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Les sentiers de la perdition tome 1 sur 3
EAN : 9782756024950
292 pages
Delcourt (07/09/2011)
3.82/5   19 notes
Résumé :

Meilleur tueur à gages du gang Looney allié de Capone, Michael O’Sullivan, surnommé l’Ange de la Mort, est entré de son vivant dans la légende du crime organisé. Jamais un soldat n’avait été aussi loyal. Jamais un exécuteur n’avait été aussi efficace. Jamais un homme, victime d’une odieusetrahison, ne s’était montré aussi déterminé à aller jusqu&#... >Voir plus
Que lire après Les sentiers de la perdition, tome 1 Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cet hiver-là, en 1930, un an après le début de la dépression, la prohibition et le crime organisé étaient les maîtres-mots. Chicago était alors dirigé par le puissant al Capone tandis que la zone du triangle, réunissant Rock Island, Moline et Davenport, étaient sous l'emprise de John Looney, un ancien avocat autodidacte. Michael O'Sullivan travaillait pour lui. Vétéran de la guerre, ses enfants et sa femme ne savaient pas exactement ce qu'il faisait pour lui. Il est surnommé l'ange de la mort. Un jour, il part en mission avec Connor, le fils du patron. Malheureusement, Michael Junior, l'aîné de O'Sullivan, s'est caché dans la voiture. Connor a la gâchette facile, les affaires tournent mal et ils règlent vite leurs comptes, sous les yeux du garçon. Son père le rassure et lui fait promettre de ne rien dire à sa maman. le lendemain, il doit aller livrer un message à Tony Lococo de la part de John Looney, dans un casino. Remarquant très vite qu'il est tombé dans un piège puisque le message demandait d'éliminer O'Sullivan, il dégaine et tout finit dans un bain de sang. Plusieurs personnes trouvent la mort. Se doutant que quelque chose ne va pas, il s'en retourne chez lui. Il découvre alors l'ampleur du carnage: sa femme et son plus jeune fils ont été tués. Son aîné revient d'un anniversaire, se rend compte du malheur qui vient de le frapper, se rassure en voyant son papa près de lui. Mais, pour ces deux hommes, seule la fuite pourra les sauver avant de se venger...

Max Allan Collins nous offre ici un album digne d'un film! Ha, bon le film est déjà sorti? Et moi qui pensais retrouver Tom Hanks dans ces pages! La déception...
Avec ou sans Tom Hanks, cet album hors pair ne fait pas dans la demi-mesure. Gang à tous les coins de rue, prohibition, règlements de comptes, vengeance... tout ça dans un climat hautement dangereux, cet album avec son anti-héros, ses ambiances sombres et malsaines et ses rebondissements porte un regard réaliste et original sur cette période. Avec une narration surprenante puisque c'est Michael Junior qui nous raconte l'histoire de son père, on s'attache très vite aux personnages. Tel un polar, il dépeint avec justesse la noirceur du milieu, les liens du sang, les trahisons et l'esprit de vengeance. Avec un graphisme assez impressionnant, des dessins au plus proches de la réalité, un trait hachuré et vigoureux et un noir et blanc de toute beauté, Rayner a su mettre en lumière cette sombre époque de l'histoire.

Les sentiers de la perdition... à emprunter...
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La curiosité est un très vilain défaut et un jeune gamin va en faire l'amère expérience en suivant, en stoemelings (en cachette), son père, tueur pour John Looney, le boss de la pègre locale.

Le gamin ne savait pas ce que faisait son père, il ne pensait pas à mal, mais le voilà témoin d'un règlement de compte que commet Conner Looney, le fils du boss.

Ce qu'il se passe après sera la conséquence de la méfiance de Conner pour ce témoin, court sur pattes, même si son père se portera garant pour lui.

Ce comics se dévore avec des pauses, tant il est sombre, noir, violent et qu'il fait tout de même plus de 200 pages ! Croyez-moi, les chemins de la perdition, vous allez les prendre tous avec Michael O'Sullivan, qui va y entraîner son gamin, parce qu'il n'a pas le choix, parce qu'il faut se venger, parce qu'il faut frapper là où ça fait le plus mal à la pègre.

