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Grégoire Chamayou (Éditeur scientifique)
EAN : 9782842059712
93 pages
1001 Nuits (11/10/2006)
3.47/5   15 notes
Résumé :
Rédigé en 1812 pour la formation militaire du prince de Prusse, ce manuel condense en quelques dizaines de pages les thèses du monumental traité De la guerre.À son élève, Clausewitz (1780-1831) offre une véritable préparation mentale au combat : avant de se battre vraiment, l'apprenti stratège doit s'armer conceptuellement et s'aguerrir par la méditation. Qu'est-ce qu'une tactique ? Un plan de bataille ? Un but de guerre ? L'officier prussien qui combattit contre la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Clausewitz est moins abstrait, dans ces concepts, que Sun Tzu, mais n'a pas les mêmes objectifs. Sun Tzu nous livrait un ouvrage sur l'art de la guerre, de façon générale ; Clausewitz nous livre un livre sur la guerre en son temps. Cela reste intéressant, mais à prendre avec réserve.
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Avec de la guerre (première publication en 1832), Carl von Clausewitz est sans aucun doute l'un des théoriciens qui a le plus influencé la stratégie militaire moderne. le petit manuel intitulé Principes fondamentaux de stratégie militaire, rédigé en 1812, était en fait destiné à la formation militaire du Prince de Prusse, dans lequel le théoricien prussien expose de manière concise et très générale ses idées-forces pour vaincre l'ennemi.
Ce qui transparaît avec netteté dans cet ouvrage, c'est la rupture tactique avec la période pré-napoléonienne. Au niveau de la mise en ordre de bataille des régiments par exemple, von Clausewitz abandonne le modèle en ligne, jugé trop étendu et pas assez résistant, pour des formations en colonne ou en profondeur, qui permettent une meilleure utilisation des réserves et plus de possibilités en termes d'adaptabilité tactique. D'un point de vue bien plus général, il insiste également sur l'importance de la ferveur des soldats, sans laquelle aucune opération militaire ambitieuse ne pourrait réussir. Bref, on distingue bien qu'il y a pour Clausewitz un avant et un après Napoléon, cet homme qui domine encore en 1812 l'Europe et incarne à ses yeux le génie militaire. Bon nombres des exemples dont il se sert pour illustrer ses propos sont d'ailleurs tirés des campagnes napoléoniennes. C'est que, contrairement à certains (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
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Si vous avez le choix entre lire l'Art de la Guerre de Sun Tzu et ce livre-ci, n'hésitez pas, commencez par CVC...
J'ai fait le contraire et j'ai été vite déçu :-). Me suis arrêté à la moitié en survolant la seconde moitié...
De Sun Tzu j'ai pu retirer beaucoup plus d'enseignement qui me seraient dans dans la vie quotidienne si...ma vie professionnelle en était à ses débuts.
Ce n'est maheureusement plus le cas...
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Stratégie, et anticipation d'un autre temps à aborder en tant que tel, sans en retirer sa valeur initiale.
Intéressant à connaître pour culture générale et sujet de comparaison avec l'actualité de l'instant.
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Livre intéressant nous retraçant dans les grandes lignes les principes fondamentaux de la guerre selon le général von Clausewitz. On y apprend que la plus grande force dans la guerre réside dans l'audace, l'ambition et la détermination, plus encore que dans des choses plus palpables.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Naturellement, à la guerre, on cherche toujours à mettre de son côté les chances de succès en misant sur certains avantages physiques ou moraux. Mais ce n'est pas toujours possible et on doit souvent entreprendre quelque chose contre la probabilité, et c'est à vrai dire le cas lorsqu'on ne peut rien faire de mieux. Céder ici au désespoir serait nous priver de notre réflexion rationnelle, au moment précis où elle nous est le plus nécessaire, alors que tout semble s'être ligué contre nous. Par conséquent, même si la probabilité de succès nous est défavorable, il ne faut pour autant regarder l'entreprise comme impossible ou déraisonnable ; elle sera toujours raisonnable à partir du moment où nous ne pouvons rien faire de mieux et où nous faisons du mieux que nous pouvons avec les moyens limités qui sont les nôtres. La difficulté en pareil cas est de ne pas perdre son calme et sa fermeté, deux qualités que la guerre met toujours à l'épreuve en premier en de telles circonstances et sans lesquelles les plus brillantes qualités de l'esprit ne servent à rien.
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La conduite de la guerre en elle-même est une chose très difficile, cela ne fait pas le moindre doute ; la difficulté ne tient cependant pas à ce qu’ une érudition particulière ou un grand génie seraient requis pour saisir les véritables principes de la conduite de la guerre ; n’ importe quelle tête bien organisée en est capable, pour peu qu’ elle n’ ait pas de préj ugés et qu’ elle ne soit pas totalement ignorante de la chose. Même l’ application de ces principes sur la carte et sur le papier ne présente aucune difficulté, et le fait d’ avoir esquissé un bon plan d’ opérations ne représente pas non plus un grand chef-d’ œuvre. Toute la difficulté consiste en ceci :

