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EAN : 9782203334625
80 pages
Casterman (30/11/-1)
3.82/5   38 notes
Résumé :
Quand le brouillard se lève sur les marais, on croit entendre beaucoup de choses. Souvent, ce n'est que le vent, mais pas toujours... Quand la nuit vous craignez qu'un monstre soit caché sous votre lit, vous n'avez pas tort d'avoir peur; il y en a un...
Après la mort de ses parents, la petite Cybèle vient vivre chez son étrange grand-mère, au bord des marais, dans la maison où rêvent les arbres. Et les rêves des arbres prennent vie, ils deviennent des papill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un jeune couple fait du canoë sur des eaux marécageuses. Il profite du calme de la nature, de la tranquillité du coin et s'émerveille de ce paysage si paisible où les animaux et la forêt sont rois. Quand leur regard croise celui d'un épouvantail avec une pancarte sur laquelle est inscrite "Allez-vous en", il pense aussitôt qu'il s'agit d'un mauvais coup de la vieille folle, une dame qui croit que la forêt lui appartient et qui ne veut pas de touristes dans le coin. Mais, lorsque les jeunes gens constatent qu'il s'agit en fait d'un arbre qu'elle a dû habiller, ils trouvent cela plutôt terrifiant. Ils continuent leur route malgré tout quand la jeune femme croit apercevoir une panthère au milieu des branches. Elle commence à paniquer et propose à son compagnon de rentrer. Mais le brouillard les enveloppe, ils ne voient plus grand chose, les arbres s'imposent dans ce milieu, des animaux de toute sorte surgissent de nulle part... et le couple disparaît...
Cybèle et sa grand-mère se dirigent vers la maison où la petite fille doit venir vivre maintenant. Près des rives, cette étrange demeure où rêvent les arbres est le théâtre d'événements bien étranges et fantastiques...

Bienvenue dans cette maison où les hommes n'ont justement pas l'air d'y être conviés! Cette demeure où les arbres ont pris possession des lieux et où ils créent les rêves des hommes, les menacent parfois, et peuvent même décider de leur sort, est à la fois onirique et étrange. C'est ici que la petite Cybèle croisera le chemin de l'oiseau-rêve, le macareux joufflu, de l'homme-vert ou de l'arbre qui marche. Comès nous plonge dans cette forêt luxuriante à l'ambiance magique mais troublante. le trait est quelque peu fouillé et très épuré, le noir et blanc imprécis ajoute une certaine touche de légèreté et de magie.

La maison où rêvent les arbres.... poussez la porte doucement...
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Réalisation si puissante et convaincante que le papier finit par nous brûler les doigts. L'arbre s'est montré jusqu'à présent bon et prodigue l'humanité mais nous ne sommes pas capables d'en réaliser autant. Les arbres-rêves risquent de se transformer en cauchemars :


« Les planchers, les toits, les charpentes, les maisons, les ponts s'écrouleront… On ne pourra plus faire confiance au moindre objet fabriqué avec du bois !… Mais le pire sera la Mémoire du bois : le papier se détruira, même les livres rejetteront leur contenu… textes, images… l'encre s'écoulera, laissant des pages vierges… Lorsque l'arbre se séparera de l'être humain, comme il se sépare de ses feuilles mortes, alors ce sera la fin de notre civilisation ! »


La voix des arbres surgit à travers les fibres du papier. Didier Comès est leur interprète…
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Dès les premières pages, je retrouve ces feuilles mortes qui volent dans les airs, portées par le vent. Ce vent que j'ai senti souffler entre les pages de « Silence » puis de «La Belette », Comès déjà, Comès encore. Je suis donc en terrain connu. Tout va bien, je peux pénétrer dans ce singulier marais pourtant plutôt angoissant.

Un couple fait du canoë sur ces eaux marécageuses quand il se retrouve nez à nez avec un clown effrayant porteur de ce message « Allez-vous en ! » Mais ce n'est qu'un épouvantail, placé ici pour chasser les visiteurs éventuels, par une vielle femme. Alors que la brume se lève, le couple croit apercevoir une panthère, puis un ptérodactyle et enfin un crocodile, réalité ou hallucinations ? Soudain, ils se volatilisent comme happés, engloutis dans les profondeurs boueuses du marais. C'est alors que nous découvrons la vielle femme qui arrive en barque avec sa petite fille, Cybèle, qui vient s'installer avec elle dans sa vielle maison installée sur les rives d'un lac, en bordure de forêt.

