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EAN : 9782368125298
320 pages
Charleston (15/07/2020)
3.64/5   36 notes
Résumé :
Paris, 2018.

Alors que son grand-père est à l'hôpital suite à un arrêt cardiaque, Nour s'interroge : les mystérieuses calligraphies arabes qu'il a reçues seraient-elles à l'origine de son malaise ? Que signifie ce dessin d'hirondelle qui revient comme une signature ?

Son Papé ne lui a jamais parlé de sa jeunesse en Algérie, ce pays où il est né et qu'il a dû quitter du jour au lendemain pour rejoindre la France où tout lui était étrange... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Les drames s'enchaînent dans la vie de Nour. Après avoir perdu ses parents très jeune dans un accident de voiture, puis sa grand-mère mutique à la suite d'un suicide, c'est au tour de son grand-père d'être victime d'un infarctus. La découverte d'une étrange calligraphie dans son bureau incite Nour à élucider le mystère qui semble entourer sa famille, et ainsi toucher du doigt La promesse de l'oasis.

Je n'avais pas été convaincue par La vallée des oranges, que j'avais trouvée très plate, mais j'ai tenu à accorder une seconde chance à l'auteur, essentiellement parce que je n'avais encore jamais lu de romans se passant à l'époque de la guerre d'Algérie.

J'ai mieux apprécié ce livre, mais la conclusion est malgré tout sans appel : le style de Béatrice Courtot n'est pas (du tout) le mien. Amoureux d'envolées lyriques, vous y trouverez votre bonheur, mais pour ma part, c'est quelque chose que j'exècre (qu'importe l'auteur).

Ce qui me gêne le plus ici, c'est le contraste entre les descriptions qui ont, indéniablement, le mérite de nous transporter à Alger la Blanche ou aux portes du Sahara, et les dialogues qui, pour leur part, sonnent faux. On sent que beaucoup de répliques sont là pour transmettre des informations aux lecteurs, et que les personnages ne tiendraient pas réellement de tels propos entre eux.

Le contexte historique occupe une place plus importante que dans La vallée des oranges, mais toujours pas assez à mon goût. Après avoir lu Nous reviendrons à La Havane (Chanel Cleeton), excellent sur ce point, c'est un peu décevant.

La partie « passée » n'en demeure pas moins bien plus intéressante que la partie « présent », comme c'est le cas dans… Eh bien, tous les livres des éditions Charleston. Nour est encore une fois l'archétype de l'héroïne qui a besoin de remonter l'historique de sa famille pour savoir où elle en est dans sa propre vie, mais surtout, surtout…

Je suis censée éprouver de la sympathie pour une femme qui quitte son compagnon sans un mot, sans une explication, et se rapproche beaucoup trop d'un séduisant médecin en un battement de cils, pour ensuite en vouloir mortellement (toujours sans un mot et sans une explication, mais sans vergogne non plus) audit malheureux compagnon de la « tromper » parce qu'elle l'a surpris dans la situation ô combien non équivoque de… marcher dans la rue à côté d'une autre femme ? Désolée, mais non.

Quant à la révélation majeure de l'intrigue… Je ne vais pas mentir, je me l'étais spoilée en lisant quelques avis, aussi appréhendais-je un peu de voir comment l'auteur allait amener ce rebondissement, et… Mouais. C'est quand même assez tiré par les cheveux.

Spoilers dans ce paragraphe ! On essaye bien de justifier pourquoi Asma n'a jamais parlé en détail de sa soeur, mais personne, absolument personne, n'en savait un minimum à son sujet (c'est-à dire leur gémellité) ? Genre… Son protecteur ? Qui a vécu un temps dans son village ? Au sein de sa famille ? Et pendant toutes les années qui ont suivi la guerre, il ne s'est pas soucié de sa protégée pour se rendre compte de la confusion ? Daniel n'aurait-il pas pu prendre contact avec lui, quand on voit avec quelle facilité Nour parvient à se rapprocher de sa fondation ? Fin des spoilers !

