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EAN : 9781166867072
396 pages
Kessinger Publishing (10/09/2010)
3.25/5   67 notes
Résumé :


En cette nuit d'août 1829, sur la côte déchiquetée des Cornouailles, la résidence d'été des Treverton n'est plus que silence et ténèbres. Le manoir tout entier est suspendu aux battements du coeur de la maîtresse de maison, qui rend bientôt son dernier souffle, laissant derrière elle un époux désespéré, une fillette en pleurs - Rosamond - et beaucoup de questions sans réponses.

Que contient, par exemple, cette mystérieuse lettre confié... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je suis fatiguée.
C'est l'automne, me direz-vous, en vous demandant dans votre for intérieur pourquoi je parle de mon état sur un site littéraire.
Je vous rassure tout de suite : je suis fatiguée, oui, mais des circonvolutions perpétuelles de cet auteur contemporain et rival de Dickens : Wilkie Collins.
Le maitre du suspens ? Je rigole. le roi des « tourneurs autour du pot » plutôt.
Oui, je SAIS que Sarah Leeson a un secret, que sa maîtresse, en mourant, lui a demandé de mettre sur papier pour que son maitre, Mr Treverton, en prenne connaissance.
Oui, je SAIS que Sarah Leeson en est bouleversée au-delà de tout ce qu'on peut imaginer, et qu'elle ne veut absolument pas que le châtelain découvre ce fameux secret. Elle cache donc la lettre dans une des chambres du château, jette la clé et quitte son emploi.
Il en a fallu, des pages, pour expliquer UNIQUEMENT cela !

Et puis les années passent. Rosamond, la petite fille du couple a grandi et se marie avec un jeune de la région, devenu aveugle peu avant.
J'assiste alors à leurs conversations qui...devinez ? tournent autour du pot, sont tellement alambiquées que je me dis que j'ai de la chance de vivre au 21e siècle. Et puis, bon dieu, que ce mari est rigide ! Qu'il m'a irritée bien des fois, par son attitude tellement conventionnelle devant la fraicheur naïve de sa jeune femme !

Comme par hasard, le jeune couple va tomber sur l'ancienne domestique, qui les mettra sans le vouloir sur le chemin du fameux secret. Et nous revoilà en butte aux tourments de Sarah Leeson, aux atermoiements du mari de Rosamond et à la niaiserie de celle-ci. le couple revient vivre à Porthgenna Tower, le manoir des Cornouailles, où Rosamond a passé son enfance, et où Sarah a caché.... mais oui, vous suivez, le secret !

Je vous épargne la suite des évènements. Je déteste dévoiler l'histoire, même si celle-ci ne m'a pas semblé autrement palpitante. Il y a des domestiques, un médecin, un homme de loi, des oncles – un bon et un mauvais- , un bébé (ils sont jeunes, n'est-ce pas).

Je vous quitte donc énervée. Fatiguée, plutôt, me direz-vous. Non, énervée. le fait de m'être replongée dans l'histoire pour écrire cette chronique m'a causé un ébranlement nerveux.
Je vous quitte donc, car voilà que je me mets à parler comme Mr Wilkie Collins...
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Que de belles pages à tourner et il y en a ! L'écriture est magistrale digne de l'époque. On se prend à relire ces belles pages tant les phrases, celles que vous choisirez, sont des poèmes à elles seules.
J'ai choisi ce livre car l'histoire se déroule dans un pays où je suis attachée et la région particulièrement.
Quelle vie certains domestiques ont-ils eu ! ce n'est pas un scoop mais ce roman l'affirme encore.
Je ne peux point trop m'aventurer sur ce sujet sans dévoiler le terrible secret. On le devine à la moitié du livre mais bien entendu, le mystère n'est qu'en partie dévoilé;
Beaucoup de tristesse et de malheurs dans cette vie mais le secret dévoilé ne bouleversera pas nos chers personnages.
En effet, Rosamond est une personne adorable, d'un charisme effarant, d'une douceur et d'une bonté à toute épreuve.
Vous découvrirez ce personnage et son entourage en déroulant cette histoire tranquillement car l'atmosphère nous installe en spectateur dans un théâtre cosy aux sièges confortables.
C'est ainsi du moins que j'ai vécu cette "pièce".
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Retour vers mes premières lectures

J'ai, en effet, commencé à lire des romans avec du Balzac, du Dumas, du Flaubert... Et j'ai choisi ce livre pour me replonger dans cette ambiance que ce soit l'histoire ou que ce soit le langage. À propos, que les allergiques à ce langage s'abstiennent : ils n'aimeront pas. Dans mon entourage, je connais surtout des amateurs de nouveautés.

Les sentiments et les principes utilisés pour créer l'intrigue ne sont plus d'actualité. Dans une telle situation, il n'y aurait aucune possibilité d'affabulation aujourd'hui ; le livre n'existerait pas.

