AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 85 notes
5
20 avis
4
12 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un jour, j'ai fait lire le roman Je serai le dernier homme de David Coulon à Mr Serial. Quelques jours plus tard, mon habitué des polars nordiques plutôt tranquilles m'interpelle : « Non mais oh, c'est quoi l'bouquin que tu m'fais lire là ?! C'est vraiment trop malsain pour moi ! ». Eh ben figure-toi que t'as encore rien vu chéri !

Voilà cinq jours que j'ai terminé le petit dernier de David Coulon, que je me demande comment je vais bien pouvoir vous chroniquer ça, et surtout comment vous exprimer à quel point cette lecture a été incroyable.

Et dérangeante.

Et hors norme.

Et inclassable.

Et monstrueuse.

David Coulon fait partie de ces auteurs que je suivrais jusqu'en enfer, parmi les meilleurs auteurs français de littérature noire, et dont je ne lis même pas la quatrième de couverture avant de me jeter sur chacun de ses nouveaux romans.

Ce n'est pas une chronique, mais un cri du coeur pour cet immense coup de foudre !

« Vous êtes plus monstrueux que n'importe quel monstre. »
Ami lecteur, si t'as un p'tit coeur fragile et que tu cherches un roman réconfortant, feel good et plein de jolies histoires pour te remonter le moral, trace ta route parce que Biotope est une plongée dans tout ce qu'il y a de plus sombre chez l'être humain, et crois-moi ça fait mal ! Même pour moi qui suis une habituée des romans assez difficiles, c'est dire s'il y a du level !

Chez David Coulon, tout part toujours d'un choix, mauvais évidemment, que doit faire le personnage principal. Face à une difficulté, aussi grande soit-elle, on a tous plusieurs choix qui s'offrent à nous, mais le plus important d'entre eux est de savoir si on doit/on est prêt à affronter cette situation comme l'adulte responsable, raisonné, et doué d'une capacité de raison qu'on est censé être, ou s'il est préférable de fuir face à la difficulté, quitte à se retrouver dans des emmerdes encore plus grandes. Je vous laisse deviner ici hein…

Biotope, c'est l'histoire d'un accident de parcours. Un bête accident de parcours où on est au volant d'une voiture et où on renverse un gamin. Ça peut arriver les accidents, bien sûr, mais quand on décide de maquiller cet accident en meurtre pour mettre ça sur le dos de quelqu'un d'autre au lieu d'appeler le 17 et de dire « j'ai fait une connerie, j'ai renversé un gamin, faites venir une ambulance », et qu'on se fait choper, forcément on prend plus cher qu'initialement prévu : peine de prison plus lourde, haine féroce des médias et de la famille de la petite victime, sévices en tous genres durant l'incarcération parce qu'on-touche-pas-à-un-gosse, éloignement des proches qui préfèrent ne plus rien avoir affaire avec nous, et j'en passe… Et puis comme en France, il n'y a ni peine de mort, ni enfermement jusqu'à la fin de ses jours, avec une bonne conduite et des remises de peine, on finit par ressortir, par tenter de se réinsérer, de rebâtir sa vie et de renouer des liens. le tout est de choisir les bonnes personnes qui vont nous accompagner.

Il sera question dans Biotope de vengeance, celle qui pousse l'individu brisé à se faire justice lui-même. Parce que la justice est trop laxiste, parce que la peine de celui qui a brisé n'est pas à la hauteur de la souffrance de ceux qui restent. Ce mécanisme humain, complexe et dangereux est poussé à son paroxysme par l'auteur qui la déploie tout au long de son récit, pour le faire exploser en apothéose et rendant la lecture de certaines scènes clairement dérangeantes et pourtant dieu sait qu'il m'en faut pour que je sois gênée ! Loin de me faire fuir (au contraire ça titille ma case un peu honteuse de voyeuriste et de lectrice pas très fréquentable dont il faut se méfier), elles ne sont pas légion et l'auteur les place judicieusement dans son récit pour qu'on en ressente l'impact dans toute leur puissance sans jamais nous dire qu'il verse dans la surenchère uniquement pour choquer ses lecteurs assoiffés de violences en tous genres (coucou Karine Giebel prends-en de la graine ^^).

