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EAN : 9786069415641
352 pages
Editions L'Harmattan (26/02/2020)
2/5   1 notes
Résumé :
Dépassant le cadre strict du genre de la biographie, cet ouvrage est d'abord une réflexion et une évocation personnelle de l'auteure sur le courage et l'engagement d'une jeune paysanne qui décida d'assumer son destin à une époque où la femme n'avait que rarement voix au chapitre.

Ecaterina Teodoroiu mourut jeune, fauchée par un tir de mitrailleuse alors qu'elle montait une attaque. En mourant, elle posa une des pierres qui jalonnent la construction d... >Voir plus
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Des pays existant en 1914, s'engageant du côté des Alliés, en Europe deux voient leur superficie s'accroître considérablement. Ce sont la Serbie qui est agrandie pour constituer ce qu'on appelle le royaume des Serbes, Croates et Slovènes (ultérieurement connu comme Yougoslavie) et la Roumanie. Ces deux pays ont la particularité d'avoir connu plus de morts civils que de soldats tués durant la Première Guerre mondiale.

Ceci s'explique par le fait qu'ils furent occupés durant plusieurs mois de guerre. La Roumanie souffrit d'ailleurs non seulement des pillages des Bulgares, Allemands et Austro-Hongrois mais également de ceux de l'armée russe venu contenir l'avancée des soldats ennemis des Roumains. La Roumanie, entrée en guerre au cours de l'été 1916, obligea l'armée allemande d'aller porter aide aux troupes de la double-monarchie. On peut avancer que cela soulagea quelque peu la pression germanique sur Verdun et sur le front russe.

Bucarest connut un certain nombre de héros durant ce conflit. Alors que le pays subissait une contre-offensive qui amenait les troupes roumaines à se replier vers la partie moldave du royaume, une jeune fille prit les armes. On évoque là la vie complexe d'une jeune femme qui servit les armées de son pays, tant comme infirmière que comme combattante.

L'auteure cite d'autre part des noms de femmes roumaines combattantes aux moments clés de l'histoire du pays, à savoir au cours de révoltes paysannes des XVe et XVIe siècles et lors des Révolutions de 1848. En Russie et en Serbie, pays également de tradition orthodoxe, elles furent plusieurs à s'engager comme soldat durant la Première Guerre mondiales.

On suit l'ensemble des évènements qui précipitèrent Bucarest dans la guerre et le déroulement du conflit quasiment jusqu'à l'armistice de décembre 1917 entre la Roumanie et les empires centraux. C'est l'occasion de développer également, par diverses séquences chronologiques, sur Marie reine de Roumanie à partir d'octobre 1914, dont il n'aurait pas inutile de préciser qu'elle était la petite-fille de la reine Victoria et non la nièce, sans attendre de plus une discrète note à la page 215. Ecaterina entretenait une relation particulièrement chaleureuse avec la reine Marie.

N'est pas oubliée d'évoquer longuement la mission Berthelot, cette dernière est composée de quelques centaines de militaires français qui viennent conseiller les armées roumaines. Des dialogues fictifs, mais vraisemblables, sont mis en gras ; ceci afin de les différencier des faits historiques relatés. Les illustrations, variées dans leur contenu, couvrent environ un quart de la surface du livre.

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La guerre est une affaire d'hommes dit-on. Les femmes n'y entendent rien, ni en stratégie, ni en endurance. Evoquant Ecaterina Teodoroiu, l'auteur Mariana Cojan Negulesco explique : "Nous souhaitons rendre gloire à son dévouement, à son courage et à son sacrifice".

Ecaterina naît le 14 janvier 1894 à Vãdeni, aux environs de Târgu Jiu dans une famille paysanne composée de cinq frères et deux soeurs. Son esprit vif et surtout le sacrifice de ses parents lui permettent d'intégrer l'école de Bucarest, .

Brillante, elle désire plus que tout devenir institutrice. Etudiante, elle intègre les éclaireuses du berger Bucur, une association d'éclaireurs roumains où elle acquiert de plus en plus de responsabilités. Cette ambition de toujours mieux faire pour le bien de son pays ne la quittera plus.

Mais le 28 juin 1914, l'archiduc et héritier de la couronne austro-hongroise François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. le monde vacille, poussant l'Autriche-Hongrie à déclarer la guerre à la Serbie. Deux alliances s'affrontent, la Triplice composée de l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne et l'Italie et l'Entente, appelée aussi la triple Alliance réunissant la France, la Russie et le Royaume-Uni.

Mais la Roumanie hésite.Elle souhaite s'engager aux côtés de la Triple Alliance mais reconnaît ses propres limites militaires et humaines. le 27 août 1916. l'armée roumaine fait une incursion en Transylvanie et entre de plein pied dans la Grande Guerre, en prenant Brasov.

Ecaterina Teodoroiu obtient le surnom d'héroïne du Jiu en prenant part aux combats violents du 14 au 16 octobre1916 sur le pont du jiu, aidée par la populace. Elle se serait battu dans la cohorte du Seigneur Tudor, dit-on. La jeune roumaine avait l'habitude de crier avant l'assaut : "En avant les gars, ne lâchez pas, vous êtes avec moi '

Afin de pallier les faiblesses du matériel militaire, la Roumanie obtient de la France un soutien logistique et une formation adaptée à cette drôle de guerre.Ce sera la mission Berthelot qui va durer du 15 octobre 1916 au 10 mars 1918 du nom du général Berthelot, adjoint du général Joffre au sein de la Direction Générale des opérations .

Ecaterina combat aux côtés de son frère Nicolae jusqu'à la mort de celui-ci au combat le 30 octobre 1916. Plus acharnée que jamais, elle lutte sans jamais montrer sa fatigue mais une grave blessure aux jambes, la force à s'arrêter. Après une convalescence à l'hôpital de Iassy, elle reprend le combat. Elle galvanise, exhorte, encourage ses hommes qui la respectent et l'aiment.

Mas le 22 août 1917 au soir, Ecaterina Teodoroiu est fauchée par des tirs de mitrailleuse allemande. le 9 juin 1921, son cercueil est ramenée dans son village à Târgu Jiu et déposé dans un mausolée fait à partir des canons dérobés à l'ennemi. Son nom figure dans tous les manuels d'histoire roumains. Elle avait su entretenir une relation privilégiée avec la reine Marie de Roumanie, très impliquée comme elle dans les soins apportés aux soldats.

C'est son histoire incroyable que l'auteur raconte avec une double face, une page écrite en roumain et à droite, sa traduction avec quantité de photos et de témoignages..
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