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Mikaël Cabon (Traducteur)
EAN : 9791036001208
248 pages
L’Atalante (18/08/2022)
3.8/5   30 notes
Résumé :
Les Jumeaux du paradoxe est un collage biographique élaboré sur Internet au mépris du droit d’auteur par un artiste inconnu.

Deux frères se retrouvent à l’enterrement de leur père après des années de séparation. La vie leur a fait prendre des chemins diamétralement opposés et leur ressemblance, jadis frappante, n’est plus qu’un lointain souvenir. Forcés de cohabiter pour mettre de l’ordre dans les affaires paternelles, ils découvrent de vieux secrets ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Qui est Joshua Chaplinsky ?
Dès la première page des Jumeaux du Paradoxe, le lecteur s'interroge : qui est ce fantasque écrivain américain qui se dit fan de Mark Danielewski, Thomas Pynchon ou encore Chuck Palahniuk ?
Dans ce roman étrange que nous tenons entre les mains, le doute s'immisce partout. de l'avant-propos aux notes de bas de pages en passant par l'identité de l'auteur.
Cet audacieux choix éditorial fait par les éditions L'Atalante pour la rentrée littéraire a de quoi rendre perplexe. Et pourtant…

La saga des Langley
Et pourtant, Les Jumeaux du Paradoxe repose sur un principe scientifique autour de la relativité. Ce « Paradoxe des Jumeaux » imagine le destin de jumeaux nés sur Terre dont l'un partirait pour un voyage dans l'Espace à la vitesse de la Lumière avant de revenir tandis que l'autre resterait bien sagement sur la planète bleue. À cause des référentiels de chacun, les deux jumeaux pensent que l'autre est plus jeune à la fin de ce périple.
Cette expérience de pensée peut vous sembler bien abstraite mais Joshua Chaplinsky se propose de vous la mettre en pratique avec son roman.
Soit deux jumeaux, Max et Alan Langley, qui se retrouvent pour l'enterrement de leur père, Paul Langley. Les deux hommes, bien que totalement semblable en théorie, ont évolué de façon radicalement différente. le premier est désormais un célèbre auteur de science-fiction Young Adult au physique avantageux, le second un professeur de physique dans un lycée anonyme avec des kilos en trop. Il semblerait que des deux, c'est bien Max qui ait voyagé le plus proche de la vitesse de la lumière pour s'éloigner de son référentiel paternel.
Et pourtant…
Au milieu, ou plutôt à côté, la jeune voisine des Langley, une certaine Millie Blackford. Son lien avec les jumeaux ? C'est elle qui « retrouve » Paul Langley mort sur la pelouse. En voyant débarquer l'illustre Max Langley en ville, cette écrivaine en herbe y voit une chance inouïe de mettre un pied dans le monde de l'édition. Il semble donc que Millie n'ait pas grand chose à voir avec la famille Langley autrement que par intérêt ou proximité géographique.
Et pourtant…
Enfin, un dernier auteur, celui du roman que vous tenez entre les mains, un certain Joshua Chaplinsky, un pseudonyme rappelons-le, qui tente de vous raconter l'histoire de la famille Langley et des évènements qui ont découlé de la mort du père, Paul Langley. Pour se faire, Joshua procède par « collage » littéraire en juxtaposant des extraits des mémoires de Max Langley (Petit-déjeuner avec le Monolithe), de celles de son frère Alan Langley (Les Jumeaux du Paradoxe) et enfin celles de Millicent Blackford (Le Troisième Jumeau).
Mais ce n'est pas tout puisqu'outre ces trois romans dans le roman, Joshua ajoute des extraits du scénario de l'adaptation de Petit-Déjeuner avec le Monolithe par divers auteurs, des analyses de textes/roman, une déclaration d'acte de naissance ou encore un rapport d'intervention de la police. Nous sommes bel et bien devant un admirateur de Danielewski, nul doute au moins à ce propos.
Mais où cela nous mène-t-il ?