Je ne peux pas terminer cette chronique sans évoquer le style narratif de l'auteur, qui est complètement hors norme et qui ne ressemble à aucun autre : successions de passages avec des phrases ultra courtes, renvois à la ligne frénétiques, répétitions de certaines phrases des dizaines, voire des centaines de fois, des phrases qu'il te martèle dans le cerveau tout au long du roman histoire que ça rentre bien dans ta tête à toi et que tu ne fasses plus qu'un avec lui, cet anonyme qui a renversé un gamin, cet anonyme qui n'a pas de nom et qui pourrait être n'importe lequel d'entre nous. On est dans la tête du personnage, on vit et on subit tout ce bordel qui est en lui, ses angoisses, ses nuits sans sommeil, ses choix perpétuels qu'il doit faire, qu'il est incapable de faire correctement d'ailleurs, et ça n'en fait que décupler toute l'horreur de l'intrigue qui se déroule sous nos yeux.

C'est pour toutes ces raisons que chaque ouvrage de l'auteur finit dans mes coups de coeur, c'est parce que ça ne ressemble à rien d'autre de ce que je lis, et c'est formidable pour un lecteur aussi assidu de polar que je le suis depuis une dizaine d'années de se dire qu'il y a encore des auteurs qui essaient de sortir des cases toutes lisses qui se sont imposées insidieusement dans le genre, quitte à bousculer le lectorat grâce à ces différences. Jamais édulcoré, jamais aseptisé, David Coulon fait dans le vrai quitte à heurter. Ils sont rares ces auteurs, à réussir à écrire du noir de manière aussi admirable, et ils sont d'autant plus rares qu'il faut continuer de les mettre en avant pour les faire connaître aux lecteurs qui veulent du changement.

[Le mot de la fin]
David Coulon, t'es un putain de grand malade !!!

Oubliez tout ce que vous avez déjà lu ayant pour thème la violence, c'est celui-là qu'il vous faut ! Biotope est de loin le meilleur livre que j'ai lu en 2021, et il ne fait aucun doute qu'il fera partie de mes quelques coups de foudre en fin d'année, lorsque l'heure du bilan sera venue.

Je ne peux pas m'empêcher de faire un parallèle avec certains ouvrages qui ont été de vrais coups de foudre, en leur temps : le manufacturier de Mattias Köping, La femme en vert d'Arnaldur Indridason, Qaanaaq de Mo Malo ou encore Dynamique du chaos de Ghislain Gilberti. Bien que très différents les uns des autres, il y a eu un avant et un après eux dans ma vie de lectrice. Il faudra désormais ajouter Biotope, de David Coulon.

Je recommande plus que chaudement.


Lien : https://anaisseriallectrice...
Commenter  J’apprécie          10
Encore un livre (et un auteur) découvert grâce à Bookstagram, et surtout aux avis dithyrambiques sur cet opus. Pour ma part, après avoir tourné la dernière page mon retour est plutôt mitigé.

Le négatif : Je ne suis pas une âme sensible, mais j'apprécie quand la violence est "utile", là j'ai parfois eu l'impression qu'on essayait de choquer pour choquer en rajoutant à la noirceur des actes : du crado (caca, vomi et cie). J'ai pensé à abandonner parce que j'avais l'impression de me revoir ado regarder des films d'horreur basés uniquement sur du gore. Je n'ai pas spécialement apprécié le style d'écriture qui faisait un peu liste, par contre cela se lit vite et participe à l'urgence de connaitre le déroulement. Il y a des éléments qui se devinent rapidement comme les révélations finales, parce que l'auteur insiste beaucoup sur certaines choses autour du narrateur donc c'est un peu dommage. Enfin, le dénouement m'a un peu laissé une sensation de "tout ça pour ça" qui fait que je suis ressortie un peu déçue de cette lecture. 

Le positif : L'auteur est très bon pour instaurer du suspense et nous donner envie de découvrir tout ce qui se cache derrière, c'est pourquoi j'ai été au bout de ma lecture. J'ai apprécié l'idée d'avoir un narrateur anonyme. Et surtout, j'ai vraiment aimé "l'univers" derrière Biotope et tout ce qui touche à Monsieur Jean. C'est très sombre et assez orignal, et cela permet de se demander ce qu'on ferait dans pareils cas. 

