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Comès (Illustrateur)
EAN : 9782203335011
46 pages
Casterman (04/05/1993)
3.14/5   25 notes
Résumé :
Depuis "Silence", Comes explore les frontières glissantes de l'inconscient et les miroirs obscurs de l'imaginaire. De roman en roman, l'intrigue se resserre et la violence se fait sourde.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lors de ma première visite à la nouvelle médiathèque de ma ville, deuxième trouvaille, un album de Comès. Cool ! Trop content, je me saisis de ce Dieu vivant pour ne plus le lâcher. Un Comès que je n'ai pas encore lu, il en reste quelques-uns, je ne pouvais pas le laisser passer.

"Dans une galaxie lointaine, un étrange véhicule fend les noirs abîmes des mondes interdits !..."

Après un tel incipit, je dois bien reconnaitre que je me trouvais un peu partagé. La part en moi qui adore Comès se disait que c'était poétique tandis que la part un peu plus lucide se disait ça commence mal…

Ayant voulu se révolter contre ses chefs, un homme a été exilé, condamné à vagabonder sans fin dans la galaxie, il est devenu Ergün l'errant. Son vaisseau atterrit en catastrophe sur Shé, la planète fleurie, peuplée de femmes-fleurs et d'hommes-papillons. Les femmes-fleurs habitent la canopé, dans un village situé au-dessus d'une forêt dense et étouffante où même le soleil a du mal à pénétrer. Les hommes-papillons, quant à eux, occupent d'étonnants cocons accrochés à des arbres gigantesques. Tous vivaient en harmonie jusqu'à l'arrivée des dieux qui "descendirent du ciel sur un grand char de flammes", un seul subsiste encore, le Dieu vivant

Un soupçon de Star Trek et une grosse louche de la Planète des singes n'auront pas suffi à faire de cette histoire une réussite. Beaucoup d'idées amusantes et bien trouvées à défaut d'être réellement originales mais qui souffrent d'un traitement un peu simpliste. Des dialogues souvent trop explicatifs, un peu d'ellipses n'aurait pas fait de mal, des personnages et un univers bien trop manichéens qui s'avèrent au final plus souvent risibles que crédibles. Des trouvailles à l'aspect féérique qui tombent en définitive totalement à plat, occultées par le côté ultra kitchissime de l'ambiance et du graphisme. Mention spéciale aux chevelures des femmes-fleurs qui tiennent davantage du bonnet de bain à fleurs en plastiques des années cinquante que de la crinière luxuriante voulue, une véritable horreur à la limite du grotesque. Je terminerai par les couleurs, un patchwork nauséeux de rougeasse, orangeasse, jaunasse, maronnasse, lavasse (.??!!..) à vous faire regretter de ne pas être daltonien !!

Une chose a cependant attirée mon attention, le bonnet à grelots sur la tête de Pustule, le fou diabolique, Silence en porte un semblable dans la bande-dessinée éponyme. Un petit bonheur dans toute cette fadeur !

Le Dieu vivant, un album daté et globalement décevant…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Ne demandez jamais à Ergün de se présenter à vous… Prenant un air grave, que confirment son front ridé et ses sourcils froncés (on imagine également une voix sombre), il ferait jouer de tous les trémolos de son intonation pour vous débiter ce qu'on imagine être un discours appris par coeur :


« Je viens d'une planète très éloignée qui s'appelle la Terre. Ses habitants ne pensent qu'à faire la guerre. M'étant révolté contre leurs chefs, j'ai été exilé et je suis condamné à errer sans fin comme l'indique le disque noir que je porte sur la poitrine ! C'est pourquoi maintenant mon nom est devenu « Ergün l'Errant » »


Le Dieu Vivant est une bande dessinée qui ne ment absolument pas sur son âge… Publiée en 1974, on pourrait même dire qu'elle fait un peu plus vieille qu'elle ne l'est vraiment… le charme du vintage entre en jeu. Ce que dit Benoît Peeters à propos de la musique : « n'importe quel tube, même dénué d'intérêt, finit par devenir supportable après un certain nombre d'années, parce qu'il ravive des souvenirs ou des émotions », s'applique aussi à la bande dessinée, et toute sa pertinence s'illustre particulièrement avec cet album du Dieu Vivant.


