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Céline Leroy (Traducteur)Cyrielle Ayakatsikas (Traducteur)
EAN : 9782072993190
608 pages
Gallimard (01/09/2022)
3.28/5   9 notes
Résumé :
"Il est intéressant de remarquer que les gens voudraient toujours que vous fassiez ce qu'eux n'oseraient jamais, et avec quel enthousiasme ils vous poussent vers votre propre destruction."Faye, la narratrice, est une romancière et mère de famille britannique. D'un été caniculaire à Athènes à un festival littéraire en Europe, en passant par son appartement de Londres, son quotidien est fait d'éphémères rencontres, propices à recueillir des confessions. Observatrice s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans cette trilogie, nous suivons Faye qui nous livre les confidences que lui font les gens qu'elle rencontre à un atelier d'écriture à Athènes, dans son nouveau quartier ou à un festival en Europe. Tous les moments de vie de parfaits inconnus, de rencontres de voyage, de vagues connaissances, passent par la plume avisée de Faye qui préfère aborder les thèmes importants des destins des autres plutôt que de se livrer. L'enfance, le travail, l'amour, le désamour, les enfants, les animaux, les amis, la famille, la solitude, la mort et j'en oublie certainement.

Ces vies sont passionnantes pour la plupart, mais ce que je souhaitais, la situation de Faye, est arrivé avec Transit, le deuxième volet de cette trilogie. Faye vient de divorcer et sur les conseils d'un ami, achète un logement social presque insalubre, dans lequel elle entreprend des travaux pour y habiter avec ses deux fils. le quartier pourrait être agréable s'il n'y avait ses voisins de dessous qui sont sales, agressifs et qui n'acceptent pas du tout son arrivée. Les ouvriers qui travaillent dans son appartement sont dépassés par l'agressivité des voisins et pour calmer la situation vont régulièrement écouter leurs doléances en leur donnant raison ce qui contrarie, et cela se comprend, notre narratrice. Ses fils sont partis vivre chez leur père.

D'une plume lucide, Faye débusque les mensonges, les exagérations dans les confidences. Elle peut comparer, se retrouver ou se détacher de tous ces récits. La condition féminine est présente et je l'avoue c'est ce que je préfère dans les récits de Rachel Cusk.

Ce roman est comme le sac à main, fourre tout, d'une femme : il est rempli à bloc !

Un grand merci à l'équipe de Babelio Masse critique littératures de septembre.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Ce roman est un triptyque dont les trois parties se nomment Contour, Transit et Kudos. Elles mettent toutes les trois en scène une romancière anglaise, Faye que le lecteur suit d'abord à Athènes où elle anime un atelier d'écriture puis à Londres où elle est en plein travaux d'un nouvel appartement après son divorce pour finir dans une ville européenne où elle participe à un festival littéraire.

Dans ces trois récits, Faye va croiser de nombreux personnages connus ou inconnus avec qui elle entame des conversations très diverses sur la vie, la littérature et l'art, l'amour, les relations humaines, la parentalité...

Au fil du récit, le lecteur se rend compte que Faye n'est finalement pas le personnage principal de ces romans. C'est plutôt en creux qu'on apprend des choses concernant sa vie : son divorce, sa relation avec ses fils, sa vision de son métier d'écrivain. Il semble par contre qu'elle possède un véritable don pour faire parler les autres. Ils vont ainsi s'épancher auprès d'elle et dévoiler des pans entiers de leurs existences, plongeant parfois dans une intimité très profonde qui entre en résonnance avec la propre histoire de Faye et faisant de celle-ci le réceptacle d'histoires très personnelles.

Il faut le dire, ce livre est assez déroutant pour le lecteur. Il rassemble un mélange de personnages et de récits disparates, liés entre eux par le personnage constamment présent, mais en retrait, de la narratrice. C'est riche, dense. On s'interroge parfois sur le but de l'ouvrage mais on se laisse aisément emporter par la plume de l'auteure, fine et précise. le récit n'est pas non plus dépourvu d'un humour aiguisé et d'une grande lucidité. Il provoque chez le lecteur quelques questionnements sur sa propre relation au monde et aux différents sujets abordés.