Ah oui, petite précision, nous sommes en 1930, en pleine période faste de la prohibition, la Grande Dépression étant aussi passée par là et toujours bien présente. L'avantage, c'est qu'il est plus facile d'entrer en clandestinité à cette époque-là, puisque pas de GPS pour vous pister, pas de carte bancaire, pas d'internet…

Dans des tons tout en noir et blanc, ce comics intrigue, par ses dessins, assez sombres, pas toujours très détaillés (parfois, j'ai hésité pour des visages), alors que d'autres semblent avoir été fait sur images réelles, comme avec les villes.

Nous sommes dans une histoire de vengeance, classique, basique, mais au moins, l'auteur a évité le manichéisme. Michael O'Sullivan, alias l'Ange de la mort, n'est pas un enfant de choeur, il sait ce qu'il fait et les cadavres vont se ramasser à la pelle.

Dans ce comics, c'est le crime organisé, la pègre, qui est mise en avant, sous les projecteurs et John Patrick Looney est un gangster qui a réellement existé. Mélangeant la fiction avec la réalité, l'auteur nous montre aussi une relation père fils, même si le père entraînera son fils sur ces fameux sentiers de la perdition.

Un comics à découvrir, car il met en scène une vengeance bien huilée : celle d'un homme qui connaît les rouages de la pègre et qui sait comment les toucher là où ça fait le plus mal : le fric ! le suspense est maitrisé, les tensions sont à leur comble et on a envie de savoir comment tout cela va se terminer… Mal, on s'en doute bien…

PS : Les deux autres tomes qui suivent (02 – Sur la route / 03 – Retour à perdition) ne sont pas une suite. le tome 2 est composé de plusieurs épisodes qui s'intercalent dans le récit du premier tome, durant leur cavale. Il n'est pas mal, mais ne vaut pas le premier. Il permet, par contre, d'éclairer un peu plus le personnage de l'Ange de la mort (Michael O'Sullivan). Par contre, le tome 3 concerne le petit-fils de Michael O'Sullivan et pour moi, il est à oublier (dessins affreux, récit factuel, aucune émotions dans le personnage). Ils ne feront pas l'objet d'une critique.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, initialement parue en 1998. Cette histoire a été adaptée en film : Les Sentiers de la perdition réalisé par Sam Mendez, avec Tom Hanks.

Des années après les faits, Michael O'Sullivan junior se souvient de son enfance et raconte ce qui s'est passé lors de l'hiver de 1930. Il habitait alors à Rock Island, l'une des 3 grandes cités de la région avec Moline et Davenport dans l'Illinois. Alors que la Grande Dépression s'est installée et que la Prohibition est toujours en vigueur, la famille O'Sullivan (Michael le père, Annie la mère, et leurs 2 enfants Michael junior et Peter) reste prospère grâce au travail du père. Ce dernier se sert des compétences qu'il a acquises pendant la première Guerre Mondiale, et il les a mises au service de John Looney (et Conner son fils), le parrain de la pègre de la région. Un jour Michael Junior se cache dans la voiture de son père pour découvrir son métier ; la révélation est assez difficile à assimiler. Peu de temps après, les 2 Michael (le père et le fils) sont obligés d'entrer en clandestinité pour échapper à la pègre.

Dans la copieuse introduction (8 pages de texte, dans l'édition anglaise), Max Allan Collins (en abrégé MAC) explique la genèse de cette histoire. Il souhaitait parler de la pègre de la région (une Amérique plutôt rurale) à cette époque et mettre en scène une relation père-fils. Pour cette dernière il indique s'être inspiré d'Ogami Itto et son fils Daigoro dans le manga Lone Wolf & Cub. Les circonstances obligent Michael senior à emmener son fils lors de sa mission de vengeance contre la pègre. MAC reprend les caractéristiques d'Ogami Itto, un individu peu bavard, à la loyauté indéfectible, et à la détermination inflexible. Il reprend en particulier les capacités incroyables de combattant hors pair, capable d'exterminer plusieurs adversaires malgré le handicap du nombre. de son coté, Michael junior est plus âgé que Daigoro au début du manga, et il semble accepter assez facilement la tragédie dont il est la victime. Finalement la description des relations entre le père et le fils reste très basique et constitue un centre d'intérêt très mineur dans l'histoire.