Il est indéniable que sa construction est bourrée de défauts. La narration est mécanique, stéréotypée, et la progression dans l'intrigue se fait dans l'absence de finesse la plus totale. le même schéma se répète à chaque fois : situation initiale, élément déclencheur, obstacle, solution miraculeuse. Tous les problèmes sont réglés en une page, parfois même en deux cases. Rien n'est suggéré, et plutôt que de faire comprendre subtilement au lecteur les étapes de la résolution des énigmes qui parcourent l'album, un grand phylactère rempli de ce qui ressemble à une solution de mots croisés vient faire taire toutes ses interrogations. le style en lui-même est grandiloquent et loupe son objectif premier –qu'on imagine être l'expression épique d'un personnage solitaire- pour verser dans le ridicule le plus complet (« Je ne crois pas que ma place soit ici ! … Qui sait ? Peut-être n'est-elle nulle part… Mais... Je dois essayer… Malgré tout… Adieu Perle !... »).


Pourtant, il faut bien le concéder… le charme du vintage agit réellement lorsqu'il s'agit de considérer les qualités strictement graphiques de l'album. Ici, le dessin caractéristique du style dominant en bande dessinée dans les années 70 ainsi que les couleurs vives et psychédéliques apportent un plaisir visuel qu'on ne peut pas retirer au Dieu Vivant. Pas de quoi, malgré tout, lui pardonner son manque d'attrait narratif.


Le Dieu Vivant : de superbes planches dont il faudrait retirer le remplissage textuel et dont on pourrait s'entourer pour un voyage spatial à travers des contrées exotiques. Un tableau qui aurait pu être réussi, si son imagination narrative avait été à l'égard de son débordement d'idées graphiques.


Lien : http://colimasson.over-blog...
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J'avais découvert cette BD étant ado dans une bibliothèque, mon épouse m'avait entendu lui en parler à plusieurs reprises, et me l'a offert il t a quelques années... le dessin est très agréable, et cette histoire m'avait bien plu. Les armures des méchants sont très belles, et l'histoire est fun.
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Pour découvrir Didier Comès, ce n'est certainement pas une bonne idée de commencer par cet ouvrage !
Scénario conventionnel et plat. Une société imaginée d'une naïveté confondante, à la limite de la niaiserie. Mais de superbes planches. Les couleurs sont agressives et nécessiteraient d'être délavées.
Bref, une BD datée.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Peu à peu, le voile des ténèbres se déchire et l’esprit embrouillé d’Ergün chasse les derniers fantasmes de l’inconscience ! Et il distingue enfin, face à lui, le « Dieu vivant » accompagné de « Pustule » son fou diabolique.
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- un bébé papillon ? Comment est-ce possible ? Il y a donc des hommes papillons dur "Shé" ?
- Oui, ils vivent près d'ici, dans la fôret. Chez nous, chaque enfant du sexe féminin est fleur et chaque enfant du sexe masculin est papillon, ou si tu préfères, ephémère, car...contrairement à nous, il ne vit qu'une centaine d'années. Et dès qu'il sait voler, il nous quitte. Il en est toujours ainsi !
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Je viens d’une planète très éloignée qui s’appelle la Terre. Ses habitants ne pensent qu’à faire la guerre. M’étant révolté contre leurs chefs, j’ai été exilé et je suis condamné à errer sans fin comme l’indique le disque noir que je porte sur la poitrine ! C’est pourquoi maintenant mon nom est devenu « Ergün l’Errant ».
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De toute la puissance d’un réacteur individuel, Ergün portant Perle dans ses bras s’éloigne du temple du « Dieu Vivant ».
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Tu m’as vaincu étranger !... Que les feux célestes te consument !
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