La multiplicité du vrai
Cela mène à la relativité de ce que l'on considère comme la Vérité.
Tout comme les deux jumeaux de l'expérience ont tort ou raison selon le référentiel considéré, les différentes versions autour de la saga des Langley sont à la fois exactes et complètement fausses.
Joshua Chaplinsky brouille volontairement les pistes et montre au lecteur que selon le narrateur (et donc le référentiel considéré), le déroulement des évènements va changer. Les rebondissements ne sont pas amenés de la même façon qu'il s'agissent du récit très dépouillé d'Alan, de celui plus humain et sensible de Millicent ou, celui plus abstrait et métaphorique de Max. Et ne parlons même pas des différents scénarios de Petit-Déjeuner avec le Monolithe.
D'un mystère assez banal autour de la mort de Paul Langley et de l'identité des parents de Millicent, Joshua Chaplinsky construit un récit tortueux à souhait et extrêmement malin où il démontre sa théorie à la fois sur le plan littéraire pur mais aussi sur le plan narratif. Car ici, c'est aussi la perception des jumeaux qui nous intéresse et comment celui qui se considère désavantagé par la vie n'est pas celui que l'autre croit.
Mais c'est aussi un récit référencé où les citations d'oeuvres de science-fiction apportent leur pierre à cette édifice menaçant. On trouve l'ombre menaçante du Monolithe de 2001, l'odyssée de l'espace, ici réinterprété par l'un des Jumeaux, mais également Robert Heinlein ou Ursula K. le Guin. Car c'est la multiplicité des récits de science-fiction qui permet également à cet étrange roman d'acquérir sa singularité. Refusant la catégorisation, Les Jumeaux du Paradoxe peut aussi bien se voir comme un pur roman fantastique où un fantôme se déplace parmi les âmes en deuil, que comme une saga familiale hantée par la culpabilité et le secret. Ou mieux encore, un récit de science-fiction où la métaphore tire sur la corde. Peu importe.
Ce qui importe au final, c'est que Joshua Chaplinsky ne se prend pas (vraiment) au sérieux grâce à des notes de bas de pages souvent hilarantes (et qui rappelleront certains excellents moments de la Cité des Saints et des Fous de Jeff Vandermeer) où l'on taille la littérature Young Adult et où l'on dessine les contours d'une incursion aux forceps d'un certain Nabokov. On vous laisse deviner qui est Lolita là-dedans.
Cet exercice de style qui aurait pu être vain et soporifique devient un jeu de pistes moqueur mené par l'auteur présumé et ricanant. Jusqu'à ce que l'on comprenne que ce dernier n'a peut-être pas dit toute la vérité sur son entreprise de collage et que tout cela ne pourrait qu'être, encore une fois, une nouvelle vision de l'histoire… de Millicent ! Hop, changement de référentiel !
Heureusement, on sait pertinemment que tout ceci n'est qu'une fiction savamment élaborée et que la vérité est ailleurs, toujours ailleurs.
Et pourtant…

Ingénieux et roublard, le roman de Joshua Chaplinsky vous surprendra forcément. Si vous aimez les jeux de pistes et les sens cachés, Les Jumeaux du Paradoxe vous offre une excellente occasion d'assouvir vos vices.
Et si vous aimez simplement la littérature inventive et qui n'aime pas les cases, enfilez un scaphandre et revisionnez 2001, vous êtes au bon endroit.
Lien : https://justaword.fr/les-jum..
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Paul Langley meurt un jour, de façon soudaine, alors qu'il était planté debout devant chez lui. La fille de sa voisine vient vérifier si tout va bien, le tapote pour le faire réagir : il s'étale de tout son long, s'écrasant de face, en plein sur son visage. Mort. Il laisse derrière lui une épouse, hospitalisée pour raisons mentales, et deux jumeaux qui ne se ressemblent plus vraiment. Et se détestent. Et aussi, un étrange cosmonaute.

