La quatrième de couverture résumant bien l'histoire, je ne ferai donc pas de résumé personnel cette fois-ci.
Ce roman aborde un aspect peu connu de la seconde guerre mondiale et qui est rarement abordé par la littérature jeunesse : celui du sort de femmes accusées de collaboration horizontale avec l'ennemi. On le découvre à travers l'histoire d'Eulalie, jeune domestique dont Marianne trouve le journal. Dans ce journal, elle raconte ses sentiments naissant pour un jeune officier allemand et son désir d'obéir aux injonctions de sa patronne, stipulant d'ignorer les ennemis.
Le présent et le passé s'entremêlent. Marianne ne peut, en effet, pas lire le journal d'une traite. Ce procédé crée un certain suspense : on veut savoir comment va évoluer l'histoire d'Eulalie et ce qui va la pousser à se suicider. le parallèle entre ces deux jeunes filles, vivant à des époques différentes permet de se rendre compte des difficultés de la vie pendant la seconde guerre. Comme Eulalie, Marianne va également vivre ses premiers émois amoureux ce qui permet aux lecteurs de mieux comprendre les sentiments de la jeune servante.
Je n'ai pas trop aimé l'histoire de Marianne, trop actuelle, ne présentant aucun attrait particulier. Il me tardait de retrouver les pages du journal d'Eulalie, me faisant voyager dans une époque que je connais mal. le personnage d'Eulalie, assez naïf, ne mesurant pas la portée de ses actes dans une époque en guerre est assez réaliste. Elle est trop jeune en effet pour mesurer la portée et la signification de ses actes.
Le style de l'auteur est vraiment agréable à lire et l'on passe d'une histoire à l'autre de façon naturelle. L'écriture est légère et bien adaptée à de jeunes lecteurs.
Pour conclure, ce roman offre une bonne introduction pour faire découvrir le sort des femmes pendant la guerre à de jeunes lecteurs. A la fin du roman, un dossier sur les femmes tondues permet de compléter ses connaissances.
Lien :
http://hellody.canalblog.com/