En conséquence, même si je ne vais pas garder un souvenir impérissable de cette lecture, j'ai envie de lire d'autres titres de l'auteur qui m'a intrigué par son sens du suspense et certaines trouvailles.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30
Davis Coulon nous entraine encore une fois dans la noirceur humaine et se plaît jouer avec nos nerfs.
Sortir de prison après une peine purgée pour la mort d'un enfant, retrouver un emploi pour pouvoir rester en liberté conditionnelle. Trop beau pour être vrai ? Surtout lorsqu'il s'agit d'un emploi qui très vite va se révéler pas si simple à assumer.
J'adore depuis longtemps l'écriture de David Coulon, moins saccadée ici que dans "je serai le dernier homme" ou "trouble passager". Néanmoins, il nous plonge dans l'esprit torturé de son personnage principal avec tout le suspense qu'on lui connaît autour de la dualité victime versus bourreau.
Un thriller puissant qui ne laisse pas le lecteur indemne car il nous oblige à nous poser les questions qui fâchent : comment rendre justice ? Qui doit rendre justice ? Comment lever le doute d'une culpabilité ou d'une innocence ?
Certaines scènes sont assez dures.
Une lecture qui ne m'a pas laissé indifférente et que je ne peux que recommander.
Commenter  J’apprécie          00
A lire absolument, un thriller addictif de la première à la dernière page.
En guise de "critique", je ne citerais que ce passage : "Personne ne vit avec sa véritable identité. Sinon, ça supposerait qu'on soit nous-mêmes, au fond. Sincères au quotidien avec nous-mêmes. Soyons honnêtes, personnes ne l'est. Nous sommes tous les pseudonymes de nous-mêmes. Nous sommes tous des imposteurs."

A commander de suite ;)
Commenter  J’apprécie          20
Je pensais savoir dans quoi je m'embarquais mais je me suis trompée !
« Biotope » n'est pas un thriller classique au sens littéral du terme. Il est bien plus que cela. Ou bien pire. Tout dépend de quel point de vue on se place. Cette lecture est inclassable. L'histoire que nous propose David Coulon révèle la face la plus sombre de l'âme humaine.
Tout commence par un accident. Notre personnage principal est au volant de sa voiture et s'en va vers une nouvelle vie. Il est perdu dans ses idées et ne voit pas le petit Baptiste surgir devant lui. Il le percute et le tue. Puis, paniqué, il emporte le corps, le démembre et l'enterre. Personne n'a rien vu, il en convaincu. Tout se passera bien, il en convaincu. Sauf qu'une caméra de surveillance a tout filmé et fait basculer l'existence de notre homme.
« Biotope » est l'histoire d'une soif de vengeance extrême. Une volonté de rendre la souffrance endurée par la violence. Coup pour coup. C'est l'instinct primitif de l'homme qui parle ici.
L'ambiance est noire, glauque, poisseuse, brutale, crue, animale. Pas une once d'espoir à l'horizon.
Le style narratif de l'auteur, reconnaissable entre tous, vient renforcer cette atmosphère oppressante. La succession de phrases courtes, renvois à la ligne forcenés, répétitions enragées, idées noires pilonnées … font de notre cerveau de pauvre lecteur une cocotte-minute sous pression ! Nous sommes dans la tête de cet homme torturé. Empêtré dans ses angoisses, sa violence, ses regrets, sa culpabilité, sa solitude.
Qui est la victime ? qui est le bourreau ?
L'auteur va vous titiller pendant presque 400 pages, sans répit. Cette plongée en enfer est aussi effrayante que captivante.
Vous êtes prévenus, que le spectacle commence !
Commenter  J’apprécie          190
Non, ceci n'est pas un manuel de biologie. Ceci est plutôt une grosse baffe dans la gueule, qui démarre dès le premier chapitre ! La scène d'ouverture est glaçante et déstabilisante. On sait que l'être humain est particulièrement doué pour faire les mauvais choix, mais là, le narrateur va loin, très loin ! Et ce « mauvais choix » l'envoie droit vers la case prison, dont il ne ressortira que plusieurs années plus tard, après avoir vécu l'enfer. Sa porte de sortie conditionnelle, il la doit à « Monsieur Jean », qui lui offre une place de gardien d'accueil de nuit dans son garage de dépanneurs.

