Le Doigt magique

Les adultes disent souvent aux enfants qu'il ne faut pas lever le doigt vers les gens. Quelle idée saugrenue ! Roald Dahl a transformé ce geste "impoli" en un geste magique qui permet de punir les gens méchants.
Comme par exemple, les membres de la famille Gregg, les voisins de la petite fille qui nous raconte son histoire.
Elle punit les Gregg car non seulement ils aiment chasser, mais ils chassent pour le plaisir de tuer plus que par besoin. Qu'à cela ne tienne, le doigt magique de la petite fille met ces chasseurs dans la peau de ceux qu'ils chassent pendant une journée.

Cette histoire qui fait figure de conte écolo est de loin celle que j'aime le moins de Roald Dahl , certes la situation prête à sourire, mais il me manque les descriptions pleine d'humour des personnages idiots et les jeux de mots bien trouvés dont on se délecte dans ses autres livres.

La narratrice, une petite fille de 8 ans, habite juste à côté de la ferme de M. et Mme Cassard et vient souvent jouer chez eux car un de leurs petits garçons, a le même âge qu'elle.
Mais voilà, cette famille a un énorme défaut : c'est une famille de chasseurs !
Alors, un jour où ils ont tué beaucoup trop de canards, elle se met en colère, les traitant de tous les noms et elle fait quelque chose qu'elle s'était jurée de ne plus jamais faire : elle pointe le doigt vers eux !

Rien de bien grave me direz-vous ? Et bien vous vous trompez, car ce que je ne vous ai pas dit, c'est que son doigt est MAGIQUE...
Et que va-t-il arriver à M. et Mme Cassard et à leurs deux garçons, Bernard et Richard ? Et bien vous le verrez bien en lisant cette histoire.

Mais comme je suis dans un bon jour, je vous dirai juste que cela va les faire réfléchir et qu'ils n'auront plus jamais, mais alors JAMAIS, envie de prendre un fusil !

Paru pour la première fois en France en 1969, ce titre est moins connu car il vient à peine de faire l'objet de sa seconde réédition cette année.
Le sujet est traité avec beaucoup d'humanité et d'une façon très abordable pour de jeunes enfants.
Ils sont très sensibles à la morale de l'histoire.
C'est un petit livre qui permet de réfléchir aux conséquences de ses actes, qui invite à se projeter dans le ressenti des autres et à éprouver une certaine compassion pour eux. Et cela toujours avec beaucoup de poésie et d'humour.

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Roald Dahl donne une fois de plus à une héroïne des pouvoirs magiques pour punir les injustices faites par les adultes (voir l'excellent Matilda). Toujours de l'humour et de la magie dans ses histoires. La métamorphose des chasseurs en canards est bénéfique. On sourit.

Roald Dahl le célèbre écrivain pour les enfants aux récits colorés a écrit beaucoup de petites histoires et de nouvelles, plus courtes que ses célèbres romans, moins connues du grand public mais tout aussi réjouissants. le Doigt Magique a été le premier que j'ai lu petite, une nouvelle efficace et absurde.
Il était une fois une famille, les Greggs ou les Cassards, qui aime avant tout chasser. Ces chasseurs tirent sur les canards chaque week-end, ce qui exaspère leur petite voisine une fillette, qui décide alors de pointer le doigt sur eux. Alors toute la famille est transformé en canards...
Dans ce conte de fées moderne plein de fantaisie et d'imagination, Roald Dahl aborde avant tout un sujet écologique qui est toujours actuel, la chasse. Qu'on aime ou pas cette pratique, en tout cas ses travers sont dénoncé dedans, la sauvagerie et stupidité des chasseurs qui tuent sans raison des animaux paisible dans leur environnement et dérangent leurs voisins qui voudraient être en paix. Les chasseurs seront punis d'une drôle de manière, métamorphosés en leur proie et réfléchiront ainsi sur le traitement qu'ils infligent à ces pauvres bêtes. Ils sont aussi punis pour avoir insulté et ridiculisé leur voisine plus sensible qu'eux, châtiment sur l'ânerie générale qu'est d'ignorer et mépriser les enfants et les plus jeunes et faibles parce qu'ils se croient forts. Bien mal va leur prendre !
C'est très court, beaucoup trop et cela convient sans doute à de très jeunes lecteurs mais ce récit est touchant, plein d'humanité et d'humour, abordant la bêtise humaine dans toute ses formes et surtout une morale implacable qu'on peut résumer très simplement : ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse, particulièrement aux animaux.

Sous couvert d'un conte, une belle histoire d'écologie.
Je crois, en effet que si l'homme n'était pas seulement gouverné par ses passions, et essayait de penser aux conséquences de ses actes sur la faune et la flore, la nature se porterait mieux.