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EAN : 9782390460244
346 pages
Phénix Noir (13/10/2021)
4.27/5   136 notes
Résumé :
« Toutes les femmes ont une histoire. La mienne est plutôt moche. » À la veille de ses trente ans, au cours d’une nuit entourée des fantômes de son passé, Héloïse va se raconter. Portée par les souvenirs et les remords, elle ouvre la boîte de Pandore. Noir, intime et dérangeant, un roman à la fois sombre et lumineux dans lequel les émotions sont à fleur de mots.
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai découvert Ophélie Cohen tout récemment avec sa nouvelle Lui et moi, lauréate du récent concours Fyctia permettant de repérer de nouvelles plumes talentueuses.
Un texte vraiment brillant qui parlait du harcèlement et de la violence au sein du couple, du pervers narcissique ayant une totale emprise sur sa partenaire et sa vie sociale, et qui finalement prend le lecteur totalement au dépourvu dans sa conclusion.
Je souhaitais donc faire plus ample connaissance avec cette auteure et ça tombait bien : Son premier roman, Héloïse, venait tout juste de paraître.
Ophélie ... Héloïse ... A l'exception du P et du S ce sont des anagrammes parfaits.

Impossible de dire ce que j'en ai pensé. C'est un roman qui m'a déstabilisé en tant que lecteur. Classé en roman noir, je trouve cependant bien plus compliqué que ça de le ranger dans une case. Telle une peinture ou une photographie, on y retrouve plutôt la technique du clair obscur. Une oeuvre d'art qu'on pourra aimer, détester, ou comme moi être troublé, sans savoir qu'en penser exactement. Mais dont le jeu d'ombres et de lumières ne devrait laisser personne indifférent.

Vous aimez les personnages qui ne sont pas tout noirs ou tout blancs ? Qui sont beaucoup plus nuancés ? On peut difficilement faire plus gris qu'Héloïse, dont on retrouve tout le contraste dans la couverture qui illustre parfaitement le contenu du roman. Héloïse serait par contre davantage le pion blanc qui se verrait dans le miroir de sa vie comme une reine noire et monstrueuse. Même le nom de la maison d'édition, phénix noir, cette créature mythologique incandescente qui prendrait la couleur de ses cendres, paraît fait pour publier ce livre.

Héloïse est la narratrice, le principal personnage, et depuis la chambre d'hôtel où elle noie sa douleur dans l'alcool elle nous raconte sa vie en suivant un ordre parfaitement chronologique.
"Admirez ma déchéance. Je vous l'offre en cadeau."
Quelques retours au présent font office d'intermèdes mais sinon tout le roman présente une continuité des plus simple. Tous les autres rôles sont secondaires ( vous croiserez le docteur Aubenque, et si vous vous posez la question eh bien oui, c'est bien un clin d'oeil amical à l'auteur du même nom ). Il n'y a pas d'énigme à résoudre, pas de piège, pas de récits qui finissent par s'imbriquer. le lecteur n'est pas toujours assez mis à contribution. Il doit simplement embarquer, peut mettre son cerveau sur pause, mais pour autant il ne doit pas s'attendre à ce que le voyage soit paisible. Les zones de turbulence devraient régulièrement venir le secouer.
Tout ce qu'il y a à découvrir au final, ce sont les raisons pour lesquelles elle décide de raconter son histoire à ce moment précis.

Une histoire, une vie, qui n'ont rien de bien joyeux mais qui ne consistent pas en une succession d'atrocités. L'auteure vous emmène dans les méandres d'un esprit certes torturé, exagère peut-être certains faits pour qu'on puisse y croire tout à fait ( dès les premières pages on sait qu'Héloïse est une meurtrière, reste à découvrir dans quelles circonstances ), mais ne nous dresse pas juste le portrait d'une victime ou d'une coupable. Et il est difficile de se mettre dans sa peau pour savoir ce que nous aurions pu être amenés à faire à sa place.
Sa mère meurt à sa naissance, son père lui en a tellement voulu qu'il l'a abandonnée, elle a été ballottée de famille d'accueil en famille d'accueil.
"J'étais la gamine orpheline, agressive, peu fréquentable."
A onze ans elle a déjà éprouvé les souffrances d'une vie entière, refuse de s'attacher à qui que ce soit, pourtant le pire reste à venir.
Le meilleur aussi. Si tant est qu'elle l'accepte. Qu'elle abandonne un instant son armure de mutisme et de solitude.
"Je n'ai jamais voulu être une victime. J'ai subi l'enfer, mais je me suis toujours relevée."