Les jumeaux du paradoxe sont présentés comme un collage de textes, empruntés à divers récits. Les deux jumeaux ont écrits, chacun à sa façon, leur histoire. La fille de la voisine, qui a trouvé leur père mort, a fait de même. Et tous ces extraits sont choisis et présentés par un webmestre, Joshua Chaplinsky, dont on ignore beaucoup. Mais dont on apprend pas mal au fur et à mesure de l'avancée du récit. Joshua Chaplinsky? Mais, n'est-ce pas le nom de l'auteur ? du vrai auteur du roman, veux-je dire ? Si, si. Vous voyez venir une de ces sortes de mises en abyme, où on ne sait plus exactement à quel niveau on se trouve. Ce côté vertigineux est renforcé par les nombreuses notes de bas de page dans lesquelles l'auteur du blog donne son avis ou des détails sur certains passages qu'il a copiés (plus ou moins illégalement, comme il le rappelle lui-même). Et par tous ces moments où il s'adresse à sa psy, semant un gros doute sur sa propre santé mentale. Même s'il de défend du moindre souci médical. Pour continuer dans cette veine, le site (https://www.unravelingtheparadox.com/) existe vraiment et propose le premier chapitre du roman, un lien pour acheter le livre et une composition musicale peu ambitieuse, mais agréable à écouter ; ainsi que la révélation de la couverture qui correspond bien à l'état d'esprit du roman.

Mais sinon, de quoi ça parle exactement, ce bouquin apparemment déstructuré (mais qui en fait est bien organisé et se lit rapidement) ? D'une histoire de famille, avec ses trahisons, ses haines et ses regrets, ses jalousies et ses rapprochements. Albert, le jumeau que nous suivons en premier, auteur des Jumeaux du paradoxe (je sais, je sais, le même titre que le roman : abyme, je vous disais), est un professeur moyen dans une ville moyenne avec une vie moyenne. Il vit seul et ne semble pas capable de nouer une relation stable avec une femme. Et pourtant, la fille de sa voisine correspond bien à ses goûts. Mais il est incapable d'aller bien loin. Et soudain, avec la mort du père, dont on apprend rapidement que c'était un Dom Juan compulsif trempant son biscuit un peu partout, débarque Max, le deuxième jumeau. L'inverse du premier : auteur à succès d'un livre pour la jeunesse qui vulgarise merveilleusement la science et attire des centaines de fans dans les séances de dédicace. Dont pas mal de jeunes femmes. Ce qui lui plait bien, en digne fils de son père. Vous voyez d'ici la jalousie formidable qui peut habiter Albert ! D'autant que Max prend un malin plaisir à rabaisser son frère, quitte à réinventer le passé à son détriment. Lui a écrit Petit déjeuner avec le monolithe.
Je m'arrête là pour vous laisser découvrir les liens entre ces deux personnages et une troisième : le jeune voisine qui a assisté à la mort de Paul et a aussi écrit un ouvrage, le Troisième jumeau. Je peux juste préciser que le monolithe dont parle Max représente son père. Pas très flatteuse, cette image. Rapport à son manque d'implication, sans doute, en temps que père. Mais aussi à son amour pour le film de Kubrick 2001, l'Odyssée de l'espace (qui date de 1968).

Alors, Les jumeaux du paradoxe, que faut-il en penser? le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est un roman difficilement classable. On y trouve quasiment pas de SF, même s'il paraît chez l'Atalante dans sa collection « La Dentelle du Cygne ». Bien moins encore que dans Composite (), d'Olivier Paquet, paru chez le même éditeur tout récemment, et qui utilise juste un thème classique de SF en fond de son histoire. Chez Joshua Chaplinsky, apparaît simplement une figure de cosmonaute qui symbolise ce que l'on veut (chacun est libre de choisir, avec les indices distribués par l'auteur) et, donc, le film mythique de Kubrick et son monolithe. Rien d'autre. Mais cette absence ne me fait aucunement regretter ma lecture. Au contraire. La plume de l'auteur, l'inventivité de son collage, avec extraits d'autobiographies, de pages de web et même de scénarios de film (Chaplinsky n'est pas le premier à jouer sur l'identité et sa réalité – on peut penser à des auteurs comme Borgès qui ont porté cette technique au pinacle –, ni sur le mélange des genres, mais il le fait bien), font des Jumeaux du paradoxe une lecture agréable et intrigante, réjouissante et très recommandable. Une bien belle découverte en somme, qui ne devrait pas vous laisser indifférent.e.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Attention : « ovni littéraire » !