Face à cette conclusion, j'ai été submergée par un sentiment de « tout ça pour ça », d'autant que ma lecture m'a paru passablement longue en raison des nombreuses et interminables envolées lyriques susmentionnées. Si vous aimez les romans très contemplatifs, qui reposent davantage sur une plume poétique que sur un scénario prenant, et les histoires d'amour aux décors exotiques, je vous invite à vous laisser tenter par ce récit. Moi, en revanche, j'en resterai là des oeuvres de Béatrice Courtot.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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« La promesse de l'oasis » est le nouveau roman de Béatrice Courtot qui sort le 15 juillet aux éditions Charleston. Lauréate du Prix du livre romantique 2018 avec « La vallée des oranges », Béatrice nous emmène cette fois en Algérie, la terre de ses grands-parents.

2018. Paris. Nour est une jeune professeure de danse classique. Ayant rompu avec son compagnon depuis sept ans, Aurel, elle trouve du réconfort auprès de son seul pilier familial, son grand-père. Pourtant, aujourd'hui, l'appartement est vide. Fabiola, la concierge de l'immeuble, lui annonce que Pape a fait un infarctus et qu'il est dans le coma à l'hôpital. Nour est effondrée. Pape est sa seule famille. Ses parents sont décédés dans un accident de voiture alors qu'elle était bébé. Elle fut la seule survivante. Mamani n'a jamais supporté la mort de sa fille et de son gendre et à peu à peu sombré dans la dépression. Elle s'est donné la mort quatorze ans plus tôt. Seul, Pape a lui su faire face et a élevé Nour. Que va-t-elle devenir si Pape aussi l'abandonne?

1954. Daniel s'apprête à entrer à l'université d'Alger. Passionné de botanique, il rêve d'en faire son métier même si Jacques, son père, préférerait qu'il reprenne la distillerie familiale. Pour cette famille de pieds-noirs, la vie en Algérie est douce et paisible. Mais en cette année 1954, les mouvements révolutionnaires commencent à gronder un peu partout. Mais Daniel a une toute autre préoccupation. Il a eu un véritable coup de coeur pour une étudiante en botanique, Asma…

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit. Je ne voyais pas trop où l'auteure voulait m'emmener. Je déplorais d'ailleurs trop de descriptions et trop de longueurs. Quels étaient les liens entre Nour et cette famille de pieds-noirs dont on retraçait quelques années de vie? Les deux récits me paraissaient trop distincts l'un de l'autre. Une fois que j'ai compris le lien entre les deux, le récit a pris une autre tournure…

L'histoire de Nour, c'est l'histoire d'une famille brisée. Non seulement parce que les parents de Nour sont décédés mais également par ses racines familiales. Nour a grandi sans repère féminin et maternel. Mamani est devenue muette, ne pouvant s'occuper de sa petite-fille. Comment la pétillante Asma a-t-elle pu autant sombré au point de délaisser complètement son mari et son unique petite-fille?

























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Et ce ne sont pas les courriers que reçoit Pape qui vont rassurer Nour. Ces lettres sont signées du même symbole qu'utilisait Asma pour signer: l'hirondelle. Qui peut bien envoyer des courriers avec la même signature qu'Asma? Quelqu'un fait-il chanter Pape? Peu à peu la jeune femme va renouer avec les amis de Daniel et faire revivre le passé…

À travers ce roman, Béatrice Courtot fait revivre l'Algérie d'avant-guerre et nous offre une Algérie aux couleurs chatoyantes, gaie, chaleureuse, lorsque les Européens pensaient avoir trouvé leur oasis. Au travers des souvenirs de Mimi, la soeur de Daniel ainsi que ceux de ses amis, Maurice et Pepito, on ressent toute l'incompréhension et l'amertume de ces Français qui ont dû quitter un pays qu'ils considéraient comme le leur pour un autre qui leur était totalement étranger. Eugénie et Jacques, les arrières grands-parents de Nour et parents de Daniel, ont dû quitter une vie que leurs ancêtres avaient mis des années à construire. La plupart des premiers européens à s'être installés en Algérie étaient des ouvriers qui se sont battus pour avoir une vie meilleure.

J'ai ressenti l'injustice que pouvait ressentir les membres de cette famille en étant considérés comme des colonisateurs. Chassés d'Algérie, rejetés en France, comment se reconstruire lorsque l'on est de part et d'autre de la Méditerranée perçu comme un étranger? L'auteure donne la parole à ces Européens qui ont dû fuir ce qu'ils avaient mis des années à bâtir. Tous n'étaient pas des colons impérialistes désireux d'exploiter les « indigènes » (nom donné aux algériens de souche) mais cultivaient un vivre ensemble, à l'image des parents de Daniel.

