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Les bannis et les proscrits tome 2 sur 5

Isabelle Troin (Traducteur)
EAN : 9782811201166
632 pages
Milady (07/05/2009)
4.2/5   476 notes
Résumé :
Elena était une jeune fille de ferme. La voilà destinée à sauver son pays d’une force maléfique prête à tout détruire… ou à mourir d’avoir essayé.
Elle porte désormais la marque de la sor’cière dans la paume de sa main. Cette tâche écarlate est la preuve d’un don fabuleux à la puissance inimaginable : un pouvoir sauvage, séduisant, difficile à contrôler. Seule celle qui maîtrise la magie sanglante peut s’opposer aux créatures et au mal du Seigneur Noir. Mais ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà bien deux ans que je n'avais lu cette série ! Je ne l'avais même pas terminée, d'ailleurs – non pas parce que je ne l'aimais pas, mais parce que c'était une période où je le lisais presque plus (triste époque…). Je me rappelle avoir été tenue en haleine par le suspense, les rebondissements, l'action et le surenchérissement du gore. J'avais aussi été séduite par les personnages, qui me paraissaient poignants et réalistes. En bref, c'était une série qui faisait partie de mes coups de coeur !
Mais mon avis a quelque peu changé au vu de cette relecture…

Tout d'abord, on rentre très facilement dans l'histoire car on commence avec un préambule adressé au lecteur – mais un lecteur fictif, qui serait assis sur les bancs d'une Académie en train d'étudier ce document prétendument dangereux et proscrit. La première phrase est très accrocheuse : « L'auteur est un menteur. ». S'en suit l'image d'un parchemin réclamant date et signature, attestant de la responsabilité dudit étudiant envers cet exemplaire et dédommageant l'école de tout problème annexe. Une belle entrée en matière, originale et prenante !
James Clemens reste dans cette visée avec son prologue, où il fait parler un vieux scribe contraint de relater cette histoire. Il promet de sombres prophéties (très exaltantes !), de grands royaumes en péril et beaucoup d'action et de noirceur… le mystère est épais et est le principal moteur de la lecture. Qui est le personnage dont il parle ? Comment peut-elle être à la fois maléfique et bénéfique ? Comment peut-elle « avaler l'âme du monde » ? Pourquoi son histoire est-elle devenue taboue ?

Toutefois, passé ce début si bien travaillé, on s'ennuie un peu. L'action prend quelques dizaines de pages à se mettre en place, car on voit doucement apparaître le début de la fin pour la jeune Elena. La menace point lentement, trop lentement…
Ensuite, tout s'accélère. Une fois les forces obscures sur les lieux, on n'a plus le temps de s'ennuyer ! L'auteur a la particularité d'être plutôt cru dans ses descriptions, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne ménage pas ses personnages – qu'ils soient humains ou animaux (pauvre Émouchet…) ! Les méchants sont réellement haïssables (et très moches, merci les descriptions), à tel point qu'on ne peut que se poser une question… Comment cela se fait que la population actuelle puisse croire les manuels d'histoire, qui disent que le seigneur du Gul'gotha les a sauvé de l'obscurantisme et de la magie sauvage et leur a apporté les lumières de la civilisation ? Les créatures qui le servent sont tellement repoussantes et malfaisantes que c'est impossible de gober cela.

Finalement, mon avis a surtout changé sur le style de l'auteur et les personnages. Il y a deux ans, j'avais adoré la manière d'écrire de James Clemens, qui m'emportait de rebondissements en rebondissements sans me laisser reprendre haleine. Maintenant, j'estime qu'il n'a pas une plume particulièrement frappante : ni très bonne, ni vraiment mauvaise. Il emploie souvent des expressions clichées qui m'agacent par leur redondance (nombreuses sont les « larmes solitaires » qui roulent sur la joue d'Elena). Mais les pages se tournent toutes seules car l'histoire avance vite. Son point fort, c'est donc l'action et le suspense.