Connaissant l'époque et son style, j'ai apprécié des choses qui m'auraient déplu dans un roman moderne. Les descriptions, les longues explications, l'intensité de l'expression des sentiments me plaisent en tant que témoignage d'une époque. Ils ne me plaisent pas dans l'absolu.J'avertis donc les éventuels lecteurs. Il faut être disposé pour ce style de lecture.Mais j'ai adoré les descriptions du Cornwall.
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J'ai beaucoup aimé le style d'écriture !
Attention, si vous n'aimez pas les descriptions, passez votre chemin... Ici tout est minutieusement décrit, ce qui permet de se plonger complètement dans l'époque, de se représenter parfaitement les personnages jusque dans leurs moindre travers.
Le style de Wilkie Collins pourrait être ennuyeux s'il n'était pas aussi précis, très britannique, avec une pointe d'ironie (ou d'humour anglais ?), et surtout un sens du suspens impeccables : la moindre action, l'ouverture d'une porte, d'un livre, etc... tout nous donne l'impression qu'il peut (qu'il va) se passer quelque chose.
Sur le fond, le fameux secret n'est pas si extraordinaire que cela, mais j'ai malgré tout passé un très bon moment à cette lecture.
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"Scolaire" est peut-être le premier mot qui m'est venu et est venu diminuer mon enthousiasme après quelques premières minutes où le texte m'avait happée. le prologue, presque bon, devient un réel handicap par la suite tant il alourdit le texte d'évidences pour le lecteur, inatteignables pour les personnages dont on suit les points de vue.

Parlons de ces personnages : stéréotypes de satire à l'anglaise ou à la russe, colorés, ils ont ce côté très théâtral de nous présenter par le menu l'entièreté de leurs ressentis et compréhension de chaque événement, qu'il ait ou non eu lieu hors champs, cause d'une lourdeur laborieuse dans la lecture. Les indices ressemblent à ce point à des aveux que le Secret tiendrait volontiers lieu de contre-exemple dans la construction d'un mystère, dont l'intérêt repose davantage sur les conséquences de sa révélation sur le couple principal ; leur entourage emprunte, lui, une route convenue qui permet de dénouer et clore le récit.

Contemporain et ami de Dickens, on sent l'oeuvre tendre vers des motifs et une ambiance similaires qui rehaussent un peu l'expérience de lecture ; le scénario est toutefois à ce point transparent qu'il vaut mieux ne pas venir pour l'enquête. En VF, je pense que des collégiens pourraient l'étudier sans trop s'ennuyer, moins habitués par ces chemins battus et rebattus.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Un des dictons populaires le plus généralement accrédités est certainement celui qui attribue au Temps le titre de Grand Consolateur. Et il n'en est peut-être pas qui exprime aussi imparfaitement la vérité. Le travail qui nous est imposé, la responsabilité qu'il faut encourir, les exemples que nous devons à autrui, voilà les grands consolateurs. Le Temps n'a que la vertu négative d'aider la douleur à s'user elle-même. Quel de nous (de ceux-là s'entend qui étudient les phénomènes moraux) n'a pas remarqué que le regret des morts s'effaçait le plus vite chez ceux qui ont le plus de devoirs à remplir envers les vivants? Quand l'ombre du malheur vient se poser sur notre toit, la question n'est pas de savoir combien il faudra de temps pour y ramener les rayons du soleil, mais quels travaux vont nous contraindre à marcher d'un pas plus ou moins rapide vers ce point de l'avenir où les rayons du soleil nous attendent. Le Temps, qui peut revendiquer bien d'autres victoires, n'a jamais , à lui seul, vaincu la douleur. Ce qui nous console le mieux du départ des morts, c'est l'impérieuse nécessité de pourvoir à l'existence de ceux qui leur survivent.
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Peur de faire mon testament ? Imbécile ! lâcha-t-il. Je ne le fais pas, et je ne le ferai pas, par principe.

Par principe, répéta Mr Treverton. Les riches qui laissent de l'argent derrière eux sont les laboureurs qui font lever la moisson de la méchanceté humaine. Lorsqu'un homme possède par nature une étincelle de générosité, si vous voulez l'éteindre, faites-lui un legs. Lorsqu'un homme est mauvais, si vous voulez qu'il devienne pire encore, faites-lui un legs. Si vous voulez réunir un certain nombre d'hommes dans l'intention de perpétuer la corruption et l'oppression à grande échelle, faites-leur un legs sous la forme d'un don à une œuvre de bienfaisance. Si vous voulez donner à une femme toutes les chances de gagner un mauvais mari, faites- lui un legs. Mon testament ! J'éprouve une forte inimitié à l'égard de l'espère humaine mais je ne hais pas encore tout à fait assez l'humanité pour y semer un tel trouble !
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Ce dialogue s’était engagé dans la cuisine d’une grande maison de campagne, située sur la côte occidentale du pays de Cornouailles. Les interlocuteurs étaient deux des domestiques mâles du capitaine Treverton, officier de marine, et l’aîné des représentants masculins d’une ancienne famille du pays. Les deux serviteurs se parlaient à l’oreille, sotto voce, serrés l’un contre l’autre, et jetant un regard inquiet vers la porte, à chaque intervalle de silence.
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Combien est-il rare que des mots puissent nous servir, alors que nous sommes le plus en peine d'être servis par eux ! Combien est-il fréquent de sentir nos larmes se sécher dans nos yeux, quand nous éprouverions le plus vif soulagement à les sentir s'épancher ! Connaissez-vous en ce monde une émotion vraiment forte qui ait jamais trouvé son expression complète ?
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Que l'homme soit un animal grégaire, rien ne vient mieux, probablement, à l'appui de cette thèse que de voir immanquablement le verdict de l'humanité s'exprimer à l'égard du quidam qui osera se distinguer du reste de l'espèce. L'homme fait partie d'un troupeau, et sa laine doit avoir la couleur de celle du troupeau
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Video de William Wilkie Collins (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Wilkie Collins
Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.
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