«
Dans mon Jardin » est un tout petit livre qui se lit en 2 ou 3 heures mais riche en réflexions existentielles.
A travers son récit tout personnel,
Madeleine Chapsal nous livre son « jardin secret » ou plutôt la relation toute particulière qu'elle entretient avec son(ses) jardin(s), car pour elle, un jardin est un être à part entière, a sa propre personnalité et sensibilité.
A travers la symbolique du jardin, l'auteure nous entraine dans une psychothérapie bucolique : le jardin c'est déjà l'image de l'amour et du romantisme, c'est la Vie avec sa faune en cacophonie et sa flore bigarrée, la métaphore physique du temps qui passe et par extension la vieillesse puis la mort qui n'est pas une fatalité mais plutôt un aboutissement naturel, et c'est avant toute chose pour Madeleine l'enfant qu'elle n'a pas eu, celui qu'elle va aimer, éduquer, protéger, encourager à se développer pour s'épanouir ensuite à la vie
Madeleine dépeint avec humour ses rapports contradictoires avec son jardinier, dont elle ne peut se passer mais dont elle craint le verdict !
Sa plume teintée de dérision et pleine d'esprit est fluide et agréable.
Ce récit personnel m'a beaucoup parlé, en effet, je me suis reconnue dans les réflexions de Madeleine et dans sa façon d'appréhender son jardin, de le chérir, de guetter le moindre petit bourgeon, d'en être fière et de vouloir partager sa joie avec tout le monde quand une jeune pousse est à son apogée ! Ensuite, j'entretiens moi-même pour des raisons personnelle un lien très fort avec l'endroit qu'elle a « choisi » et où elle a créé et insufflé la vie à son jardin : l'Ile de Ré ! Peut-être nous sommes nous jamais croisées elle et moi sur un marché, à
Saint-Martin, La Flotte-en-Ré ou à Sainte-Marie-de-Ré qui sait…
Pour conclure, une citation qui me parle plus particulièrement et me ressemble beaucoup :
«Un jardin c'est un coin de soi […] D'aucuns ont le jardin profus – comme l'est le style de certains auteurs. D'autres font dans le dépouillé, le strict, le compartimenté. Il y a des jardins « pensés », architecturés à l'instar des jardins publics… le mien est à la va-comme-je-te-pousse – ou plutôt comme il pousse ! Oui, un jardin reflète la personnalité de celui qui le conçoit, l'entretient ou le continue, l'élevant comme on élève un enfant […] »