C'est en 1903 que trois jeunes poètes rédigent les premiers haïkus français. Partis naviguer sur les rivières de France, ils croquent ce qu'ils observent au fil de l'eau en dix-sept syllabes : des paysages, une gargote, des écluses, des femmes ou simplement la vie à bord.
Cet ensemble de compositions en trois vers nous entraîne le long du courant et dépeint parfaitement la vie qui devait être celle des campagnes du début du XXe siècle.
Sensible au charme du haiku, je n'ai été que partiellement happée par ceux-ci : trop descriptifs, pour certains pas assez empreints de poésie. On est loin de ceux de Kerouac pr exemple... Ceux-ci ont toutefois le mérite d'avoir introduit la pratique en Occident et peut-être l‘excuse d'avoir essuyé les plâtres.
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Un pétale tombé
Remonte à sa branche :
Ah : C'est un papillon !
Moritake (XVIe siècle)
Au-dessus du ciel nocturne
La ville se silhouette.
Symphonie en bleu.
L’orage se prépare.
Toutes les feuilles du tremble
Battent de l’aile.
La nuit est-elle finie ?
Je soulève la bâche.
Eblouissement.
Dans la première écluse
La flûte pénètre
Nuptialement.