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EAN : 9782364790476
220 pages
Editions Alain Piazzola (01/05/2016)
4/5   2 notes
Résumé :
1768. Bastia retient son souffle. La cité marchande s'est lassée du parfum de la poudre et du bruit des canons. La guerre contrarie le commerce. Un récit mené tambour battant au rythme des aventures militaires et galantes de jeunes gens entraînés par l'accélération de l'histoire.
Le deuxième roman de Michèle Corrotti et Philippe Peretti après Petite Italie.

"Fort heureusement, embuscades, coups de main, rébellions contraignaient les Français à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un très beau roman écrit à deux mains par Michèle Corrotti, qui s'est chargée de la rédaction et de la partie romanesque, et par Philippe Peretti, qui a effectué de très sérieuses recherches dans des archives, et a lu bon nombre de Mémoires de personnages illustres (Mirabeau, Lauzun, Dumouriez...). Il s'agit d'un roman de bonne facture et de qualité, agréable à lire. Ce livre évoque Bastia lors de l'arrivée des troupes françaises de Louis XV, et aussi la vie du jeune Mirabeau, en garnison pendant deux ans sur l'île. Ce livre est écrit dans l'esprit du 18 ème siècle, avec ses salons, et son libertinage. le seul bémol, mais cela n'est absolument pas le fait des auteurs, est qu'il faut quand même bien connaître l'histoire de la Corse, pour savourer et comprendre l'action du livre, qui se situe à une période charnière, avec des protagonistes bien distincts... les troupes françaises, les Génois, les Paolistes... ce qui n'est peut-être pas à la portée du lecteur continental totalement étranger à l'île et à son histoire tourmentée. Un roman savoureux, que je recommande aux lecteurs passionnés d'histoire et curieux, c'est un livre qui se mérite.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
S'il était en Europe un Etat où les nobles tenaient encore le haut du pavé, c'était le royaume de France. Personne ne connaissait la liste exacte de ceux qui pouvaient prétendre figurer à bon droit dans cet ordre privilégié qu'on appelait la noblesse. Les voies pour y pénétrer et s'y faufiler étaient nombreuses. Dans les salons, des théoriciens improvisés cherchaient à établir l'origine de cette catégorie privilégiée de sujets du roi. Descendaient-ils des guerriers francs? Un de leurs ancêtres s'était-il un jour croisé? Sans réclamer, comme la soeur du baron de Thunder-ten-tronckh, plus de soixante et onze quartiers, sauraient-ils exciper au moins de quatre du côté paternel et maternel? A L'opposé, dans l'île de Corse, les titres de noblesse étaient rares. Ceux qui les portaient avaient été récompensés sur le continent et les descendants des seigneurs du Sud, trop nombreux pour se distinguer des autres habitants, se souvenaient surtout de l'hostilité qu'avait toujours manifestée la puissance souveraine génoise à l'égard de leurs ancêtres. Le transfert de souveraineté de Gênes à la France changeait la donne.
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Réfugiée sur un prie-Dieu, Maria Coronata rêvait. A cette heure, l'oratoire Saint-Roch était presque désert. Elle goûtait là une solitude qui lui causait tant de plaisir que s'en était un péché. Le palazzo Castarola bruissait des allées et venues de trop de gens, la famille, les domestiques, les fournisseurs, les locataires, les visiteurs... Et Paolina insatiable qui la suivait partout, voulant sans cesse qu'on joue avec elle, qu'on lui raconte une histoire, qu'on réponde à ses questions... Les enfants sont une engeance bien fatigante! Mieux vaut la compagnie d'un chien. Ce n'est pas le gentil saint qui la contredira, lui qui pestiféré et abandonné fut nourri chaque jour d'un petit pain que son chien lui portait dans un petit panier. Il n'y a pas à dire, saint Roch était plus avisé que sant' Antonio del Porco dans le choix de son acolyte. Mais à tout prendre, mieux vaut peut-être la compagnie d'un homme?
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C'était en fin d'après-midi; Gabriel s'était étrillé, bouchonné, il empestait l'eau de senteur à plein nez. Il avait à grand renfort de pommade tenté de discipliner sa chevelure, mais sans résultat. Sa hure de loup, ainsi l'avait baptisée obligeamment son père - se révélait rebelle aux soins les plus obstinés. Il marchait à grands pas, se retenant pour ne pas bondir, se laisser aller à quelque entrechat ou autre extravagance. Le coeur ne lui battait plus dans la poitrine mais dans la gorge, et il lui semblait devoir étouffer d'excitation. Mazette! Quéquette, alouette je te plumerai, et la tête et le bec... elle était à lui, la petite caille. Elle lui tombait toute rôtie... dans la gueule. Comme on l'envierait...
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De retour à Bastia, dans l'attente d'une autre mission, Gabriel retrouva ses joyeux camarades. Gercourt, Fontanel, Tiffet de la Mothe, son cher Denis et d'Arcy, qui était décidément un drôle de corps. Il ne parlait que de femmes, mais c'était la croix et la bannière pour l'entraîner dans quelques parties fines. Pourtant, avec son visage de séraphin, il avait tout du bourreau des coeurs. Fallait-il que ce soit lui, Gabriel au masque de gargouille, qui pousse ce gandin à la débauche? Le monde était mal fait.
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Un mari trompé, c'est injuste, fait toujours piètre figure. M. Chardon, malgré ses efforts, ne pouvait s'empêcher de témoigner à sa femme le profond mécontentement qu'il ressentait.
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