Cybèle, avec sa grand-mère, baigne dans un univers de magie et de sorcellerie et au cours d'un « rêve d'arbre » un oiseau clown vient lui rendre visite, lui parler, la rassurer. Elle se sent tellement seule depuis la disparition de ses parents, elle craint toujours qu'un monstre se cache sous son lit et ce n'est pas sa grand-mère qui la contredira : «Un monstre caché sous le lit ! Mais il y en a un ma chérie !... Il y en a toujours un !... »

C'est de la forêt que les ennuis vont arriver, surtout des esprits de la forêt. Les arbres, trop maltraités par l'homme, sont sur le point de prendre leur revanche. Les arbres parlent, menacent, se déplacent et peuvent même aller jusqu'à tuer parfois… La révolte gronde depuis un certain temps, la vieille le sait, le soulèvement est pour bientôt, la nature veut et va reprendre ses droits…

Esprit de la forêt, homme-vert, homme-feuilles, arbres vengeurs, oiseaux qui parlent, forment un univers plus féerique que bucolique à travers cette parabole écologique pour le moins inattendue.

La maison où rêvent les arbres, tragique, graphique, effrayant, envoutant, Comès évidemment…


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Suite au décès de ses parents, Cybèle part vivre chez sa grand-mère alors qu'elle ne la connaît pas. Cette dernière, une vieille dame solitaire et mystique, vit dans une forêt reculée. Elle habite la « maison où rêvent les arbres », une demeure construite par la nature et mise à sa disposition.

C'est là que Cybèle va désormais grandir, loin de toute civilisation. Outre ce nouveau cadre de vie déstabilisant pour une citadine, la jeune adolescente découvre les règles de vie de l'étrange bâtisse et doit s'habituer à la présence de cette mystérieuse inconnue qui fait pourtant partie de sa famille. Une situation des plus déstabilisantes pour Cybèle.

« – Mammy… Tu ne voudrais pas regarder sous le lit ?
– Pourquoi voudrais-tu que je regarde sous le lit ? Aurais-tu peur ?
– Pour vérifier s'il n'y a pas un monstre caché dessous !… Papa le faisait toujours… afin de me rassurer !
– Un monstre caché sous le lit ! Mais il y en a un ma chérie !… Il y en a toujours un ! »

Album déstabilisant au demeurant. Me concernant en tout cas. J'ai ressenti une difficulté à me situer face à ce jeune personnage (Cybèle) encore immature. le monde imaginaire est encore très présent dans sa manière d'aborder les choses et le fait qu'elle déambule encore avec sa poupée de chiffon en est significatif. Sa sensibilité enfantine ne l'empêche pas de percevoir les choses très finement et de les questionner de façon pertinente. La plupart de ses déductions et interrogations font mouches, mais cela m'a donné l'impression qu'elle quittait l'enfance pour entrer directement dans l'âge adulte… il manque une transition dans le cheminement et l'évolution de ce personnage. On pourrait se demander si elle ne joue pas un double jeu ; elle est à la fois naïve et précautionneuse. Qui plus est, elle se montre diplomate dans les échanges avec son aïeule. Cela crée de l'ambiguïté mais on devine déjà l'adulte que pourrait devenir Cybèle : une femme intègre, perspicace et lucide.

Le double visage de Cybèle contribue largement à l'atmosphère de cet album.

Didier Comès (Silence, Eva…) a cette capacité de développer des univers en huis-clos dans lesquels l'ambiance semble ne tenir qu'à un fil. Ici, elle se construit dès le préambule dans une scène où l'on observe un couple en train de naviguer (en pirogue) non loin de la foret où vit Cybèle. Les événements étranges qui se succèdent vont insidieusement attirer notre attention et rendre l'atmosphère oppressante. Les jeux de contrastes entre le noir et le blanc renforcent cette impression et aiguisent nos sens.

Comès suggère l'inquiétude au compte-goutte sans user d'artifices superflus. Case après case, méticuleusement, il travaille son univers, s'aide des contrastes provoqués par la rencontre du noir et du blanc et change l'angle de vue que l'on peut avoir de la scène comme le ferait une caméra. D'instinct, le lecteur est aux aguets sans réellement savoir où Comès souhaite l'emmener… si ce n'est vers des ressentis : inquiétude, peur, besoin de repères concrets pour retrouver de la réassurance dans ce monde étranger mais pourtant si réel. Didier Comès nous amène à regarder différemment des paysages que l'on pourrait croiser tous les jours. Il parvient à nous sensibiliser à l'existence de "quelque chose" qui se situe dans un registre surnaturel.