Un drôle d'objet littéraire donc, qu'il est difficile de classer et dans lequel les non-dits sont tout aussi importants que les dialogues échangés. Un écheveau de récits qui se répondent, se télescopent et s'entremêlent pour créer une sorte de spirale dans laquelle le lecteur sera entraîné presque malgré lui.
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L'immersion dans la vie de tous les jours, dans l'intensité de la banalité de quotidien est poignante dans ce récit. On ne sait pas si la narratrice a un talent pour que les gens se dévoilent, ou un talent pour retransmettre ce qu'on lui raconte. Sa vie est tellement riche d'échanges qu'on fini presque par ne plus y croire. Mais finalement, on fini aussi par se demander si nous ne sommes ps trop souvent spectateurs de moments qui finalement pourraient nous enrichir. L'écoute se perfectionne et se livre nous le confirme. La narratrice réussi avec succès à nous porter, en ne nous offrant que des bribes de ce qu'elle est elle, en tant que personne. On regrette peut être un peu la redondance des sujets qu'elle rencontre et le politiquement correct. Les personnes ont globalement le même âge, une situation aisée ou confortable, issu d'un couple hétérosexuel avec des enfants - gentiment torturés-. L'éloge de l'indépendance est tellement fréquente qu'on se demande si l'auteure ne cherche ps à s'en convaincre elle même. En dépit de ça, les pages défilent.
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critiques presse (1)
Telerama
05 décembre 2022
Et comme dans cet opus où s’orchestrait le flot de confidences d’apprentis auteurs avi­des d’histoires, Transit noue et dénoue les récits de vie, d’échec et de solitude.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Nous inventons ces systèmes dans le but de garantir l’équité, dit-elle, mais la condition humaine est tellement complexe qu’elle échappe à toute tentative de l’embrasser. Pendant que nous combattons sur le front, c’est le chaos sur un autre, et beaucoup de régimes ont abouti à la conclusion que c’est l’individualité humaine qui est à l'origine de tous les problèmes. Si les gens étaient tous identiques et qu’ils partageaient un seul et même point de vue, il serait évidemment plus facile de les administrer. Et c’est là, dit-elle, que surgissent les vrais problèmes. (Kudos p.497)
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J’avais oublié, lui dis-je, à quel point le caractère anonyme de la vie urbaine pouvait être reposant. Les gens n’étaient pas constamment obligés d’expliquer qui ils étaient ici : une ville était une interface lisible, une sorte de lexique du comportement humain qui contribuait pour moitié à percer le mystère d’une personnalité, si bien qu’on pouvait communiquer de manière efficace en employant un genre de langage abrégé. Dans la région provinciale où j’avais vécu, chaque individu était l’unique, et souvent impénétrable, représentation de ses propres actes et ambitions. (Transit p. 217)
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J’ai parfois l’impression que la vie nous punit de nos aveuglements et que nous forgeons notre destin sur ce que l’on manque de voir ou sur notre absence de compassion ; ce que tu ne remarques pas, ce que tu ne t'efforces pas de comprendre, c’est ce que tu seras obligé d’apprendre.
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Il était risqué de prétendre pouvoir réécrire son destin en changeant de décor ; quand certains en faisaient l’expérience malgré eux, la perte du monde qu’ils connaissaient - quelles qu’en soient les caractéristiques - était une catastrophe.
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Le destin, dit-il, n’est que la vérité à l’état brut. Quand on s’en remet au destin, les choses peuvent traîner en longueur, mais il fera rigoureusement et inexorablement son œuvre. (Transit p. 405)
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Videos de Rachel Cusk (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rachel Cusk
D'un côté le récit d'une anglaise qui s'éveille à la sexualité dans les années 60, de l'autre celui d'une romancière entre deux âges, bouleversée par l'arrivée chez elle d'un artiste qu'elle admire. Remise en cause des sentiments et des idéaux dans les romans des deux écrivaines britanniques.
Rachel Cusk, La dépendance (Gallimard), Tessa Hadley, Free love (Bouquins)
Une rencontre entre les deux écrivaines, interprétée par Dominique Hascoët, le 11 septembre 2022 au palais du Gouvernement.
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