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San Antonio tome 43 sur 175
EAN : 9782265063235
221 pages
Fleuve Editions (30/11/-1)
3.48/5   40 notes
Résumé :
L'homme cagoulé est en train d'affûter la lame courbe d'un cimeterre. Le cimeterre marin dont causait Valéry. Ce cimeterre-là va m'expédier au cimetière en deux temps et pas un mouvement. Il l'aiguise sur une vraie meule. Une meule électrique siouplaît, ce qui m'inciterait à penser que nous sommes dans un atelier.

Que lire après Ne mangez pas la consigneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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« Ne mangez pas la consigne »… Certes non ! Quand on sait ce qu'elle contient …

Un jour morne à la maison poulaga. Béru endimanché se prépare à aller à la noce d'Alfred, le coiffeur amant de sa femme qui va épouser sa champouigneuse (dixit Béru soi-même) quand Félicie, la »brave femme de mère » de notre commissaire lui confie une mission de la plus haute importance : cousine Adèle est annoncée entrant en Gare Saint-Lazare, chargée de bagages. Il faut aller la chercher et la convoyer à Saint-Cloud, en MG…pas facile de transporter une garde-robe de cette importance. San-Antonio décide d'utiliser la consigne de la gare et de faire plusieurs voyages… Mais là… horreur ! Les consignes sont occupées…

Dans l'ensemble un bon San-Antonio bien mené, malgré le rôle discret de ses deux acolytes, Béru et Pinaud… Coté forme, c'est pas mal : calembours à toutes les pages, notes en bas de page, loufoqueries, belle starlettes… américaines…
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Rien de bien fascinant pour San Antonio ce jour-là sauf peut-être la venue surprise de la cousine Adèle.
Chiante et bigote au possible, notre commissaire échappe cependant aux paroles assommantes de sa parente parce qu'on a trouvé des têtes, séparées de leurs corps respectifs, dans des consignes de la gare Saint-Lazare...
Et c'est parti pour une nouvelle enquête haute en couleur, laissant Béru et Pinuche plutôt de côté, mais un vaut son pesant de surprises...
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Mon édition date de 1971; j'ai trouvé ce livre dans la boite que je mets à disposition: je suis ravie de ne pas être seule à l'alimenter. Je me suis laissée tenter: il y a si longtemps que je n'ai pas lu de S.A. Je l'ai retrouvé avec plaisir, j'avais un peu oublié son style inimitable. Béru est égal à lui-même (sans Berthe). Il y a toujours le Vioque et Félicie. L'histoire ne tient pas trop debout: trois têtes de couleur trouvées dans des cases de consigne SNCF, le mobile du tueur est léger par rapport au résultat; quant à la 4e tête, l'affaire est vite expédiée.
C'est donc pour la langue que j'ai aimé ces retrouvailles, après une cinquantaine d'années!
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I.
Paris. L'année 1960. L'automne. «Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique» aurait dit Joe Dassin. Mais laissons de côté ce sacré été indien et revenons à nos moutons, ou, plutôt, dans notre cas, à nos poulets.

Au début du roman le commissaire San-Antonio a pour mission… Pas la gestion des crises au Proche-Orient ou en Corée du Nord, ce serait un jeu d'enfant pour lui… C'est une consigne à ne pas manquer, rater ou manger qu'il a pour cette fois-ci. Une consigne, qui provient de Félicie, sa brave femme de mère.

La chère et hospitalière famille San-Antonio attend de la visite de cousine Adèle. Elle doit arriver à la gare St-Lazare et ne connaît pas Paris. Ainsi, Félicie prie son fils bien-aimé de l'aller chercher à la gare et l'emmener à Saint-Cloud.

«Aussi taudis, aussi tôt fait» comme dit une sagesse populaire.

Voici San-Antonio qui est en face de cousine Adèle, débarquée du train et bardée d'un tas de bagages.

Comme sa voiture est trop petite pour cet empilement de cartons, paniers, valises et mallettes, San-Antonio propose d'aller les enfermer dans une consigne automatique de la gare Saint-Lazare, puis déposer cousine Adèle à Saint-Cloud et aussitôt après revenir chercher ses bagages.

«Oh, si tau, dis! Oh, sitôt fait», en voilà encore une sagesse qui vient, pour cette fois-ci, De Grèce.