Les jumeaux du paradoxe nous est raconté sous couvert d'anonymat (Joshua Chaplinsky étant un pseudonyme) car l'auteur ne respecte pas les droits d'auteur et pioche sur le Web pour alimenter son livre.


C'est une histoire de famille, un père ne voyant que par la science et la rationalité, celle de jumeaux complètement différent autant physiquement qu'intellectuellement, une mère en maison de retraite et une voisine qui par la force des choses va se retrouver mêlée à cette famille.


Nous sommes bien sûr de la littérature contemporaine et non sur de la science-fiction même si un élément en particulier en donne un soupçon. Par contre les références à la SF sont nombreuses à commencer par « 2001 l'odyssée de l'espace » qui a une place majeure dans le récit, mais tout du long les clins d'oeil s'enchaînent, et l'un des jumeaux est auteur de romans SF jeunesse.


Les personnages ne sont pas forcément sympathiques mais par contre ils sont intéressants, tous à leur niveau !


Les sujets abordés sont nombreux, la séparation de jumeaux tout d'abord, mais aussi le pardon, la reprise de contact, le deuil, les souvenirs, les différends et les rivalités, l'amour, les rancoeurs, la maladie, les croyances ou encore la filiation.


C'est un livre déroutant, étonnant, mais dont l'auteur réussit à nous tenir en haleine de bout en bout et qui offre une fin dont le lecteur ne s'attend pas, c'est donc une lecture que je vous conseille vivement.

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Pour la rentrée littéraire, les Editions l'Atalante nous proposent un roman de Joshua Chaplinsky au titre et à la couverture énigmatiques. En effet Les Jumeaux du Paradoxe, présentant un astronaute en couverture, aurait tendance à nous faire croire que ce roman est un space opera autour du célèbre paradoxe. Mais pas du tout... (même s'il y est question de jumeaux, de paradoxe et d'astronautes !)

Quelques mots sur l'histoire. Deux frères jumeaux, Max et Albert Langley, après des années de séparation, se retrouvent à l'enterrement de leur père. Chacun ayant fait sa vie, ils sont devenus on ne peut plus différents autant par leur personnalité que par leur physique et toutes les ressemblances de jeunesse ont aujourd'hui disparu. En triant les affaires de leur défunt père, aidés par Millie une voisine, les deux frères tombent sur des secrets de famille qui vont raviver leurs différends.

C'est dans sa forme que Les jumeaux du paradoxe est intéressant. En effet, les trois protagonistes ont raconté chacun à leur façon, à travers des (auto)biographies, la vie du père décédé et de sa famille, chacun apportant sa vérité et son lot de subjectivité. Les jumeaux du paradoxe est un melting-pot de ces trois ouvrages pour ne former qu'une seule et même histoire dans laquelle s'ajoutent, outre la nécrologie du défunt ou son rapport d'autopsie, quelques scènes de différentes versions préliminaires de l'adaptation cinématographique du livre de Max Langley, et bien d'autres choses encore.

Après ces quelques mots de présentation, j'avoue que cela semble assez foutraque et ça l'est effectivement. Nous avons donc un mélange de supports servant de base au récit et un auteur qui interpelle plus ou moins directement le lecteur tout le long du roman. La conception est assez originale (sans être novatrice), Joshua Chaplinsky n'est pas le premier à user de ce procédé mais il le fait très bien, tout s'imbrique parfaitement et c'est assez rare pour être souligné.

Les jumeaux du paradoxe est enlevé, vif, rythmé et souvent décalé. le montage est malin et intelligent. Joshua Chaplinsky arrive à tenir le lecteur en haleine tout le long du récit sans avoir recours à trop d'artifices, et même si l'histoire est parfois simpliste, avec des retournements de situations prévisibles, l'ensemble est très efficace, un vrai page-turner.

Est-ce que l'on peut pour autant considérer que Les jumeaux du paradoxe est un livre de science fiction ? Oui, non, qu'importe, le plaisir est là. Cependant l'auteur est un passionné du genre, les références à la SF sont omniprésentes comme 2001, l'Odyssée de l'espace qui sert de trame à l'histoire.