Son point faible : les personnages… Je les avais aimés, et maintenant je ne les trouve pas vraiment attachants à cause de leurs stéréotypes. Er'ril, par exemple, est l'icône du guerrier ma(n)cho et solitaire qui cache un coeur d'or et de grandes blessures. Nee'lahn, en accord avec sa nature nymphique, est une hippie fan des arbres et de l'écologie, et Kral est un véritable chevalier en armure, bâti comme une armoire à glace et pétri du sens de l'honneur. Elena, quant à elle, n'est pas très crédible car elle alterne entre un caractère fort et volontaire, et un comportement très craintif. Elle m'a plusieurs fois agacée à cause de ses atermoiements. Mycelle, pour sa part, m'a hautement énervée quand elle rencontre les six héros. Elle les prend de haut, s'adresse à eux comme s'ils devaient lui obéir et ne daigne même pas répondre à leurs questions. Son seul objectif : sauver Elena. Les autres n'en valent pas la peine. Il me semble cependant qu'elle sera amenée à changer au fil de leurs aventures...

Maintenant je le réalise, c'est un univers très manichéen : les méchants sont comme ça parce que c'est dans leur nature – et en plus, ils sont vraiment très très laids – et les gentils sont remplis de bonnes intentions, bons jusqu'à la moelle. Aucun protagoniste n'est ambigu, aucun n'a sa part d'ombre, son défaut. Même Mogweed, qui à première vue aurait pu être le personnage le plus intéressant de l'équipe, perd de sa profondeur et se révèle n'être qu'un trouillard doublé d'un lâche et triplé d'un égoïste. Il n'est caractérisé QUE par la peur qu'il lui arrive quelque chose de douloureux et se cache derrière ses compagnons, telle une craintive sangsue.
Rockingham, finalement, est le seul pour lequel j'ai éprouvé un peu d'intérêt : son passé est mystérieux, on se rend compte qu'il est une marionnette du Seigneur Noir, et que ce dernier lui a confié (ou plutôt imposé) plein de pouvoirs très glauques dont il n'est pas forcément conscient, et sans que l'on sache pourquoi… Il y a encore du mystère à lever sur lui.
Mais le pire, c'est que les opposants se complaisent dans les horreurs qui grouillent autour d'eux et en eux : « Un long ver noir s'extirpa de la plaie purulente sur la joue de Ryman. Des centaines d'autres l'imitèrent, rampant hors de leur terrier de chair. Frappé d'émerveillement, Mycof admirait la beauté de son frère, des larmes plein les yeux. La peau nue de Ryman était festonnée de centaines de créatures qui se tordaient comme des tentacules de ténèbres. Mycof savait que son corps servait de réceptacle à un miracle identique. » Ils sont tous comme ça, et au bout d'un moment, on aimerait bien un peu de variété. Un peu de réalisme, aussi.

Cette forte opposition entre le bien et le mal se poursuit jusque dans les lieux ! Val'loa, l'ancienne capitale de la magie, est décrite comme étant une cité de lumière, une ville parfaite comme jamais on n'en a fait. Des tours merveilleuses qui se dressent vers le ciel, des statues, des ponts, des arcs : une oeuvre d'art. Et la planque de la confrérie des devins fait toujours battre leurs coeurs un peu plus vite à cause de l'émotion que cause sa beauté, même après vingt ans… Noircastel, en revanche, est pire que le château de Maléfique dans La Belle au Bois dormant. Sans cesse résonnent les cris des damnés, des créatures rampantes et répugnantes y circulent, les pires horreurs y ont lieu… Je repose la question : comment les envahis peuvent-ils croire deux secondes que ce Seigneur Noir a apporté la lumière dans leurs contrées ?

Certaines choses méritent cependant d'être valorisées, comme les règles qui concernent la magie. le mieux, c'est qu'il n'y en a pas qu'une, mais plusieurs. le Chi, considéré comme supérieur, est une magie sanglante qui ne touche que les hommes ; les magies élémentaires, souvent méprisées, touchent à l'un des quatre éléments et la magie noire des envahisseurs est le pendant négatif du Chi. La magie des sor'cières, qui n'a pas encore de nom, ressemble énormément au Chi mais s'en distingue par le fait qu'elle concerne les femmes, qu'elle leur accorde plus de pouvoir, mais qu'elle est largement moins répandue. Cette différence entre les hommes et les femmes, non seulement dans la société mais aussi face à la magie, entraine une dévalorisation de la féminité. Les hommes qui manipulent le Chi sont respectés, mais les femmes qui ont une main ensanglantée sont vues comme des putains (il n'y a qu'à voir la réaction d'Er'ril pour comprendre). Elena est donc obligée de se faire une place, de prouver que ce n'est pas parce qu'elle est une jeune fille qu'elle est faible et fragile et de montrer que les sor'cières ne sont pas maléfiques (pas plus que les hommes). Ces préjugés rejoignent ceux de notre Moyen Âge – à sa décharge, Er'ril vient d'une autre époque.


