Il s'agit d'évaluer de quelle manière le concept de "littérature engagée" de
Sartre a été actualisé depuis sa mort, soit par l'étude de neuf auteurs dont les oeuvres ont été produites entre 1980 et 2010.
Il ressort que la notion n'a pas été abandonnée mais s'est adaptée, ce que l'auteure résume de manière un peu trop générale à mon goût par le fait de "dénoncer l'inacceptable". Elle suggère que le concept continue à se renouveler.
Il est dommage qu'elle n'ait pas elle-même essayer de politiser son essai. On y dénonce les excisions, l'oppression, l'esclavagisme, etc, mais justement, en quoi "l'engagement" d'un auteur du bout du monde à dénoncer une horreur de sa communauté conserve un sens pour, en l'occurrence, un lecteur, une lectrice, européens, dans un environnement où les horreurs ne sont certes pas abolies, mais peuvent prendre des formes différentes.
Et, justement, rien n'en est dit, si bien que dans cet essai il manque une prise en compte de la structure politique à l'échelle du sujet, le monde.