La deuxième composante du récit est l'évocation du milieu du crime organisé dans ces années. le début accroche immédiatement le lecteur avec une synthèse en 4 pages des activités de John Patrick Looney, gangster ayant réellement existé. En quelques cases, MAC évoque les activités illégales et les chantages pratiqués par Looney pour faire de l'argent et se maintenir hors d'atteinte des représentants de la loi. Au fur et à mesure des pérégrinations des O'Sullivan, ils côtoient le temps de quelques pages d'autres figures emblématiques de cette époque dont Eliot Ness. Mais là aussi, le lecteur reste un peu sur sa faim. Pour commencer, MAC accommode un peu les faits à sa sauce pour les besoins de son récit. Par exemple les dates d'activité de John Looney sont un peu décalées par rapport à la réalité. Ensuite, MAC semble posséder une solide connaissance du développement et de l'enracinement du crime organisé aux États-Unis, mais finalement il s'en sert peu. le lecteur ne doit pas s'attendre à une immersion aussi documentée que la série Ce qui est à nous de David Chauvel. Il est même vraisemblable qu'une connaissance préalable de l'histoire du crime organisé aux États-Unis dans cette période du vingtième siècle permette de mieux apprécier les allusions qui y sont faites.

Heureusement il reste cette histoire de vengeance bien construite qui n'a rien de manichéenne ou de facile. MAC emmène son lecteur aux cotés des O'Sullivan pour découvrir comment le père aux abois se sert de sa connaissance du milieu pour parvenir à son but. Les cellules de texte contenant la voix off du fils racontant ses mémoires permet au scénariste d'ajouter une touche de destin implacable et inéluctable qui renforce habilement la tension dramatique, sans révéler l'issue du récit.

L'intégralité du récit est illustrée par Richard Piers Rayner (en abrégé RPR), en noir & blanc (sans utiliser de nuances de gris), dans un format demi-comics. Ce format plus petit que d'habitude implique une mise en page sur la base de 3 ou 4 cases par page en moyenne. le style de RPR s'apparente au photoréalisme avec un niveau de détails moyen, et un gros travail d'effectué sur la représentation des contours. Dès la deuxième case, l'oeil du lecteur est arrêté par une vue en plongée d'une artère de Rock Island. RPR a vraisemblablement travaillé d'après une photographie pour obtenir cette impression d'authenticité historique. Mais il ne s'est pas contenté de tracer à partir de la photographie en simplifiant quelques textures, il a gardé les formes les plus significatives, et travaillé sur les surfaces noircies. le résultat est à la fois totalement fidèle à la réalité, et beaucoup plus intense du fait de ce travail graphique. Il dispose également d'un regard élaboré pour choisir ses cadrages. Chaque case est d'une lisibilité immédiate, ce qui ne l'empêche d'y glisser des détails significatifs qui permettent de transformer chaque lieu en un endroit spécifique et habité, loin d'une évocation à grands traits sans personnalité.

Il applique également cette méthode aux personnages : travailler à partir de références photographiques pour épurer les contours et accentuer les contrastes par le biais d'aplats de noir. À nouveau cette technique fait des merveilles pour créer des apparences visuelles marquantes pour chaque personnage. RPR accomplit également un travail incroyable pour figurer les ombres et les textures sur les visages. Il a recours aussi bien aux aplats de noir, qu'à de fines lignes horizontales mises côte à côte, ou des traits fins entrecroisés, ce qui aboutit à des expressions intenses et un travail sur la lumière digne d'un grand chef opérateur.