J'apprécie également la présence de la carte dans ce deuxième volume. J'avoue que cela me manquait dans le premier. En revanche, je n'ai vu nulle part une indication de l'emplacement du verger, où débute l'histoire. Pourtant, il est décrit comme étant très grand.

Au final, c'est une série qui, malgré ses défauts, est divertissante. On n'a jamais vraiment le temps de s'ennuyer car les rebondissements sont nombreux, le suspense est souvent présent et l'action est toujours au rendez-vous. J'ai apprécié, mais cela ne fait pas partie de mes coups de coeurs.
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C'est avec un très grand plaisir que j'ai replongé dans les aventures d'Elena la jeune magicienne et de ses acolytes. Rappellez vous , mai 2011, le tome 1 faisait partie de mes coups de coeur ! J'étais complètement bluffée par l'histoire, ne m'attendant pas du tout à rencontrer autant de protagonistes différents : Krall, Er'ril, Mogweed, Fardale, Meric, Nee Lhane…

C'est donc avec grand bonheur que j'ai retrouvé cette communauté après leur combat dans la grotte. Nos amis doivent se rendre à la cité cachée Val'loa afin de retrouver le livre Sanglant. Mais leur chemin est loin d'être de tout repos : combats, rencontres, découverte de pouvoir…

Le livre est partagé en plusieurs parties. Chaque partie nous présente le parcours de groupes différents : nous retrouvons également Joach, le frère d'Elena qui s'était fait capturé dans le tome 1. Son histoire fait vraiment mal au coeur, il est devenu l'ombre de lui-même, avançant aveuglément sur les pas de son maître dans la citadelle de Val'loa. Finalement, un heureux hasard va le libérer de son ensorcellement, et il va par la ruse découvrir qu'une guilde se cache au coeur de la citadelle.

Puis nous rencontrons Sy'wen et Kast, une Me'raï et un vieux loup de mer, et leur histoire sera étrangement liée, ce qui donne encore une profondeur dans l'histoire imaginée par James Clemens.

Les histoires se relient entre elles pour rejoindre le combat d'Elena contre le Seigneur Noir. de nouvelles guildes se forment et le pouvoir d'Elena grandit de jour en jour ! Elle est loin d'atteindre la limite de ses pouvoirs, et chaque découverte m'a laissé ébahie !

J'ai énormément aimé ce tome, beaucoup plus sombre que le premier, et tout aussi captivant ! Impossible de lacher le livre, je l'ai lu en peu de jours et il me tarde de découvrir la suite !

Chaque instant raconté est interessant, je pourrai vous parler pendant des heures de ce livre tellement j'ai tout aimé ! La trahison, bien qu'un peu attendue de la part du personnage, m'a quand même mis la rage ! Et le sacrifice d'un autre compagnon était difficile à croire !

Mes passages préférés :



