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EAN : 9782070377459
314 pages
Gallimard (13/06/1986)
4/5   124 notes
Résumé :
L'oncle Oswald, personnage haut en couleur et bon vivant notoire, raconte dans ses Mémoires comment il a fait fortune. Dès l'âge de dix-sept ans, il se sert de ses connaissances en chimie et de son goût pour la bagatelle pour inventer une pilule aux propriétés stupéfiantes. Mais ce n'est qu'un début. Les aventures, tantôt scabreuses, tantôt délirantes, se succèdent à un rythme effréné. Une nouvelle fois, Roald Dahl donne libre cours à son humour dévastateur.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Difficile de retrouver le charmant auteur de Charlie et la chocolaterie, de Mathilda et autres joyaux de la littérature de jeunesse du siècle passé dans Mon oncle Oswald.

Dans ce roman publié en 1979 en Angleterre, Roald Dahl s'en donne à coeur joie dans le récit fictif des aventures masculines ragoutantes quand il s'agit de considérer les rapports humains, homme-femme, avec un minimum d'affects. Certes, il y a une complicité féminine mais totalement dépourvue de sensibilité.

Impossible pour moi de prendre au second degré cette fable misogyne et vénale, n'y ayant relevé aucun humour, jeu d'esprit, métaphore digne de ce nom.

Les sentiments de mépris et d'hostilité à l'égard des femmes, les qualificatifs utilisés, sont trop nombreux et manifestes pour considérer ce roman comme autrement que sexiste.

Cette ode à l'homme dans toute sa superbe n'a comme seul intérêt son style, à la fois délié et travaillé comme toujours dans les écrits de Roald Dahl, de littérature de jeunesse compris, ainsi que son imagination évidemment sans limites.

Le récit des péripéties d'Oswald Cornélius et de ses deux acolytes ont dû faire bondir plus d'une femme. J'en fais partie.

L'humour grinçant, acerbe, dévastateur de Roald Dahl, révèle là tout son panache, et pourtant, même sa galerie (très intime) d'hommes célèbres ayant réellement existé et « rencontrés » dans la dernière partie du roman, partie sensée probablement être amusante, m'a parue irrespectueuse et trop décalée pour être digne d'intérêt.

Je n'ai pas été cependant très étonnée du fil narratif de Mon oncle Oswald, ayant simplement le sentiment que son auteur, libéré de certaines entraves s'est complètement lâché !

Libre à lui d'en connaître les raisons qui lui appartiennent (ou plutôt « appartenaient »).
Chacun son jardin secret, le mien est ailleurs.

Lien : http://justelire.fr/mon-oncl..
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Récit mené tambour battant entre folie et surréalisme.

Nous suivons ici les folles pérégrinations de l'Oncle Oswald, c'est plein d'humour et de coquineries, on ne s'embarrasse d'aucun menu détail, il n'y a pas une seconde à perdre! C'est drôle, léger et décalé, plein de fraîcheur et se laisse dévorer à toute vitesse.

On découvre ici une autre facette de l'auteur de Charlie et la chocolaterie.

Ce Roald Dahl là mérite également d'être connu!

À noter l'excellente traduction par Alain Delahaye.
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Quel délice !
Rares sont les romans qui m'ont fait franchement rire, peut-être citerai-je "Pourquoi j'ai mangé mon père", ou "La chute du British Museum", "Le Guide du voyageur galactique", bref, des romans fortement imprégnés d'humour anglo saxon.
(avis aux lecteurs de Babelio, si vous en avez d'autres à me conseiller...)
Roald Dahl est surtout réputé pour être un grand conteur de nouvelles ou de romans pour l'enfance. Ce trône est selon moi incontestable. J'admire l'imagination infinie de cet auteur, son talent pour créer des histoires originales, son sens aigüe de l'humour pince sans rire.
Avec "Mon oncle Oswald", il verse dans le roman burlesque aux relents grivois. C'est un roman pour adulte, un récit piquant, cynique, désopilant.
Roald Dahl y développe une idée toute simple : pourquoi ne pas prélever la semence des grands hommes de ce siècle (le siècle en cours de l'histoire) pour les stocker et les proposer à des familles désireuses d'enfanter d'êtres exceptionnels ? Imaginez : votre enfant pourrait jouir des même gênes que Debussy, Freud,...
Rapidement la folle idée est motivée par l'appât du gain. Reste à prélever la fabuleuse semence. Les situations absurdes qui en résultent - je repense à la scène où l'équipe à l'origine de cette idée va tenter de "voler" un peu de sperme à Marcel Proust - provoquent une délicieuse hilarité.
C'est drôle, enlevé, cocasse. Pourquoi bouder son bonheur ?
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"Mon oncle Oswald" m'a permis d'appréhender le monde original, délirant, décalé, loufoque, joliment absurde et politiquement très incorrect de Roald Dahl. Quelle imagination et quelle créativité dans le choix et le développement du sujet !

