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San Antonio tome 72 sur 175
EAN : 9782266250276
256 pages
Pocket (26/06/2014)
3.74/5   49 notes
Résumé :
Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur, en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe... Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le « petit » San-Antonio mensuel, tiens… « En avant la moujik ». Dans mes souvenirs d'adolescent, ce titre correspond à un bon cru. Même si c'est cuit pour les groupies du commissaire…
Pensez donc : d'entrée, nous voilà invités au mariage de San-Antonio ! Oui, les filles, notre célibataire endurci convole en justes noces. Avec qui ? Natacha Bofstrogonof. Vous connaissez ? Moi non plus. Il reste que Natacha n'est autre que la fille d'un éminent savant Russe, dont le collègue Français, le professeur Poreux de la Coiffe, vient de succomber à une crise cardiaque douteuse qui laisse penser que Bofstrogonof aurait bien engourdi les travaux du binôme sur une bactérie végétalo-foisonnante pour le compte de l'URSS… Ouf ! C'est dit !

San-Antonio marié… Quoique … A y regarder d'un peu plus près, même si Félicie, Mme Berthe Bérurier, Marie-Marie, Mathias, Béru lui-même, le témoin de cecoinsse, et Pinaud, le maire, on sent bien qu'il pourrait s'agir d'un mariage de raison (d'état).

Après un laborieux « Faut-il vous l'envelopper ? » F. Dard nous propose en ces années soixante finissantes, un opus plus abouti : tous les ingrédients sont bien là, même si Béru semble un peu sur la retenue. Une intrigue un peu confuse qui ne manque pas de rebondissements, mais limitée au seuls San-A . et Béru. Dommage. Mais un bon cru, tout de même. Même si le « politiquement correct » actuel ne manquerait pas de souligner quelques dérapages sexistes, grossophobes, j'en passe.. . Alors que Frédéric Dard, précurseur des temps actuels nous sert : « Autrefois, comme on ignorait l'allergie, personne n'en souffrait. Maintenant tout un chacun et toute une chacune s'en paye à tour de bras. C'est beau comme du Macron… Ou de l'Antique, allez savoir…

Au suivant de ces messieurs, si j'ose dire… « Ma langue au Chah » dont je n'ai que peu de souvenirs…
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Je n'avais pas lu un bon vieux San A depuis longtemps. Celui-ci date de 1969, le soixante douzième de la série avec sa couverture à l'ancienne dessinée par Michel Gourdon, le frère d'Aslan. Très vite, j'ai ri en retrouvant les descriptions de Frédéric Dard qui ne seraient plus politiquement correctes aujourd'hui. Je ne vous narrerai pas celle sur sa femme car je serais attaqué pour grossophobie ou alors en l'équilibrant avec une plus soft!

Plonger dans le style plutôt que dans l'histoire fut jubilatoire.

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Un San-Antonio qui démarre sur une hérésie. le commissaire convole en justes noces. L'heureuse élue étant nettement moins sexy que Berthe Bérurier – c'est dire –, il y a lieu de se poser de sérieuses questions. Lorsqu'on découvre que le maire de cérémonie est Pinaud en personne, il y a alors vraiment anguille sous roche.

Tout s'explique évidemment par la raison d'état à laquelle San-Antonio est prêt à tous les sacrifices. Natacha, l'épousée, est la fille de Boris Bofstrogonoff, un savant russe dont les travaux représentent un enjeu national pour l'humanité – il n'y a jamais d'exagération chez Frédéric Dard et je me mets au diapason.

Après les nuits de noces, le pluriel s'expliquant par le fait que le commissaire la passe avec Anastasia, l'amie et interprète de Natacha, et Béru avec la jeune mariée en lieu en place de son supérieur hiérarchique, tout ce beau monde s'envole pour l'URSS.
Prévoir de se vêtir chaudement pour lire la suite, qui se déroule par grand froid dans un milieu hostile, désertique et blanc à perte de vue, où la végétation est surtout constituée de résineux du genre « Mordicus » – détail important outre son intérêt purement botanique.

Un jeu de dupes complexe s'installe et les péripéties s'enchaînent dans une sorte de huis clos glaciaire, dans lequel seul Béru est capable de se retrouver en belle compagnie dans un « claque » en pleine immensité blanche.