En fait, j'ai tout aimé dans ce livre, il n'y a pas un passage où je me suis ennuyée, et les moments calmes nous permettent d'en apprendre plus sur la magie d'Elena ou sur les combats qui ont précédé le retour du Seigneur Noir
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Nous retrouvons le petit groupe formé autour de Elena qui s'apprête à faire un grand voyage. Et pas n'importe quel voyage ! Un voyage vers une cité mythique, Val'loa où se trouverait un indispensable artefact pour anéantir à jamais le Seigneur Noir. Mais malheureusement, tout ne sera pas du tout repos pour eux : les ennemis seront nombreux à se dresser à leur route, et quels ennemis ! Une sor'cière folle traitant ses araignées comme des enfants, un monstre sourcier... Pendant ce temps, quelque chose se passe dans la fameuse cité...
Eh ben ! Reprendre les aventures de la Sor'cière Elena ainsi que ses alliés est un grand plaisir, surtout après la formation du groupe dans le tome 1 où on avait découvert tous les personnages. Et bon sang que cette suite nous accroche encore plus !
Replonger dans l'univers de James Clemens est toujours sympathique, on découvre de nouveaux horizons, de nouvelles villes (Ah Ruissombre ! Ah les marais !), de nouveaux personnages et de nouveaux ennemis intéressants. le monde de l'auteur s'enrichit... et nous révèle encore plus sa dangerosité.
Si on savait déjà que la corruption du Coeur noir était générale dans le tome 1, on nous dévoile encore plus ses ravages. Comme dans le précédent volet, on a peur pour nos héros, sachant que le danger peut survenir à tout moment... Et les nouveaux adversaires montrent à quel point le Mal est présent. Mon coup de coeur ayant été Vira'ni (Spoiler : c'est la femme sur la couverture :D !!!) , cette femme qui est une personnage à éviter absolument pour tous les arachnophobes (d'ailleurs, pour eux, bonne chance pour lire certains passages comprenant les araignées...) et si elle nous inspire du dégoût et de la frayeur, on se surprend à découvrir aussi qu'elle n'est pas si méchante que ça et qu'elle a pourtant des éclairs de lucidité... Mais corrompue hélas par le Mal (et elle n'est pas la seule, hélas).
Le groupe lui-même subit les affres du mal : on a un personnage qui meurt et un autre qui décide de trahir les autres... Je vous laisse les découvrir (non rassurez-vous, c'est pas Elena !). Une bonne partie de ces personnages feront face à des révélations incroyables, je pense à Tol'chuk... Qui est mon personnage préféré du groupe (avec Elena bien sûr).
Ajoutez à cela un récit parallèle, concernant la cité de Val'loa où on retrouve un personnage qu'on croyait disparut dans le tome 1, où on fait connaissance avec d'autres protagonistes, où on découvre les dragons (eh oui !).
Evidemment, les scènes gores hélas, sont de retour ! Déjà, celles avec les araignées... Eurk... Vira'n a une manière particulière de s'attacher aux araignées...
Ensuite, impliquant des rats et encore des vers... Des morts atroces, du sang... Youpi, je vais bien dormir...
En revanche, le final est beau et apaisant mais nous pressent aussi la guerre du Bien et du Mal !
Et tout cela par l'écriture du conteur James Clemens.
Allez, on se prépare pour la Guerre de la Sor'cière !
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L'aventure est un peu plus lente à démarrer que dans le premier tome. L'action se fait un peu plus désirée. Mais assez rapidement, on reprend le rythme et les héros sont amenés à combattre.


L'intrigue n'a toujours pas beaucoup avancé. Les personnages principaux tentent toujours de gagner Val'loa mais des obstacles les détournent totalement de leur route. Au début, ça m'agaçait de voir qu'on n'avançait pas. Mais en réalité, on réalise que l'auteur éloigne ces personnages pour les écarter d'un danger et permettre à d'autres personnages d'entrer en action au sein même de la cité cachée.
De plus, ces obstacles conduisent Elena vers la Sor'cière Cassa Dar qui lui révèle le véritable but de sa quête, la mission qu'elle doit accomplir pour libérer l'Alaséa du Gul'gotha. C'est donc un mal pour un bien. Si on croyait s'éloigner en réalité on se rapproche. La petite troupe a enfin un véritable but qui devrait la guider pour les trois tomes restants.


De plus en plus, les ressemblances avec le Seigneur des anneaux me frappent. En effet, l'auteur multiplie encore davantage les personnages dans ce deuxième tome. le but ultime, la quête d'Elena se précise et rappelle beaucoup le principe de la communauté de l'anneau qui doit aller le détruire en Mordor.
Mais je confirme ce que j'avais dit à propos du premier tome : l'écriture et l'intrigue sont simplifiés par rapport à l'oeuvre de Tolkien ce qui fait que l'on passe facilement outre les analogies.


Côté personnages, je dirai que la multiplication des personnages ne m'a pas gênée outre mesure. D'accord, il y en a vraiment beaucoup mais la structure de l'histoire est faite de telle sorte qu'on ne se les mélange pas. On retrouve facilement qui est qui. Et comme dans le premier tome, les derniers chapitres marquent le regroupement de quasiment tous les personnages en un même lieu et est l'occasion de retrouvailles émouvantes.


L'ébauche de relation entre Er'ril et Elena m'a surprise. Déjà parce que je ne m'attendais pas à ce que ce genre de sentiments intervienne dans ce roman. Mais aussi parce que ces deux personnages ont plus une relation de protecteur/protégée. Mais je ne demande qu'à voir comment ça va évoluer dans la suite.


