopia. Raconté sous forme de voix-off, cet épilogue donne un peu l'impression que l'auteur ne disposait plus d'assez de pages pour conclure cette saga. Tout n'est évidemment pas dit et le lecteur devra évidemment attendre le fameux dixième tome ("Uchronie(s) - Epilogue") pour connaître le fin mot de ce trio de trilogies.

J'ai adoré cette uchronie et j'ai lu les trois premiers tomes d'un trait. D'abord, l'uchronie est un genre plutôt rare, particulièrement en ce qui a trait aux bandes dessinées, il est donc très appréciable d'en trouver une série captivante. Ensuite, l'idée d'un New York rebaptisé New Byzance après que les événements du 11 septembre 2001 se soient poursuivis et que plusieurs grandes villes du monde aient subi le même sort. Il est intéressant (quoiqu'un aussi effrayant) de constater les conséquences sur le futur d'un monde où les États-uniens auraient adhéré aux valeurs intégristes islamistes. le graphisme représentant New York modernisée aux allures du Moyen Orient est superbe: décors, architecture, vêtements, "voiles" couvrant la bouche des femmes, etc. Troisièmement, j'ai beaucoup aimé l'idée des "prescients" capables de percevoir une autre réalité parallèle, même si cela m'a beaucoup fait penser au film Rapport minoritaire avec Tom Cruise. Il est certain que je vais lire les deux autres uchronies en trois tomes liées à cette trilogie.

Je ne déflorerai rien de la fin... donc ma critique sera courte.

Au niveau du dessin et de la mise en page et en couleur, New Byzance est la plus aboutie des uchronies mises en place par Corbeyran autour d'un New York revisité.

Le tour de force du scénariste est d'opérer un "mouvement rentrant" des 3 univers proposés pour une fin unique. Et le lecteur commence à voir les connexions entre les 3 formes de New York. Voyages entre les univers parallèles et aussi sauts temporels... le lecteur qui pensait qu'il y avait des incohérences peut constater que Corbeyran a pensé à tout.

L'astuce est de montrer que celui que l'on pensait être Zack n'est en fait qu'un imposteur. Et ce dernier tome de New Byzance met en avant Charles Kosinski en binôme avec Tia. Zack meurt, ainsi que celle qu'il voulait soustraire aux griffes d'Omar.

Reste à savoir comment lire les 9 tomes des Uchronies centrées sur New York. Les 3 tomes de chaque univers d'un coup? Ou tous les premiers tomes de chaque univers, puis les seconds et les troisièmes...?