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EAN : 9782070348701
144 pages
Gallimard (08/01/2009)
3.22/5   27 notes
Résumé :

Deux longues nouvelles sur le même thème, celui des objets maléfiques. Dans la première, La complainte oubliée, c'est un caméscope qui porte la mort : ceux qu'il emprisonne dans sa mémoire numérique ne tardent pas à perdre la vie. Son propriétaire voit disparaître la femme qu'il aime, et qui lui a offert la caméra pour son anniversaire. Puis c'est au tour d'un vieux marin breton d'être happ&... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Compiler deux textes aussi distincts, différents, dans ce que l'on peut appeler un recueil de (longues) nouvelles me semble assez mal venu.

Contrairement à ce que dit souvent Didier Daeninckx, le personnage principal de ces deux récits n'est pas le disparu. Car, de disparu, au départ de chaque nouvelle, il n'y en a point. Je n'en dis pas davantage.

La première nouvelle met en scène la Bretagne. Physiquement présente, cette Bretagne est celle d'un 20è siècle de boucaniers et d'échoueurs. Faire de secrets, lourds, tenaces, qui méritent que l'on tue pour cela. On imagine sans peine cette Bretagne sous la plume de Daeninckx. Il s'y entend à nous planter le décor. Ces villages désertés, ces marins aux mains calleuses, à la mine dure, polie par le vent salé. Des types résolus, qui ont vu suffisamment de demons sur la mer, pour ne craindre ni ceux qui circulent sur terre, ni ceux qu'ils rencontreront dans l'au-delà.

La seconde nouvelle met en scène des mouvements (parisiens, plutôt) anars, gauchistes, terroristes avec le lot traditionnel d'amour fou, de trahisons, de compromissions. du très clair. Intrigue limpide.

Les deux histoires ne révolutionnent rien. C'est du roman noir, comme on l'aime. On est en pays de connaissance. On retrouve de vieux amis, que l'on n'avait pas vraiment quittés. Il y a néanmoins le style de Didier Daeninckx. Poignant. Et une écriture léchée, fine, qui nous emmène là où l'auteur le veut. Dommage que le recueil ne contienne que deux textes, aussi disparates.
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Dans la première nouvelle, un homme, en souvenir de son amie défunte, repart en Bretagne, où il l'avait rencontré. Par hasard, il se retrouve dans un bar où on chante. Un vieil homme ivre s'accapare du micro pour chanter un chant breton. Il est sauvagement mis dehors. le lendemain, il est retrouvé mort et on conclue à l'accident. Seul notre héros n'y croit pas. Il se met alors à enquêter et il s'avère que ses soupçons sont raisonnés. Les soucis ne tardent pas : il gêne. Les paroles du breton décédé font référence au passé : un passé de contrebande auquel le nazisme vient s'ajouter... Passionnant. Des paysages et des personnages bien décrits.
En ce qui concerne la deuxième nouvelle : un narrateur tue deux policiers. Il est condamné à 30 ans d'emprisonnement. Après 10 ans de peine, l'occasion se présente, il réussit à s'enfuir. Il retourne sur les pas de Fiona et là nous raconte sa descente aux enfers. Les manifestations étudiantes, sa rencontre avec Fiona dont il tombe amoureux, et le braquage à la banque qu'il fait pour elle et pour maintenir son mouvement. Mais le braquage tourne mal... Quant à la fin de l'histoire, elle est assez surprenante alors je ne vous dis rien. Lisez-la.
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Un taulard, ex gauchiste, en a pris pour pour trente après un casse dans une banque. Dix ans après, encore fasciné par Fiona, une camarade de combat avec laquelle il avait monté le coup, il décide de s'évader et de la retrouver.
Manipulations policières, récupération de la violence révolutionnaire, mouvements gauchistes en France, années soixante-dix, sont les thèmes sous-jacents de cette nouvelle qui a remis mes pendules à l'heure d'hiver, celle de Charonne.
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J'ai emprunté ce petit livre de Didier Daennincks dans la bibliothèque de ma ville pour découvrir cette auteur dont j'avais entendu parler mais encore jamais lu.
Je ne suis pas déçue.
Les deux nouvelles qu'il propose sont simples mais assez bien écrites pour m'avoir donné envie de finir ces deux histoires en moins de deux heures.
Mon seul bémol est les quelques longueurs qui m'ont agacé au début de la deuxième nouvelle.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Il est des gens qui se demandent pourquoi l'on persécute les Juifs ? L'on persécute le Juif parce que, lui, il a persécuté l'Europe depuis qu'il existe. Le Juif, qu'il ne faut pas confondre avec le bicot, le sidi (bien que parmi eux il y en ait pas mal) n'a pas de patrie, de là tout le mal. L'idéal serait de les grouper en un seul pays et de les faire travailler manuellement. Hélas, personne n'en veut, même pas la Russie !"
Je lui ai rendu son torchon.
- Il y en a beaucoup comme ça ?
- Des tonnes !
- Pas étonnant qu'il se soit lancé dans la thalassothérapie. Le nettoyage en grand... Mais l'eau de tous les océans ne suffira jamais à laver cette boue...
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Contre toute attente, ça transperce, le malheur des autres ; on a le cœur qui saigne et le sang, incolore par correction, vous pisse des yeux.
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La seule arme dont dispose un prisonnier est sa propre patience
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Vidéo de Didier Daeninckx
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