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Georges-Léon Duval de Fraville (Traducteur)
EAN : 9782851841896
131 pages
Editions Champ Libre (24/11/1972)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Clausewitz, qui a participé à cette campagne avec le grade de colonel dans l'armée prussienne, nous fournit dans cet ouvrage son analyse personnelle de la guerre de 1814.
Tout y est évoqué, des forces en présence à la description des différents événements militaires jusqu'à la bataille finale devant Paris, en passant par les agissements et les comportements de Blücher, de Schwarzenberg et de Napoléon.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ouvrir ce livre, c'est accepter de se dépasser, de sortir de notre zone de confort… Dès les premières pages, on se rend compte que cet ouvrage n'a rien du format d'un livre classique et qu'il va nous emmener hors des sentiers battus… Ici, on assiste à la mise à l'écrit de l'ensemble de la Campagne de France, c'est-à-dire un descriptif complet des forces en présence, des mouvements opérés par les troupes françaises et prussiennes et également la réaction de deux grands hommes du moment, Napoléon et Blücher.

Redécouvrir la Campagne de 1814, c'est aussi entrevoir une fois encore le génie militaire de Bonaparte, quoiqu'on en dise quel tacticien ! le lecteur constatera avec surprise que malgré de faibles moyens – mais avec beaucoup de courage et de la hargne à revendre – les troupes françaises ne perdent pas de leur superbe et font face – dignement – aux troupes coalisées venant d'Autriche, de Prusse et de Russie.

Carl von Clausewitz, dont le talent n'est plus à reconnaître, use ici de son talent de stratège militaire pour analyser en profondeur cette campagne et, par la même occasion, pour critiquer parfois les hauts gradés français. C'est assez ardu, parfois peu digeste mais d'une précision et d'une justesse incroyable. Petit bémol, il manque une carte claire pour que l'on puisse se repérer facilement.

Pour certains, cette lecture mènera à l'overdose et ils n'iront pas plus loin que la page cinq mais pour les autres, ce n'est que du bonheur, et c'est bien sûr un incontournable qui doit impérativement figurer dans la bibliothèque de tous les passionnés de Bonaparte !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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La campagne de 1814 en France fut sans doute une campagne où le génie militaire de Napoléon Bonaparte eut l'occasion de s'exprimer malgré la fin inéluctable en défaite finale. L'armé française fit face, avec de faibles moyens mais avec courage, aux multitudes d'une coalition constituée de troupes autrichiennes, prussiennes et russes. Ce fut la première fois depuis la révolution que le sol français était envahi, ce ne sera pas la dernière.

Clausewitz y participa en tant que colonel dans l'armée prussienne.

Son analyse critique – à postériori – est particulièrement intéressante car le grand stratégiste y analyse avec forces critiques le comportement des généraux alliés ainsi que celui de l'Empereur des Français.

Indispensable dans toute bibliothèque napoléonienne.

Une carte hors texte.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En général, on voit l'auteur, sans s'inquiéter aucunement des prémisses essentielles de son exposé, s'arrêter au point qui lui convient le mieux, partir de là pour démontrer en avant et en arrière, tenir ce qui est le plus proche pour ce qui est le plus important, et arriver ainsi à esquisser une manière de panorama de l'événement, où il n'y a ni commencement ni fin, où le pour et le contre, les si et les mais se mêlent et confondent leurs tourbillons devant l’œil ébloui.
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Ce qui constitue au contraire le mérite de notre théorie, c'est le fait non pas d'avoir eu une idée juste, mais d'avoir été naturellement amené à concevoir cette idée.
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Faire un plan de campagne, c’est choisir une voie entre mille. Plus les belligérants sont puissants, plus les masses qu’ils mettent en mouvement sont grandes, et plus grand est le nombre de combinaisons possibles ; si bien qu’à vrai dire on ne saurait les épuiser toutes.
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Videos de Carl von Clausewitz (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carl von Clausewitz
Confrontée à la guerre, la philosophie semble intempestive, à contre temps. Elle se déploie quand la guerre n'est pas encore là, tentant de retenir tout ce qui pourrait prolonger la paix, ou quand la guerre n'est plus là, s'escrimant alors à penser la «réparation», panser les blessures, accompagner les deuils, réanimer la morale, rétablir la justice. Lorsque «la guerre est là», lorsque fusils d'assaut, bombes et missiles éventrent les immeubles, incendient fermes, écoles, hôpitaux et usines, rasent des quartiers entiers, laissant sur le sol carbonisé enfants, hommes et femmes, chiens et chevaux, lorsqu'on est contraint de vivre tremblant dans des caves, lorsqu'il n'y a plus d'eau potable, lorsqu'on meurt de faim et de douleur – eh bien la philosophie ne trouve guère de place dans les esprits. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle il n'y a pas une «philosophie de la guerre» comme il y a une «philosophie du langage» ou une «philosophie de l'art», et que le discours de la guerre renvoie plus aisément à la littérature ou au cinéma, aux discours de stratégie et d'art militaire, d'Intelligence, d'histoire, d'économie, de politique. Pourtant – de Héraclite à Hegel, de Platon à Machiavel, d'Augustin à Hobbes, de Montesquieu à Carl von Clausewitz, Sebald Rudolf Steinmetz, Bertrand Russell, Jan Patoka ou Michael Walzer – les philosophes ont toujours «parlé» de la guerre, pour la dénoncer ou la justifier, analyser ses fondements, ses causes, ses effets. La guerre serait-elle le «point aveugle» de la philosophie, la condamnant à ne parler que de ce qui la précède ou la suit, ou au contraire le «foyer» brûlant où se concentrent tous ses problèmes, de morale, d'immoralité, de paix sociale, d'Etat, de violence, de mort, de responsabilité, de prix d'une vie?

«Polemos (guerre, conflit) est le père de toutes choses, le roi de toutes choses. Des uns il a fait des dieux, des autres il a fait des hommes. Il a rendu les uns libres, les autres esclaves», Héraclite, Frag. 56) #philomonaco
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