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EAN : 9782362790379
330 pages
Alma Editeur (16/08/2012)
3.55/5   62 notes
Résumé :
Pierrot, la trentaine, écorché au coeur tendre vivant dans les environs de Lille, est en préventive. Pour soulager sa conscience, il écrit à Marcus, le jeune enfant qu’il élève depuis le décès de sa mère Hélène, une toxicomane qui le lui a confié avant de se suicider. Au départ, Pierrot était réticent mais toute sa bande d’amis est venue lui donner un coup de main pour s’occuper du petit. Alors Pierrot le tendre, roi du bagout sur les marchés du Nord, a fini par cro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Une histoire très belle et très triste.
C'est celle de Marcus, neuf ans, dont la mère, toxicomane, s'est jetée du haut d'un pont.
C'est aussi celle de Pierrot, amoureux depuis toujours de la mère de Marcus, qui recueille le petit garçon.
Un environnement social plus que moyen, mais très chaleureux, jusqu'à ce que……..
L'écriture toute en sensibilité décrit avec tendresse les personnages mais aussi avec humour et poésie.
On se sent très proche de ces gens simples qui gravitent autour de Pierrot. Beaucoup de lucidité et de clairvoyance dans l'analyse de ces êtres. Et Pierrot et Marcus sont tellement attachants.
Un petit regret, c'est qu'on referme le livre sans savoir ce qu'il advient du sort de Pierrot.
Une lecture savoureuse pleine d'émotion, comme on en redemande.
J'espère que Pierre Chazal, dont c'est le premier roman, nous en offrira d'autres de cette qualité. J'ai vu qu'il a publié « Les buveurs de lune » en 2014, je vais m'empresser de le dénicher.
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Pierre, célibataire endurci qui travaille comme vendeur de légumes sur les marchés, a connu peu de femmes dans sa vie. La seule dont il ait vraiment eu envie et qui s'est toujours refusée à lui, c'est Hélène, la mère de Marcus. Mais Hélène, toxicomane, s'est suicidée lorsqu'elle a appris qu'elle était séropositive, laissant en héritage à Pierrot un petit bonhomme de 7 ans dont il n'est même pas le père. Pierrot n'est pas prêt pour affronter pareille situation. Pour lui, devenir "parrain" n'est pas dans ses cordes. Il faut se préparer pour ce genre d'emploi ! Et s'organiser rapidement avec un travail aux horaires improbables, l'école et tout le reste. Et enfin, comment faire quand on a soi-même grandi mal-aimé ? Quelle responsabilité ! Mais peu à peu, aidé et soutenu par les amis de toujours, la vie s'organise et Pierrot redonnera le sourire au gamin et à sa vie. Et, finalement cette "adoption" sera certainement la meilleure décision de sa vie. Au côté de Marcus, Pierrot va réapprendre le bonheur, jusqu'au jour où ils vont être séparés par un mur de quatre mètres de haut surmontés de barbelés…

Un premier roman sur le lien et les relations père/fils, l'amitié et la solidarité servi par une écriture qui, si elle s'avère simple au premier regard, se laisse lire avec plaisir et rapidité. Il nous plonge dans le Lille des années 1990 et nous fait découvrir des personnages écorchés, attachants avec qui on fait un bout de chemin. Une histoire simple et touchante, sans prétention. Loin d'être un roman inoubliable, il fait passer un bon moment. Ni plus, ni moins.
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A la mort de sa douce maman, Pierrot s'est retrouvé tout seul avec un père alcoolique, violent, mauvais comme une teigne. Son oxygène, c'est dans les rues de Lille qu'il allait le respirer, avec ses amis de toujours, Frédo et Hélène. du plus loin qu'il s'en souvienne, Pierrot a toujours été amoureux d'Hélène. Mais la belle lui a préféré Frédo. Puis le couple a vécu l'enfer de la drogue, les squats et la mort de Frédo. Finalement, Hélène n'a plus la force de continuer à vivre, malgré Marcus, son fils. Alors, avant de faire le grand saut, elle écrit une lettre à Pierrot et elle lui demande de s'occuper de Marcus. Au début, Pierrot n'est pas chaud mais l'idée fait son chemin et, encouragé par ses amis, il décide d'adopter l'enfant. Commence alors une nouvelle vie où l'enfant et l'adulte s'apprivoisent et apprennent le bonheur, jusqu'à ce qu'un nouveau drame les sépare. Pierrot se retrouve en prison mais il n'est plus seul désormais, il sait que dehors, quelqu'un l'attend.


Malgré les tracas du quotidien ou les grands drames de la vie, Marcus est le roman de l'optimiste, du bonheur simple, des bons copains.
Quand la famille est défaillante, on s'en crée une nouvelle, avec des amis fidèles, un père de substitution, une mère de remplacement, des gens qui sont toujours là et sur qui on peut compter quoi qu'il arrive.
Marcus, c'est tout ça! C'est une histoire de « La France d'en bas », celle qui bosse dur mais qui compte ses sous à la fin du mois, celle qui souffre en silence et dans la dignité mais c'est aussi celle où on n'abandonne jamais l'un des siens. On se serre un peu, on lui fait sa place, on lui donne tout ce qu'on peut et on l'aime.
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A Lille, lorsque la mère de Marcus se jette du haut d'un pont, le garçon se retrouve seul au monde. Pris en charge par Pierrot, le meilleur ami de la défunte, l'enfant se renferme sur lui même. Pour Pierrot aussi le choc est rude à encaisser. L'arrivée de Marcus bouleverse ses habitudes de célibataire endurci. Peu à peu, ces deux écorchés vifs vont apprendre à mieux se connaître et découvrir que leur vie commune peut être source de bonheur. Mais une fois de plus, le destin s'en mêle et Pierrot, accusé de meurtre, se retrouve derrière les barreaux. Entre les murs, il tente de survivre et surtout il s'accroche à cette certitude : dehors, Marcus l'attend…

Un roman qui donne la parole aux sans grades, aux laissés-pour-compte qui, jamais, ne connaîtront les feux de la rampe. Ces gens-là, comme le chantait Brel, sont à la fois attachants, généreux et bons vivants. Pour autant, Pierre Chazal a l'intelligence de ne pas les idéaliser. Sous sa plume, la voix de Pierrot raisonne avec force. Son narrateur est un gars du nord qui raconte ce qui lui vient, comme ça lui vient. Un style direct et moderne qui colle parfaitement au propos.