Eprouver une forte empathie pour cette femme extrêmement complexe est-il possible ? Je parlerais davantage de compréhension mais chacun aura son propre ressenti. J'ai été heureux pour elle à chaque fois qu'elle a enfin eu droit à une période d'insouciance, où elle reprenait les rênes de son existence. Mais elle le dit elle-même :
"Les périodes de répit ne durent qu'un temps."
Et on en revient à ce jeu d'ombres et de lumières. Elle aurait tant de fois pu empêcher son manteau de ténèbres de l'emporter dans la boisson et la dépression mais elle a toujours préféré décliner la possibilité d'être heureuse à long terme, de s'accorder une chance, sombrer étant plus facile, plus naturel aussi, que de lutter pour risquer un bonheur vain.
Parce que lors de tous ces moments de doute, une seconde Héloïse prend possession de la première et lui susurre de se dévaloriser, la persuade qu'elle n'est bonne à rien.
C'est son ombre, comme un reflet négatif, omniprésente dans les moments douloureux, souvent pour le pire.
"J'ai senti qu'il y avait quelque chose de noir en moi, de sombre, qui enserrait mon petit coeur."
"Bienvenue dans mes ténèbres. J'y suis depuis un certain temps."
Peut-être que vous serez totalement bouversé(e) par sa souffrance et qu'Héloïse sera un personnage que vous n'oublierez jamais. Pour ma part je me contenterais de lui donner l'absolution mais pas davantage. Elle n'a jamais su saisir les chances de voir sa vie s'améliorer et elle est aussi coupable d'avoir vu son existence prendre d'autres revers, encore et encore.

Il n'y a donc pas un unique récit dans cette sombre biographie, mais tout un ensemble de petites histoires qui se succèdent les unes aux autres, qui s'entremêlent parfois, qui forment un tout indissociable et qui racontent ce qui s'est passé de la naissance d'Héloïse jusqu'à sa confession, trente ans plus tard.

Et là encore j'ai été destabilisé de voir que certaines intrigues auxquelles plusieurs chapitres étaient accordées étaient avortées. Difficile d'expliquer sans rien révéler mais c'est un peu comme si vous lisiez un polar dans lequel, sur les cinq meurtres, trois seulement seront élucidés. C'est extrêment frustrant. Et en même temps, cette narration surprenante permet de mieux ressentir le désespoir de l'héroïne qui n'aura pas toujours les réponses à ses questions. Et puis c'est aussi une représentation de la réalité. On a tous notre lot de questions qui resteront à jamais sans réponse.

Petit mot à l'éditeur : le verbe pleuvoir est intransitif il me semble.
"Ce soir-là, à minuit, je n'aurais plus plu revenir en arrière."
En cas de future réédition, c'est une coquille qui fait vraiment mal aux yeux !

Ophélie Cohen signe un premier roman dans lequel elle nous invite à suivre Héloïse et son passager noir. Pas tout à fait le même que celui de Dexter Morgan, mais pas un hôte tout à fait fréquentable non plus.
La lecture est facile tant du point de vue de l'écriture que de la construction, ce qui n'empêche pas quelques très belles réflexions et tournures de phrases.
Quant aux lecteurs qui ont du mal avec tout ce qui est violent psychologiquement, qu'ils ne s'inquiètent pas, l'intérêt du roman réside justement en partie dans ses différents moments d'accalmie qui laissent la place aux sentiments et autres joies. Et à la façon dont encore et toujours ils voleront en éclat.
Parce qu'il s'agit bien d'un roman noir, mais absolument pas comme en ont déjà écrit Claire Favan, Karine Giebel, Barbara Abel. Il n'y a pas non plus la même sensibilité que chez Amélie Antoine.
Non, je confirme, je n'avais jamais rien lu qui ressemblait à Héloïse, et si je ne peux pas n'en dire du bien sans réserve par manque de réelle empathie ou parce que des passages m'ont plus ennuyés que d'autres, on ne peut pas retirer à Ophélie Cohen son originalité, son procédé à la fois simple et inédit de raconter une histoire.