"Comment s'enrichir grâce aux dons involontaires de semences royales, célèbres, artistiques ou encore musiciennes ? Mode d'emploi."
Et voilà un fou intelligent et créatif, un scientifique curieux et influençable et une allumeuse irrésistible au tempérament bouillant s'alliant pour mettre sur pied ce projet inédit. Et ça marche ! Et on s'amuse !

J'ai admiré le savoir-faire précieux de chaque personnage, sa capacité à transformer l'instant présent en une aventure sauvage et dangereuse. J'ai ri de leurs délires cocasses, osés et si lucratifs. J'ai espéré pouvoir à mon tour goûter à cette poudre aux pouvoirs ravageurs qui me ferait goûter à des délices et des plaisirs insoupçonnés. J'ai admiré la plume enthousiaste et passionnée de l'auteur qui sort le lecteur de sa zone de confort habituelle. J'ai toutefois regretté que les descriptions ne soient pas plus croustillantes parfois. (Eh oui, j'ai toujours soif d'apprendre...)

Bref ! Un délicieux moment de lecture au soleil sous un ciel automnal exceptionnel ! Un moment qui fait du bien !
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Roald Dahl (1916-1990) est un écrivain britannique et scénariste, auteur de romans et de nouvelles, qui s'adressent aussi bien aux enfants qu'aux adultes, mais mieux connu pour ses ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse. Parmi ses oeuvres les plus célèbres citons Charlie et la Chocolaterie, adapté plusieurs fois au cinéma. Personnellement j'en était resté là alors quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai ouvert ce roman paru en 1979 ! Huh ! Huh ! Huh ! j'en ris encore…
Le narrateur dépouille les documents de son oncle décédé quand il tombe sur de nombreux volumes de son Journal dans lequel il explique en long et en large comment il a réussi à amasser sa fortune, lui le jouisseur qui n'a jamais travailler. le récit remonte au début du XXe siècle en Angleterre, où un jeune homme - l'oncle donc – amateur de jolies femmes, des plaisirs de la table et de voitures de luxe, découvre un aphrodisiaque exceptionnel, s'associe avec un professeur de biologie et une étudiante assez dévergondée pour « voler » leur sperme aux illustres personnages de l'époque ! le but final étant de le revendre à de riches américaines pour qu'elles engendrent des génies, du moins le pensent-elles.
Pour faire court, on pourrait dire que c'est amusant comme du P.G. Wodehouse mais en franchement plus olé ! olé !
Le roman nous entraine en Afrique où l'oncle découvre son aphrodisiaque naturel tiré d'un insecte (méloé) puis à travers toute l'Europe des riches et des puissants. Sans entrer dans les détails, la poudre magique est glissée dans un chocolat offert à la victime qui ne pouvant plus se retenir se jette sur la donzelle, laquelle récupère le butin et file le déposer dans la banque du sperme secrète conçue par le biologiste.
Où tout cela est extrêmement drôle, c'est que les victimes nous sont toutes connues, têtes couronnées des rois européens, artistes comme Renoir et Monet, ou bien Einstein et Freud, mais plus fort encore : Marcel Proust ! Et là, vous le devinez, il faudra inventer une autre combine pour obtenir ce que vous savez…
Un sujet scabreux, voire graveleux, mais je me suis vraiment bien amusé à lire cette pochade (?) menée à un rythme endiablé dans le meilleur monde et qui de nos jours ne pourrait plus être écrite ainsi, au risque de s'attirer les foudres des féministes. Même la fin est réussie, amusante comme dans les comédies hollywoodienne.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le connaisseur, le bon vivant, le collectionneur d’araignées, de scorpions et de cannes, le passionné d’opéra, l’expert en porcelaines chinoises, le séducteur de ces dames, et sans nul doute le plus grand fornicateur de tous les temps. Je sais, d’autres personnages célèbres ont prétendu à ce titre de gloire, mais ils se retrouvent simplement couverts de ridicule quand on compare leurs prouesses à celles de mon oncle Oswald. Je songe en particulier à ce pauvre Casanova. Il sort de la confrontation avec l’allure d’un homme atteint d’une grave déficience de son organe sexuel.
