Miroirs

Basé autour d'un fait historique réel - celui de la création, en 1665 par Colbert, de la manufacture de glaces de miroirs, à l'origine de Saint Gobain ainsi que le "débauchage" de maîtres verriers vénitiens par des agents français afin que ceux ci dévoilent et enseignent leur fameux secret de fabrication de verres et miroirs - Gérard de Cortanze propose à ses lecteurs, une intrigue romanesque toute simple, et, banale, aux multiples rebondissements. Un lourd secret de famille est également au rendez-vous.

Il est vrai que ce roman peut sembler cucul la praline au tout premier abord, mais, qu'importe. L'intrigue est prenant, facile. Les personnages sont sympathiques. On prend plaisir à les fréquenter.

Enfin bref, une lecture que je regrette pas.

En 1665, Nicolas d'Assan fait venir d'Italie une large cargaisons de miroirs en provenance de Venise. Ces miroirs sont magnifiques et Nicolas brave ainsi, clandestinement, un interdit, un interdit royal.

Ce qui devait se produire arriva alors. La police du roi débarque un jour et menace de le mener à perte s'il n'obtempère pas. Sur ordre du roi et sous l'égide de personnages tels que Charles Machy, Nicolas d'Assan doit accepter une mission stratégique pour sauver sa mise. Il devra réouvrir la verrerie paternelle, laissée à l'abandon, et fabriquer lui aussi des miroirs. le roi veut surtout ouvrir une manufacture royale dont les miroirs devront surpasser en beauté ceux d'Italie. Et pour cela, Nicolas d'Assan devra braver tous les périls, s'introduire clandestinement en Italie et tenter de convaincre des ouvriers italiens de le suivre en France, pour intégrer les manufactures royales. Sans le savoir, notre héros se retrouve ainsi au coeur d'une véritable guerre opposant les puissances françaises et italiennes. Emprisonnements, assassinats, menaces, corruption, aucun moyen ne sera épargné.

C'est un roman écrit d'une manière simple mais incroyablement efficace. Découpant le récit en courts chapitres, faisant parfois deux-trois pages, l'auteur réussit à nous enfermer dans une atmosphère intense et terriblement efficace. Et de nous tenir avec cette histoire où la destinée d'un homme se retrouve entre les mains des puissants qui se livrent une guerre qui le dépasse largement. Ce roman propose une histoire originale qui nous éloigne des habituelles histoires d'alcôves sous le roi soleil. L'histoire est centrée sur le point de vue de Nicolas d'Assan et des personnages qu'il rencontrera au fur et à mesure au détriment de la dimension politique de cette histoire, ce qui n'est pas plus mal.

Au final, c'est un roman vraiment agréable !

J'aime, de temps en temps (enfin pas trop), me plonger dans les livres « historiques » relatant la vie de personnes inconnues, mais ayant eu une influence dans le milieu des arts, de l'artisanat ou de l'industrie. Je me réjouissais à l'idée de suivre l'histoire d'un noble, propriétaire d'une verrerie au temps de Louis IV. Nous suivons donc la vie d'un jeune Baron, avec ses secrets de famille, ses problèmes avec l'état, Colbert et la future Manufacture Royale qui veulent découvrir le secret des grands miroirs et supplanter les Verriers de Venise. L'espionnage industriel (ou artisanal) a toujours existé !

Il est évident que le héros, amateur fou de miroirs interdits en France, ne fera pas le poids contre la police secrète de Colbert et que les promesses qui lui seront faites seront loin d'être tenues ! Il y a dans ce roman, un peu d'amour, de mystères, d'espionnage et de trahison mais j'ai trouvé que tout était trop lisse, trop fade. On lit ce livre très rapidement, sans s'attacher aux personnages et on se doute trop vite de ce qui va arriver. le style est limpide mais c'est comme si on regardait l'intrigue de loin, sans rentrer vraiment dans le feu de l'action. Il manque des détails pour rendre ce récit plus vivant, plus dynamique, plus attachant. J'aurais aimé plus de descriptions, d'explications sur la fabrication de ces fameux miroirs, connaitre un peu plus la vie de ces verriers italiens expatriés en France, les réactions de ceux qui « tiraient les ficelles » à Paris et à Venise. le Baron de Valognes, héros du roman, n'en est pas totalement un. On a du mal à s'intéresser à ses soucis, à le plaindre ou l'envier au fil des pages. En conclusion, la lecture est agréable mais on reste sur sa faim !
Lien : http://akashew.wordpress.com..

Une intrigue dans laquelle je suis entrée de suite sans plus pouvoir m'en sortir.
Nicolas d'Assan n'ayant jamais quitté son château et sa Normandie va voir sa vie basculer après la réception de miroirs venus d'Italie. A la demande du Roi, Nicolas va voyager pour la première fois. Nous sommes en 1665.
Un excellent moment qui m'a emmener dans l'histoire , ses complots et ses secrets.
Les chapitres sont nombreux et le style est fluide.
Je suis ravie de cette lecture.