Max Allans Collins et Richard Piers Rayner racontent une histoire de vengeance palpitante dans une Amérique plongée dans la Dépression et la Prohibition. le suspense ne faiblit pas du début jusqu'à la fin, mais le lecteur pourra regretter que cette histoire ne soit finalement que ça. le début faisait miroiter une fresque plus ambitieuse sur l'histoire du crime organisé, et une étude psychologique plus réaliste sur les liens entre le père et le fils. Max Allan Collins a donné 2 suites à ce récit : "Sur la route" et "Retour à Perdition".
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J'avais lu cette BD il y a longtemps, avant même la sortie du film qui en a été tiré. Elle m'avait laissé un souvenir particulièrement fort et je regrette que la relecture ne soit pas exactement à la hauteur de mon souvenir - tout en restant, ceci dit, une excellente BD.
L'histoire est forte et dure mais est tout de même un peu monotone et répétitive. Toutefois, on se prend au jeu et je me suis demandé si elle n'était pas réellement tirée de faits réels.
La narration est très rigoureuse et bien pensée.
Le narrateur, Michaël -le fils d'un tueur de la Mafia-, raconte l'histoire telle qu'il s'en souvient et quand la scène se passe s'en lui, il raconte ce qu'il en déduit ou, privilège de la personnalité « historique » (mais de fiction, entendons-nous bien) de son père, ce que les historiens de la Mafia en pensent.
Le dessin est très figuratif, les traits sont tellement réaliste, détaillé et expressif, qu'on pourrait le croire travaillé d'après photographie.
Toutefois, dans l'ensemble, le rendu est parfois inégal (notamment au niveau du rendu des visages) mais ne nuit pas à la lecture ni au magistral du traitement noir et blanc très travaillé dans des techniques différentes et donnant des effets d'ombres et de lumières particulièrement puissants. Certaines planches sont tout simplement à couper le souffle.
Et puis, il y a le final (qui est différent de celui du film, si je me souviens bien) et quel final !
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Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, initialement parue en 1998. Cette histoire a été adaptée en film : Les Sentiers de la perdition réalisé par Sam Mendez, avec Tom Hanks.

Des années après les faits, Michael O'Sullivan junior se souvient de son enfance et raconte ce qui s'est passé lors de l'hiver de 1930. Il habitait alors à Rock Island, l'une des 3 grandes cités de la région avec Moline et Davenport dans l'Illinois. Alors que la Grande Dépression s'est installée et que la Prohibition est toujours en vigueur, la famille O'Sullivan (Michael le père, Annie la mère, et leurs 2 enfants Michael junior et Peter) reste prospère grâce au travail du père. Ce dernier se sert des compétences qu'il a acquises pendant la première Guerre Mondiale, et il les a mises au service de John Looney (et Conner son fils), le parrain de la pègre de la région. Un jour Michael Junior se cache dans la voiture de son père pour découvrir son métier ; la révélation est assez difficile à assimiler. Peu de temps après, les 2 Michael (le père et le fils) sont obligés d'entrer en clandestinité pour échapper à la pègre.

Dans la copieuse introduction (8 pages de texte), Max Allan Collins (en abrégé MAC) explique la genèse de cette histoire. Il souhaitait parler de la pègre de la région (une Amérique plutôt rurale) à cette époque et mettre en scène une relation père-fils. Pour cette dernière il indique s'être inspiré de Ogami Itto et son fils Daigoro dans le manga Lone Wolf & Cub. Les circonstances obligent Michael senior à emmener son fils lors de sa mission de vengeance contre la pègre. MAC reprend les caractéristiques d'Ogami Itto, un individu peu bavard, à la loyauté indéfectible, et à la détermination inflexible. Il reprend en particulier les capacités incroyables de combattant hors pair, capable d'exterminer plusieurs adversaires malgré le handicap du nombre. de son coté, Michael junior est plus âgé que Daigoro au début du manga, et il semble accepter assez facilement la tragédie dont il est la victime. Finalement la description des relations entre le père et le fils reste très basique et constitue un centre d'intérêt très mineur dans l'histoire.

