Ouh la, quelle déception ! J'ai emprunté ce livre en biblio car il a inspiré le scénariste de Gosford Park, l'un de mes films préférés. Je pensais retrouver, plus ou moins, la trame de cette excellente histoire. Que nenni ! Tout le récit tourne autour d'une poignée de lords et autres nobliaux plus ennuyeux et inintéressants les uns que les autres, qui massacrent allègrement volatiles et petites bêtes au cours d'interminables parties de chasse dans le domaine de Lord machin-chose (je n'ai même pas retenu son nom !!). 150 faisans par ici, 40 canards par là... bref, des tableaux de chasse qui laissent songeur et qui occupent l'essentiel de l'intrigue. Enfin, intrigue, c'est un bien grand mot. Lady Trucmuche couche avec untel parce qu'elle s'ennuie auprès de son riche époux, Lord bidule tente tant bien que mal de masquer la vacuité de son existence en brillant en société... ouais... Pas bien palpitant tout ça. Enfin, vers la fin de cette trépidante histoire, un regrettable coup de feu (conséquence d'une rivalité plus que stupide) vient mettre un peu de piment : un pauvre diable de rabatteur est atteint. Il est vrai qu'à ce moment, on atteint des sommets dans la description de ce microcosme de parasites mondains. Pas un pour s'en émouvoir ou montrer de la compassion pour ce représentant de la plèbe, victime d'un tir hasardeux. Vous connaissez la différence entre le bon chasseur et le mauvais chasseur, hein, je ne vais pas vous la refaire...
Bref, deux ou trois personnages surnagent un peu au milieu de ce naufrage, entre autres le fils du garde-chasse et le gamin qui a apprivoisé une cane,qui paraissent les seuls "humains" de cette méprisable société.
Je n'en reviens pas de m'être ennuyée à ce point. Mais en tout cas, je ne peux que louer l'admirable travail du scénariste de Gosford Park qui a su tirer parti de ce roman insipide pour en faire ce très bon film.
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"La partie de chasse" a inspiré Julian Fellowes (créateur de Downton Abbey) une grande série télévisée qui a obtenu un large succès . Pour autant le lecture de ce roman ne crée pas
l'attachement équivalent à celui de la série. Hormis l'immersion dans le milieu aristocratique de cette fin XIXe et début XXeme, la lecture reste fastidieuse car il faut toujours au fil des pages faire le tri des personnages pour, le cas échéant, les poser "sur l'échiquier" de la scène de chasse et des intrigues amoureuses en cours et à venir.
Isabel Colegate proche de ce milieu (elle vit dans un chateau depuis toujours) décrit parfaitement la vie dénuée de tout souci matériel, purement divertissante et superficielle des protagonistes. Colegatte traduit bien les changements qui vont s'opérer sans que les acteurs de cette chronique aient la capacité semble-t-il d'en changer le cours. Dans sa préface de 30 pages (que je conseille de lire après le roman en lui même) Julian Fellowes parle de disparition d'un mode de vie qui avait sa place et régentait la stabilité du pays...On peut rêver du faste entretenu par cette aristocratie, mais aussi des contraintes imposés par les convenances et se demander si l'on ne vit pas mieux dans la simplicité. Quoiqu'il en soit on peut penser que ce mode de vie existe bien toujours certes avec des aménagements...on a troqué le queue de pie contre des vêtements de marques plus actuelles, des villas somptueuses ont remplacé les manoirs, la spéculation boursière a remplacé les vastes propriétés terriennes...moins d'argent dans l'entretien de ces dernières et davantage dans les supers yachts et les jets privés, et réceptions; cocktails, chasse et golf..etc toujours
....avec une large part de peopolisation.
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Le constat subtil, cruel et ironique d'une fin de règne irréversible.
Lire la critique sur le site : Telerama
Le caractère irrationnel de l'amour était pour elle un perpétuel sujet d'étonnement, et la tyrannie cruelle du désir n'en était pas l'aspect le moins fascinant.