Il y a des livres qui nous tiennent en haleine par leur rythme mais qui sont aussitôt oubliés une fois la dernière page tournée.
Et il y a des romans comme celui-ci qui ne passionnent pas toujours sur l'instant mais dont je me rappellerais pourtant longtemps, les ingrédients pêle-mêle de cette vie hors du commun continuant encore à former un tout bien plus cohérent que je ne le croyais quelques jours après ma lecture.


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Tout d'abord j'ai envie de dire Bravo à Ophélie, car passer de la case blogueuse à auteure est une sacrée prise de risque. Et disons-le tout de suite, le pari est réussi.

Elle nous offre un roman très noir à la découverte d'Heloïse (un vrai prénom de pièce dramatique ! ), cette jeune femme qui a beaucoup souffert et qui va faire beaucoup souffrir. À peine âgée de trente ans, elle nous plonge dans son passé tumultueux. Une plongée sans filtre ni faux-semblants. Elle se livre corps et âme et ne cache aucun de ses actes, aussi criminels soient-ils , même si elle a de sacrées circonstances atténuantes.
Héloïse a été abandonnée par son père à la naissance, sa mère étant morte lors de l'accouchement. Elle se retrouve ainsi orpheline. Ballottée d'orphelinats en familles d'accueil. Une vie sans véritable racines, déserte de la moindre tendresse. Elle ne sera jamais qu'un objet rapporté pour ces familles en quête de quelques revenus supplémentaires quand il ne s'agit pas d'autres attraits ..plus intimes.
Alors la haine et la peur de l'autre grandissent , le corps se transforme et cette quête d'affection se transforme peu à peu en besoin d'amour. Mais l'amour pourra-t-il supplanter cette Ombre omniprésente en elle ?


Le texte est éblouissant et bouleversant. Quelle qualité d'écriture pour ce premier roman !
Le personnage d'Héloïse déborde de la marge. Victime qui peut se transformer en bourreau, elle nous inonde de sa mélancolie, de ses sentiments d'écorché vive. Qui autre qu'une femme aurait pu nous conter ce récit aussi empreint de tant de sensibilités contradictoires ?
Nous décrire cet intense mal de vivre , cet amour qui semble vouloir s'échapper dès qu'elle le touche du doigt ? le bonheur n'est pas à la portée de tout le monde et Héloïse semble en être définitivement exclue.
Malgré toute cette noirceur ambiante, Ophélie nous offre quelques moments d'une somptueuse luminosité qui laisse croire, un instant, que tout espoir n'est pas mort.
Touché. Coulé.

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Certains livres tiennent par leur histoire, d'autres par leur(s) personnage(s). le premier roman d'Ophélie Cohen entre dans la deuxième catégorie, entièrement centré sur Héloïse.

Écrit à la première personne, le récit nous plonge (très) profondément dans les états d'âme d'une « héroïne » qui aurait tout donné pour connaitre une vie normale. Las, son existence va se remplir d'horreurs et de moments difficiles, parfois entrecoupés de lumière.

Mais, quand on ressent à ce point un tel sentiment d'abandon à chaque instant, il est difficile de se construire.

Tout a mal commencé pour Héloïse, dès sa naissance. Peu de choses lui seront épargnées, et son état psychologique l'empêchera souvent de côtoyer ses semblables, si différents d'elle. Inclusif, voilà bien un mot qu'elle n'intègre pas.

Il est donc question du destin de ce personnage, de ses relations avec les autres. de son mal-être et de la manière dont il évolue. Une virée au plus près de ses ressentis, de ses douleurs, de ses doutes, de ses malheurs. de ses quelques bonheurs aussi. Et de ses choix, pas toujours bons…

Parce que si une grande partie du roman est plongée dans une terrible noirceur, certains passages sont subitement illuminés d'une lueur éblouissante. Mais si peu présente au final.