La deuxième composante du récit est l'évocation du milieu du crime organisé dans ces années. le début accroche immédiatement le lecteur avec une synthèse en 4 pages des activités de John Patrick Looney, gangster ayant réellement existé. En quelques cases, MAC évoque les activités illégales et les chantages pratiqués par Looney pour faire de l'argent et se maintenir hors d'atteinte des représentants de la loi. Au fur et à mesure des pérégrinations des O'Sullivan, ils côtoient le temps de quelques pages d'autres figures emblématiques de cette époque dont Eliot Ness. Mais là aussi, le lecteur reste un peu sur sa faim. Pour commencer, MAC accommode un peu les faits à sa sauce pour les besoins de son récit. Par exemple les dates d'activité de John Looney sont un peu décalées par rapport à la réalité. Ensuite, MAC semble posséder une solide connaissance du développement et de l'enracinement du crime organisé aux États-Unis, mais finalement il s'en sert peu. le lecteur ne doit pas s'attendre à une immersion aussi documentée que la série Ce qui est à nous de David Chauvel. Il est même vraisemblable qu'une connaissance préalable de l'histoire du crime organisé aux États-Unis dans cette période du vingtième siècle permette de mieux apprécier les allusions qui y sont faites.

Heureusement il reste cette histoire de vengeance bien construite qui n'a rien de manichéenne ou de facile. MAC emmène son lecteur aux cotés des O'Sullivan pour découvrir comment le père aux abois se sert de sa connaissance du milieu pour parvenir à son but. Les cellules de texte contenant la voix off du fils racontant ses mémoires permet au scénariste d'ajouter une touche de destin implacable et inéluctable qui renforce habilement la tension dramatique, sans révéler l'issue du récit.

L'intégralité du récit est illustrée par Richard Piers Rayner (en abrégé RPR), en noir & blanc (sans utiliser de nuances de gris), dans un format demi-comics. Ce format plus petit que d'habitude implique une mise en page sur la base de 3 ou 4 cases par page en moyenne. le style de RPR s'apparente au photoréalisme avec un niveau de détails moyen, et un gros travail d'effectué sur la représentation des contours. Dès la deuxième case, l'oeil du lecteur est arrêté par une vue en plongée d'une artère de Rock Island. RPR a vraisemblablement travaillé d'après une photographie pour obtenir cette impression d'authenticité historique. Mais il ne s'est pas contenté de tracer à partir de la photographie en simplifiant quelques textures, il a gardé les formes les plus significatives, et travaillé sur les surfaces noircies. le résultat est à la fois totalement fidèle à la réalité, et beaucoup plus intense du fait de ce travail graphique. Il dispose également d'un regard élaboré pour choisir ses cadrages. Chaque case est d'une lisibilité immédiate, ce qui ne l'empêche d'y glisser des détails significatifs qui permettent de transformer chaque lieu en un endroit spécifique et habité, loin d'une évocation à grands traits sans personnalité.

Il applique également cette méthode aux personnages : travailler à partir de références photographiques pour épurer les contours et accentuer les contrastes par le biais d'aplats de noir. À nouveau cette technique fait des merveilles pour créer des apparences visuelles marquantes pour chaque personnage. RPR accomplit également un travail incroyable pour figurer les ombres et les textures sur les visages. Il a recours aussi bien aux aplats de noir, qu'à de fines lignes horizontales mises côte à côte, ou des traits fins entrecroisés, ce qui aboutit à des expressions intenses et un travail sur la lumière digne d'un grand chef opérateur.

Max Allans Collins et Richard Piers Rayner racontent une histoire de vengeance palpitante dans une Amérique plongée dans la Dépression et la Prohibition. le suspense ne faiblit pas du début jusqu'à la fin, mais le lecteur pourra regretter que cette histoire ne soit finalement que ça. le début faisait miroiter une fresque plus ambitieuse sur l'histoire du crime organisé, et une étude psychologique plus réaliste sur les liens entre le père et le fils. Max Allan Collins a donné 2 suites à ce récit : On the road et Return to Perdition.
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