Alors déjà, un employeur qui s'appelle « Monsieur Jean », c'est bizarre… Mais ce ne sera pas le plus bizarre ! On comprend vite que le prix à payer pour une conditionnelle sans histoire sera une discrétion absolue pour des agissements douteux. Lesquels ? le narrateur lui-même l'ignore… Tout ce qu'il veut, lui, c'est retrouver un semblant de vie normale et revoir sa soeur.

Le narrateur nous dévoile petit à petit des tranches de son passé, dans lequel il se posait en protecteur de sa petite soeur victime. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue !

L'écriture de David Coulon est très rythmée. Par saccades, on se prend une volée de phrases courtes, voire incomplètes, qui accentue le sentiment de drame et l'oppression ressentie par le lecteur. L'histoire est abominable, tant le passé que le présent.

L'entièreté de l'oeuvre repose sur des actes écoeurants et pervers. Et pourtant, tout est une question de point de vue… David Coulon, une fois encore, va déstabiliser son lectorat et habillement mélanger noir et blanc, si bien qu'il deviendra impossible de les différencier.

Je n'ai pas ressenti le même coup de coeur que pour « Troubles passager » (mon avis ici), principalement parce que j'ai compris l'un des éléments-clés de l'intrigue, mais cela ne m'a pas empêchée de dévorer ce livre qui, une fois de plus, met à mal nos certitudes et nous laisse une impression malsaine qui nous accompagnera bien après le mot fin…
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
Commenter  J’apprécie          20
Alors là si je m'attendais à ça en lisant ce roman..
Un coup de foudre complet. J'ai du mal à trouver les mots pour parler de ce roman tellement il m'a percuté.
La plume est juste saisissante et unique. David Coulon nous offre la possibilité d'ouverture. L'ouverture d'esprit, une découverte et un roman qui sort de ma zone de confort avant tout.
C'est tellement différent de ce que j'ai l'habitude de lire que ça me renverse.

L'histoire. On en parle de cette histoire ? Cette quête de rédemptions est juste phénoménale.
Un homme sort de prison et tente de se reconstruire.
Au fond d'un bunker, des cris retentisses et font trembler le sol terreux.
Mais ne faut-il pas laisser les choses comme elles sont ? Plutôt que de brûler sa liberté ?

C'est profond, cru, atroce et cruel tout en étant intéressant. C'est une leçon de vie. Une vie que l'on prends et que l'on ne retrouve pas. C'est une famille qui bascule,, une communauté qui prends les rênes avec le diable pour ligne directrice..

c'est dense, structuré et pourtant à la fois si vague. C'est des flashbacks des émulsions de sentiments et de vie qui nous percute en pleine tête.

J'ai palpité tellement c'était addictif et prenant. J'ai pas lâché ce bouquin une seule seconde. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à m'en remettre car quelque part il m'a marqué dans ma vie de lectrice.
Merci infiniment à @anais_serial_lectrice et @tomabooks de m'avoir convaincu de le découvrir. Je serais passé à côté d'une merveille littéraire
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman relate l'histoire d'un homme qui sort de prison et qui est pris en charge par Monsieur Jean parce que tout le monde a le droit à une deuxième chance. Mais tout n'est pas aussi rose que cela. Très vite on comprend que les faits effrayants que cet ex prisonnier découvre sont liés au passé. Je n'en dirais pas plus, une chose est sûre, j'avais très envie de découvrir ce livre et plus j'avançais dans ma lecture et moins j'aimais. Alors pourquoi ?

J'avais lu que l'écriture était particulière ; effectivement elle l'est, et ce n'est pas ce qui m'a dérangé. Les phrases sont courtes, parfois très courtes, et ça m'a plu.

Les chapitres sont assez courts aussi, certains plus que d'autres, et c'est quelque chose que j'aime beaucoup. J'ai donc complètement adhéré à la construction de ce roman noir.

Le langage est cru, je ne suis pas spécialement opposée à ce genre mais quand même je l'ai trouvé trop axé et trop répétitif. Après, trop axé, c'était sans doute le but de l'histoire, mais je n'ai pas aimé.