La dureté de ce qu'éprouve Héloïse est déchirant. Ce ne sont pas les quelques chapitres presque (trop) fleur bleue qui changeront la donne, nous le savons dès les premières pages.

N'attendez pas une intrigue, il n'y en a pas, ce n'est pas le genre de la maison. Ce roman noir est avant tout sensoriel, à la recherche d'une empathie envers un personnage qui touchera mais agacera aussi. Tout sauf lisse.

La voir vivre et surtout endurer tant d'atrocités accumulées n'est pas un parcours de plaisir pour le lecteur. Un peu à la manière de ce qu'on trouve dans les romans de Karine Giebel.

Mais, ce qui frappe aussi (surtout ?), c'est l'écriture. Celle d'Ophélie Cohen est à la fois directe et imagée, brutale et soignée. Sensorielle, assurément. C'est, à mon sens, l'intérêt dominant de ce premier roman, qui augure de belles choses pour la suite si l'autrice trouve d'autres noires histoires à raconter.

On pense parfois à la plume d'un Michaël Mention lors de certains passages, le fait d'inclure des paroles de chansons n'y étant pas étranger.

Héloïse est un voyage intérieur sans retour, où le lecteur est plongé dans les affres de la souffrance et du désespoir, incarnés par une solitaire Héloïse dont le sentiment d'abandon est impossible à combler.

Ophélie Cohen prouve, dès son premier roman, qu'elle a une voix à faire entendre, une plume à affiner. Pleine d'émotions.
Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
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Elles sont deux à m'avoir bluffé.
Il y a d'abord Ophélie Cohen, avec ce premier roman addictif et réussi.
Et Héloïse, son héroïne.
Bouleversante Héloïse.
Intrigante Héloïse.
Inquiétante Héloïse.
Mais attachante Héloïse.
De ces personnages qui hantent le lecteur, bien après avoir tourné la dernière page.

Naissance = jeu de hasard.
Comme une pièce qu'on lance en l'air et qu'on regarde atterrir sur le sol.
Verdict ?
Selon le côté sur lequel elle retombe, on gagne ou on perd.
Héloïse aurait pu naître comblée et choyée par des parents aimants.
Mais, pour elle, la pièce s'est retournée du mauvais côté.

Maman est morte en couches.
Papa a fui ses responsabilités.
Héloïse est entrée dans la vie de la plus mauvaise des manières.
Et comme elle n'a pas été gâtée, elle va le faire payer...

Héloïse, c'est un roman noir, comme le coeur de son héroïne au parcours chaotique.

Mais là où elle est forte, Ophélie Cohen, c'est qu'elle nous embarque dans cette sombre histoire avec une intelligence remarquable, nous laissant imaginer une suite encore plus dramatique. Tout est écrit pour. On va détester cette fille. Et pourtant...

Ça s'appelle le talent et cette romancière, dont j'ai aimé l'écriture et le style de narration, est pleine de promesses.

A noter : Écoutez la playlist, elle est sympa...