Rester fidèle dans l’exécution aux principes qu’on s’est fixés.

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Les représentations sensibles évidentes qui nous parviennent au moment de l’ exécution sont plus vivaces que celles que l’ on s’ est fixées auparavant au terme d’ une mûre réflexion. Mais elles ne sont que la première apparence des choses, et celle-ci ne correspond, comme nous le savons, que rarement de façon exacte à l’ essence. On est donc en danger de sacrifier la mûre réflexion à la première apparence.
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Videos de Carl von Clausewitz (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carl von Clausewitz
Confrontée à la guerre, la philosophie semble intempestive, à contre temps. Elle se déploie quand la guerre n'est pas encore là, tentant de retenir tout ce qui pourrait prolonger la paix, ou quand la guerre n'est plus là, s'escrimant alors à penser la «réparation», panser les blessures, accompagner les deuils, réanimer la morale, rétablir la justice. Lorsque «la guerre est là», lorsque fusils d'assaut, bombes et missiles éventrent les immeubles, incendient fermes, écoles, hôpitaux et usines, rasent des quartiers entiers, laissant sur le sol carbonisé enfants, hommes et femmes, chiens et chevaux, lorsqu'on est contraint de vivre tremblant dans des caves, lorsqu'il n'y a plus d'eau potable, lorsqu'on meurt de faim et de douleur – eh bien la philosophie ne trouve guère de place dans les esprits. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle il n'y a pas une «philosophie de la guerre» comme il y a une «philosophie du langage» ou une «philosophie de l'art», et que le discours de la guerre renvoie plus aisément à la littérature ou au cinéma, aux discours de stratégie et d'art militaire, d'Intelligence, d'histoire, d'économie, de politique. Pourtant – de Héraclite à Hegel, de Platon à Machiavel, d'Augustin à Hobbes, de Montesquieu à Carl von Clausewitz, Sebald Rudolf Steinmetz, Bertrand Russell, Jan Patoka ou Michael Walzer – les philosophes ont toujours «parlé» de la guerre, pour la dénoncer ou la justifier, analyser ses fondements, ses causes, ses effets. La guerre serait-elle le «point aveugle» de la philosophie, la condamnant à ne parler que de ce qui la précède ou la suit, ou au contraire le «foyer» brûlant où se concentrent tous ses problèmes, de morale, d'immoralité, de paix sociale, d'Etat, de violence, de mort, de responsabilité, de prix d'une vie?

«Polemos (guerre, conflit) est le père de toutes choses, le roi de toutes choses. Des uns il a fait des dieux, des autres il a fait des hommes. Il a rendu les uns libres, les autres esclaves», Héraclite, Frag. 56) #philomonaco
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