Les personnages, je ne les ai pas aimés non plus. Cet homme dont nous ne connaissons pas le nom ne m'a touché à aucun moment, bien au contraire. Les autres n'en parlons pas, on est ici dans un roman noir et je savais un peu où je mettais les pieds. Donc je dirais que ce n'est pas le plus important ici.

Non finalement c'est vraiment le thème de cette intrigue, toute cette noirceur, à laquelle je n'ai pas trouvé de sens à la fin de ma lecture. J'ai besoin de comprendre, et même si certaines choses s'expliquent, toute cette violence m'a dégoûtée. C'est vraiment too much. Alors j'admets que l'écriture est fluide et percutante, les pages se tournent facilement, mais cette avalanche de sévices a fini par me lasser et je dirais même m'agacer.

Sur le fond je reconnais qu'on peut y trouver une certaine morale, et se demander finalement qui est le bourreau, mais c'est tellement poussé à l'extrême que je n'ai pas adhéré à l'histoire et j'ai eu l'impression de me décomposer au fil de ma lecture.

Il a pourtant de très bons retours, mais c'est évident que ce n'était pas une lecture pour moi. J'ai tourné la dernière page avec un sentiment de colère. C'est noir,dérangeant, cruel, sanglant, malsain, certains aimeront, moi pas 😅
Commenter  J’apprécie          20
Un OVNI. Voilà comment je pourrais décrire ce premier roman que je lis de David Coulon. La couverture m'avait intrigué. le titre, BIOTOPE, également. le reste?, une plongée au coeur d'un machiavélique garage dirigé par monsieur Jean.

L'auteur détonne avec cette histoire qui sort des sentiers battus. Des phrases courtes et choques. Un personnage principal sans nom. Un secret de famille en fil rouge. Une justice de l'ombre. Des tortures données en spectacle.

Le livre se lit d'une traite et on en ressort secoué.
Commenter  J’apprécie          10
Ce que j'aime aussi avec David Coulon c'est qu'il se réinvente à chaque titre qu'il nous propose et ce sixième roman en est encore la preuve. Il nous propose aujourd'hui une histoire de repentance, de rédemption voir de résilience même si ici notre héros est loin de tout cela.
Alors de quoi parle Biotope.
C'est compliqué de ne pas spolié par présent et passé vont s'entreméler. En bref : Une histoire de viol dans leur enfance entraîne Vincent et Elise, frère et soeur, dans une spirale infernale, qui les conduit à tuer accidentellement un jeune garçon. Des années après ce double épisode, la vengeance des différents protagonistes de cette sordide affaire se résout dans le sous-sol d'un garage automobile dont le patron propose des services pour le moins illégaux.
C'est aussi l'histoire d'un homme qui sort est de prison en conditionnelle car il a trouvé un petit boulot dans un drôle de garage. Il est un peu le gardien de nuit, de cet endroit qui reçoit les voitures accidentées la nuit. Ces voitures qui sont là à attendre l'expertise de l'assurance…Son patron lui demande de fermer les yeux et les écoutilles quand certains soir apparait sur son écran, le mot Biotope. Ce jour là arrive aussi s'enferme-t-il dans son bureau, il ne tient pas à retourner en prison en perdant son emploi. Mais même cloîtrer il entend de hurlement et des cris de détresse. Et là il ne va pas pouvoir rester son agir surtout que ces cris d'enfant le renvoient à son passé.
David qui est, avant d'être auteur, psychologue décortique à merveille la nature humaine. Et il nous entraine ici dans les plus atroces recoins de celle-ci. J'avoue j'en est pris plein la tête. Je me suis souvent senti mal, entre répulsion et fascination. Il a construit son histoire de telle sorte que l'angoisse nous cisaille de bout en bout. C'est une mécanique implacable, parfaitement huilé. Un scénario où rien ne manque. Monsieur Coulon est un vrai petit génie. Et ce n'est pas la première fois que je le dis. Une nouvelle fois il m'a scotchée et ce polar n'est pas près de sortir de ma tête. Je pense qu'il va me hanter un bout de temps.
C'est du grand art, une intrigue brillamment menée. Bravo monsieur l'auteur.

Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (241) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}