Mettre Vi'rani en couverture n'était pas à mon sens la meilleure idée. Je ne sais pas si elle a été choisie pour attirer un lectorat plus adulte mais elle n'est pas le personnage le plus représentatif du roman. J'aurai préféré voir Sy'wen la me'rai et son dragon Ragnar'k. Je les imagine bien plus impressionnants et plus beaux.


Si vous n'avez pas encore commencé cette saga et que vous êtes amateur de fantasy, jetez-vous dessus. Ce deuxième tome confirme mon engouement pour cet univers riche et complexe, raconté d'une main de maître !


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Et bien, c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé Elena et ses potes, car ce deuxième tome est vraiment très bon.
Nous retrouvons donc nos héros partis à la recherche du fameux livre sanglant. Et évidemment, leur parcours pas se trouvé semé d'embûches.

L'histoire, comme je le disais dans ma chronique du tome précédent, suit une trame très convenue dans le style Fantasy et, sans être forcément un défaut, ce n'est pas cette saga qui vous fera découvrir un scenario vraiment original. Mais cela n'empêche pas pour autant de trouver cette histoire fort sympathique. L'intrigue avance, les actions s'enchaînent et donc la lectrice que je suis n'a pas eu le temps de s'ennuyer.
L'auteur apporte force détails et descriptions à son récit. Dans un sens cela apporte parfois, il est vrai, quelques longueurs. Mais dans un autre sens, j'ai trouvé que le fait de « ralentir » l'action rendait cette dernière moins essoufflante. Je pense que cela m'a permis de mieux digérer toutes les informations apportées au fil des pages.

Dans ce tome, nous apprenons à mieux connaître les personnages rencontrés précédemment, mais nous partons également à la découverte de nouveau peuples et personnages.
J'ai beaucoup aimé voir les personnages connus évoluer. Et ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que James Clemens n'en a laissé aucun au hasard. Chacun prend son importance dans l'histoire, on voit les caractères évoluer.
Et donc, Elena, le personnage principal, n'échappe pas à cette règle. On la voit prendre conscience de l'étendue de son pouvoir, quitter la petite fille qu'elle était pour devenir de plus en plus femme. Je dois cependant vous avouer que j'ai eu quelques craintes la concernant. En effet, j'ai trouvé qu'à un moment la ritournelle de la pôôvre fillette qui en a « maaarre que tous mes zamis ils meurent à cause de mouaaa, oh non, non, non je n'irai pas me mettre en sécurité parce que non, je ne veux plujamédlavie que mes avis souffrent à cause de mouaaa, et même si ça met tout le monde en danger, je n'écouterai paaaas », était un peu trop présent au début de l'histoire. Un peu comme si l'auteur ne voulait pas faire grandir l'héroïne trop vite en lui collant cette image de gamine capricieuse. Par chance, à la fin du roman on ne retrouve pas cela. Et j'apprécie car je pense que, outre le fait de redondance dans l'histoire, cela démontre qu'Elena murit.
Concernant les autres personnages, je les ai trouvés très intéressants. J'ai aimé faire la connaissance de nouveaux peuples, notamment les mer'ai et puis les dragons des mers. J'ai plusieurs fois pensé à Robin Hobb ou encore Ursula LeGuin en croisant ces peuples des mers. Cela dit, j'ai pensé à Garion de la Belgariade à travers Elena, j'ai pensé au Seigneur des anneaux lors de différents passages… Mais comme je l'ai dit, cette Saga reprend les codes très connus de la fantasy.

A travers toutes les peripéties, les combats menés par les héros, j'ai trouvé qu'il se dégageait de ce récit une certaine tendresse et même beaucoup d'humanité. Car entre deux grosses frayeurs, entre deux combats mortels ou courses effrenées, l'auteur arrive à insuffler des moments à la fois drôles et touchants, comme pour nous rappeler que finalement notre plus grande force nous vient des émotions les plus fortes. Je pense notamment à deux passages : le premier, lorsqu'Elena et Mycelle se parlent seules à seules pour la première fois. le deuxième, lorsque le Kroc'an vient tuer le monstre noir. J'avoue que cette seconde scène m'a bien fait rire ^^.

En conclusion, cette saga me plait toujours autant, et j'ai hâte de connaître la suite.