Aux consignes de la gare, le commissaire trouve trois têtes humaines «décollées des troncs qui les portaient», c'est-à-dire, «en pièces détachées»…

Il paraît que San-Antonio a du travail par-dessus la tête…

II.
«Ne mangez pas la consigne» est le premier san-antonio de l'année 1961 et le quarante-troisième dans la série. On a encore une fois de plus l'affaire à la mayonnaise qui ne prend pas. (comme dans les cas de «Berceuse pour Bérurier» ou «San-Antonio renvoie la balle») Et c'est malgré tous les ingrédients qui y sont présents: des calembours, des énumérations, des digressions lyriques, des renvois en bas de page, etc… Tout y est mais pas c'est pas assez pour concocter un chef-d'oeuvre…

L'intrigue reste niaise, ainsi que presque la totale absence de Pinaud et Bérurier. de toute façon, le Vieux est aussi se raréfie les derniers volumes… le commissaire fait cavalier seul. Hélas, l'intégrité de toutes les astuces san-antoniennes reste toujours le talon d'Achille (mes excuses au Vieux) des volumes de cette faramineuse série. Faites patienter encore en attendant que l'auteur peaufinasse toutes ses aspérités.

III.
Encore un polar moyen de la série. Mais n'en faites pas une tête d'enterrement. Pas besoin d'être fakir astrologue et lire l'avenir dans le marc de café pour deviner de quoi sera fait l'avenir. Gardez bien dans la mémoire ce nom — l'inspecteur Pâquerette, de la Mondaine, mentionné par San-A dans le chapitre avant-dernier du volume.

Du succès, ça va viendre, les gars, attention!
3.0/5

À NOTER :
♦ Chaque chapitre de ce volume contient le mot «tête», le truc manquant aux certains héros de ce polar.
♦ Alfred, le coiffeur, marie sa «shampouineuse». (Béru dixit)
♦ À la fin du livre, l'auteur présente en avance l'un des personnages principaux de son volume suivant, «La fin des haricots» («Un de mes amis de la Mondaine, l'inspecteur Pâquerette, qui fait tourner les tables à ses moments perdus, devrait venir leur faire son numéro».)
Lien : https://autodidacteblog.word..
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Par un caprice des pététés, ce n'est que quelques heures avant l'arrivée de la cousine Adèle que la lettre annonçant sa visite est glissée sous la porte de Félicie. San-A est donc appelé en catastrophe par sa mère pour aller accueillir à la gare celle qu'il présente comme, dans l'échelle des ennuis familiaux, se situant "entre le téléphone en dérangement et l'indigestion de moules". La cousine est tellement chargée que ses bagages ne rentrent dans la voiture. le commissaire ouvre alors une consigne de gare et découvre, horreur ! une tête ! Une deuxième dans la suivante, puis une troisième...

"Cela étant posé, MM, les lecteurs sont priés d'attacher leurs ceintures, car nous allons amorcer un virage grammatical et passer de l'imparfait au présent sans modifier notre vitesse de croisière. L'imparfait, comme son nom l'indique clairement, n'est pas satisfaisant, et son emploi est à déconseiller dans des récits aussi vivants que les miens."

Pendant qu'il envoie Pinaud vérifier les consignes de toutes les gares de la capitale et qu'il met Béru - pas encore remis du mariage d'Alfred, l'amant de son épouse, avec sa shampouineuse - sur une affaire d'adultère qui l'encombre, San-Antonio entreprend d'identifier les victimes et de découvrir ce qui les lie. L'auteur, lui, va télescoper les deux enquêtes à grand renfort de coïncidences et de facilités scénaristiques, heureusement rehaussées de sulfureux jeux de mots, calembours, digressions et notes de bas de page. Quant à la cousine Adèle, disons que son portrait, impayable, compense le temps d'un épisode assez moyen la relative absence au casting des personnages secondaires de la série.

Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je ne crois pas vous avoir jamais parlé d'Adèle. Dans l'échelle des ennuis familiaux, elle se situe entre le téléphone en dérangement et l'indigestion de moules.
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C'est exactement le genre de jour où il n'arrive rien. Dès le lever vous vous sentez désespérément quotidien. Le temps est gris ; le café a goût de cafetière ; et vous ne trouvez dans votre courrier que la revue du Touring Club et l'avis de mariage de gens dont vous vous foutez abominablement.
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- Je viens de trouver trois têtes, patron.
- Des têtes de quoi ? Demande-t-il, intéressé.
- Humaines …
Il examine ses ongles et mordille une peau morte à son médius.
- Des vraies ?
- Elles le furent. Maintenant qu'elles sont décollées des troncs qui les portaient, elles font moins authentique …
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Ma rouquine marche vite dans les rues de plus en plus vides. Les pavés luisent comme dans des romans de Simenon et des feuilles que l’on peut sans hésiter qualifier d’automne, vu la saison, les jonchent.
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C'était exactement le genre de jour où il n'arrive rien. Dès le lever vous vous sentez désespérément quotidien. Le temps est gris ; le café à un gout de cafetière ; et vous ne trouvez dans votre courrier que la revue du Touring club et l'avis de mariage de gens dont vous vous foutez abominablement.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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