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Dans ce roman, Héloïse nous raconte son histoire « plutôt moche », Héloïse SE raconte…
Un roman très sombre qui vous embarque dans les profondeurs et la noirceur du quotidien d'une fillette, puis d'une jeune femme.
Des phrases courtes, incisives et percutantes donnent du rythme à ce récit.
Au fil des chapitres, l'ambiance devient de plus en plus noire et étouffante.
L'ensemble du roman est articulé autour d'un fil rouge (un fil NOIR devrais-je dire…) qui transcrit le mal-être et la souffrance d'Héloïse :
- Des chapitres très courts alternent avec des paragraphes plus longs… Les chapitres longs évoquant les bons moments alors que les chapitres courts entament une spirale de plus en plus noire qui la fait descendre de plus en plus bas… et pourtant ce sont les Ténèbres qui gagneront la bataille… jusqu'au final…apocalyptique…
Il faut dire qu'Héloïse n'a pas été épargnée par la vie : sa mère meurt en couches et son père biologique l'abandonne, ne pouvant faire face à sa souffrance assortie du ressentiment… Héloïse a tué son épouse chérie.
De familles d'accueil en placements divers, elle va errer, emmurée dans la souffrance engendrée par cet abandon dont elle éprouve toujours une rancoeur incommensurable… et elle va peu à peu transformer cette souffrance en cruauté au fil des tragédies qui émaillent son existence :
Perte du seul ami/amour d'enfance qu'elle a trouvé, abus sexuels par l'un de ses « pères adoptifs », … elle entre dans une spirale de violences qu'elle ne maîtrise pas !
Une Ombre l'enserre, l'envahit pour l'entraîner vers un gouffre de souffrance… jusqu'au moment où plus RIEN n'est sous contrôle et où elle « explose » ! Cette Ombre qui lui parle comme son « autre Moi » ! Cette Ombre qui est la seule présence à ne jamais l'avoir abandonnée… Cette Ombre maléfique qui la suit depuis toujours comme un double…
Incapable de s'aimer donc incapable d'aimer… Héloïse va anéantir tout ce qui ressemble à une vie « normale » ☹
Rencontrée au salon de Nemours, Ophélie Cohen m'a tout de suite plu avec son sourire lumineux et l'énergie qu'elle dégage… bien que clouée sur un fauteuil roulant par une attelle… dont je ne me suis pas permis de demander si c'était grave … 😊
Encore une Louve talentueuse !
En quelques lignes, elle a su me harponner avec un style percutant, des phrases courtes, directes, sans fioritures, qui nous permettent de se mettre très vite à la place d'Héloïse, de penser comme elle, de souffrir avec elle, de « comprendre » ses outrances et sa rébellion.
Héloïse risque de me hanter bien longtemps…
Un 1° roman marquant que je recommande chaudement… en attendant avec impatience que cette auteure écrive une seconde oeuvre !
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
L’espoir est traître. D’abord, il nous enrobe de douceur, soigne nos blessures. Il nous prend par la main en nous promettant que demain, tout ira mieux. Il éclaire nos nuits sans lune. On se laisse porter. On y croit très fort. On s’y accroche parce que toute notre vie en dépend. Puis ce traître, nous lâche. Et c’est le plongeon.
Vertigineux.
Constant.
Dans un puits sans fond.
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L’humain juge sans savoir. Il se base sur ses valeurs, son éducation, ses croyances. Il a toujours un avis sur tout et le plus souvent sur rien. Il ne peut s’empêcher de dire et de médire. Mais quand il passe de spectateur à acteur, les certitudes s’effondrent. Le doute s’installe.
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Mais qui pourrait me comprendre, sans me juger ? L’humain ne peut s'empêcher de critiquer son prochain. S'il excelle dans l'autocentrisme, il est aussi titulaire d'une mention «condamnation». Combien de fois avais-je entendu mes pairs donner leur avis sur la manière de vivre de leur entourage ? Des bouches de vieilles ragoteuses qui ne peuvent se retenir de critiquer, étiqueter, cataloguer, mettre cases les moindres comportements allant à l'encontre de leur propre vision de la vie.
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Malgré la pauvreté et les maladies, les Sénégalais que je côtoyais étaient heureux et reconnaissants. Alors qu’en Europe la consommation de masse avait créé des décennies de générations en dépression, je découvrais que la clef du bonheur était sans doute dans le dénuement. Ces femmes et ces hommes qui n’avaient rien mais offraient tout.
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Toutes les femmes ont une histoire.
La mienne est plutôt moche.

Ce soir, seule dans la chambre de mon meublé miteux, j’ai décidé de me confier.
Expier mes péchés.
Exorciser la douleur.
Et regarder en face les cadavres que j’ai laissés derrière moi…
Je viens de terminer mon troisième verre. L’alcool anesthésie mes douleurs, mais ce n’est que provisoire, je le sais.
Les violoncelles d’Apocalyptica et la voix de Lauri Ylönon résonnent. Ils bercent ma mélancolie, Bittersweet. Premier acte de l’opéra dramatique de ma vie.
Oublier, pour quelques heures, la déchirure de l’abandon.
Le gouffre qui s’est creusé dans ma poitrine.
Et mes actes, irréparables.
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