Lien : http://desliresdestoiles.ove..
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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Elle glissa un pied dans l’étrier de Rorshaf et monta en selle. Résolue à ne plus se laisser entraîner n’importe où, elle saisit fermement les rênes de l’étalon de guerre et, carrant les épaules, sonda le fond de son cœur. Elle en avait assez d’être trimbalée contre sa volonté – que ce soit par un cheval ou par des forces échappant à son contrôle. Il était temps pour elle de choisir son propre chemin.
Elena fit volter sa monture. Adressant une excuse muette à tante Fila, elle talonna Rorshaf. L’étalon se cabra, puis planta ses sabots ferrés dans la boue et partit au petit trot en direction des feux de camp.
"Que la prophétie aille se faire voir", songea Elena. C’étaient ses amis, et elle ne les abandonnerait pas.
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Kral acquiesça et s'éloigna. Mycelle n'avait pas voulu révéler le nom de la barge qu'emprunterait son groupe. Tol'chuk et Mogweed emboîtèrent le pas au montagnard.
- Attendez !
Elena se précipita vers Kral, lui passa les bras autour de la taille et se serra très fort contre lui. Le montagnard était si costaud qu'elle n'arrivait pas à en faire complètement le tour. Elle appuya sa joue contre son large estomac.
- Reviens-moi, chuchota-t-elle à sa ceinture.
Ne pleure pas, Elena, dit Kral d'une voix enrouée. (Il lui tapota la tête de sa main valide, puis se dégagea et s'accroupit devant elle.) Quand les nomades lèvent le camp d'hiver, ils ne se font pas d'adieux larmoyants. Ils se disent juste : "To'bak nori sull corum."
Elena s'essuya les yeux.
-Qu'est-ce que ça veut dire ?
Kral posa un doigt sur la poitrine de la jeune fille.
- Tu seras dans mon cœur jusqu'à ce que les routes nous ramènent l'un vers l'autre.
Elena renifla. Parce qu'elle se sentait incapable d'articuler le moindre son, elle se contenta de hocher la tête et d'étreindre de nouveau le montagnard. Puis elle se tourna vers les autres.
Tandis qu'elle se serrait contre lui, Tol'chuk lui chuchota à l'oreille :
- Je veillerai sur eux. Il ne leur arrivera rien.
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Elena promena un regard à la ronde. Filtrée par les vapeurs nauséabondes, la lumière de cette fin d’après-midi ressemblait à un étrange crépuscule jaune et malsain. Les contreforts de la Faille étaient rocailleux et désolés, ponctués çà et là de maigres buissons épineux. Plus loin s’étendait une mer de ténèbres pareille à un monstre assoupi. D’étranges cris d’oiseaux s’élevaient du brouillard qui la masquait à demi, tandis que des créatures invisibles croassaient et plongeaient dans ses profondeurs. Elena mit un moment à réaliser ce qu’elle contemplait.
Cette bête monstrueuse, c’était le marais.
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- Ne pouvez-vous voir l’adolescente cachée derrière la Rose ? Je ne suis pas seulement cette tache sur ma main.
Elena remit son gant. Quand elle releva la tête, elle vit qu’Er’ril la fixait avec une expression pensive, et que les lignes de son visage s’étaient adoucies.
- Bien dit, Elena, approuva-t-il. Peut-être ai-je accordé trop d’importance à la sor’cière et pas assez à la femme.
Elle le remercia d’un signe de tête.
- Peut-être devrais-tu tenir compte des deux. Car je soupçonne qu’elles seront également mises à l’épreuve durant notre quête.
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- Tu ne nous dois rien, pas même des… remerciements. (La langue de Kral avait buté sur le mot.) Il nous était impossible d’agir autrement. Nous sommes liés à la Pierre, et nous ne nous dérobons pas devant notre devoir – pas plus que devant une quelconque prophétie, aussi alarmante soit-elle.
- Néanmoins, j’ai une dette envers vous, mon ami. (Er’ril pressa l’épaule de Kral une dernière fois, puis laissa retomber son bras et pivota vers la passe des Esprits.) Et les gens des plaines en connaissent un rayon sur l’honneur, eux aussi.
Elena emboîta le pas au guerrier, non sans avoir remarqué la lueur de respect qui s’était allumée dans les yeux de Kral.
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