Dans ses albums, le temps est comme suspendu, il s'efface derrière la scène qui se déroule sous nos yeux. le lecteur choisit la vitesse de lecture qui lui convient, laissant ainsi une grande place à l'observation des illustrations. On prend la mesure de la force évocatrice des dessins de Comès. Une fois encore, je me rends compte que l'on fait abstraction de tout ce qui nous entoure quand on est plongé dans un de ses ouvrage. Seul le contenu de ce dernier existe à nos yeux, il nous plonge dans une réalité artificielle que l'on ressent physiquement : un grincement qui fait crisper les dents, un brouillard épais qui fait frissonner, la vision d'une ombre qui nous met en tension… Comès a cette facilité de retranscrire les émotions et les sensations qui est assez déconcertante.

Pourtant, malgré tout le plaisir que j'ai eu à contempler les planches de cet album, je ne suis pas parvenue – cette fois – à adhérer à certains contrastes présents ici : 1/ Deux femmes que tout oppose (l'âge, le fossé créé par la différence de génération…), 2/ L'écart marqué entre leurs attitudes respectives (la spontanéité de l'enfant et l'austérité de la vieille dame par exemple), 3/ la personnalité floue de Cybèle : Cybèle au visage si lisse, une enfant au sourire si absent, une gamine aux propos si naïfs mais qui s'exprime de façon élaborée.

Enfin, le thème développé par le scénario me semble convenu. Il est question, pour faire simple, de respect de l'environnement. Il est également question d'une recherche d'harmonie entre l'homme et la nature… le discours est sommaire (pour ne pas dire simpliste) et un peu ronflant ; ce qui le met en valeur, c'est la présence d'éléments fantastiques, d'événements irréels… le surnaturel donne du corps et de la consistance aux dialogues et à l'intrigue mais cela ne m'a pas suffit pour apprécier pleinement cette histoire.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Après l'excellent Silence, nous avons ici une histoire fantasmagorique qui m'a bien plu mais qui ne parvient pas à l'égaler. Nous retrouvons la même magie troublante de cet auteur talentueux qu'est Comès. le graphisme inspire à la fois réalisme et abstraction totale.

Nous oscillons en effet dans une espèce de magie à travers le monde animal et surtout végétal. La mémoire des arbres et les conséquences d'un retour vengeresse de la nature sur l'homme perverti. J'ai ressenti véritablement une atmosphère inquiétante et oppressante. le final est tout bonnement très réussi.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Humus ? Bouchures denses et tendres du Boischaut. Le squelette des grands ormes qui barrent nos nuits claires du milieu de l’été, et nos étoiles filantes. Oreilles, promesses de veillées chaudes et claires. Humus. Frêne sans âge, acacia acéré aux feuilles de confetti, chêne-temple dont le tronc a lissé mes nuits de rêverie, et a laissé son empreinte sur ma peau. Champignons. Chêne, glands luisants, feuilles, branchage charpenté, tronc, racines. Humus. L’arbre, chargé d’une valeur mythique qui touche souvent au sacré, n’est plus aujourd’hui un objet de culte. L’arbre cache la forêt.

Gabriel Yacoub
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- C’était un oiseau-rêve !
- Un oiseau-rêve ? … Mais, il cherchait sa maman !
- Il n’en a pas. Il a été créé par un arbre qui rêvait. Tu as de la chance : peu de personnes rencontrent un rêve d’arbre !
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Si comme moi parfois la nuit, vous craignez qu'il y ait un monstre tapi sous votre lit, soyez rassuré... il y en a effectivement un...
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Leurs larmes sont comme nos feuilles mortes: poussière de tendresse et de regret!
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Les planchers, les toits, les charpentes, les maisons, les ponts s’écrouleront… On ne pourra plus faire confiance au moindre objet fabriqué avec du bois !… Mais le pire sera la Mémoire du bois : Le papier se détruira, même les livres rejetteront leur contenu… textes, images… l’encre s’écoulera, laissant des pages vierges… Lorsque l’arbre se séparera de l’être humain, comme il se sépare de ses feuilles mortes, alors ce sera la fin de notre civilisation !
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