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Je n’ai rien de particulièrement éblouissant à raconter sur la séquence qui succéda, sauf que Son Excellence l’ambassadrice me stupéfia par son adresse sur un canapé. Jusqu’alors, je considérais le canapé comme un excécrable terrain d’exercice, bien que, le ciel m’en est témoin, j’eusse été contraint à maintes reprises de l’utiliser avec des débutantes londoniennes pendant que les parents ronflaient à l’étage. Le canapé représentait pour moi un meuble barbare et inconfortable, entouré sur trois côtés de parois capitonnées, et dont l’unique surface plane était si étroite que l’on risquait à chaque intant de rouler sur le sol. Mais Lady Makepiece était une acrobate du canapé. Pour elle, le canapé ressemblait plutôt à un canapé. Pour elle, le canapé ressemblait plutôt à un cheval d’arçons sur lequel on sautait, rebondissait, pirouettait, exécutait des culbutes et toutes sortes de figures des plus remarquables.
"Vous n'avez jamais été professeur de gymnastique ? lui demandai-je.
- Fermez-la et concentrez-vous !" répliqua-t-elle, me roulant dans tous les sens et me pétrissant comme si j'étais une boule de pâte feuilletée."
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C’est la manière dont on acquiert la richesse qui détermine si ce désir est haïssable ou non. Personnellement, je suis très scrupuleux sur les méthodes que j’emploie. Je refuse toute entreprise susceptible de me rapporter de l’argent si elle n’obéit pas à deux règles d’or. D’abord, cela doit me divertir énormément. En second lieu, cela doit procurer beaucoup de plaisir aux personnes à qui j’extorque mon butin. Voilà donc une philosophie fort simple, et je la recommande de grand cœur à tous les brasseurs d’affaires, directeurs de casinos, chanceliers de l’Echiquier et ministres des Finances du monde entier.
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Sir Charles Makepiece était un tout petit bonhomme à la tête couverte d’élégants cheveux blancs. Sa peau avait la couleur des gâteaux secs, et elle donnait l’impression malsaine d’une surface poudreuse, comme si on y avait passé une légère couche de vergeoise brune. Le visage entier, du front à la pointe du menton, était sillonné de rides fines et profondes, et cela, s’ajoutant à l’aspect poudreux et recuit de l’épiderme, lui confinait l’allure d’un buste en terre cuite commençant à s’effriter.
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Tout cela me poussa à réfléchir bien des fois sur l’habileté sexuelle des individus doués d’un génie créateur éminent. Leur prodigieuse créativité n’avait-elle pas tendance à déborder dans d’autres domaines ? Et s’il en était ainsi, connaissaient-ils des secrets et des procédés magiques pou exciter une jeune femme, des moyens hors de portée des mortels ordinaires comme moi ? Les roses rouges sur les joues de Yasmin, de même que ses yeux étincellants, me portaient à soupçonner – non sans quelque réticence, il faut le dire – que telle était bien la vérité.
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Videos de Roald Dahl (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roald Dahl
Le revoici, toujours aussi fantasque et pittoresque : Willy Wonka, le magicien des confiseurs, l'excentrique maestro du cacao, inventé par l'écrivain anglais Roald Dahl dans son livre le plus célèbre, “Charlie et la chocolaterie.”
Après la délirante adaptation au cinéma de Tim Burton en 2005 (avec Johnny Depp), on n'attendait pas forcément grand-chose de cette nouvelle version, dans laquelle Timothée Chalamet reprend le rôle, gracieusement dégingandé dans sa redingote de velours couleur prune…
Savoureuse surprise : comédie musicale euphorisante (par la grâce, entre autres de l'excellent Neil Hannon, de Divine Comedy), conte chatoyant, drôle et fastueux dans les spectaculaires décors d'une Angleterre rêvée, ce récit des débuts de notre chocolatier préféré se révèle être la parfaite gourmandise de Noël.
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