Les envies de liberté et de révolution assouvies par la guerre ont brisé des familles des deux côtés. Au lieu de vivre ensemble pleinement, les deux peuples n'ont pas su cultiver leurs ressemblances et effacer leurs différences.

Je conseille?

J'ai nettement préféré le récit passé au présent. J'ai trouvé Nour très froide, presque antipathique. Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à elle. À l'inverse, les passages en Algérie au sein de la famille de Daniel m'ont beaucoup plu. J'avais l'impression de visualiser ce pays, de sentir toutes ses odeurs (autant celles de ses épices que celle de ses fleurs), d'être éblouie par ses couleurs vives. J'ai trouvé l'histoire de Daniel et Asma très belle. Leur amour a été une victime collatérale de la guerre. La nouvelle génération pourra-t-elle réconcilier le passé et le présent?

Lien : https://ladybookss.wordpress..
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La quatrième de couverture avait tout pour me plaire mais cette lecture n'était pas faite pour moi. Je ne suis pas arrivée à m'intéresser à l'histoire et j'ai plusieurs fois eu envie d'abandonner ce roman. le rythme était lent avec peu de péripéties. Je ne suis pas arrivée à m'attacher aux personnages ni à leur quête de vérité. J'ai cru jusqu'au bout à un rebondissement mais malheureusement ce livre n'a pas matché pour moi. le roman est bien écrit mais il me manquait quelque chose pour en faire une bonne lecture.
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La promesse de l'oasis est un roman familial, entre France et Algérie.

On suit Nour, une jeune femme qui fait de la danse classique et qui n'a pour unique famille que son grand-père car ses parents sont décédés dans un accident et sa grand mère était profondément dépressive ce qui la conduit au suicide. Malheureusement son grand-père fait infarctus et tombe dans le comas.

En parallèle on suit Daniel en 1954 en Algérie. Sa famille vit là bas et il étudie la botanique malgré les réticences de sa famille. Là-bas il rencontre Asma mais l'orage approche car la révolution est en route.

Au début, j'accrochais bien avec l'histoire de Nour, même si je ne voyais pas trop le lien avec l'histoire de Daniel. Et on se doute que les histoires vont se rejoindre mais ont ne sait pas comment.

Au milieu du récit, j'ai trouvé quelques longueurs. J'ai parfois eu envie de délaisser l'histoire. le rythme des évènements étaient trop lents.

A la fin, je me suis prise à tourner les pages à vitesse grand V pour comprendre le dénouement et le lien entre passé et présent. La fin est vraiment très chouette. Dommage qu'on ressente cette petite longueur au milieu.

Elise__♥

Instagram : etliselesmots
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Ici, ce n'est pas le continent [...] Nous avons la tiédeur, l indolence des soirs d'été, et la beauté des ciels étoilés [...]

Ce livre est un voyage.

De par l'histoire racontée, il invite le lecteur à découvrir un pays, avec son histoire, ses douleurs, ses habitants remplis d'amour et de désir de liberté.

Ce livre est une histoire d'amour.

L'amour de deux personnes, l'amour d'un pays.

Ce livre est une dégustation sensorielle.

L'auteur, avec une plume tellement délicate et perspicace, nous fait sentir les odeurs des fleurs, de l anisette bue à l'ombre d'une terrasse de café, nous fait entendre le bruit de la kasbha, le clapotis de la méditerranée, nous fait sentir cette chaleur étouffante et la fraîcheur des nuits.

Ce livre est un trésor. C'est un roman qui s'écoule dans un rythme lent, comme les journées de l'autre côté de la méditerranée. La lecture n'en est que plus profonde.

Sans aucun parti pris, nous plongeons dans L Histoire sur deux périodes différentes mais tellement liées.