Un premier roman plein de vie et souffrant de quelques imperfections mais qui laisse au final une impression des plus positives.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Hélène, toxicomane, avant de mourir, a confié son fils, Marco dix ans, à son meilleur ami, Pierrot. Ce dernier, la trentaine,mène une vie laborieuse sur les marchés de la région lilloise et devenir père de substitution ne figurait certes pas à son programme. Mais la fraternité et le soutien de ses amis vont aider ce célibataire au coeur tendre à faire une place à ce gamin craquant,et l'on se plaît à rêver de bonheur. Jusqu'à ce que le passé rattrape Pierrot.
Les grincheux souligneront le scénario cousu de fil blanc mais ils se priveraient ainsi d'un roman lumineux qui peint, sans misérabilisme ni guimauve le monde des petites gens, ces "graines "... qui se changent tout de suite en herbes folles .[...] On passe la tête entre les dalles, on s'accroche comme du lierre aux pierres qu'on trouve. Parfois on tient, parfois on décroche. ça dépend pas que de nous, mais il faut faire comme si."Il y est beaucoup question de chaleur humaine et de familles qu'on se bricole quand la vie n'a pas toujours été généreuse, le tout raconté dans dans une langue mêlant registre familier, courant , émaillée de quelques régionalismes.
Si la troisième partie connaît une petite baisse de rythme, lançant une intrigue secondaire qui ne débouchera pas sur grand chose, on reste néanmoins scotché par ce livre généreux, fluide et dont on l'impression d'avoir déjà croisé les personnages dans un quartier populaire lillois. Un roman tendre, facile à lire (et ce n'est pas une critique) qui fait passer un excellent moment !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Mais quoi que tu fasses, de toute façon, tu seras toujours mon petit bonhomme. La part de moi-même qui mourra en dernier, et qui se battra contre les vers jusque dans mon cercueil. El si un jour pour toi le temps tourne à l'orage, que ton petit bateau chavire parce que les vagues sont trop hautes, souviens-toi de nous et de notre histoire. Celle du radeau qui a pris la mer avec deux frères à son bord et qui a mis le cap sur l'Amérique sans même savoir où c'était.
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Des gens comme mon père, ça leur passait au-dessus. La grande parade des familles dans les galeries marchandes du passage des Tanneurs, pour lui c'était du Grand-Guignol, du faux-filet bourgeois à découper en tranches pour nourrir les clébards. Mais ils étaient heureux, et lui pas. Ca en faisait pas des modèles à suivre, juste des exemples à méditer. Guignols ou pas, on les voyait jamais flanquer une tarte à leur môme parce qu'il marchait sur ses lacets, ni engueuler leur femme qui passait cinq minutes sur chaque marque de déo. L'argent les rendait heureux, et le bonheur les rendait paisibles. A choisir entre leur formule et celle de mon père, rien que pour Marcus, j'hésitais pas une seconde.
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Là où il a fait fort, c'est qu'au bout du compte tout le monde l'a vu venir, sauf elle. Quand elle l'a entendu dire le mot « mariage », c'est limite si elle a pas recraché son vin, Christine. Et quand il lui a demandé officiellement si elle voulait de lui pour mari, on aurait pas su dire de quel côté de sa chaise elle allait se ramasser. Elle tanguait sur place comme une bouée de balisage.
« Si elle tombe à gauche, c'est oui, à droite, c'est non », j'ai dit à Fabienne pour me moquer. Elle m'a flanqué un coup de talon sous la table en attendant la suite. Mais la suite faisait déjà plus de doute. La réponse de Christine, on la lisait sur ses lèvres, sur ses joues, dans ses yeux. Du regard, elle disait oui à tout. Oui à la vie qu'il lui offrait, oui aux gamins qu'ils auraient ensemble et qui construiraient des cabanons dans le jardin. Oui aux dîners chez les beaux-parents et aux crédits auto. Oui à la petite cagnotte sous la potiche chinoise pour faire la bringue au nouvel an. Oui aux emmerdes, aux disputes, à la vaisselle qu'on casse et qu'on rachète. Il avait trouvé la femme de sa vie, et elle son prince charmant. Parfois, l'amour, c'est pas plus con que ça. Il y a qu'à se lever et applaudir.
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"Les braises qu'il y avait en moi, et qui menaçaient de foutre le feu au premier coup de vent, il les avaient prises dans sa main, il leur avait dit une formule magique et ça les avaient changées en tison de cheminée. Au lieu de m'y brûler, maintenant je m'y réchauffais et j'essayais d'en faire profiter les autres. Voilà ce qu'il m'avait laissé, Francis. C'était ça son héritage."
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Le jour était à peine levé que déjà il éclairait ce qui dans ce bas monde faisait s'étriper les gens : des familles à nourrir, des causes à défendre, des lois à signer. Mais en matière de misère, le môme, il était plus à dépuceler.
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