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La femme cachée » de Colette : 22 nouvelles dans lesquelles l'artiste (je la nomme ainsi tant ces ouvrages s'apparentent à de la sculpture de mots) peint à petites touches de menus faits ou des moments exceptionnels, tous reliés à des sentiments fondamentaux.
C'est une jouissance absolue de lecture.
Colette ne philosophe pas, ne discute pas, ne nous expose pas ses idées ; elle n'étale pas ses connaissances, ne nous dit pas comment vivre. Elle aborde tout avec retenue et n'en est que plus efficace : l'amour, la rupture, la jalousie, le deuil, le petit drame d'une coiffure ratée, le meurtre, la délivrance, l'abandon, le suicide, l'ennui du mariage, celui du célibat… Tout est mis sur le même plan car on ne hiérarchise pas les affects : tous nous conduisent à la peur de la solitude et de la mort.
C'est presque trop parfait.
Colette (la femme) n'est pas quelqu'un que j'aurais aimé côtoyer. Mais Colette l'auteure …. Ah ….