Vous l'aurez compris ce livre m'a transporté,m'a ému, m'a marqué.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Pour compenser la perte de mes parents, Papé ne m’avait jamais rien refusé. « Crois en tes rêves, c’est le meilleur chemin pour qu’ils se réalisent », ne cessait-il de me dire. Il me répétait que j’étais douée, que j’avais le rythme dans la peau. Ainsi, je me sentais invulnérable. Même mes échecs n’arrivaient pas à me mettre à terre. C’était à lui que je devais mon entière réussite. Il me poussait toujours à aller plus loin, à rechausser mes pointes lorsque j’avais les pieds en sang. Il avait endossé le rôle du père que j’aurais voulu avoir. Même à l’adolescence, lorsque je lui avais fait comprendre d’une voix froide, insensible et quelque peu rebelle, que je pouvais voler de mes propres ailes, il avait invoqué le destin.
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J’admirais leur relation ; ils semblaient regarder ensemble, dans la même direction. D’une certaine façon, ils avaient réussi l’impossible, en faisant des compromis, en faisant face aux aléas de la vie, en accumulant des moments de bonheur. Leur train de vie était modeste, pourtant ils avaient cette capacité de sourire à des choses sans importance et leur loge de conciergerie, bien plus qu’une simple habitation, était leur univers, petit, mais sûr. « Une maison est faite de murs et de voûtes. Un chez-soi est fait d’amour et de rêves », m’avait-elle dit fièrement un jour. L’an dernier, ils avaient même fêté leurs noces de crêpe – trente-neuf ans de mariage – jusqu’à frôler l’indigestion.
Tous les couples modernes étaient-ils condamnés à ne durer qu’un certain temps ? Notre génération était-elle devenue trop exigeante ? L’injonction au bonheur semblait dicter nos vies. Nos débuts avec Aurel avaient pourtant été dignes d’un film romantique. Un coup de foudre, des déclarations palpitantes, des sentiments exaltés, des moments vécus à 200 %, des dizaines de textos échangés par heure, des cœurs battant à l’unisson.
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Puisque la France et l’Algérie s’aiment aussi fort qu’elles se détestent, ce paradoxe rejaillit dans les relations actuelles entre ces deux pays : repentance, relent de communautarisme, difficultés d’intégration… sûrement dû à de nombreux non-dits dans le passé. Même si les meurtrissures sont encore présentes, si les séquelles de l’Histoire ne s’effacent pas, je pense que notre nouvelle génération doit avancer, regarder vers l’avenir pour reconstruire une nouvelle relation, porteuse d’apaisement et d’espoir.
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J’aurais aimé pouvoir remonter le temps, empêcher que mon grand-père ne vieillisse. Chaque minute qui passait était, tout compte fait, une minute de moins dans sa vie. Depuis toute petite, je rêvais de rencontrer un homme à son image, fort, rassurant, compréhensif. Je pensais avoir trouvé en Aurel ces qualités. M’étais-je noyée dans l’illusion de la vie ? Comment pourrais-je survivre sans lui, sans eux ? J’étais comme un félin à qui on avait coupé les moustaches. Sans repères. Torturée. Meurtrie.
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Petite, je me sentais comme un rejeton, une sorte de greffe qui n’avait pas pris. Sans parents, je m’étais construite à la manière d’un rosier, supportée par un grand-père tuteur, et la vie m’avait dotée d’une repartie aussi vive que des épines de ronces. Pour atteindre mon cœur, il fallait braver maints obstacles. On me disait souvent que j’étais une fille insondable car aucun sentiment ne transparaissait. En définitive, j’extériorisais toutes mes émotions en dansant. Ma voie. Mon salut.
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Videos de Béatrice Courtot (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Béatrice Courtot
À l'occasion des 5 ans des éditions Charleston, Karine Bailly de Robien, directrice générale adjointe, vous explique la création cette maison d'édition en 2013 ?
Elle revient également sur la création du Prix du Livre Romantique : vous avez jusqu'au 16 septembre pour participer à l'édition 2019 : http://editionscharleston.fr/prix-livre-romantique/
Karine Bailly de Robien évoque aussi les belles pépites francophones repérées par l'appel à manuscrits et hors le cadre du Prix : Clarisse Sabard, Alia Cardyn, Jeanne-Marie Sauvage-Avit, Béatrice Courtot, Marie Vareille, Sophie Henrionnet ou encore la Team RomCom.
Et vous, quel est votre roman préféré des éditions Charleston ?
Retrouvez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/Editions.charleston/
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