AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Pascal Perrineau (Préfacier, etc.)Philippe Decressac (Illustrateur)
EAN : 9782507056674
96 pages
La Renaissance du Livre (25/02/2020)
4.5/5   1 notes
Résumé :
La démocratie fait rêver les peuples qui n'en bénéficient pas, mais elle est en crise dans la plupart des pays où elle est implantée depuis longtemps. De plus, son sens n'est pas toujours clair. On la définit comme un gouvernement par le peuple, mais elle repose, en pratique, sur l'élection de représentants qui agissent en toute liberté (ou presque) une fois qu'ils sont élus. En outre, ce système représentatif est aujourd'hui contesté au profit d'autres formes de dé... >Voir plus
Que lire après Dis, c'est quoi la démocratie ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un petit livre qui explique de manière particulièrement claire et accessible les principes de la démocratie en mettant l'accent sur les difficultés de sa mise en oeuvre. Je recommande avec enthousiasme ce texte, qui complète « Démocratie » de Samuel Hayat, que j'ai commenté ici le 11/03/2020.

Vincent de Coorebyter est professeur de philosophie à l'Université libre de Bruxelles. Pendant une quinzaine d'années, il a dirigé le Centre de recherche et d'information socio-politiques (CRISP). C'est toujours avec plaisir et intérêt que je lis ses cartes blanches dans mon quotidien habituel: ses arguments sont toujours clairs et nuancés, ils ont la force convaincante des auteurs qui ne ressentent pas le besoin de prouver qu'ils sont les meilleurs. Je vous incite à lire ses textes, et tout particulièrement celui-ci, que vous pouvez aussi faire lire aux jeunes autour de vous. le texte est d'ailleurs organisé comme un dialogue avec une jeune femme.

L'auteur introduit très simplement son propos: « Et au fond, ultimement: c'est quoi la démocratie ? Étymologiquement, c'est un système où le pouvoir (kratos en grec ancien) est exercé par le peuple (dèmos). Mais comment réalise-t-on ce miracle, un peuple qui se gouverne lui-même ? »

La démocratie est ici abordée d'un point de vue plus « pratique » qu'elle ne l'est dans « Démocratie » de Samuel Hayat, qui est plus « conceptuel ». Les deux petits ouvrages se recoupent partiellement et se complètent. Je recommanderais les deux, en notant que celui de Vincent de Coorebyter est plus accessible.

Et donc, Vincent de Coorebyter nous livre ici quelques réflexions passionnantes sur les difficultés pratiques de mise en place d'un gouvernement démocratique. Il oppose ainsi scrutin majoritaire et scrutin proportionnel, justifie l'obligation de vote qui est en vigueur dans certains pays, explique l'intérêt de prendre des décisions à la majorité numérique, fait remarquer que les élus ne doivent pas se limiter à représenter uniquement ceux qui les ont élus, et j'en passe.

Je vous laisse découvrir le reste de cet excellente introduction aux mérites, mais aussi aux limites, de nos régimes qualifiés de démocratiques.

Et en plus de m'inciter à me plonger dans les autres écrits de Vincent de Coorebyter, ce livre me donne également l'envie de découvrir les autres titres de la collection « Dis, c'est quoi… » de la Renaissance du livre: le féminisme, le populisme, le harcèlement scolaire, la franc-maçonnerie, le capitalisme, les théories du complot, etc.
Commenter  J’apprécie          158

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[À propos des décisions prises à la majorité numérique]
Si ce n’est pas le nombre qui l’emporte, comment trancher ? On en revient à ce principe de base de la démocratie: il n’y a pas d’échelle objective de la vérité politique, aucune procédure rationnelle, aucune tradition religieuse, ou autre, qui nous dise avec certitude qui a raison et qui a tort. Si l’on admet ce point, il faut s’en remettre à la loi du nombre pour deux raisons majeures. D’abord parce que c’est un critère simple, facile à appliquer, et dont on peut vérifier qu’il a bien été respecté. De ce fait, il garantit la paix civile, il permet d’assurer des passations de pouvoir sans discussion, sans risque de troubles. Ensuite parce que la majorité donne satisfaction au plus grand nombre, crée le moins de frustration possible : ceux qui n’ont pas vu leur volonté politique l’emporter sont moins nombreux que ceux qui ont obtenu satisfaction. C’est déjà ça.
Commenter  J’apprécie          10
[À propos du scrutin majoritaire (France, par exemple, opposé au scrutin proportionnel (Belgique, par exemple)]
Le premier [avantage] est que, à l’issue du scrutin de type majoritaire, il se dégage généralement une majorité parlementaire et gouvernementale stable, soit de gauche, soit de droite, qui peut mener une politique claire, nettement identifiée, compréhensible pour les citoyens, sans compromis boiteux.
[...]
C’est le deuxième avantage du système : il enclenche une dynamique qui permet de modifier l’ordre des choses, même sur la base d’une simple minorité électorale.
Commenter  J’apprécie          20
[À propos du vote obligatoire, comme il l’est en Belgique]
Toutes les études montrent que ce sont les couches populaires, moins instruites et socialement moins insérées, qui s’abstiennent le plus de voter; les forcer à le faire permet d’éviter qu’elles soient, en outre, défavorisées au plan politique, qu’elles exercent moins d’influence que d’autres catégories sociales.
Commenter  J’apprécie          30
Article 42 de la Constitution belge : «  Les membres des deux Chambres représentent la nation, et non uniquement ceux qui les ont élus. »
[...]
Constitution de 1791 [France]: «  Les représentants nommés dans les départements ne seront pas représentants d’un département particulier, mais de la nation entité, et il ne pourra leur être donné aucun mandat. »
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Vincent de Coorebyter (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent de Coorebyter
Vidéo de Vincent de Coorebyter
autres livres classés : sociologieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Vincent de Coorebyter (2) Voir plus

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}