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EAN : 9782070532780
160 pages
Gallimard (06/09/1995)
4.75/5   2 notes
Résumé :
De l'homme on ne sait presque rien, si ce n'est son dévouement à la musique dès le plus jeune âge, à l'église comme à la cour, dans les théâtres comme dans les tavernes. Une musique qui exprime toutes les curiosités du compositeur, pour tous les genres et tous les styles, et toutes les passions de l'homme pour la vie sous ses aspects les plus divers. William Christie et Marielle D. Khoury s'attachent à rendre l'esprit de cette oeuvre unique, tissée de fraîcheur, d'h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un chouette petit livre sur un compositeur relativement peu connu.

L'un des deux auteurs n'est autre que William Christie, le fondateur de l'ensemble baroque Les Arts Florissants que j'ai eu l'occasion d'entendre en live une fois. Christie est un amoureux du baroque, et cela se ressent dans cette biographie qu'il irrigue de qualificatifs élogieux sur la qualité de la musique de Purcell.

L'homme a vécu de 1659 à 1695. Il est donc mort jeune mais l'ampleur de son oeuvre en traduit la densité. Organiste à l'abbaye de Westminster, compositeur pour les violons du Roi, il écrit du sacré et du profane, même de la musique populaire, des anthems (je ne connaissais pas ce terme), des semi-opéras (hybrides d'opéras et pièces de théâtre, genre purement anglais), des airs pour les pièces… Il fit évoluer la musique en Angleterre, en empruntant à la musique française mais surtout aux toujours innovants Italiens. Je n'ai pas fini d'explorer les airs mentionnés. Je trouve le baroque plus âpre que le classique mais c'est probablement parce que je ne suis pas habitué. L'écoute « intensive » peut me faire évoluer.

Le texte dit que « Purcell ne laissa derrière lui ni correspondance ni journal intime susceptible de nous renseigner sur sa personnalité ». Les auteurs choisissent de faire des suppositions sur ses réactions aux événements de son temps ; on trouve beaucoup de « peut-être », « sans doute » quand il s'agit d'évoquer les pensées de Purcell. Les auteurs compensent aussi en livrant des analyses des oeuvres admiratives et assez techniques musicalement parlant. Heureusement, ils ont eu l'excellente idée d'ajouter un glossaire qui m'a beaucoup aidé.

Le livre permet aussi de suivre en creux l'évolution de l'Histoire d'Angleterre très agitée : la République de Cromwell qui se termine et pendant laquelle la culture n'avait plus droit de cité (ça rigolait pas), la Restauration de Charles II, puis Jacques II qui favorise les Catholiques et s'attirer l'inimitié de son peuple majoritairement anglicans, puis la « glorieuse révolution » qui place Guillaume d'Orange, venu des Pays Bas et grand ennemi de Louis XIV, à la tête du pays en tant qu'époux de Mary II Stuart. C'est l'aspect culturel qui est favorisé ici. Très intéressant de voir quel était le rapport des Anglais avec la musique et le théâtre, l'évolution des instruments, du style.

Et bien sûr, on a tous les avantages d'un Découvertes Gallimard : de nombreuses illustrations, des témoignages. Il ne lui manque que le son.
Allez, je vous en offre un peu : l'air du froid dans King Arthur : https://www.youtube.com/watch?v=gUETgs791tk
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le prestige de la viole de gambe se maintint très tard en Angleterre comme en France, surtout pour la pratique domestique de la musique, alors qu'elle avait déjà été supplantée par le violoncelle en Italie. Parallèlement, l'usage du violon dans la musique de chambre devint de plus en plus fréquent. Des virtuoses anglais du violon comme John Banister, commençaient à se faire reconnaître, malgré la méfiance manifestée par certains à l'égard de cet instrument.
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Pour le jeune orphelin, cette première confrontation avec "la grande faucheuse de vies" ne fait qu'inaugurer une série de tragédies qui s'enchaînent inexorablement en l'espace de trois ans. La grande peste de 1665-1666 fait des ravages dans la population londonienne. Alors que la capitale se remet péniblement de cette épreuve, le grand incendie qui se déclare en septembre 1666 augmente encore le nombre des victimes et détruit, en quelques jours à peine, plus de dix mille maisons.
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Dès le début du XVIIe siècle le terme de masque avait été appliqué à un bref spectacle présenté par un personnage pour en divertir d'autres à l'intérieur d'une pièce. Cette forme de théâtre dans le théâtre devint pratique courante après la Restauration, étant l'un des modes les plus aisés d'introduction de la musique dans une pièce.
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