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EAN : 978B005R5A2LA
150 pages
(29/09/2011)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Ce livre est une oeuvre du domaine public éditée au format numérique par Norph-Nop. L'achat de l'édition Kindle inclut le téléchargement via un réseau sans fil sur votre liseuse et vos applications de lecture Kindle
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit d'une tragédie-ballet, commandée par le Roi à Molière. La musique a été composée par Lully, les danses réglées par Beauchamp, et les décors conçus par Vigarani. Les délais étant très serrés, Molière demande de l'aide à Corneille qui versifie la plus grande partie de l'oeuvre à partir du canevas de Molière en quinze jours. Un travail d'équipe donc. Psyché est créée en 1671 aux Palais des Tuileries, puis reprise au Palais-Royal, le théâtre que Molière a investi avec sa troupe, au prix d'importants travaux. C'est un très grand succès, la publication se fait la même année. le sujet de la pièce a certainement été suggéré à Molière par un conte De La Fontaine, Amours de Psyché et de Cupidon, paru l'année précédente, et inspiré d'Apulée. La pièce sera transformée en tragédie en musique (aujourd'hui on dirait opéra) par Lully en 1678 ; Thomas Corneille et Fontenelle (frère et neveu de Pierre Corneille) transformant le texte à cet usage.

La beauté de Psyché est telle qu'elle éveille la jalousie de Vénus, qui charge son fils, l'Amour, de la punir, en la faisant amoureuse du plus laid des hommes qui ne partagera pas son amour. Mais l'Amour en personne tombe amoureux de la belle Psyché, il la fait enlever dans un palais aérien, où il lui déclare sa flamme sans qu'elle sache qui il est. Mais les soeurs de Psyché, jalouses d'elles, mettent le doute dans son esprit. Elles la poussent à demander à son amant son identité. Il le fait, mais fâché, quitte Psyché, qui se trouve livrée à la vengeance de Vénus, qui la condamne à des tâches pénibles et avilissantes. Elle finit pas tomber dans un sommeil qui ressemble à la mort, L'Amour lui pardonne, Vénus se montre toujours intraitable, mais Jupiter transforme Psyché en déesse, ce qui adoucit sa belle-mère. Tout ce beau monde divin n'a plus qu'à monter au ciel et vivre dans le bonheur éternel.

C'est vraiment une curiosité, le travail à plusieurs mains donne quelque chose d'un peu impersonnel à l'ensemble, et la pièce est visiblement conçue comme un écrin aux aspects visuels : décors, costumes, danses...Sans parler de la musique qui occupait une place importante. Molière était très intéressé à ce moment de sa carrière par une sorte de théâtre « total » où le texte et le jeu d'acteurs n'étaient que des composantes parmi d'autres. C'est donc difficile de se rendre compte de ce que cela pouvait donner, et d'apprécier l'ensemble à la seule lecture, que je n'ai pas trouvé bien passionnante, je dois l'avouer. Pour compléter mes impressions, je vais écouter l'opéra de Lully, même si ce n'est pas un compositeur qui me passionne habituellement.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
PSYCHÉ : […] je sens couler dans mes veines glacées
Un je ne sais quel feu que je ne connais pas.
J'ai senti de l'estime et de la complaisance,
De l'amitié, de la reconnaissance ;
De la compassion les chagrins innocents
M'en ont fait sentir la puissance ;
Mais je n'ai point encor senti ce que je sens.
Je ne sais ce que c'est, mais je sais qu'il me charme,
Que je n'en conçois point d'alarme :
Plus j'ai les yeux sur vous, plus je m'en sens charmer :
Tout ce que j'ai senti n'agissait point de même,
Et je dirais que je vous aime,
Seigneur, si je savais ce que c'est que d'aimer.

Acte III, Scène 3.
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PSYCHÉ.
Des tendresses du sang peut-on être jaloux ?

L'AMOUR.
Je le suis, ma Psyché, de toute la nature :
Les rayons du soleil vous baisent trop souvent ;
Vos cheveux souffrent trop les caresses du vent :
Dès qu'il les flatte, j'en murmure ;
L'air même que vous respirez
Avec trop de plaisir passe par votre bouche ;
Votre habit de trop près vous touche ;
Et sitôt que vous soupirez,
Je ne sais quoi qui m'effarouche
Craint parmi vos soupirs des soupirs égarés.
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Enfin, seule et toute à moi-même,
Je puis envisager cet affreux changement
Qui du haut d'une gloire extrême
Me précipite au monument.
Cette gloire était sans seconde,
L'éclat s'en répandait jusqu'aux deux bouts du monde ;
Tout ce qu'il a de rois semblaient faits pour m'aimer ;
Tous leur sujets me prenant pour déesse,
Commençaient à m'accoutumer
Aux encens qu'ils m'offraient sans cesse ;
Leurs soupirs me suivaient sans qu'il m'en coûtât rien ;
Mon âme restait libre en captivant tant d'âmes,
Et j'étais, parmi tant de flammes,
Reine de tous les coeurs, et maîtresse du mien.
O Ciel ! m'auriez-vous fait un crime
De cette insensibilité ?
Déployez-vous sur moi tant de sévérité,
Pour n'avoir à leurs voeux rendu que de l'estime ?
Si vous m'imposiez cette loi
Qu'il fallût faire un choix pour ne pas vous déplaire,
Puisque je ne pouvais le faire,
Que ne le faisiez-vous pour moi ?
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Vidéo de Pierre Corneille
Lecture par l'auteur
Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
« Ce livre est un ensemble de nouvelles autobiographiques, classées par âge de la vie, de la petite enfance à aujourd'hui. Ces nouvelles sont souvent, pas toujours, des mésaventures dans lesquelles j'éprouve peur et honte, qui me sont assez naturelles et me donnent paradoxalement l'énergie d'écrire. Scènes de gêne ou de honte, scènes de culpabilité, scènes chargées de remords et de ridicule, mais aussi scènes, plus rares forcément, de pur bonheur, comme celle qui donne son nom au livre, Célidan disparu : personnage à la fois pusillanime et enflammé d'une pièce de Corneille que j'ai jouée à mes débuts d'acteur, dont je découvris lors de l'audition pour l'obtenir, qu'il me révélait à moi-même, et faisait de moi un acteur heureux. »
Denis Podalydès
À lire – Denis Podalydès, Célidan disparu, Mercure de France, 2022.
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