Les jumeaux du paradoxe est aussi un livre sur les écrivains pour les écrivains, sur la difficulté d'écrire ou d'être publié. Les joies, les peines et les affres des auteurs sont mis en exergue et Joshua Chaplinsky semble jouer avec ces tourments, tournant en dérision et caricature certaines situations.

Pour conclure Les jumeaux du paradoxe de Joshua Chaplinsky est un livre surprenant, loufoque voire complètement barré, bourré de références imaginaires, qui sans se prendre au sérieux parle de la difficulté d'écrire. Même s'il est plus discutable sur le fond que sur la forme, ce court roman est plutôt sympathique et amusant.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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« Chaque histoire a trois facettes, paraît-il : la vôtre, la mienne et la vérité. » C'est ainsi que le webmaster introduit son oeuvre. Ce dernier s'exprime sous le pseudonyme de Joshua Chaplinsky, un artiste et non un écrivain.

Le webmaster donc, a décidé de rassembler les mémoires de trois personnages : Albert « Alan » Langley, Max Langley et Milicent Blackford. En effet, ces trois personnages ont chacun relaté les évènements un peu étranges auxquels ils ont assisté suite à la mort de Paul Langley, père des jumeaux Albert et Max susmentionnés.

Le roman prend la forme d'un patchwork de documents protégés par le droit d'auteur, des écrits de chacun des trois protagonistes. le narrateur ponctue son exposition de notes de bas de page relatant ses réflexions personnelles ou des références culturelles. Si les notes de bas de page peuvent souvent alourdir un texte, elles sont ici très bien utilisées pour ajouter de la profondeur ou des moments de légèreté. Notons aussi que l'oeuvre est bourrée de références culturelles et pop.

En terme « d'intrigue », le roman prend comme point de départ le paradoxe des jumeaux pour reconstituer la fresque de la dysfonctionnelle famille Langley. À la suite du décès de leur père, les deux frères Langley vont se retrouver, et en triant les affaires de leur père, en découvrir un peu plus sur leurs origines.

En soi, je dois dire qu'il y a peu de SFFF au sens pur et dur de ce qu'on peut attendre, ce qui pourrait déplaire à une partie du lectorat, mais le roman devient excellent grâce à sa forme.

De la force de la forme
Comme je l'ai mentionné, la force du roman réside dans sa forme. Et pour cela, je ne peux que m'incliner face au talent de l'auteur. Joshua Chaplinsky a créé des personnages fictifs, relatant des mémoires fictives, écrivant des romans fictifs, et en a fait une sorte de métafiction fictive elle-aussi.

Le patchwork est composé d'extraits de mémoires, de roman (dans le roman), de scripts cinématographiques, de vérités, de mensonges. Il faut à mon sens faire preuve d'un esprit et d'une excellence pour faire cohabiter 3 histoires distinctes (malgré leurs similitudes), et les faire petit à petit se mélanger pour peindre le portrait d'une potentielle vérité.

J'apprécie qu'au terme de ma lecture, je sois toujours un peu confuse et que je n'aie pas de réponse claire et définitive. Au final, j'ai ma facette de l'histoire, et peut-être que vous en avez une autre, et je crois que c'est le but recherché par l'auteur.

Digression potentielle, mais je verrais très bien l'oeuvre adaptée en minisérie. Un narrateur (le webmaster) fait face à une salle de théâtre vide, racontant l'histoire, tout en la mêlant avec les scènes « concrètes » d'une vérité. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais pour moi c'est très clair.

En résumé : Joshua Chaplinsky nous livre un excellent texte, d'une finesse et d'une construction remarquables. Vrai page-tuner, j'ai été séduite, mon cerveau retourné, et je ne peux que vous en recommander la lecture.
Lien : https://navigatricedelimagin..
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critiques presse (1)
Liberation
31 août 2022
Le thème de la gémellité peut offrir une belle partie de jeu potentielle : le double, la télépathie, la ressemblance, la dissemblance, voire la contradiction. Les Jumeaux du paradoxe imagine deux frères ayant évolué à l’opposé l’un de l’autre.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Certains esprits créatifs se nourrissent des conflits et ne peuvent rien produire sans en traverser.
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