Un opus qui tient la route, sans atteindre des sommets par rapport à d'autres de la même période.
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Paru en 1969, c'est le 72ème de la série. Quand San-Antonio convole, c'est bien sûr pour la bonne cause, en l'espèce récupérer des documents en URSS en pleine guerre froide. L'épouse est donc russe et pèse... très lourd, ce qui ne rebutera pas Béru remplaçant au pied levé (enfin, façon de parler) le célèbre commissaire qui ne se voyait pas honorer sa bourgeoise. C'est donc un bon cru où chacun des héros remplit fort bien son rôle, avec une intrigue policière qui tient la route.
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C'est le premier San Antonio que je lis. Et je ne suis pas déçu; la verve est là, les trouvailles sémantiques, les jeux de mot, le tout dans une histoire qui se tient. Ce livre est remarquable. Évidemment, il fatigue beaucoup car il faut au maximum de sa vigilance pour suivre les pérégrinations du Commissaire et de Bérurier. Et je pense que cela doit être toujours un peu la même chose…mais là, je m'avance, il faudra que j'en lise un autre pour le savoir…pas tout de suite quand même !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Malgré son prénom enchanteur qui évoque la steppe, les troïkas sur la piste blanche et les amours du docteur Jivaty-Jiva-Gigot, Natacha , c’est un vrai boudin , croyez-moi Russe ! Un boudin russe ! Elle ressemble à la plus grosse des poupées gigognes qu’on vous vend dans les bazars de Moscou. Dodue, cuissue, ventrues, mafflue, les joues peintes en vermillon, la moustache drue, le cou couleur saindoux, le sein doux parce que mahousse comme un oreiller, le cheveu blond filasse, la bouche en étreinte de limaces, le front bas, la cuisse jambonnière, le mollet en tronc de palmier sous les bas de coton grisâtre, l’œil aussi pétillant qu’une rondelle de truffe sur une tranche de foie gras, cette aimable jeune fille de trente-deux ans est à la volupté ce que Francisco Franco est à la démocratie.
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« Oui… » Trois lettres, une syllabe… Le son le plus compromettant de notre valeureuse nation. La source de toutes les conneries, la porte de toutes les turpitudes. Des tas de gens sont morts pour un « oui », et quelques autres, une minorité, pour un « non ».
.../...
Des « oui », j’en ai connu une bougre de flopée au cours de mon aventureuse existence. Depuis le « oui » timide de la pucelle pour la première fois bouchebaisée, jusqu’au « voui » franc et massif du père Ladorure, en passant par des tinettes de « oui mais, de oui merde, de p’t-être ben qu’oui et de ni oui Ninon (de Lenclos) ». Sa vie durant, on glisse sur les « oui », mes drôles. On met le pied dedans. On s’en barbouille le fond de grimpant. Il nous compromet, nous embastille, nous entortille, nous souille, nous déprave tous, mes bien chers tant cons porains et amis. « Oui », c’est comme le début d’une grande dégueulade, le premier effort pour s’extirper les entrailles. Quand le « oui » a passé, le reste passe. On est ses vassaux, faut lui obéir, supporter les conséquences.
.../...
Ce qui particularise surtout un con, c’est son irrationalité. Vous remarquerez (si vous ne l’êtes pas trop vous-mêmes) que le con est toujours prêt à larguer la raison pour foncer bille en tête dans l’impensable. Y a pas de continuité dans sa pensée, comprenez-vous ? Il pointillé du bulbe, le con. Des images sans relations précises se constituent dans sa tronche comme des bulles du cloaque.
.../...
Le Français, ce qui le différencie essentiellement des autres peuples, c’est qu’il fait vite son travail, mais qu’il jouit lentement. Il s’attarde sur les bonnes choses. Il aime pas se mobiliser le sensoriel pour des nèfles. À table ou au plumard, faut qu’il sirote !
.../...
J’oserais pas le dire devant des bêcheurs, mais une pute, Gars, c’est le fondement de la société. Je comprends pas qu’on leur fasse des tracasseries, chez nous, aux tapins ! Vaut mieux payer qui on baise que baiser qui on paie.
.../...
Je me dis que ça serait marrant de jouer les Pygmalion et de transformer ce boudin en pinupe. D’abord la foutre au régime, histoire de lui sucrer quarante livres. Ensuite la virouze chez Carita. Puis à la boutique Dior. Vous croyez qu’on arriverait à la rendre fumable, Natacha ? À lui donner une silhouette élégante ? À remplacer sa graisse par de la grâce ? Son abrutissement par de l’esprit ? C’est là, surtout, que ça grince. La viande, on peut la modeler, mais l’âme ? Dites, l’âme ? Ça s’affûte, la matière grise, ça ne se transforme pas. Vous pouvez toujours éduquer un ahuri, lui lire du Voltaire ou du San-Antonio, s’il est fondamentalement truffe, il restera truffe ! Y a pas de remède, pas de recette, pas d’espoir. On ne change pas le plomb en or, mes fils.
.../...
Mes amis, rappelez-vous toujours ce que je vais vous causer : quand on n’a pas la conscience tranquille, le plus sage est de se comporter exactement comme si on l’avait. Lorsque vous êtes en infraction, au lieu de fuir les matuches, demandez-leur plutôt votre chemin, ça les désarme.
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J’ai pas plutôt formulé ce vœu que ça commence à floconner. Oh, léger dans le début. Des duvets se balancent dans le noir. Mais au fur et à mesure que nous avançons, ils deviennent de plus en plus denses et drus. Ils chutent verticalement, preuve qu’ils sont lourds. Ca vase en rideau de perles. On dirait que le capot de la chenillette en écarte les franges à l’infini.
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Moi, vous me connaissez. Un sioux à mes heures ! Avisant une petite fenêtre, au fond de la guitoune, je l'enjambe sans crier gare (bien que tout cela se passe en bordure d'une voie ferrée) et je contourne la construction.
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Autrefois, comme on ignorait l’allergie, personne n’en souffrait. Maintenant tout un chacun et toute une chacune s’en paye à tour de bras.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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